Carnet de bord de Février 2024 | Partager sur Facebook |
Ce n'est pas la grande forme ce matin. Je couve quelque chose, c'est sûr, car j'ai vraimment eu froid cette nuit. J'en tremblais, pour vous dire. Pas beaucoup d'énergie pour me trainer jusqu'au bar afin de prendre un allongé. Pas appétit, alors je reste sur mon café... Pas de bons présaces tout ça.
Mais la route se passe bien, jusqu'au moment de tomber sur une citerne qui ne possède pas de plaques oranges ,mais qu'il roule en dessous de 70 Km/h, et parfois proche des 60! Il n'y a pas beaucoup de solution pour le dépasser sur la route de Melle et Confolens, alors, je me décide de couper 15 mn, histoire qu'il s'échappe.
Un café plus tard, et un petit biscuit (oui, ce n'est pas des conneries, je me suis forcé à le manger...pour vous dire que je ne suis pas en bonne forme!). Je reprends la route, et sur ce tronçon, j'ai une assez bonne pêche.
Des maux de ventre me prennent à l'approche de St Vaury... Aie, j'ai le temps de me garer quand même, les toilettes ne sont pas loin, tant mieux. Bon, ben sans jeu de mots, suis dans la merde. Un rapide échange avec ma belle fille infirmière ; oui, prends de l'immodium.
Pas de reprise de fatigue sur la route qui m'emmènent jusqu'à Clermont Ferrand. Une coupure de trente idéalement placer pour soulager mes intestins. Je rencontre un chauffeur de St Pourçain qui a chargé lui aussi aux Achards, et à la même gare. Lui est passé par Parthenay.
J'ai tout fait pour arriver avant 11H30 chez ce dépositaire en matériaux. Il est même 11H15 pour être précis. Pas un client, pas un camion. Dès que je descends, et avant de me dire bonjour et me demander ce que je livre " on n'a pas le temps de s'occuper de toit avant 13H30". Je répète "mon bonjour Monsieur', et lui signale que la livraison était demandé le matin. Il est déjà parti. Alors, un peu plus fort, je lui signale que ce lever à 4H00 du matin pour livrer des enduits de façade, ca m'apprendra. Je retourne le voi ; impossible de le rencontrer. Tout le personnel baisse la tête. On a donc à faire à un gros con.
Au chauffeur-livreur qui vient me voir tout penaud pour me demander de sortir du dépôt durant la pose, je réponds que j'ai lançé ma coupure de 45, et que je ne bougerais pas. Il acquiesse. Ilest très sincèrement gêné, et me signale qu'il viendrony me charcher.
Je n'ai pas apétit, alors je passe en position allongé dans la couchette. Le soleil tape sur le pare brise, je ne suis pas mal là. Et je m'endors. IL est 13h45 quand j'émerge. Pas de bruit dans la cour ; les chariots sont au même endroit qu'avant la pause. J'y vais assez remonté, et je me décide de rentrer sur la zone de déchargement sans en être autorisé. Le temps de débâcher un côté, le cariste va chercher un fen équipé d'une double fourche. Autant dire, que les 26 palettes sont déposées en moins de 20 mn. Heure de départ sur ma CMR : 14h30. Je suis retourné dans l'espace magasin et j'ai demnadé à voir le chef d'agence (celui très poli vu à 11h15). "Ah, il n'est pas là ce connard, une couille molle encore!" Sur ce, je claque la porte et je pars ; les quelques clients présents ont bien compris ce qui s'étaient passés.
Je suis à la bourre grave. Je dois chargé à Coupières, pour Sorgues demain 6H00.
A Coupières, je ne suis pas en terrain inconnu. Il y a 5 ou 6 Combronde en place. Je serais à quai dans les 10 mn après mon arrivée et chargé rapidement. Je visiterais les toilettes au passage....D'après mes collègues, l'agence à Lempdes que j'ai livrée ce jour est coutumière du fait.
Je repredns l'A89, et lesté de 6 T, vavaroum, on fonce. Il me reste (de mémoire), pratiquement 4H00 de volant.
Je ne pensais pas que je perdrais du temps dans la traversée de la new-ex Casino's city, mais si.
Givors passe crème, pas mal de vent le long du Rhone avant Vienne ; je ferais d'ailleurs un bel écart en passant sur le pont. Ouf! Pas l'habitude d'être une feuille morte de 20 T moi!
Après le péage de Vienne, les maux de ventre reprennent, je tremble à nouveau, tout en ayant quelques sueurs au niveau de la nuque. Je visais au mieux le dépot de Sorgues, puis le Disque Bleau, mais c'est au Chassis que je tire le frein de parc. Ma première visite, oui, c'est aux toilettes! Je m'en suis bien sorti ces deux derniers jours, mais je pense que ce jeudi, j'ai dû atteindre le pic de mon épidémie. De retour au camion, alors que le Webasto a été mis à 24°, je n'arrive pas à stopper mes tremblements, si bien que quand ma femme m'apppelle, je n'arrive pas à décrocher.
Je demande un bol de riz au resto et un coca et de ne pas me mélanger avec les autres chauffeurs. Le personnel est au petit soin, c'est super. Une serveuse veut que je prenne un Ricard sec...J'ose pas!
A 21h00, un immodium plus tard et un Dolipranne en guise de dessert, je suis sous la couette, et je tombe dans les bras de Morphée dans les 5 minutes tout au plus.