Bata25, sa vie, son oeuvre

Michel Bataillard dit « Bata » est né le 02.06.1956 a Besançon. Chauffeur depuis 1978, il a touché un peu à tout dans le transport :  baché, plateau, pulvé, benne, ampirol.
Ses marques favorites sont les Renault, Volvo et Scania.

Quand j’étais gosse mon père et son frère tenaient une scierie. Le matin de bonne heure (vers les 4h 2 fois par semaine), Marcel venait avec son camion pour livrer du bois et à l’epoque il vidaient à la main.

Pendant ce temps la,  moi je montais dans la cabine et essayait (je n’y arrivais pas bien sur) de tourner le volant et je me voyais en train de conduire….et par la suite mon pere m’a gaulé dans la cabine et m’a dit : « toi ont sait que le metier que tu vas faire ! » Un jour a l’ecole la maitresse avait posé une question : quel metier voulez vous faire plus tard on avait droit à 2 reponses : j’avais repondu conduire un camion ou agent secret.

Voici la carte d’Europe ou figurent les endroits les plus éloignés de chez moi dans le Doubs ou je me suis rendu en camion :

Ma jeunesse, et l’armée

Mes débuts au transports Roy de Baume les Dames

Un dimanche soir, j’etais dans un bistrot et j’avais allumé la meche. Tout a coup un camion s’arrete le chauffeur boit un café et allait repartir et comme j’allais pas bien il me proposa de partir avec lui. Il avait un g 200 et sur la bache il y avait marqué : ck-perle, une marque de biere, et c’est comme cela que je suis parti sur la route car ce chauffeur etait le fils d’un transporteur de Baume les dames. C’etait en 1972….j’ai commencé par faire des demenagements..avec Roger (le pere) et j’ai été embauché le 1e septembre 1973.

Au debut je faisais les vidanges, les graissages, le lavage,(a la brosse et au seau) . De temps en temps je montais a Paris avec des chauffeurs et c’est la que j’ai appris à conduire(a l’epoque je n’avais pas de permis). J’avais un j7 peugeot et je faisais toute la france, a part une fois ou je suis parti avec mon ami Gaby(dit dobo) a Dundee en Ecosse.

 

Une semaine compliquée :

C’etait en 75 ou 77….avec mon pote claude le chauffeur moi je n’avais pas de permis.

On charge un démenagement à Montbeliard, un lundi matin, pour Nice… Le chargement terminé vers 18h on prend la route direction le sud. Le soir on s’arrete manger un peu avant Llyon et on repart. on roule toute la nuit et pour une fois on ecoute pas les routiers sont sympas (ça aura son importance plus loin). Donc on arrive sur la Promenade des Anglais vers 14h On vide à coté du Negresco. Vers 17h un motard de la gendarmerie m’interpelle et me demande si j’etais le chauffeur et je lui repond, non, et il me dit : »Cela fait depuis hier soir qu’on vous recherche et RTL par l’intermédiaire de Max a lancé des appels à votre encontre et même dans la journée. » A cette époque RTL passait très mal dans le sud. Claude venait d’apprendre le décès de sa fille agée de quelques semaines…..Très dur pour lui et il était en plus trés fatigué et avec la mauvaise nouvelle…. je ne vous dit pas! Je téléphone au bureau, le patron me dit: « vous remontez jusqu’à Vienne je te ramène un chauffeur et je récupère Claude; Tu peux conduire car claude aura du mal » ; je dis OK. Avec une volonté extraordinaire, claude sort de Nice et je prends le volant, et nous voila partis. Arrivés aux alentours de minuit à quelques km de Vienne je m’endors et ce sont les barrières de sécurité qui nous reveillent. On s’arrete, ça va pas trop de bobos, on continue et on change de chauffeur. Avec l’autre chauffeur on reprend direction Marseille car on rechargeaient un déménagement là-bas.

