FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2025 Partager sur Facebook
  • Photos
  • A l'infirmerie de chez AM
    C'est parti pour les bouchons, et d'un
    45 au 45
    La chevilles, ce samedi matin
  • Vendredi 29 Aout 2025
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    Malgré un RDV à 10h00, je pars tenter de livrer au plus tôt. Je suis à une demie heure du client, pas de problème d'amplitude ce soir, alors go dès 6H00. J'ai pris un grand café tout de même, je ne suis pas à cinq mn près. Arles se réveille doucement, et aucun problème de trafic pour me rendre à la base de Jean Edouard, supervisée par Géodis. J'annonce la couleur d'entrée à la jeune femme qui me réceptionne. Il n'y a qu'un seul camion sur le parking et ses rideaux sont tirés. Elle va voir, et prends mon téléphone. Quand je vois le nombre de camions qui stationnent dans la rue, dont, bien sûr quelques frigos, je me dis que j'ai bien fait de couper au "propre" à notre dépôt.

    Dans les vingt minutes, elle m'appelle et me donne un quai. Je me mets en place, et au moment de descendre ouvrir les portes, un gars arrive en courant tout sourire (donc, je n'ai pas fait de connerie), mais il s'est trompé de numéro. Vas au 17 ; ma foi je ne fait pas être exigeant vu qu'il est à peine 7H00 pour un RDV à 10.

    Au niveau timing, c'est un peu long, mais il y a un chauffeur de Sorgues que j'avais déjà croisé. On papote pas mal et le temps file vite. Mes 45 sont faites, je peux partir sereinement chez Arcelor. Sur place, très peu de camion, mais on le sait tous, dans ce genre de boutiques, un grain de sable est vite là, surtout que nous sommes vendredi.

    Avant d'aller m'enregistrer, je change de tenue. J'enfile "ma cote", le casque lourd, les lunettes, les pompes, et bien sur le gilet par dessus la cote. Bienvenue M Playmobil. On peut reprocher pas mal de choses à ce site, mais pas leur accueil ; les dames y sont très sympa. Bon, elles suivent le protocole, et on ne peut leur en vouloir, mais elles sont un peu conciliantes.

    Je n'échappe pas au contrôle d'usage. Il faut ouvrir intégralement ta fosse (oui, toutes tes planches), sortir des 15 sangles et cliquets, les mettre au cul de ma remorque, installer quatre tapis par bobines (j'en aurais trois), et mettre les poteaux. Même bien rangé, la place au sol est limitée. Je ne sais pas si je sentais mal la chose ou quoi, mais je lui dis avec le sourire, qu'avec tout se bazar, on ne peut que se "casser la gueule". J'ai beau mettre 8 planches au tablier, j'en ai laissé sur les côté afin de m'éviter à les redéplacer à chaque pose d'une bobine. J'ai regretté (vous le lirez qq lignes après), de n'avoir pas fait de photos.

    Passage en bascule, puis je rejoints le bâtiment EB6. Il y a bien 2/3 kms depuis l'entrée. Je n'ai pas le temps de me garer que l'afficheur m'invite à ma présenter. La première fois que je suis allé là bas, j'ai attendu comme un con devant les portes. Je ne savais pas, mais c'est toi qui choisit ta porte en te présentant avec ton camion. Bon, si t'es pas con (et c'est mon cas, vous me l'accorderez…), je choisis "un quai" libre. Une fois à quai, tu mets le badge dans un lecteur, ta porte est bloquée et le pontier sait ce qu'il doit te charger. Pas son, leur truc. Bon, il y a un gars sur place qui vient te voir et qui te demande confirmation et qui contrôle que tu suis bien les consignes. Celui çi est bien sympa ; il affiche avec fierté le tee shirt de son syndicat, avec beaucoup de force ouvrière. Il me fait enlever mes poteaux sur la seconde place, et oui...c'est trop rapproché, mais à l'accueil, c'est comme ça….

