Un tour en citerne d’eaux usées

Un petit reportage photos de mon emploi saisonnier en citerne. C’est un boulot qui peut rapporter gros pour la personne qui transporte à son compte sachant que 1 Hectolitre est payé entre 0.50 centimes d’euros à 0.70 même plus… Donc un tour = environ 130euros dans la poche…

J’ai travaillé dernièrement dans le transport d’eaux usées de caves coopératives en citernes. Par eaux usées, je veux parler des eaux de lavage de cuves ou diverses autres lavages internes liés à la fabrication du vin. Il n’est en aucun cas lieu de transport d’eaux usées comme cuve sceptique ou autre.

Le travail est tranquille avec une petite odeur de parfum assez désagréable qu’on oublie vite sauf quand les mouches vous tournent autour au lieu de vidage!! Je dis tranquille car il n’y a qu’à brancher le manche, mettre en route la pompe et attendre, conduire 15min environ (ça dépend des endroits), brancher deux manches, ouvrir les vannes et attendre que les eaux se déversent dans les bassins prévus à cet effet.

Donc 5 tours par jour mini, remplissage 40min, trajet 15min (dont 9 rond point avec un total de 90 rond-points par jour…) vidage 30 min donc un total de 1h30 environ pour remplir et vider. Ca dépend de la puissance de la pompe, des fois 1h30 pour remplir ne serait-ce qu’à peine 250hl (250000l) au lieu de 30 min voir 40min pour remplir 260hl ailleurs … sois un total en 5 tours de 1300hl (1 300 000litres).

Voici quelques images de mon travail saisonnier et de mon proliner qui totalise 1 230 000km, qui souffre un peu dans les nids de poule mais qui fonctionne encore assez bien pour les 100km que je faisais par jour.

Voila mon quotidien, d’un emploi saisonnier que j’ai particulièrement apprécié du fait que je travaillais la nuit en général. Par contre, les moments d’attente sont longs, le boulot en lui-même n’est pas dur du tout comme vous le voyez, juste les manches à brancher et gratter des fois les cuves avec un bout de bois pour virer la terre au fond (quand on trouve un bout de bois approprié). Les odeurs sont assez désagréables, ça sent un peu comme les égout à vrai dire, mais on s’habitue assez vite enfin moi je me suis habitué. (Niko11)

Une remorque vivier

C’est un vivier écossais qui amène des crustacés vivants pour les espagnols, ils les transbordent sur le port à Poole. (Volvo50)

Une matinée en plateau

Je voulais vous faire partager une matinée que j’ai passé avec un ami routier, il s’appelle « Marco34 », il bosse dans l’entreprise à son beau-père ou ils ne sont que tous les 2 à travailler, l’entreprise se nomme AJE transport.

Rendez-vous est pris au dépot à 5h30, je rejoins Marco, il roule en Magnum 480 et aujourd’hui nous allons faire du plateau.

Cet après-midi il ira charger un complet de palettes à la base Intermarché de Pèzenas et ira le vider à Vendargues mais pas moi car seul le chauffeur est autorisé à rentrer dans la base donc ici s’arrête ma journée ou plutôt ma matinée. (Divoume)

Une journée en matériaux de construction

L’entreprise qui m’emploie est un négociant de matériaux de construction. Son activité passe par la livraison de béton frais à la fabrication de préfabriqué. Pour pouvoir effectuer toutes ces tâches à bien, nous avons 25 camions, du Saurer au Mercedes Actros ou Atego tout neuf, la moyenne d’age du parc est de 15 ans, ce qui est assez vieux. L’entreprise compte 160 personnes, dont la principale base est à Delémont, sinon on a des dépôts à Laufon, Moutier, Porrentruy, Cressier, Chaud de Fond. Sur ces 160 personnes, il y a 15 chauffeurs, capable de faire à peu près toutes les tâches demandées. Dans cette entreprise, quand on est nouveau chauffeur, on commence par le béton, puis après ça va crescendo vers de meilleures conditions.

Le camion que j’ai eu ce jour la, est un Mercedes 3238 de 1995, et avec 360000km au compteur. Ce camion est pourvu d’une grue et a une charge utile de 17 tonnes. Ce camion est très agréable à rouler, peut être un peu mou, mais c’est le fait d’utiliser souvent la grue qui rend le moteur mou.

Alors, prêt ? Accrochez vous. (Nico)

Lundi, 8 Mai :

– 6h, le réveil sonne, non pas déjà ? J’ai vraiment de la peine à me lever, sûrement rapport au magnifique week-end que je viens de passer, mais la route ça m’a fatigué.