On arrive le matin , on finit le chargement vers 17h et direction la capitale! Je demande au chauffeur tu passes par ou? Il regarde la carte: « Oh on va passer par Clermond-Ferrand », pas de probleme c’est toi le chauffeur…. On s’arrete le soir pour manger (j’avais rien dans le ventre depuis Nice, simplement un casse-croute). On repart le matin, on roule peinard et à quelques km de Clermond on nous fait des appels de phares, je dis au chauffeur et bien je ne savais pas que les Trs Roy etaient connus, surtout qu’on venait pas beaucoup dans le coin, ou alors c’est les flics!! Et cela continue jusqu’a l’entrée d’Aubiere, la, je me mets à la fenetre et stupeur ; il y a le feu au-dessus de la caisse …. »Arrete, arrete -toi!!! » On descend et toute la caisse etait en feu on a juste eu le temps de prendre le sac et la cabine prend feu aussi…Mais pas les porte-feuilles. Les pompiers arrivent éteignent le feu. Le berliet est ammené au garage Berliet. Et nous voila sans un sous mais le patron du resto etait super sympa, il nous a preté de l’argent et nous a fait confiance, le soir nous sommes passés à la télé!

Et pour finir de cette semaine de merde, quand Toto le fils du patron est revenu nous chercher avec son tracteur et une remorque surbaissé pour ramener le camion à Baume, et bien je ne trouve pas le moyen de me coincer un doigt dans la portiere du camion!!! Et je suis rentré comme ça à la maison. Cela fait très mal mais pas aussi mal que mon ami claude que je revois de temps en temps car lui après ce drame a reprit son métier d’origine qui etait peintre en batiment.

Après les déménagements, le transport chez Roy :

Ensuite j’ai eu le 19t, un camion de demenagement et la j’ai roulé seul, parfois je prenais le glr160ch. Le 1er vehicule lourd que j’ai conduit c’est un porteur camion de demenagement avec celui-la j’ai fais pas mal de km et s’il vous plait pas de couchette. Alors quand je chargeais, je faisais toujours un plat au-dessus du chargement avec des matelats pour dormir, c’etait la belle vie!!!!!….quelquefois on etait 3 mais le plus souvent 2!!! ensuite j’ai passé mon super-lourd…mais quelle aventure pour le passer ! J’etais parti avec un glr 160ch a perpignan en demenagement (le mien etait en panne)..je suis reparti de perpignan le mardi soir et je passais le super-lourd le mercredi a 13h….dur dur il n’y avait pas l’autoroute enfin pas tout le long…et un glr..ce n’etait pas facile…enfin je suis arrivé vers midi et le temps de manger un bout (dormir environ 3h)…et je l’ai rater mais j’etais trop fatigué…bon je l’ai repassé 1 mois après et je l’ai eu……
Voila ..c’est comme ça que j’ai eu ma 1er semi..un petite semi de 11m 1essieu (pas facile pour livrer a Paris)…mais bon comme tout jeune chauffeur on est content d’avoir son camion. Ensuite j’ai eu 1 tr 305 berliet ah quel bahut et j’en etais fier…mais pas de webasto alors l’hiver dur dur surtout que j’ai commencé à faire de l’italie….

Le transport dans les années 80 battait sont plein et à chaque printemps, notre petite entreprise qui etait au nombre d’une vingtaine d’employés, bureau compris, nous prenions l’habitude de se retrouver autour d’un mechoui. Et comme cela, ça nous permettait de se retrouver et d’avoir plus de solidarité entre nous.

En 1988 fut l’année ou pour la 1e fois je touchais un tracteur neuf ….R340 quelle joie j’allais pouvoir enfin connaitre le webasto , le confort, et la visibilité ! Quel beau tracteur!!!!! Il avait, mine de rien (pour un renault) de la puissance !!! equivalent au 360 scania de l’epoque. J’ai roulé un 1an et demi avec car entre temps mon patron avait decidé de s’associer avec d’autres transporteurs (c’etait le debut des mariages) il a fallut demenager de Baume les dames pour aller à Mamirolle(petit village entre besançon et pontarlier par la n 57) mais petit à petit on s’est fait manger et fin 89 tout le monde repartait chez soi …sauf que pour nous c’etait la fin des trs roy…(que je regrette encore aujourd’hui)

