Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
Me voilà de retour un peu plus tôt que prévu. En effet, Virgile m'a rappelé jeudi dernier me demandant de décaler mes CP de 2/3 jours pour faire des navettes entre Saint Priest et Saint Just Saint Rambert. Il y a une petite quinzaine de voyages à faire, si j'ai bien compris, mais je ne les ferais pas tous. Léa et Yohan devraient s'y coller sur une journée.
Je suis devant le portail sur le lieu de chargement à 7H30, mais les locaux n'ouvrent qu'à 8H00. Je profite de la relative fraicheur matinale pour quelques mouvements, mais surtout pour me faire couler un café. Je n'ai pas trop à attendre, une voiture arrive et m'invite à me garer près des bobines de fil de fer pour y être chargé.
Le temps de débâcher que le cariste arrive. Douze bobines à mettre dans la calèche, ca speed vite. Le plus long est bien entendu de tout sangler, m'obligeant à débâcher de l'autre côté. En 20 mn l'ensemble est prêt à prendre la route, mais le chauffeur ne résiste pas à un café avec toute l'équipe du chargeur. Je vais faire six voyages, autant prendre de bonnes marques avec eux, et de plus ils ont l'air plutôt sympa.
Je suis chargé lourd, même très lourd, puisque lorsque j'arrive sur la bascule, et elle s'affole un peu. Je dépasse un peu, mais dans la "tolérance".
Pour rappel, j'ai chargé du treillis ici, et j'avais trouvé le site un peu petit, et pas mal bordélique pour le nombre de camions qui viennent chaque jour, de plus leur installation au bout d'une impasse, dans une zone pavillonnaire n'arrange en rien la situation. Et bien ce matin, on est parti sur de bonnes bases...J'attendrais bien 20 mn avant d'être sur le site, puis j'ai bien le temps de dessangler et de ranger, avant que l'on vienne donner six coups de fourches.
Voilà presqu'une heure de perdue; avec des horaires au chargement de 8 à 16 h00, et sur le lieu de déchargement de 7H40 à 15H30, il va être très difficile de faire trois tours jours. Sur le trajet, j'appelle Virgile qui est assez dépité, et qui me demande de faire au mieux. Et c'est ce que l'on va faire.
A St Priest, je n'ai pas le temps de tirer le frein de parc, que le cariste du matin arrive accompagné d'un intérim, qui lui commence à débâcher. Il s'y prend bien et m'explique qu'il a déjà accompagné son père en camion. Je comprends mieux donc. Il jette même mes sangles et approche les cliquets.
Résultat en trente minutes, je peux reprendre la route en sens inverse. Je serais ralentit par mémé à l'approche de la côte de Saint Chamond. Purée, elle a accéléré à 100 m du début de la montée. Que veux tu faire avec 44 T !
Ca va mieux à St Just. J'arrive dans un bon moment, puisqu'il n'y a que deux ou trois camions, dont un en partance. Quarante minutes, ce voyage a bien mieux marché que le précédent. Sur le trajet, c'est Virgile qui me rappelle. Il m'a bien vu sur son écran, mais il pensait que j'étais en direction de St Just, alors que j'en partais. Du calme chef, on va pouvoir charger un troisième voyage, mais c'est mort pour aller le vider.
Mes deux cow-boys de Saint Priest m'accueillent comme sur le précèdent voyage, mais je leur signale par la vitre de ne pas s'affoler ; il est près de 14H00, je ne pourrais pas vider cet après midi. Alors, je mets le camion à l'ombre et on bosse tranquillement. Enfin, pas eux, car, après moi, ils ont finit leur journée. J'étais leur dernier chargement. Leur chef leur a dit de partir, mais ils m'accompagne quand même dans mon boulot de sanglage.
Il fait bien chaud à cette heure. Je passe aux sanitaires me rafraichir un peu avec mon nécessaire de toilettes. Et c'est tout frais que je peux remplir mes papiers en présence de la toute jeune assistante et du boss.
Retour au dépôt, où j'ai de la peine à trouver une place. Avec le poids dans la caravane, je ne me vois pas faire des manœuvres à la con pour me parquer sur les dernières places disponibles. A l'arrache, point barre.
Journée tendax, avec peu de temps pour souffler, à part sur la route et encore, l'A47 n'est pas de tout repos, entre zone de travaux et papy mamy qui font des conneries sur les entrées ou sorties de voie, et puis, il a fait bien chaud.