| Carnet de bord de Décembre 2024 | Partager sur Facebook | 
Ce matin, il fait bien froid ; c'est limite givré, normal avec un ciel bien dégagé. Dès le réveil, je pars dessangler mes trois bobines et ranger mes affaires. Le bonnet était un fidèle compagnon ce matin à l'intérieur de la remorque. Ca réveille bien de bon matin, mais je regagne assez rapidement la cabine, bien chauffée, pour prendre mon pdj. On ne va pas commencer la journée de ventre vide. Le café bien chaud est très agréable à boire. Limite, j'ai envie d'un second, mais j'attends un eu, des fois que mes collègues se décident à tirer les rideaux. Robert est garé pas très loi de moi, mais je ne l'ai pas entendu arriver dans la nuit.
A l'ouverture du client, j'entre immédiatement et je passe à la bascule. J'attendrais bien dans les vingt minutes pour que les gaillards se mettent au boulot. Le hall regorge de bobines ; je pense qu'ils ont forcé sur les stock en fin d'année. Nous sommes trois à livrer ce jour, et un quatrième tour est prévu pour une livraison jeudi. C'est Léa qui s'y collera ; en étant basé à St Pourçain, son retour est plus court que pour les chauffeurs basés à Loire. Léa est la seule "conductrice" de Loire, détachée sur un autre dépôt. Elle gagne pratiquement trois heures pour aller chez les clients réguliers de Vendée et Nantes.
Il est 9H00 quand je sors du hall, et Robert s'est enfin levé. On se salue rapidement ; je dois partir de suite, car j'ai RDV à 10H00 dans Nantes pour mon chargement
En arrivant à 10H20, je n'ai que cinq minutes de retard, car en fait, je n'ai RDV qu'à 10H15. Sacrée Cindy...elle a prévu le quart d'heure lyonnais. Je suis de suite à quai, au numéro trois pour être précis. Dans les cinq minutes, on attaque le chargement. Je partirais avec plus de 27 T de charge, ce qui donne, avec le passage en bascule, un poids total de 43,550 T. Ouf, pas de dépassement! Mais mon gros va cracher ses poumons dans les côtes.
Pour rejoindre le périphérique Nantais, c'est un peu galère, avec les petits rond points et les nombreux cyclistes. Avec les travaux du nouvel hôpital, on ne peut pas passer depuis "le port" (en fait depuis le pont de Cheviré, ou du moins ses environs).
Je descends par Cholet et Poitiers, puis ce sera un grand classique : Bellac, Montluçon, St Pourçain, Roanne.
Je m'arrête au "rond point de la DREAL", au sud de Poitiers, pour une petite restauration légère et un café. Benoit en profite pour me dépasser. Il se rend à Portes les Valence pour demain matin. Il a pris l'autoroute entre la Roche et Poitiers.
Ma descente est bien peinarde. J'avais remarqué à la hauteur de la Brousse, un porte voitures, qui avait déchargé l'intégralité de son chargement. Il est toujours là, et il me semble bien avoir vu quelques pièces à côté de la cabine. Sans doute un chauffeur en panne, en attente de pièces de remplacement, il a commencé le démontage. Courage à lui.
Un petit arrêt pour soulager ma vessie mais aussi pour sentir frais, au service de St Pourçain, où étonnamment, il n'y a pas de chauffeur en coupure.
Je continue jusqu'à Mably où je clôture ma journée avec 8H44 de volant. Encore plus de onze de coupure cette nuit : pas belle la vie! Seconde onze validée haut la main.