Ensuite j’ai été transferé chez un transporteur du haut doubs (trs vermot), la je suis resté environ 1 an et demi, je suis parti sur un coup de tete…mais j’ ai toujours regretté ce geste, je faisais regulierement de l’italie, de Milan, à Palerme. Je roulais avec un f12 Volvo très bon vehicule, bonne puissance et très bonne boite de vitesse.( une des meilleurs!!)….et puis j’ai quitté cette entreprise pour aller travailler a Belfort chez trs Begey de Danjoutin(a coté de belfort) La au debut j’ai fait de la semi baché et de la benne et puis un jour on m’a attribué un f 12 globettroteur en camion remorque. Je suis resté environ 8 a 9 mois ….et je suis reparti a Baume les dames pour rouler aux Tpts Bonfils…je faisais du national……mais la 1ere semaine de boulot je suis rentré le vendredi et le soir en jouant au foot et bien double fracture tibia péroné…. car aujourd’hui..je joue encore!!!!! C’est ma passion et mon sport favori ainsi que la pétanque…bon 6 mois d’arret et 6 mois de route et j’ai demmissioné.

Je quitte les trs bonfils pour faire de la pulvé chez les transports Bulle . Bon boulot mais que de voyages et des bons…  La pulvé c’est special à chaque fois que tu vides il faut laver..enfin la plupart du temps et tout depend de ce que tu recharges. Je bossais pour un petit patron et j’avais le vehicule chez moi et je passais chez lui que pour laver ou mettre du gas-oil..j’etais affreté par les trs Schmidt a Heillbronn en Allemagne. Pour en finir sur la pulvé c’est un boulot que j’adorais…que j’ai regretté..j’avais un super patron qui me faisait confiance et qui malheureusement n’est plus la aujourd’hui et a qui je rends hommage….

La route ce n’est pas que de rouler …c’est aussi le coté humain de ces chauffeurs Anglais et aussi le papy 34 qui, voyant arriver le jeudi et toujours pas vidé et bien ils m’ont laissé vider avant eux pour que je puisse rentrer le samedi chez moi et ça je ne l’ai jamais oublié!!!!!…. Je ne sais pas aujourd’hui s’il y a encore cette mentalité. Peut-etre ceux qui partent loin et surement car si il n’y a pas cette solidarité entre chauffeurs et bien Messieurs je vous plains….

Aller un petit tour en italie avec la maman et le fiston (3ans) ça y est on va bientot passer le Monte Bianco!!!

L’accident….Et oui cela arrive quand on veut aller au-dela de nos forces!!!!!! c’etait le 11 juillet 1994 j’etais partit le dimanche soir j’ai vidé a cote de Pirmassen en Allemagne..j’ai lavé a Lugwischaffen et j’ai rechargé la hoecht a francfort…je suis repartit vers 21h…(on compte pas les heures depuis le dimanche 22h!!!!!),je voulais aller manger a Lauterbourg mais voila une courbe d’auroroute a mis fin a ma faim….

Je me suis couché et j’ai traversé l’autoroute tout en travers et je suis resté coincé dans la cabine pendant 2 a 3 heures (enfin cela paraissait long…long…)dommage je n’ai pas de photo du tracteur Heureusement je m’en suis tiré avec des brulures dans le dos ( le bitume allemand dur dur..) et aussi apres mon accident j’ai repris la route au meme endroit avec 1 magnum 385 et avant j’avais le 380….

On arrive en 1997 et la je suis licencié suite a la maladie de mon patron….je me retrouve pour la 1ere fois de ma vie au chomage….je retrouve une place chez tpts jeantet a besançon en remplacement. je roule 2 mois et la , un vendredi soir , alors que je quittais le depot on me dit stop….tu as fini ton contrat….
La j’ai commencé à comprendre que le métier de chauffeur pl allait changer (surtout point de vue mentalité!!!)je ne rentrerais pas dans les details!!!!!!! Mais point de vue salaire c’etais tres convenable……alors je fais une demande aux trs nicolas a brioude(43) qui a été accepté et je suis parti passer un test a brioude(450km) et j’ai été embauché de suite…. J’y suis resté environ 2 ans …et je suis parti car je commençais vraiment a etre degouté de la route (pas la faute aux chauffeurs) mais le système changeait.

Et bien voila en novembre 1999 le 1er..je rentre chez onyx un boite privé de dechets industriels et poubelles menageres….au debut que ce fut difficile pour moi..parce que l’ampirol au depart ce n’est pas chose facile mais une fois dans le bain c’est comme toute chose…bon mon 1er vehicule ce fut un mercedes 1929 en camion remorque qui avait au moins 10 ans , bonjour l’etat !!! et ensuite j’ai touché un actros 400ch tout neuf…..