– 6h45, me voila dans le camion, prêt à aller au bureau chercher mes ordres du jour.

– 7h00, me voila plein de chance, je doit faire le dépôt de Moutier (la ville où j’habite) pour 3 palettes, ensuite amener 2 tonnes de ferraille à Grandval, puis aller recharger au dépôt de Moutier, des palettes vides pour une fabrique de tuiles, une palettes d’isolation et un grill, mais les palettes vides ont été annulées. Ensuite je dois charger à Choindez et à Delémont au Rondez , les deux usines fabriquent des tuyaux et des couvercles de chambre et tout un tas de matos, un sacré programme !

– 8h00, fini de charger ma ferraille et mes trois palettes, départ pour Moutier

– 8h45, fini de décharger au dépôt mes 3 palettes, mais trop tard pour la ferraille, quand j’arriverai, touts le monde sera à la pause.

– 9h00, je vais faire la pause dans mon bar de sortie du week end « L’indus » et la je rencontre mon super copain « fifi » chauffeur de la panthère rose, camion que je roule de temps autre. Je lui paye le café, car il avait déjà fini sa pause, mais il a dit « si c’est pour la bonne cause, je revient en boire un. »

9h30, me voila à Grandval, après avoir mangé comme un gros gourmand, faut un peu bosser. Comme je devine ou c’est, mais je ne vois pas de trace, une petite reconnaissance à pied s’impose, histoire de ne pas m’enfiler à un endroit d’où il impossible d’en sortir.

Coup de chance, c’est un super bon pote qui est sur le chantier, il va pouvoir me prendre en photo quand je décharge, merci Maurice !

– 10h30, me voila vide, je doit avoir un peut trainasser , 1h pour décharger ce que j’avais, ça fait long. Bon faut foncer au dépôt recharger, mais tellement l’habitude, je suis allé en direction de Delémont, c’est ça être dans la lune…

– 10h50, fini de charger au dépôt de Moutier, faut gazer pour être à Choinder avant 11h.

– 11h30, me voila charger, et les papiers sont fait, ouf, une bonne chose de faite. Celui qui charge les tuyaux, et bien il chargeait des tuyaux au temps de Papy Jean, on a causé ensemble et il m’a demandé de ses nouvelles, c’est « le Zep » un solide gaillard, un as du chargement de camion, et un doigtée d’enfer sur son élévateur.

11h40, après avoir foncé entre Choindez et Delémont, j’arrive au Rondez , pour voir si ils veulent bien me charger, pas de chance, un Planzer vient charger son camion remorque, et je suis derrière lui, mais comme je vais assez souvent la, je leur dis ce que je charge, et ils me préparent ça pour cette aprèm, j’ai bien essayé de négocier, mais ce fut « revient à 1h »

– 11h55, je pose le camion à la boite, et je fonce manger

13h30, me voila de retour au Rondez , le Planzer a fini et moi je peux commencer, c’est la que je fus content de ne pas avoir ces palettes vides, il a fallu bien regrouper, les tuyaux étaient tout sur la gauche et prenaient bien de la place.

14h00, je rentre bien chargé, avec une pile de papier comme j’ai jamais vu, je vais au bureau voir la suite, un complet pour Porrentruy, enfin un peu rouler…

– 15h00, fini de décharger et de recharger au dépôt principal, il me faut encore caser 6 palettes, et il n’y a plus trop de place

– 15h30, je referme mes ridelles, avec un camion très bien chargé, mais avec 2 palettes laissées sur place, plus de place, ce sera pour quelqu’un d’autre.

16h00, me voila au dépôt de Porrentruy, il me faut décharger et recharger, puis aller vite faire un voyage pour un client, je sais pas trop quoi.

– 16h50, je pars pour aller faire mon client, c’est une palette de sanitaire, poids de la chose 20kg sur un gros 4 essieux de 32t de charge, c’est la que on voit la connerie des gens, et dans l’histoire on gagne pas grand-chose.

– 17h15, fini de livrer « la bricole », j’ai pris tous ça à bras, il y avait 2 cartons, je file vers Delémont, je passe sur la nouvelle bretelle d’autoroute, on évite la ville, et à ces heure là, on n’avance pas.

– 17h45, arrivé à Delémont, et sorti du disque, comme d’ab je suis le bon dernier, le temps de me rechanger, j’arriverai a 6h15 à la maison

Voila une journée de travail dans mon entreprise, beaucoup de points de chargement et aussi beaucoup de temps pour recharger et décharger.

