Carnet de bord de Septembre 2024 | Partager sur Facebook |
Je ne démarre pas trop tôt ce jour, puisque je suis vers 7H30 au dépôt, afin de libérer ma remorque que j'ai laissée avec le tracteur. Olivier a RDV à 9H00 à deux pas de là, mais je ne voudrais pas le mettre en retard. Je pars accrocher l'open box, après avoir bien vérifier l'ensemble des twist lock pour un 40 Pieds. Je signale en passant au bureau que certains verrous, ceux du milieu, sont bloqués. Pa étonnant pour une remorque qui ne sert qu'en dépannage.
Une fois mon 40pieds sur le dos, je n'ai plus qu'à descendre dans les environs de Nîmes. La traversée du pont de Vienne se fait au ralentit. Entre mauvaise heure et rentrée des classes (on passe devant un collège/lycée), il est nécessaire d'avoir les yeux bien ouverts afin d'éviter les nombreux ados rivés sur leur téléphone.
Je me cale à 85, histoire d'améliorer ma conso, encore que, avec 15 T de charge, la différence ne doit pas être très grande. J'hésite à sortir, et faire la N7 entre Montélimar et Piolenc, mais je vais essayer d'y arriver plus tôt ; on ne sait jamais. Je livre chez un transporteur / logisticien ; il doit bien être ouvert entre midi et 14H00. Et bien, non, j'y arrive à 12H05, et avant que je dise bonjour, on me dit "c'est fermé entre midi et 13h00". "Bonjour Monsieur, c'est noté, à toute à l'heure". Je me permets juste une question supplémentaire, car, dès que j'ai vu les entrepôts avec le nom du transporteur, je me suis engagé sur la parking, mais, il n'était pas à l'adresse indiquée, et celle ci était intégrée dans une zone pavillonnaire! Rassuré, je retourne au camion, pour mon repas léger.
A 13H05, les bureaux sont effectivement ouvert, et là c'est le drame, car je n'ai pas le fameux sésame, soit le numéro de RDV. Coup de tél à Stéphanie qui parait surprise, car, on en n'aurait jamais eu besoin ici! Sans suis des palabres à n'en plus finir. J'insiste lourdement que je ne sais pas ce que je transporte mais ce n'est pas du Perrier, car j'arrive de Lyon, et donc, fatalement….en plus, je viens vider, alors encore fatalement. Mais mon interlocuteur ne m'entend pas. J'insiste gentiment ; pas possible moi avoir du Perrier, moi venir vider, moi revenir demain et après demain. Moi en 40 pieds, non pas 20 pieds, pas chargé, vidé. J'ai été sauvé par l'arrivée d'un de ces collègues qui comprend de suite. Yes!!!! Mais, je ne serais pas attendu ce jour, mais mardi, mercredi et jeudi. Ok, mais je leur montre mon document venant du même donneur d'ordre qu'eux. Eux ont une info, le transporteur ; une autre. Normal quoi?
Allez au bout d'une heure, je pars me mettre à quai. Enfin, quai, c'est son nom, car il faut slalomer entre un pilier très bien placé, puis une benne posée idéalement pour faire chier : tout bien. La connerie humaine m'exaspère généralement, mais je suis ce jour d'un zen. Par contre, une fois à quai, il est impossible de vider, car la lèvre est trop courte. Je suis bon pour une mise à quai sur un quai mobile dans une cour minuscule. C'est hard, mais ça le fait, grâce à ma zénitude du jour. J'en reviens pas moi même, pour dire!
Avec trois caristes, ca file sec, et en moins d'une heure, mes palettes de câbles électriques sont au sol. Je n'ai plus qu'à me rentrer doucement sur Lyon, puisque je ne pourrais restituer ma boite au PEH.
Je remonte par l'autoroute jusqu'à Piolenc, puis je fais du tourisme sur cette bonne vieille nationale SEPT, jusqu'à Valence sud. 18H15, fin des opérations au dépôt, où je trouverais un trou de souris pour stationner. C'est dingue le nombre de châssis garés sur la parc, alors qu'il y a une zone dédiée pour eux….bref. On sent le poids de l'activité container VS celle des bâchés!
Retour maison ce soir, c'est le bon côté des choses