En 2009, je touche un Premium 410 renault, Me voila revenu a mes premiers amours. IL a un bon confort , cabine trop courte ….pas de coffre de rangement , meme pour nous en regional , On aime bien avoir un peut de place .

Puis en 2011, je passe sur un MAN

En cette fin d’année 2011, pour moi c’est noel avant l’heure : 2 man neuf sont dans la cour tgs.26.400, apres etre passé par l’atelier pour refaire des modifications : plaques adr , prise d’attelage tout du meme coté, camera ……enfin tout ce que le constructeur n’a pas su faire.

Et me voila en man pour la 1ere fois de ma vie..j’avais jamais conduit cette marque……il n’y a pas de comparaison a faire avec le renault 410 que j’avais avant celui la , d’ailleurs j’en en ferai pas car a tout point de vu le man est 100 fois superieur, bien sur dans cette gamme.

Fin 2012, je reçois la médaille du travail, celle des 20 ans et deux diplomes des 30 et des 35 ans de boulot

Mon départ à la retraite a été plutôt cahotique, le 30 décembre 2015, j’ai fait mon dernier tour de Salaise, j’ai même pas eu le temps de donner un dernier coup de lavage à mon MAN. L’ambiance n’était pas au beau fixe après quelques litiges avec ma hierarchie.

Au bout de 3 mois Bruno Bonfils m’envoies un texto en me disant de venir le voir vendredi……ce fut fait et j’ai rencontré mr philippe rigal directeurs des agences de Geneuille Champagnole et Baume les dames…..

voila je suis embauché…..je commences lundi pour faire du regionale…..

Debut mars je debute, pas de camion attitré….un coup un iveco un coup un rvi…avec le blanc je ferai un tour de nord je fais aussi des remplacement à faire des magasin coylruth

France Routiers N°25

Voici le 25e numéro de France Routiers, un sommaire typique des bonnes années, avec le test de ce qui deviendra un des best seller des camions français : Le G260,  à lire également un très interessant reportage dans le transport de viandes, un zoom sur la Finlande et bien d’autres pépites encore à découvrir ! Cliquez bien sur les photos de cette galerie pour mieux profiter du grand format, vous pouvez également partager cet article et éventuellement un ptit clic pour la maison FDR. Bonne lecture et surtout un big up à Pat56 qui a encore bien fait chauffer le scanner !!!

Un Bulgare à Firminy

C’est vendredi, ça va le faire ou pas.
11h00, mon ptit chantier de merde, en l’occurrence un feu de FL touchant à sa fin, j’entends un vrai camion rentrer dans la cour.
En l’occurrence un Merco bâchée Espagnol.
Menu du jour : etrier grippé, et se soir, il doit être impérativement sur la route plus bas que Barcelone !!!!!


On s’affaire à démonter, roulement OK, c’est déjà ça.
Puis c’est midi,à la soupe !!!
Comme tout les midi, c’est courses à Lidl, comme toujours je propose au chauffeur de venir avec moi.
Lidl me repond-il ?
Ok, ok,en moins de 2 secondes il me sort un attirail de sacs à en faire palir une ménagère, sûrement un habitué des lieux.
3 sacs blindées plus tard je lui propose de venir manger en salle de pose, le client est roi.
On se met à discuter dans une langue difficile à comprendre le : Biéloespagnofrancais.
Je commence à lui monter mes camions, puis lui me raconte sa vie de chauffeur.
Prénom : Milko
Âge : 60
Nationalité : Bulgare.
Pays traverser,toute l’Europe,Danemark, Suède, 6000kms après Moscou Asie, Moyen – orient.
Ces classes:
La Somat, et chez Willy, c’était le top , m’a – t-il fait comprendre en palpant ses poches de Jean’s Deutch-Mark, Deutch-Mark, avec un grand sourire.
De ces souvenirs il évoque,un temps ou dans les pays arabe tu payais 350 litres de Go 1 $.
Pour remonter c’était maxi 250 litres à la frontière Turque.
Pas de problème 50$,et les douaniers fermaient les yeux.
Il se souvient encore des bouteilles de whisky acheté à l’ouest revendu 86$ en Arabie Saoudite.
Aujourd’hui à 60 balais il tourne en Europe,pour soit disant 2500 balles, plus que 5 ans et ça sera l’heure de la retraite.