Moi, j’ai trouvé cette journée assez chiante, mais aussi merdique, on perd beaucoup d’énergie à courir dans tous les sens et surtout avec un camion que l’on connaît peu

Je suis payé sur 8h42 de travail, le reste c’est en heures supplémentaires, et chose très bien, je timbre au début et à la fin de la journée

J’ai effectué 131 km , assez bien répartie, avec env.60 le matin et 70 l’aprèm midi, pour notre entreprise, c’est une journée dans la norme.

Pour ce genre de camion, c’est entre 100km et 240km par jour, voir plus certain jour.

Pour les camions malaxeur, c’est de 15km à 120km par jour, avec comme moyenne 100km.

Pour les heures par semaine, c’est très variable, mais je dirais une bonne moyenne, c’est 50h par semaine, un peu plus en été, et beaucoup moins en hiver, car peu de boulot.

11h00 de travail – 1h40 de pause = 9h20 de boulot

Le recyclage du papier et du carton

Aujourd hui, nous recyclons la plupart des déchets que l’on produit. Ici nous parlerons du papier et du carton. Pour ramasser il y a plusieurs types de benne….

Un tour en Turquie

Cela faisait je pense pas loin de 2 ans que l’on avait pas fait de « tour de dingue ». Aprés avoir chargé en Bretagne pour l’Ukraine (ce qui nous a deja fait un bien fou car enfin on allait ressortir les passeports) le chef nous dit « vous rechargez en Autriche pour la Turquie! Moi perso j’éclate de joie, Edy lui est un peu plus sur la reserve « on ne sait jamais, on pourra sauter comme des gogols quand on aura les bêtes dans le camion et les papiers dans les mains » et il a raison car ça arrive si souvent les annulations de chargement. Mais pour moi c’était trop tard, interieurement je bouillonnais de joie…
On est revenu, Ukraine, Hongrie, toujours pas de coup de fil d’annulation, Hongrie, Autriche toujours rien, et nous voila donc en Autriche pour charger pour la TURQUIE!!!!! Enfin je pouvais sauter et crier dans tous les sens. Et quelle destination!!! Erzurum à l’autre bout de la Turquie, à 140km de l’Arménie!!! On a eu à traverser quasiment toute la Turquie.
Au premier guichet de douane turque, le mec a été plus que surpris de me voir au volant et encore plus de voir Edy les doigts de pieds en eventails , mais trés souriant. Dans la douane, nous etions 3 nanas à nous balader et à avoir notre premier contact avec les turcs, de vraies princesses! Ils nous posaient des questions, c’était rigolo de voir la curiosité qu’on leur inspirait, et ca a été comme ça pendant tout le tour. Même à l’arrivée, donc en campagne à 10km de la ville, quand ils ont vu que je mettais le camion en place, ils étaient tous sur le cul! J’ai ressenti une certaine fierté de la part de ces gens, je ne pense pas qu’ils laisseraient leur fille faire le meme metier, mais aucune animosité envers moi bien au contraire.
Vous ne verrez pas de photos de piste ou de nids de poules d’enfer ou de mini route, car les routes principales sont belles, un peu en travaux par ci par là mais elles sont magnifiques. Un turque nous a dit que depuis 3 ans le gouvernement avait débloqué plein de fonds pour refaire les routes, et quelles routes !!! Vraiment top!
Je pensais les turcs trés sévères et « anti liberté » avec tout ce que l’on entend, et bien pas du tout, les femmes ne sont pas toutes voilées du tout, elles portent des couleurs vives, se maquillent en ville … vivent normalement comme nous en fait, mais en campagne on ressent un peu plus le décalage.

Donc en conclusion, je dirais que c’est notre plus beau tour, on a deja été un peu plus loin en Russie, mais là c’etait vraiment de l’inconnu complet . On a beaucoup de chance de pouvoir encore faire tous ces beaux voyages, et on ne s’en lasse pas, on est pas blasé au contraire, des vrais gamins. Encore tout a l’heure, Edy m’a dit « La Turquie!!!! C’est dingue quand même », peut-etre que ce sera notre seul tour de Turquie mais au moins on en a profité a 100%. On se faisait une toute autre idée de ce pays mais on a été sacrément surpris de la gentillesse, propreté et de l’accueil des gens.