    Une bobine, je pars mettre mes intercalaires, deuxième bobine, pareil. Et là, c'est le drame. En enjambant, le fourbi côté gauche (j'étais rentré côté droit la première fois), je glisse sur un cliquet et tente de me rattraper en jetant ma jambe gauche vers la fosse. Fatale erreur, colossale erreur. C'est en pente Ducon. Ma cheville fait un 90°. Je sais de suite que je viens de me faire une belle entorse. C'est confirmé dès que je me relève. La cheville est très douloureuse sur un appui au talon, elle commence déjà à enfler. Et merde. J'ai à peine le temps de m'assoir au bord de la fosse, que mon gars bloque tout la hall. Pontier à l'arrêt, et heureusement, les deux collègues en camion venaient de partir, je n'étais plus que le seul. Je lui signale de suite que ce va le faire, je connais bien mes chevilles, surtout la gauche. Vingt cinq ans de foot, quinze de running, c'est la plus fragile et c'est celle qui a le plus morflée. J'ai même des straps dans le camion, ainsi que des bandes élastiques. Je lui demande d'aller chercher mon matos ; pas question, il appelle les pompiers internes, et veut que le médecin du site m'examine. Bref, c'est déjà trop tard. Les pompiers du site arrivent. Je leur explique ; je sais me soigner, ils peuvent m'assister, etc... Non, go infirmerie : protocole, c'est déjà dans la boite. Je sens que je vais bien rire….ou pas, et je mets une grosse pièce sur le "ou pas".

    Fatalement, le médecin n'est pas là aujourd'hui. Les infirmières, aussi ravissantes soient telles, c'est ceinture et bretelles, tout comme les trois pompiers. Ins ont fait le 15, oui, le 15. Je ne savais pas où me mettre. Le SAMU pour une cheville. J'ai beau rappelé à un peu de raison, rien n'y fait. Au bout d'un certain temps, je demande un peu de glace, non pas vanille chocolat, mais pour ma cheville et un café svp. Ca c'est pour moi. Ils n'avaient pas pensé à la poche de glace. Me voilà à attendre. Entre temps, j'ai bien sûr contacté mon exploitation. Nicolas m'avertit qu'il donne mes coordonnées à Thiers en cas de besoin de rapatriement. Bon, la boutique gère bien, moi j'attends. 

    Entre temps, deux ingé sécu différents viennent prendre ma déposition. Elle confirme celle du personnel AM qui était avec moi.

    Vers midi, les pompiers de la caserne de Fos arrivent ; ce sera direction Martigues et son hôpital. Un peu vieillot, mais de suite pris en charge. Je réexplique. Elle est très compréhensive et confirme mon sentiment, à savoir une bonne entorse, mais je suis là, donc radio. Un peu d'attente radio, puis beaucoup d'attente avant d'avoir l'avis du médecin. Le service assurance de la boite me rappelle, et me donne toutes les infos dans le cas où ca prendrait des plombes. E-mail reçu dans la foulée. Bien. Je me lève pour aller aux toilettes, je boitte, ca tire bien sûr, mais je sens bien ma cheville, puis je pars direction la salle des médecins où je croise l'infirmière qui m'a réceptionné. Je lui signale que je suis dans l'attente de l'avis du médecin, mais vu comme je marche, je suppose qu'il n'y a rien de casser. Et je suppose bien. En deux minutes, j'ai mon ordonnance, j'appelle un taxi, go Fos.

    Je me pense tirer d'affaire. Putain, ces cons ils ont vidé le camion. Plus une bobine. On me ramène au hall EB6. Le camion n'a pas bougé. Ma remorque est rangée, enfin rangée. Ils ont jeté les sangles dans la fosses, balancés les tapis, puis ils ont essayé de mette les planches. Bref, c'est un carnage. Je range, et j'ai le temps, car le gars qui a les clefs est introuvable. Si si. Il est 15h00, mon amplitude va jusqu'à 21H00, j'ai la vallée du Rhône a remonté, et une coupure à faire.

    J'ai enfin mes clefs. J'ai expliqué à Nicolas que les trois bobines étaient dans la fosse quand je suis parti en ambulance et c'est confirmé dans les dépositions de l'accident. Donc…

    15H30, je passe la sortie. Je sors un ticket, car mon temps de travail va exploser. Maps est un peu inquiétant. Pour moi, j'ai une petite heure de marge pour arriver au dépôt. A Valence, je n'en a i plus que dix, et je finis cette journée de merde, avec douze minutes de dépassement sur mon amplitude.

    Cathy est venue avec sa voiture. Par sécurité, on va oublier l'embrayage, et sa voiture n'en a pas, contrairement à la mienne. Je vous dis pas le whisky. J'ai mis un peu de glace, et aussi sur la cheville.

    Lund, je me mets en repos ; je devais faire du container. En accord avec Nicolas, repos. Virgile qui était absent cette semaine vient de voir tous les mails échangés en interne ; il est inquiet. No stress, le vieux n'est pas calenché.

    Bon weekend à tous.