Carnet de bord de Février 2025 | Partager sur Facebook |
Mauvaise nuit, mais je m'y attendais un peu, tellement la nuit précédente, j'ai dormi comme un nouveau né. A 5H01, je quitte lentement mon parking, très calme au demeurant ; un camion est venu se garer derrière moi dans la nuit.
Deux petits kilomètres me séparent de la RCEA. Il fait très frais ce matin, mais l'afficheur au tableau de bord hésite entre le 0° et le -1° C. Pour l'instant pas de brouillard en vue, et c'est tant mieux, car j'en ai bouvé ces deux derniers jours. On rejoint Bellac sans encombre, et j'arrive avec plus de quarante cinq minutes de volant devant chez Sandrine. J'aurais dépassé de plus de vingt minutes mon temps de route.
Après Bellac, les bas côtés de la route sont plus blancs, et la température a chuté. Dans cette zone, entre Bellac et Poitiers, je crains beaucoup les animaux à cette heure matinale. A l'aube ou au crépuscule, on en voit toujours dans les prés et en bordure de forêt. Ne verrais je pas une patite famille de sangliers en fin d'après midi un peu avant les rond point de la Croisière?
Le planning est pas mal tendu ; Virgile n'a pas encore trop l'habitude de nos secteurs et ds temps de route pour desservir nos clients rguliers. Je me décide donc de prendre l'autoroute à partir de Poitiers, pour monter jusqu'à La Ferrière (La Roche sur Yon). Le jour se lève et je m'octroie une petite pause déjeuner, oui une autre, à la première aire de repos. Les quinze sont faites, et je devrais pouvoir passer sans couper à nouveau.
Et oui, sans couper, j'arrive sur la bascule. Un SP est e ntrain de vider dans le hall, ce qui me laisse le temps d'enlever mes sangles et de ranger mon attirail. Je suis appelé de suite fini mon rangement, et lors de ma manoeuvre pour entrer dans le hall, je merde sans doute avec le tachy pour rester en pause (arrêt toutes les 30 sec), ce qui fait que je devrais couper mes trente une fois vide.
Temps humide en Vendée, pour rejoindre les Achards. Le contournement de la Roche, à cette heure, n'est pas problématique, et quand même qu'il le serait, je le préfère bien mieux que la 104 de la RP. On y respire ici.
Le site de mon lieu de chargement, célèbre marque de produit pour le bâtiment, grand sponsor d'un navigateur, ne parait pas trop encombré de camions, que se soit au niveau du parking d'entrée que des différents emplacements que l'on voit bien depuis la voie rapide. Tim était dans les environs, mais on s'est loupé. Il partait des Essarts lorsque je partais de LA Ferrière. Dommage de ne pas croiser avec ce Grand Bonhomme du convoi, et spécialiste du déboitage.
Trois gares à faire, puisque c'est le terme employé ici pour désigner les différents emplacements. J'attendrais toujours entre dix et quinze minutes à chaque entrée de gare, mais les chefs de gare sont bien vaillants quand même. Faut dire qu'avec une seule palette à la première, et dix sept à la seconde, c'était assez rapide, car peu de camion. Et que dire à la troisième, puisque ce sont deux caristes bien sympas, qui viennent rajouter les vingt deux dernières. Une heure trente sur place : incroyable. Record battu. On en plaisantait avec les caristes de la dernière gare.
J'hésite à prendre ma douche sur place, mais je me ravise, car je pense que je devrais, à cause de ma mauvaise nuit, m'arrêter un peu dans quelques temps.
Je reprends ma direction de la Roche, puis de Poitiers. Je crois m'arrêter sur l'aire avant Niort et la bifurcation sur Poitiers. Douche bien chaude et réparatrice, petit repas léger, et les trente sont faites. C'est effectivement un peu plus dur que de rester vaillant derrière le volant sur la route me menant direction Bellac. Aussi, par prudence, je stopperais un certain temps dans Moulismes, histoire de souffler un peu. Cabine au soleil, siège en position repos, les pieds sur le TDB : impec, je suis refait.
Avec ce petit contre temps, mais nécessaire sans doute, il me faut oublier que de faire une treize ce jour. En passant devant chez Sandrine (décidemment, je n'arriverais jamais à m'y arrêter), j'ai 9H10 de volant, je dois pousser au max ce soir. Alors, ce sera Guéret, au même endroit que hier soir au cm près. Avec 10H00 pile poil de volant, j'ai effectivement poussé au max.
Pas envie de manger au camion ce soir. A l'entrée de la zone, j'ai pu voir une enseigne Patapain. Deux kilomètres à faire ; perception des baskets et go. La pizza n'est pas fameuse, mais elle est chaude. Un yoghourt et une pomme de retour à la cabine, ca équilibre.
Demain, décollage à 5H01.
L'ensemble de l'équipage sera sous la couette de bonne heure, après un peu de lecture.