Virginie et Edy (2011)

Le deneigement autoroutier

Toutes les autoroutes de France n’ont pas les mêmes façons de déneiger leurs axes. Cela dépend de la situation géographique ou du matériel mis à disposition. Nous prendrons donc exemple sur un district habitué aux conditions rigoureuses de l’hiver. Le but est d’expliquer les différentes manières de travail de ce district.

L’A40 Pont d’Ain – Bellegarde est un axe très exposé aux intempéries hivernales. Cette société d’autoroute possède sept véhicules et douze entreprises sous-traitantes qui y travaillent de novembre à fin mars. Ces sous-traitants sont souvent des entreprises de travaux publics ou de transports par benne. L’activité tournant au ralenti l’hiver dans les TP, ce travail permet aux entreprises de continuer à tourner, l’hiver, malgré le mauvais temps.

Le tracé fait environ quarante kilomètres donc il y a un camion pour environ deux kilomètres de chaussée. Le tracé est fractionné en dix circuits, deux véhicules par circuit.

Côté humain, ce sont une cinquantaine de chauffeurs, des mécaniciens, des surveillants routiers et caméras ( PC ) qui sont sur le pied de guerre.

Le travail :

Explications sur les différentes couleurs de gyrophares.

-Le gyrophare orange indique un véhicule hors-gabarit (comme celui des convois exceptionnels). Les camions qui déneigent sont des véhicules hors gabarit du fait de leur grande largeur. En effet, la lame mesure entre 2,80 et 3 mètres . Ce sont aussi des véhicules, qui, une fois chargés, sont en surcharge. Une surcharge autorisée par accord des Mines avec une imposition que l’essieu avant soit renforcé. Tout cela est référencé sur la carte grise. Donc rien n’empêche de dépasser ces véhicules. Le gyrophare orange autorise le dépassement.

-Le gyrophare bleu indique un véhicule qui travaille et par ses éclats bleus, une demande de priorité aux usagers (par exemple, pour rentrer sur le tracé ou pour changer de voie…). Mais la saleuse n’est pas un véhicule prioritaire, les usagers de la route ne sont pas obligés de lui accorder la priorité. Dès que le gyrophare bleu est actionné, cela veut obligatoirement dire que le véhicule travaille. Soit il racle, soit il sale, soit les deux. Par temps de neige, cela se comprend mais c’est plus dur à comprendre quand il ne neige pas. L’explication est qu’il peut toujours avoir du travail du fait des préventifs (salage avant perturbations) ou des coups de fort gel. Cela peut être aussi des travaux de finissions comme un nettoyage des bandes d’arrêt d’urgence, de refuges, des aires… A l’inverse de l’orange, le gyrophare bleu interdit tout dépassement.

Le matériel :

Dans ces véhicules, on y rentre, à l’intérieur de la benne, une saleuse-saumureuse. Cette machine regroupe deux modes de travail. Elle charge cinq tonnes de sel qu’elle répand par un tourniquet arrière. Le chargement se fait par le dessus à l’aide d’un quai. Elle charge aussi 6 m3 de saumure. La saumure est un mélange d’eau et de sel. Les sociétés d’autoroute préfèrent le travail à la saumure, moins onéreux et plus efficace avec certaines neiges (comme de la neige sèche). Mais passé les –7°C, on ne l’utilise plus car elle risque de geler. La saumure est étendue à l’aide d’une rampe située à l’arrière. Les jets sont orientables et peuvent arroser jusqu’à cinq mètres. Très pratique pour arroser sous les jumelages de camions qui patinent en montant une côte.

La lame est pilotée avec un petit jostick. Elle est orientable de gauche à droite et inversement. Les bas de lame sont en caoutchouc épais mais on peut racler avec des bas de lame en acier. Pour cela, on appuie sur le bouton prévu à cet effet et deux vérins positionnent la lame-fer par dessous celle en caoutchouc. Très pratique pour les croutâges de neige notamment sur les viaducs. La chaleur de la terre étant nulle sur un viaduc, la neige a tendance à geler plus facilement. La lame-fer sera est privilégiée à une lame en caoutchouc sur une neige gelée. Mais l’usure de l’acier est plus conséquente et attention aux étincelles.

La chute de neige :

Les autoroutes connaissent avec précision l’heure d’arrivée d’une perturbation neigeuse grâce notamment à leur logiciel météorologique. Donc avant une chute de neige, il est possible de rencontrer des véhicules lame levée, gyrophare orange éclairé et saleuse éteinte. Ce sont en effet des véhicules qui patrouillent au cas où la neige arriverait plus tôt que prévu.

