Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
Cette semaine, je vais enfin savoir ce qu'est une semaine où le vendredi est au lendemain du lundi. C'est la rythme de ma moitié depuis le mois de mai, avec sa retraite progressive.
Mais je me lève un peu plus tôt qu'elle, même si elle est venue me saluer avant mon départ. Il y avait aussi le chat, mais lui, il réclamait sa pâtée du matin. T'es mignon toi, mais tu vas attendre ton heure et c'est la patronne qui sert la bouffe.
Il fait encore bien nuit lorsque j'arrive sur le parking de la boite. Seulement, deux voitures y sont garées. Ca sent bien la période de congés.
J'attends les 5H01, avant de lâcher les poneys, que je ne brutalise pas de si bon matin. On fait chauffer la mécanique le temps de traverser la ZI, ainsi que le ville de Givors qui dort encore.
L'A47 est bien calme aussi, tout comme le parking de la station juste après le CC du Gier. Ca va, je suis bien réveillé, et ma playlist est lancée. Je mettrais les infos qu'à partir de 6H00. Vu ce qui est prévisible d'entendre…
Roanne est désert alors que j'approche des 7H00 du matin, et le rond point de Mably se passe sans un arrêt. Habituellement, je m'arrête avant Varennes pour mon café, mais le relais est fermé. Je continuerais ma route jusqu'à dépasser Moulins. Le parking de l'aire de Chépaquoi est vide. Pas un camion, pas une voiture. Je me mets au plein milieu, car je ne savais pas quelle place prendre. Un petit café est vite pris. Dans mon placard "alimentaire", je n'avais pas mis mon pot de confiture dans la boite réservée ; le pot est ouvert… je ne vous fais pas un dessin. Pendant que la machine chauffe, je nettoie le plus gros. Et merde, de la bonne confiture maison à la fraise. Celles de notre jardin. Pour ma venger, j'attaque deux madeleines aussi maison.
Je stopperais après l'aire des vignobles, pour un bon nettoyage. Il y a des lavabos en extérieur, c'est pratique pour bien nettoyer. Je laisse le tapis bien trempé sur les marches côté passager. Je finirais de la faire sécher lorsque je serais à quai. Le pot renversé, c'est ma bêtise de Cambrai, sans aucun doute.
Le reste du parcours se passe merveilleusement bien, et j'arrive dix minutes avant mon heure de RDV, avec une charmante jeune fille qui m'accueille, en me signalant que je ne suis jamais à la bourre. Elle a l'œil la petite. Mais eux, ils sont franchement en retard. Quarante cinq minutes exactement. Vu que je recharge sur place, ce n'est pas dramatique.
Du temps que je suis à quai, j'ai le temps d'écrire ces lignes. Pour le chargement, je devrais changer de quai. Je passe du 1 au 11. Ca me fait rire ; c'est en effet les deux numéros de maillot que j'ai porté en jouant au foot. Je suis passé d'ailier gauche (oui, j'suis vieux, c'est comme ça que cela se disait) à gardien de but.
Au quai onze, j'attendrais assez longtemps avant d'être secoué par la première palette. La cabine est dirigée plein sud. J'ai beau avoir tiré les rideaux, on chauffe vite à l'intérieur.
A ma gauche, c'est un chauffeur Ouzbek qui a un gros problème avec le système de verrouillage du quai, et à ma droite, j'ai un chauffeur Hindou. Le collègue d'Asie centrale s'est garé un peu de travers, et avec le chargement, son camion est venu "forcé" sur le doigt de verrouillage automatique. Il ne peut pas reculer, car, côté droit, le patin tape le quai. Il y a un grand jour côté opposé, mais le déverrouillage mécanique ne marche pas. On a beau essayer en montant les suspensions, les baisser, rien n'y fait ; le camion n'a aucune marche de manœuvre. Du temps de mon chargement, près d'une heure, toutes les tentatives sont vaines. Notre Ouzbek reste calme, cela fait près de deux heures désormais qu'il est bloqué. Le personnel du dépôt a jeté l'éponge. Je le quitte en lui souhaitant bonne chance. Que faire d'autre?
Virgile me contacte et souhaiterais que je livre au plus tôt demain matin, plutôt qu'à l'heure fixée. Attention chef, nous sommes en période de vacances, le personnel est en tension, ca peut ne pas marcher. Je file donc au max des mes heures ; enfin pas tout à fait, puisque j'aurai pu atteindre l'aire des Vérités à Lapalisse, mais vu l'absence d'ombre, je privilégie mon confort en stoppant au dépôt de St Pourçain.
Sur mon trajet, je passe pas mal de temps avec Olive qui a bien repris ce matin. Il file comme prévu sur Bordeaux. Sur sa route, son thermomètre affiche plus de 41° C, pour ma part, je passe de 37 à 38° C, en dans le centre de la France. Ce soir, il fera chaud dans les cabines.
Je trouve facilement de la place au dépôt, le long d'un bâtiment ; le soleil est passé, à cette heure, juste derrière l'entrepôt. Impeccable pour la soirée.