Du Tarn et Garonne au Yorkshire, le rallye d’une Gazelle

Vendredi 7/03/2019

C’est un voyage prévu depuis quelques semaines. J’ai fait du tourne en rond en Rhône Alpes toute cette semaine, de manière à ce qu’il soit impossible de louper le jour j. Conformément à la demande de  Régis, j’ai juste eu hier à confirmer mon heure d’arrivée pour le chargement ici à Bressols. Pas trop compliqué, puisque je vidais un complet de tuyaux PVC du 38 à Montauban sud,à 5 kms. Génial. Tout comme la route empruntée hier, la N88. Comme quoi y a du bon dans le fret national.

cool la 88  !

 

J’ ai même le temps de faire une pause douche café  avant au resto juste en face du domaine à Bressols. J’en profite pour immortaliser une belle bétaillère en tradi.

 

du lourd

Bon chez le client, tout le monde n’est pas encore là, notamment le boss, on m’offre un café, et on discute un peu de l’ex matériel de l’armée, ce qui peut rouler ou non après réforme. 10h30, tout le monde est là, et on va dans le hangar où est stocké l’objet du transport. Une Gazelle de type SA342 L

Pendant qu ‘un petit coup de poussière est fait, je recule mon ensemble dans la cour. Ouverture, et rehaussage de la carrosserie à 3m05 pour commencer, et ouverture du toit. Ça fait plus de 6 mois que je ne l’avais pas ouvert, j’avais quand même fait un test hier. Ça va se charger grâce à la grue d’un TRM10000. Ils sortent d’abord l’hélicoptère en le poussant à la main grâce à des roues amovibles sur les patins.  C’est assez léger visiblement.

 

La grue soulève donc l’hélico par le moyeu rotor des pales, et je n’ai plus qu’à reculer pour le faire rentrer dans la semi. La main d’oeuvre ne manque pas, donc je suis bien guidé. Un maigre chevalet a été conçu pour poser la poutre de queue de l’appareil. Pareil, ils se chargent de l’arrimage, j’ai juste à veiller à ce qu’ils posent bien les gummis que j’ai préparé à chaque endroit où ça pose sur le plancher. Ils démontent la partie haute de la dérive, à l’arrière, car elle était vraiment pile poil à 3m05. Tant mieux. C’est un vrai jouet, façon mecano, ça paraît très délicat et fragile.

 

Ils apportent ensuite les 3 pales, qui voyageront sur 2 supports adaptés. Ils ne tiennent vraiment pas à ce que je sangle. Mais c’est tellement léger et souple, que ça risque de se promener quand même. On passe quand même une sangle dans leur axe, c’est mieux que rien. Je peux refermer le toit, il y a de la marge, et après mesure, le toit peut être redescendu à 2m90 de hauteur de chargement. Soit quasi la hauteur habituelle. Après une bonne explication du vendeur des papiers de douane en cas de contrôle (ce qui est fort probable actuellement à Calais), je peux prendre la route de York, destination de cette Gazelle, il est 12h20. Après quelques photos et métrage restant envoyé à Régis, il me confirme qu’on part bien comme ça,qu’il n’y rien ici en lots supplémentaires au départ de la région, et puis c’est prévu complet. Comme d’hab, chef Régis me donne juste la consigne de m’ annoncer au destinataire. Je ne m’avancerai pas trop sur ce point, je préfère passer Calais pour fixer un horaire lundi.

Comme c’est très léger et qu’il y a quand même presque le temps, je m’offre un bout de bonne N20 de Caussade jusque après Cahors. Ça roule trop bien et c’est trop beau. Et le cadre est vraiment idéal pour casser une graine.

Je préviens quand même le client anglais qui me demande si j’ai des photos du chargement pour savoir comment il faut opérer. Je lui envoies ça par mail. Je garde ensuite l’autoroute, A20 avec pause au passage à l’escale de Châteauroux pour un peu de gazole.

l’Escale

Juste un peu car plus j’avance et plus je vois que l’optimisation des heures me fera atterrir en pleine région parisienne. La soirée est déjà bien entamée quand j’y arrive, ça roule bien, et surtout dans ce sens.  A10, A6 et A86 et je sors à SENIA, j’ai souvenir de rues spacieuses et tranquilles pour roupiller à la lumière. Il est 21h25.