Quand la neige arrive, il faut très peu de temps à ce qu’elle adhère à la chaussée. En quelques minutes, les voies sont blanches.

Il faut donc, dans un premier temps, intervenir en « décalé ». Cela veut dire que le véhicule de déneigement tourne seul. Pendant que le premier arrive à la fin de son circuit, le second en démarre. De cette façon, il y a toujours un camion sur l’aller et l’autre sur le retour. Par temps de neige, il faut maintenir une seule voie « au noir ». Dans les circuits à trois voies, seule la voie du milieu sera traitée, la voie rapide et véhicules lents seront neutralisées.

L’après chute de neige :

Une fois la perturbation passée, il faut nettoyer tout le tracé. Il faut donc former les trains. Former un train, c’est mettre un camion par voie et rabattre la neige tombée à gauche sur la droite. C’est l’opération qui libère la voie de gauche.

Cette opération est très contraignante pour les usagers car les trains roulent à faible vitesse (maximum 40km/h). Les quantités de neige sont importantes et à vitesse élevée, tous les panneaux et bornes SOS seraient couchés.

Pour nettoyer correctement l’autoroute, il faut souvent plusieurs passages.

Nettoyage de la ligne blanche

Quand la neige a presque disparu mais qu’il en reste que très légèrement, il faut alors refaire un passage. C’est le train qui fait rager le plus les usagers de l’autoroute. En effet, pour les automobilistes, la route est propre et ils ne comprennent pas que les trains sont encore en action. Il faut tout enlever, même les petites quantités. La moindre plaque de neige restante peut être un danger. Et, pour finir, toutes les lignes blanches doivent être distinctes.

Nettoyage de la voie rapide

Pour le nettoyage de la bande d’arrêt d’urgence, cela se fait aussi à deux véhicules. Le premier nettoie la BAU et refuges pendant que le deuxième protège. En effet, la circulation sur autoroute étant particulièrement dangereuse par sa vitesse et sa densité, il est préférable de se faire protéger par l’autre camion afin de pouvoir sortir des refuges ou autres sans aucun problème.

Conclusion :

Toutes les années, on entend les mêmes questions. Ou sont-ils ? Que font-ils ? C’est la honte, un pays comme le nôtre, et la DDE ces fainéants, etc., etc.…

Réponses.

La DDE est une identité complètement différente de l’autoroute et leur tâche est bien plus compliquée étant donnée les kilomètres de chaussée à traiter. L’autoroute a son propre personnel et sous-traitants. Toutes les autoroutes de France n’ont pas la même politique de gestion du service hivernal. Les régions peu exposées à la neige sont les premières à souffrir étant données du peu de matériel mis à leur disposition. Certains centres déneigent avec quasiment vingt ans de retard.

Sur les axes bien équipés, il est possible que la route soit submergée par la neige. Il tombe parfois des flocons énormes qui même après le passage des saleuses tiennent aussitôt derrière.

En ce qui concerne les fermetures d’autoroutes, elles sont décidées par les préfets de régions et non départementaux. Ces dispositions sont prises afin d’éviter les problèmes de stockage comme cela s’est passé dans la vallée du Rhône il y a 4 – 5 ans.

On parle toujours des endroits où les conditions de circulation deviennent catastrophiques (fermeture, stockage…) mais on ne parle jamais des endroits qui ne rencontrent pas de problème. Sachez que l’A40 est une autoroute les plus hautes de France, qu’elle est située sur le massif jurassien et que jamais, elle n’a été fermée à la circulation.

En conclusion, rouler en temps de neige est toujours une aventure qui s’annonce. En France, on s’en sort toujours plus ou moins bien. En Scandinavie, on roule à 80 km/h sur 10 cm de neige. Mais, quand on voit toute cette logistique mise en place pour parer à cette épreuve, c’est qu’aussi bien les autoroutes que la DDE , font du mieux possible pour traiter les milliers de kilomètres de chaussée du réseau français afin de rendre aux usagers de la route, une route parfaite. (Seb01)

FINKL, carrossier

Voici quelques petites photos de l’usine Finkl, à Bissingen pas très loin de Ulm en Allemagne, qui fabriquent des bétaillères quasi sur mesure et de très bonne qualité. C’est un fabriquant qui est à l’écoute des chauffeurs et qui se remet souvent en question pour construire des bétaillères les plus pratiques possible et bien sur les plus belles possible! Voici près de 50 ans que la maison Finkl s’adapte à construire du sur mesure, un petit constructeur qui fait face à de gros concurrents Italiens… (Virginie)

http://www.fahrzeugbau-finkl.de/

Voila un super carrossier qui aimerait d’ailleurs bien un peu plus percer en France.