Fin de chantier, bonne route Milko !

240 nouvelles photos MERCEDES

L’allemagne est une terre d’invention et d’innovations, l’invention la plus connue est bien sûr celle de l’imprimerie avec Gutemberg en 1454, on peut ajouter comme invention, le filtre à café, le téléphone portable, mais aussi l’ordinateur. Bien sûr on lui doit aussi le moteur DIESEL, moteur qui équipe les fabuleux moteurs Mercedes, qui accouplés à la legendaire boite à vitesse EPS ont parfois provoqués de longues files d’attente dans les redoutables montées de Kassel ou de Pforzheim.

L’inventivité de l’allemagne ne s’arrête donc pas, puisqu’aujourd’hui, Mercedes a inventé le camion sans retroviseur, dont les premiers exemplaires sont déjà en photo dans cette extraordinaire mise à jour de la marque en cliquant ici !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/11

Mais cette mise à jour n’aurait jamais été possible sans l’inventeur bien français de la photographie, le petit Nicéphore Niepce de Chalon sur Saone, qui a permis à Cordoba580, Bata25, Uwe, Samir Bob, Pat54, Tophe69, Samu88, Xavier, Eric François, Alain Mugica, Jeremy Viking, Mich07, Blum29, Mark qui sans l’invention de l’email que l’on doit à Raymond Samuel n’auraient pas pû nous envoyer ces magnifiques images !!!

Bletterans 2019

De retour de Bletterans, Hugo a ramené un gros rhume vu la météo jurassienne, mais aussi, 178 photos, merci à lui pour sa fidélité et sa réactivité :

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1296

CDB 2019 Phil26 #19

Les bonnes choses ont une fin, c’était la semaine de reprise, bon, une reprise en douceur, on est pas des cascadeurs !!! Voici la semaine 19 de 2019.
Bonne lecture, bon clics, bon partages, bon baisers d’ardèche !

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

 

France Routiers N°24

Ne vous fiez surtout pas à la couverture assez peu alléchante de ce N°24 !

Il regorge d’articles plus collectors et interessants les uns que les autres, avec, entre autres, un dossier consacré à Fantastic41 alors qu’elle roulait en gaz avec un superbe Berliet chez ONATRA, à ne pas manquer aussi, un dossier sur le GMC Astro 95 de chez Trans Artois Frigo lors d’un vrai tour de frigo, à donf !

Les accros de camions décoré ne sont pas oubliés avec les photos du salon de Paris, et les Carrion en guest star !

Pour bien profiter de la lecture, cliquez sur les images, elles sont aggrandissables et donc lisibles !! Partagez et rendez jaloux vos amis !!

Un enorme merci à PAT56 pour le scan !!!

Le Mercedes 1841 €3 à l’essai

Mécanique
Moteur V6 12 litres Euro 3.

Boîte à vitesses Telligent 8 rapports avant (étage + relais = 16 au total) et 2 marches arrières.

Ralentisseur Telligent.

Freins à disques avant et arrière (ABS et ASR).

Réservoir gasoil de 500 litres.

Ce tracteur est de Février 2006 et totalise aujourd’hui 260.000 kms (on est 2 chauffeurs dessus).

La cabine

Elle a bien changé par rapport à l’ancienne version (1840). L’aspect est plus chaleureux et de meilleure qualité. Grâce à la réhausse de la cabine Espace dont bénéficie ce tracteur, on peut parfaitement s’y tenir debout.

Le confort est très bon, grâce au siège aux multiples réglages. Direction, tenue de cap et suspensions à coussins d’air en très nette progression. Absolument rien à redire sur tout ce qui touche au confort de conduite.

La position de conduite est parfaite et agréable.

Il y a des rangements et placards un peu partout dans l’habitacle. Ceux en dessus du pare-brise dans la réhausse sont de bonne contenance et éclairés.

Deux coffres extérieurs (éclairés) de grande capacité permettent d’y ranger son équipement du style gants, sangles et outils, ainsi qu’un coffre sous la couchette, accessible lui depuis l’intérieur.

Un grand tiroir se repliant sous celle-ci aurait été plus simple d’utilisation et logique. En effet, qui va défaire son lit et enlever le matelas pour aller chercher dans ce coffre un quelconque objet dont on a besoin ???