 

SENIA

SAMEDI 9/03/18

Je confirme, on dort toujours bien ici. 6h30 démarrage et retour sur l’A86 3 minutes plus tard. La mécanique à peine chaude, je m’arrête déjà à l’aire de Pompadour, une Access. Pas le prix le meilleur, mais y a pas de perte de temps. J’ en mets un bon litrage, mais pas encore le plein,avec 1t dans la semi, la jauge va rester au beau fixe pendant un moment.

Pompadour

Ça roule bien ici le samedi. Ca me rappelle les livraisons le samedi à Poissy, où c’était presque du plaisir. On est vite sur l’A1. Tellement vite que je zappe la sortie Roye pour faire une vraie pause de trucker, de king, de Roye de la route quoi. Je me rabats sur la moins mythique aire de Assevillers, pour une douche, et le plein de pain au Paul de l’aire. Coup d’oeil à l’hélico, voir si personne n’a pris place aux commandes pour tenter de franchir la Manche, avant de passer le câble et cadenasser.

Pas trop moyen de savoir si la grève de zèle à Calais est toujours d’actualité, pas de rouge sur map, mais quand même toujours 4h d’attente annoncées pour arriver à l’enregistrement au Shuttle. J’ arrive à trouver le no d’une Cie de ferry où on me dit que les contrôles sont levés, que c’est fluide. Aller va par le port. En effet la rocade est dégagée, et peu de queue à l’enregistrement, enfin un peu plus que le lundi tout de même. Pas loin d’une heure pour arriver dans la ligne quand même. Il est midi, et c’est le ferry de 12h45, mais repoussé à 14h45. Il y a un vent pas possible, c’est peut être lié.

 

Mais la douane étant passé, je préviens mon pilote d’hélicoptère anglais de York que je peux bien venir lundi matin, il me dit pas avant 9h. Parfait. Mon ferry, le Pride of France, n’arrive qu’à 15h, bref, on n’est pas de l’autre côté encore. Et je ne vais pas pouvoir tirer les heures ce soir. Moi qui comptais tester un plan à mon teatcher 26, plus si loin de ma destination, mais encore à 400kms de Dover. A moins de mettre en route l’hélico…
Tant pis. Pour selon que ça soufflait bien fort à Calais, la traversée n’est pas trop méchante.

On débarque dans le Kent à 17h30, oui c’est vraiment mort pour faire 400kms avant 21h30. C’est samedi, je passe par la A2 et M2, ça promène et change un peu. Quand on voit tout les moindres stationnements pris d’assaut, ça fait peur. J’en suis à me demander si je ne vais pas voir au gros truckstop de Waltham Abbey sur le M25 pour ne pas risquer plus haut. Le mieux est d’appeler. D’abord un plan cher aussi au prof Phil 26, la maison Stobart à Rugby. Réponse, “no space”. Aïe. J’en situe un autre assez vaste sur la A1, Colsterworth, où j’ai déjà dormi en semaine, pas de souci, on me répond “fine, no problem”. Ouf. Le M25 passe à merveille, je fonce sur le nord via le M11 A14 et A1, le tout à une régule d’hélicoptère. Il y a bien des layby bourrés à craquer, mais aussi des services ou truckstop à peine remplis. J’arrive à 21h à Colsterworth, en effet, c’est au quart rempli. Il y a un gardien, le resto est fermé, mais on s’en fout, il y a les sanitaires disponibles et un service tout près. Parfait pour faire 34 ou 35h.

DIMANCHE 10/03/2019

Bien longuet en plus d’être frisquet, il a neigé. Bref pas de quoi être motivé à marcher 3h. Heureusement le resto, un authentique Diner est ouvert. Miam miam.

LUNDI 11/03/2019

Démarrage à 7h40 f, les nuits ne sont pas courtes, ça va. Il fait grand beau, enfin juste en apparence, il fait très froid et c’est accentué par un vent fort. Sur la A1, le weekend est fini, c’est fort bien chargé. A Doncaster ça bouchonne, je file à l’est par la M18 pour arriver à York par le sud est. Ça tombe bien le hameau du client se trouve justement par là. Il me demande par SMS mon ETA, ce sera un peu avant 9h. A peine mon SMS parti, je vous que ça rougit juste avant le hameau, genre 20 minutes pour faire 2 miles. Totalement incohérent avec le  paysage verdoyant du Yorkshire. Je le préviens aussitôt.