Selon moi c’est la meilleure carrosserie solide et innovante, avec laquelle c’est un plaisir de travailler !

Dans l’Arctique Canadien

Séjour à Clyderiver avec Globetruc

B’en voilà, ça n’a pas grand chose à voir avec la route, mais je me suis dit que ça pourrait en intéresser quelques uns : ma fille et moi avons rejoint ma femme qui effectue un remplacement de 1 mois à Clyde River, dans le territoire du Nunavut dans l’Arctique Canadien. C’est très joli. Une communauté de 850 inuits (ne pas les appeler esquimaux, c’est pas poli) avec 4kms de routes au total. J’ai quand même réussi à y dénicher 2-3 bahuts, qui se partagent les tâches de livraison d’eau, de diesel et de vidange des eaux usées. Je vous en dirais plus sur cet aspect-ci du transport routier si j’en ai l’occaison. Côté transport justement, il y a à dire, à commencer par nos bagages: soit 120kgs en tout pour ma fille et moi, dont 10kgs de brosses à dent, slips et autres lainages et le reste de bouffe (dont évidemment 2 kgs de fondue moitié-moitié (au fromage)). Ici en haut tout est extrêmement cher. Un truc aussi « indispensable » qu’une canette de Coca peut coûter à ce moment de l’année pas loin de 5$ (4 euros).

J’ai toujours été fasciné par les communautés retirées de tout et leur façons de s’organiser. Les bateaux peuvent arriver ici seulement de mi-août à mi-septembre. Le reste du temps, c’est gelé. C’est à ce moment là qu’on amène le gros du matériel pour l’année. Diesel (utilisé pour l’électricité et les machines), véhicules, stock de bouffe longue conservation, pièces de rechanges, maisons en kit, etc… Le bateau arrive, ils déchargent d’abord des barges avec des grues (il n’y a pas de quai). Sur les barges ils chargent de gros clarks / élévateurs qu’ils amènent à terre. C’est avec un de ces élévateurs que mon voisin à reçu devant sa portes les deux caisses (1000kgs chaque) de bouffe et autre matériel qu’il a commandé pour une année de subsistance pour sa famille de 4 personnes. ‘Vaut mieux savoir bien gérer les quantités et avoir de bonnes armoires de cuisine. Le reste des produits frais arrivent par avion.
Ma femme remplace l’un des 2 policiers du coin. Dans ce charmant petit hameau, on n’aime pas les blancs. C’est eux qui ont ravagé la culture des inuits. On n’aime pas les policiers non-plus. C’est eux qui représentent la loi de l’homme blanc. C’est donc dans cet ambiance bonne enfant, que ma tendre épouse et son collègue vont « jouer » dehors 2-3 fois par jour pour essayer de gérer les terribles problèmes d’alcool du coin. Car nos hôtes n’ont pas la cuite joyeuse: ici ça rime avec extrêmes violences conjugales, coups de feu, viols et inceste. Joli programme!
J’espère que j’aurais l’occasion de découvrir les bons côtés aussi, mais pas facile. Aujourd’hui c’est moi qui ferme ma gueule et qui reste à la maison. Intéressant de voir les rôles inversés… On va tenter une petite sortie aujourd’hui avec ma fille que je ne dois pas lâcher une seconde dans le bled. Le temps est clair et le jour s’est levé à 10h. On a jusqu’à 14h00 avant la nuit complète. Il fait -34°C.
Le froid est supportable car très sec. Coté ambiance, c’est plus calme cette semaine, car il n’y a plus d’alcool avant le prochain avion. Une constatation s’impose: la différence majeure avec la côte d’Azur c’est que le Ricard est plus difficile d’accès que le glaçon…

Routeferrage

Après le ferroutage, le routeferrage… Depuis longtemps on met des camions ou leur remorque sur des trains mais dans l’autre sens, les exemples sont plus rares. Voici donc des photos de 2 locomotives de la SNCF au départ de Lyon vers Culoz. Elles ont été désossées de ce qui pouvait encore servir sur d’autres de leurs soeurs encore vivantes. Direction donc Cloz chez le ferrailleur…
On commence par une vue des 2 condamnées ! (Steph2monak)