Carnet de bord de Juillet 2025 | Partager sur Facebook |
Il fait encore nuit quand je tire les rideaux ce matin. Il est 5H05, passage au local pour un petit rafraichissement. Un café long derrière avec une petite tartine de confiture, et je suis prêt pour remonter jusqu'à la Rochelle. Bruno a quitté son campement, il devait descendre sur Bordeaux me semble t-il. Je loupe la bifurcation pour La Rochelle, occasionnant un détour de près de quinze kilomètre et vingt minutes de perdues. Mais rien de dramatique, la nationale que je rattrape est cool à rouler. Je devais arriver avec vingt minutes d'avance, j'arrive pile poil à l'heure. Une minute de retard ne compte pas. Pas de camion en place et ça c'est plutôt une bonne chose. J'attends quand même de trouver un personnel avant de m'engager dans leur cour bien encombrée. Le gars est bien sympa et il descend la première palette dès que j'ai fini de débâcher un côté. Il ne perd pas de temps, il pose les palettes, tout en les rangeant proprement, pas très loin du camion. Vingt cinq minutes plus tard, on se retrouve pou signer ma CMR.
Direction le port de la Rochelle. Tous se passe bien et c'est Royale. Je suis déjà venu au port Atlantique, et comme la dernière fois, je ne suis pas les indications du GPS. Je comprends pas les détours qu'il me propose de faire, alors que la route que j'emprunte est autorisée au PL. Par contre, à l'intérieur du port, je pensais m'y retrouver, mais une déviation en place pour raison de travaux, me faire perdre un peu le nord. Je demande mon chemin à un chauffeur habitué des lieux, puis j'assiste un collègue qui va au même endroit. C'est bon, on a trouvé.
Sur place, je ne suis pas le seul "Combronde", deux sont déjà en place, puis un autre arrive. Il y a beau avoir cinq camions avant moi, les chargements ne dure pas trop. Avec leur gros fen et leur énorme pince, trois voyages suffisent pour remplir les remorques. Je jette quatre sangles sur la came, puis retourne au bureau.
Voilà, comme hier, en milieu de matinée, je n'ai plus qu'à rouler. Destination Gien. Je passerais par Poitiers, via l'autoroute, puis, je pars plein est pour rejoindre Chauvigny, Le Blanc et prendre l'A20 gratuite. Plutôt que de monter jusqu'à Vierzon, j'ai la mauvaise idée de passer par Issoudun Bourges. Malheureusement, à la sortie d'Issoudun, la route est barrée. Purée de déviation de merde, qui me fera monter presque jusqu'à Vierzon….Si j'avais pris l'autoroute gratos….En voulant gagner quinze kilomètres, j'en ai perdu trente, mais surtout en temps. C'était d'un long. Chargé lourd (28T), je n'en voyais pas la fin. J'aurais dû rester sur l'A20, surtout qu'elle est gratuite. Voilà, j'ai essayé, j'ai perdu.
Après Bourges, un gros orage éclate ; on se retrouve en pleine nuit, alors qu'il est tout juste 17H00. Initialement, je comptais arriver à Gien vers 17H00, avec les détours de l'après midi et la seconde coupure à faire, je n'y arrive que vers 18H00. Je clôture ma journée, puis je pars m'inscrire pour demain. Je valide mon inscription à l'écran, et dans les dix secondes, mon téléphone me signale l'arrivée d'un SMS. "Présentez vous porte 8". Oh putain, je file au camion. A trente cinq, je suis à nouveau sur le parking de l'entreprise. Je n'ai pas fait de treize, mais ce sera pour demain. Je range mes affaires et file à la douche, car j'ai pas mal manger de poussière au déchargement.
Il fait frais ce soir, on va pouvoir bien aérer la cabine. Mais le ciel est bien menaçant.