Il voit bien depuis chez lui. J’arrive péniblement vers 10h15 f au niveau de son chemin. Cool, il m’attendait, et arrête la circulation pour que je puisse prendre large. Le chemin est juste large, et les branches (sans feuille..) sont bien basses. Sinon ça ressemble bien à Google satellite, le hangar en face de l’habitation. Du monde est là, autour d’un manuscopique. Le client me propose pour commencer un café, c’est bien sympa tient.

 

Puis c’est l’ouverture de la semi. Le vent est infernal, mais il ne pleut pas, on ne peut pas tout avoir. Rien n’a bougé. Heureusement vu le prix de l’appareil. Le tout est bien dur à ouvrir avec ce vent, ça vrille les rails sur un côté. Les pales sont sorties à la  main, des supports identiques les attendent dans la pelouse.

Le manuscopique passe au dessus, et comme au chargement, lève légèrement l’appareil et j’avance.

En même pas une heure c’est plié. La Gazelle va élire domicile dans son nouvel abris dôme du Yorkshire, façon base aérienne à domicile. De mon côté, je peux remballer mes sangles, je viens de bipper Julie, on attaque les ramasses en fret palettisé, même pas 1 ou 2 voitures à ramener cette semaine !

 

La petite expérience de Porte Voiture avec Cyril

Je vais vous parler de ma petite expérience en porte-voiture qui c’est soldé par un échec car j’ai eu le vertige.
Je tiens avant tout à dire un grand merci à Ronan (Pininf sur Fdr), pour son aide à rentrer chez Baudron et de m’avoir supporté pendant ce lapse de temps en m’aidant, merci mon Ronan.
Depuis un bon moment ce domaine m’attire beaucoup car passionné par notre métier je le suis aussi pour les voitures! Donc autant concilier les deux ma fois j’étais plein d’enthousiasme, au jour d’aujourd’hui après presque deux ans et demi de passer, je le regrette beaucoup de pas avoir essayé d’insister sur mon vertige qui m’a fait défaut, en essayant de trouver une solution, la boule au ventre commencer à venir le dimanche matin avant d’embaucher le lundi à l’idée de monter sur l’étage du tracteur au niveau de la deuxième voiture, c’est le fait de passer de la remorque au tracteur en voyant le vide d’une hauteur de trois mètre qui m’a déclenché mon soucis pour être plus précis quand j’ai chargé un Scénic de chez Renault, je sors de la voiture et commence à me glisser le long de façon à passer sur la remorque et là je suis restais coincé, Olivier est venu me chercher, je bouger plus; le vendredi soir quand je débauchais la pression de toute la semaine avec ce mal-être tombé, j’étais bien claqué!
Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce domaine c’est le fait d’avoir besoin de personne pour décharger ou charger ça marchandise, pas à attendre après d’autres personnes qui vous disent c’est ok pour vider ou charger, bref pour ceux qui connaissent le monde des palettes vous me comprenez.
Bien sur les voitures était un réel plaisir, j’ai chargé et vidé une vieille cox un pure bonheur!
Donc voici comment ça ce passe chez les Transports Baudron qui font partis du Groupe Charles André quand vous arrivez d’un autre domaine du porte-voiture.
Déjà une équipe super, un accueil chaleureux, donc après un entretien satisfaisant, c’est partis pour la formation, j’ai comme compagnon d’infortune Olivier le formateur de chez eux, qui m’a supporté un mois, pauvre de lui, un mec en or, gentil agréable, un chouette gars!
Donc il m’a appris à me servir de la structure avec les différents plateau à bouger, les astuces, faire les différents chargement suivant les véhicules à charger et des fois la première voiture à vider n’est pas forcément à mettre aux cul du véhicule!
La hauteur maxi autorisé c’est quatre mètre cinquante, et la longueur… tout dépend du chargement!

Donc voici les commandes du véhicule (J’ai peut-être fait des erreurs sur la description des manettes) :

Donc ici c’est la remorque, les quatres manettes noir du haut servent à bouger les plateau du bas, dans l’ordre ( gauche à droite) plateau arrière qui coulisse (celui où il y a les feux) , le deuxième sert à monter ou descendre le plateau juste derrière l’essieu deux ,le troisième même punition mais devant l’essieu un et le quatrième identique pour relier la remorque au tracteur.( De ce que je me souviens, j’ai peut-être commis une erreur, j’ai dormi depuis!! lol)
Les deux manettes rouges servent à baisser ou monter le plateau du haut.
Une télécommande est présente pour démarrer le moteur du camion à distance. ( sur la gauche de la poignée pour monter ou descendre les suspensions de la remorque)
Ensuite vous avez toute la commande du plateau du haut avec les joli dessins.