La couchette est spacieuse et dotée d’un vrai matelas. On y fait de très bonnes coupures, lol.

Dans la couchette, il y a une petite console regroupant les interrupteurs d’éclairages, de mise en route ou d’arrêt de la radio, d’ouverture et de fermeture du toit électrique, ainsi qu’un réveil.

L’éclairage général est bon. Il y en a plusieurs au choix : complet, tamisé, de lecture, ou de couleur verte pour les stars of the night.

A noter le siège passager qui n’offre aucune suspension ou amortissement. Ce n’est qu’un vulgaire strapontin, dont l’assise est relevable. On se demande bien pourquoi. Il me semble qu’un passager préfère nettement un siège suspendu pour toute la journée, plutôt que relever son strapontin 3 minutes le soir pour se déshabiller … D’autant plus qu’on peut se tenir parfaitement debout sur le capot moteur.

Tableau de bord

De forme arrondie et avec une petite profondeur, il est réussi. Agréable à l’oeil et à l’usage.

Un petit tiroir se trouve sous la console centrale, de faible capacité.

Quelques petits espaces de rangements pour des bricoles. Il y a des porte-gobelets à proximité du frein de parc, mais qui me sont plus utiles en « porte-téléphone ».

Du côté droit du volant se trouve le commodo qui commande le limiteur de vitesse (pour ceux qui veulent pas dépasser le 80 …), le régulateur de vitesse, et le ralentisseur qui a une bonne puissance de retenue. Ce dernier peut s’utiliser seul, en combiné automatique avec le frein de service, ou en mémoire automatique (fortes pentes).

Le 1841 possède un ordinateur de bord assez (trop ?) complet. Le menu et la navigation se font à partir de boutons sur le volant.

Un tas de menu sur les organes mécaniques, leur usure, et encore le kilométrage auquel un entretien sera nécessaire.

Un menu sur les heures, avec totalisateur journalier, mensuel, les heures de volant et de coupures. Une alerte visuelle s’affiche dès 4h15 de conduite, puis à 4h30.

Un autre menu renseigne sur les « évènements ». Ainsi s’affiche automatiquement une panne de clignotants, ou de lumière quelconque, même s’ ils sont éteints (anti-brouillard, stop, etc …), et précise si la panne se situe à la remorque, puisque l’électronique décèle une conduite en solo ou accroché. Ou encore le degré d’ usure des freins, même s’il s’agit de la remorque.

C’est bien beau tout ça, mais en cas d’ampoule grillée, l’ordinateur demande carrément d’aller à l’atelier … !

>> Messieurs de chez Mercedes, on est encore capable d’attraper un tournevis et une ampoule de rechange …

C’est également à partir de ces menus qu’on accède à la jauge d’huile … Et oui, on ne peut regarder le niveau d’huile qu’électroniquement, car il n’y a pas de jauge sur le moteur … (?!)

Idem pour la température moteur, pas de voyant de température, il faut surfer dans le menu pour y accéder et le connaître …

Il n’y a pas de voltmètre de charge des batteries sur le 1841, c’est pourtant parfois bien utile.

Deux prises allume-cigares en 24 volts sont présentes.

Sur les contre-portes se trouvent les interrupteurs de lève-vitres, de dégivrage, de réglages des rétros et de fermeture centralisée des portes.

Côté son, un autoradio Truckline, dont la navigation peut se faire soit du poste lui-même, soit du volant. Un bon poste avec un très bon son, et des enceintes réparties un peu partout, même dans les portes. Mais ce n’est qu’un poste à K7, pas à CD … en 2007 … Mes cassettes, il y a longtemps qu’elles sont HS … Les allemands doivent être conservateurs …, ou bien écoulent leurs stocks …

Le mouchard est à carte, bien évidemment …

Sur le tableau de bord se trouve aussi la clim qui est très efficace, le chauffage très bon, et la ventilation dont l’efficacité mérite d’être soulignée.

