FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2023 Partager sur Facebook
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    La fosse est prĂȘte, mais....
    30 mn devant ce rideau !!!
  • Mardi 29 Aout 2023
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    Comme tous les soirs, je mets mon téléphone-réveil en servcie au cas où. Je suis réveillé de bonne heure, mais je flâne au lit, en attendant la sonnerie. Après quelques instants, je me décide à regarder l'heure. Baloo, c'est balot, tu t'es planté d'une heure sur la configuration de ton réveil. Putain, partir sans mon café. Il est 5H20, je lâche les canassons, enfin cool, il faut faire chauffer les bêtes. La traversée de la RP par la Francilienne se passe à merveille, juste au niveau de CDG où la trafic est bien ralentit. Une fois CDG passé, je stoppe à la première aire de repos pour un bon café et enfin prendre mon pdj. Il était temps, je frisais l'hypoglycémie. Même le pdj dpoit se caler par rapport à Mme RSE, il ne durera pas plus de 16 mn chrono.

    Le client est facile à trouver, mais la route est vraiment peu engageante. A la sortie d'un rond point, la route n'est pas large, on passe sur un passage à niveaux en haut d'une petite côte, traverse un bois avec quelques virages sans visibilité, et bien entendu, c'est quand même l'heure des embauches et donc tu croises un gars pas réveillé, qui est surpris de croiser un PL.

    Client vraiement sympa dès l'accueil "Bonjour M Baloo". Mais il faudra bien 1h20 pour décharger, car ils pèsent tous les bigs bags. 

    Hier Cindy m'a fait contr^oler mes sangles ainsi que mes tapis anti glisses. C'est bon, j'ai ce qu'il faut, ainsi que la jugulaire sur mon casque. Et oui, je vais charger une bobine en "urgence rouge" pour Berliet Vénissieux. J'ai bien dis UNE BOBINE. Pour être précis, même si celà n'est pas d'une importance capitale, elle a un très léger embonpoint, car elle ne fait que 16T.

    Fin du suspens : arrivé à 10H15, j'en repartirai à 13h40. Oui, oui, 13H40. Ils m'ont niqué mon amplitude, et heureusement, j'ai précisé à tout le monde que c'était le lot "urgence rouge". Le pire, c'est que dès la première personne rencontrée, je suis rassuré car tous m'ont dit " à c'est vous l'urgence rouge". Putain!! vous vous rendez compte, je serais venu charger un lot classique, j'en repartais à Noel.

    Déjà, j'arrive à l'adresse indiquée. J'entre sur le parking sans voir que j'ai pris le sens interdit. Pour ma défense, un camion était en train de manoeuvrer devant le panneau. Donc le gars me fait ressortir afin de me présenter dans le bon sens. Je plaide coupable en m'en excuse immédiatement. Oui, je suis l'urgence. "Vous êtes passé au contrôle?". Euh...non. Et le gars m'explique que je dois faire 4.5 Kms pour me rendre sur un parking où on va contrôler le camion. Allez on y va. 10 mn après (et oui, 4 ronds points, une zone commeriale, les arrêts de bus, bref, 10 mn (voir plus). Là bas, je prends soin de me présenter avec le casque lourd et mon caleçon blindé, bref tout l'attirail du parfait chauffeur que je suis, voir fayot dans certaines circonstances.

    Bonjour, Transport Combronde, pour RVI Vénissieux". " Ah vous êtes..."Oui c'est ça l'urgence truc machin. Remplissage du formulaire, puis on m'indique que je dois préparer la fosse comme celà (on me fait voir des photos), les planches sur 3 niveaux, les sangles rangées près des portes avec leurs cliquets, les planchers démontés doivent être sanglés et au tablier, la fosse propre, etc...

    Je retourne au camion, et je fais les choses en règle, sauf pour la dernière zone de ma remorque, où je ne peux pas mettre une planche sur le troisième niveau, cause support abimé.

    Le gars arrive bien 15 mn après, porté par les courants d'air....en gros il ferait passer Gaston Lagaffe pour un excité. Et là, c'est le drame, refus. De plus, mes patins anti glisse ne sont pas à la bonne longueur (ils devraient faire quasi 1,5 m). Et il part. J'en avertit les bureaux. Suis d'innombrables appels entre le bureau, celui qui nous affrète, et Arcelor. Au bout d'un moment, je tente de faire une réparation de fortune sur le support. Avec l'aide d'un chauffeur, j'arrive à mettre cette putain de planche de merde sur ce troisième couillon de niveau de merde. Re contrôle mais par une autre personne, qui ne comprend pas le refus initial. Allez go sur le site pour charger. Re attente sur le parking que j'ai pris cette fois çi dans le bon sens. Je vais vous surprendre, mais j'ai été d'un zen, niveau moine shaolin, dont j'ai la coupe de cheveux, oui, c'est sympa de me le rappeler.

    Je respecte tout sur le site, même mettre les feux, alors qu'aucun camion ne les a. J'vous dis le fayot de base. "C'est vous l'urgence rouge", et là je réponds "ben vu le temps perdu, j'pense pas, non". "Ah mais, vous êtes prioritaire"." ben ca se voit pas".

    Et pour le hall de chargement, j'attendrais quasi 30 mn pour y accéder et une fois dans le hall, j'attendrais 35 mn dans la cabine face au rideau d'accès, avant que l'on vienne me demander d'ouvrir le toit. Sans le faire express, je suis sorti avec mes sabots au lieu de mes chaussures de sécu. Je pense que j'étais un peu beaucoup blazé. 

    Mais le top du top, les gars, c'est qu'une fois chargé, la personne du hall monte dans la remorque pour scaner l'étiquette de la bobine et me dit "quand tu as finis de sangler, tu passes au bureau récupérer tes papiers". "Tu viens contrôler le sanglage?". Et là, il me répond "Non". "Tu plaisantes", "non", "attends, on m'a contrôler l'état de toutes mes sangles, la présence de ma jugulaire sur mon casque, et vous ne contrôlez pas le sanglage!!" Et je finis "mais le gars qui a pondu ça, il est con où quoi", "c'est la procédure". Je suis resté les bras balants pendant 10/15 sec. J'étais à deux doigts d'arrêter de sangler. Franchement, elle est où la logique? C'est moi qui suis con?

    C'est bien heureux que je franchis le portail de sortie. Re francilienne, et dès que j'atteinds l'A5, je stoppe pour une bonne douche.

    Full A6, je rendrais les armes après Chalon, à bout d'amplitude mais avec 8H40 de volant. Putain, j'aurais pu aller jusqu'à Villefranche sans les fous d'Arcelor.

    Quand j'y pense, le soir en écrivant ces lignes, j'imagine que j'ai été filmé pour une caméra cachée ; c'est pas possible autrement.