Je n’ai pas de webasto, chose qui ne me dérange pas puisque je suis à la maison chaque soir. Mais cela veut donc dire qu’il est en option, ce qui n’est quand même pas normal …

Les rapports de boîte se passent par impulsion du levier et du relais, façon boîte séquentielle. Leur passage est assez rapide mais accompagné à chaque fois d’un « clic » sec et un peu trop sonore à mon goût. Dans le cas où on présélectionne un rapport inadapté, ou en cas de passage trop rapide et si le rapport ne s’est pas engagé, une alarme sonore crie à grands coups de « bip-bip-bip » et les claquements du levier s’emballent. Il suffit alors de re-présélectionner le bon rapport et de débrayer. Cette boîte peut surprendre et laisser un peu perplexe au début, mais avec l’habitude, point d’ennui. Ce n’est pas la boîte auto, car il faut toujours (et heureusement) se servir de l’embrayage, et on est libre de choisir le rapport, et de le passer ou pas. Ou en monter 2 à la fois, ou 1 et demi, etc … Bref, c’est au choix.

Le bras sur lequel est monté la commande de boîte, ainsi que l’accoudoir qui le surplombe sont repliables vers l’arrière, ce qui facilite grandement l’accès à la couchette.

la commande de boîte et l’accoudoir sont relevables :

Au quotidien…

Ce tracteur est agréable à conduire, a un bon comportement, et un excellent freinage.

410 chevaux propulsent l’ensemble à la régul de 90 km/h. Cette régul est un poil faible, dans la moyenne basse dirons-nous …

Perso, je fais 80 % d’autoroute, et jamais avec plus de 15 tonnes. De ce fait, je ne peux pas juger objectivement de sa puissance. Les côtes s’avalent à la régul, de fait.

J’aimerai beaucoup rouler sur des tracés comportants des reliefs nettement plus difficiles, avec 25 tonnes, pour réellement juger de la puissance du moteur et du couple, ainsi que de la puissance de retenue du ralentisseur. A propos du ralentisseur, il ne faut pas avoir peur de laisser monter les tours. C’est ainsi qu’on en tire le maximum de retenue.

Lors de séances de grattage de pare-brise, une marche escamotable serait la bienvenue, un peu comme les Volvo ou Scania.

Ce 1841 étant en version surbaissée, chaussé de 315 / 60, il est impératif d’ôter les demi-ailes des gardes-boue arrières. En cas de manoeuvre sur terrain un peu en dévers, elles accrochent la semi, et s’arrachent toutes seules, emportant leurs fixations avec elles. Donc, pour ne pas tout casser, il ne faut pas les garder. Du coup, bonjour la crasse sur le chassis et le réservoir …

Attention également aux bords de trottoirs et assimilés lors de manoeuvres. La garde au sol est si basse, que le moindre relief est dangereux. Le dessous du spoiler frotte n’importe quel trottoir …

Pannes

Pas de grosses pannes à signaler, si ce n’est 2 ou 3 bugs du capteur de rapports de boîte. Au cas ou un message d’erreur s’affiche avec impossibilité d’engager un rapport, il suffit de couper le contact, d’enlever la clé, et d’attendre 5 minutes. Tout doit alors rentrer dans l’ordre. Super sympa quand t’es en travers et que tu bloques l’entrée du portail et la moitié de la rue …

Attention à ne pas touner la clé trop vite pour démarrer. L’anti-démarrage à transpondeur réagit avec lenteur …

Mais ne pas la tourner trop lentement non plus, le capteur ne décèlera rien. « Bip-bip-bip » de circonstances …

En résumé

Bon camion, agréable à conduire sur beaucoup de points, malgré des détails agaçants.

Sentiment de qualité, de confort et de sécurité.

La sonorité du V6 permet d’ entendre ronfler un peu. Ca lui donne une identité que certains camions n’ont plus.

Mais beaucoup trop d’électronique. Tous les point faibles et les soucis rencontrés viennent de là.

Trop d’ « aide » à la conduite, les gens de chez Mercos ont tendance à nous prendre pour de légers demeurés sur certains points, c’est agaçant.

Heureusement, on est libre de ne pas s’en servir, du moins pour certains d’entre eux …

Magnifique ! Des photos inédites Pegaso

Cap au sud pour vous mes amis passionnés de camions moches ! 30 nouvelles vieilles et récentes photos de PEGASO, le fleuron de l’industrie Espagnole de l’époque. Bien sûr ça devient archi compliqué de trouver de nouvelles photos, alors merci Tomas Fernandez, Carlos Mateus, Julio Juan Calvo Menendez et Mark pour ces purs trésors à découvrir en cliquant ici !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/919