Commande du tracteur :

Donc les deux manettes rouges comme sur la remorque servent à monter ou descendre le plateau, la les manettes utilisées sont juste pour le plateau du haut, ensuite la première à gauche, sert à avancer ou reculer la position de la deuxième voiture, la deuxième pour incliner en négatif ou positif, et le troisième est un “tiroir” que l’on avance ou pas juste au dessus de la cabine mais derrière le bout du plateau avant, car une fois ce plateau ranger, ça vous permet de gagner des centimètres précieux quand vous baissez le deuxième plateau et il y a de mémoire une manipe avec deux manettes la deuxième noir avec la deuxième rouge( pas sûr à cents pour cents des manettes) de façon à incliner ce plateau!
Sur la photo on le voit pas bien (la poigné rouge en haut de la photo) se trouve de chaque côté, elles servent à bloquer les deux rampes pour la jonction entre la remorque et le tracteur, sur cette photo les rampes sont sorties.

Je peux vous dire que c’est un vrai casse tête au début, le temps de tout enregistrer pour savoir les positions de chacun, j’en ai chié!!!
La règle d’or pour l’espace entre les véhicules et les différents plateau, c’est tout simplement la valeur de votre poing, ça fait peur hein!! Moi en tout cas je me suis ils sont fous!!! mais c’est ça et on est large!!.

Voici quelque photo de mes chargement avec Olivier, sur les photos vous verrez les différents façon dont sont positionnés les plateaux, en porte-voiture,on parle d’un positionnement négatif quand la voiture est en position de descente et positif pour une position montante, ces termes sont pour quelques plateau de l’ensemble:

Ensuite mes premiers chargement, alors une chose quand on démarre, on a le droit qu’à huit voiture pour débuter, les premiers chargement fut laborieux, trois heures pour charger… car quand vous êtes sur un parc, il faut chercher les voitures, regarder si le numéro de châssis correspond à votre papier puis regarder si tous les accessoire sont présents et surtout l’état du véhicule, ensuite se faire son plan de chargement suivant les gabarits, puis charger et sangler les voitures. Au bout d’une semaine j’étais rendu à une heure et demi, j’étais content de moi, mes collègues plein d’expérience prenais une bonne heure pour dix voitures! Sur un chargement basique et simple! Vous verrez un chargement avec un fourgon et un Audi Q5, résultat 4m50! Bien sûr tout le monde à sa pige pour mesurer la hauteur.
Vous y verrez ma Cox, enfin celle du client!! mdr
Pour débuter j’étais en régional, donc je livrais des voitures neuves ou d’occasions charger au départ de Saint Nazaire ou de Saint Aignan de Grand lieu puis je ramenais des occasions principalement à Saint Aignan, des fois des neuves pour transfert entre concession.

Voilà ma petite expèrience, j’y retournerais bien, c’est très physique quand on n’a pas l’habitude, comme disait beaucoup de gars, si tu dépasse six mois c’est bon, ben j’ai pas tenu! Mais pour le vertige, puis avec mon embonpoint c’était dur, voici Olivier qui c’est assoupi pendant que je roulais
J’ai fait des siestes aussi, c’est dur de résister quand on est passager!!!!

Ah quand on charge ou décharge, on à pas le droit de rentrer les véhicules en regardant les rétroviseurs, vous devez avoir la tête dehors pour regarder où vous passer!
Pour certains la petite cabine peut déranger, c’est vrai mais bon on si fait.
Pour la conduite il faut pas prendre aussi large qu’une semi car il y a le porte à faux arrière ça balaye!!
Les deux véhicules présent sur les photos sont équipé pour monter ou descendre les plateaux de visses sans fin, plus lent que les structures d’aujourd’hui.
N’empêche que ça me taraude beaucoup d’y retourner, le monde de la tautliner m’insupporte de plus en plus ( Je parle des plateformes principalement ou certains clients) où en attend, bref!
Mais pas en porte-voitures, juste du porte-véhicule où j’aurais pas ce foutu vertige!!
Merci encore à Ronan et Olivier principalement, et à mes collègues car il y a de l’entraide quand vous débuter.
C’était une belle expérience.

Je joins des liens pour vous montrer en vidéo le fonctionnement de différentes structures.
Une vidéo des transports Rabouin.

Structure équipé de compas

Vidéo d’un chauffeur en Grande-Bretagne équipé d’une structure à vis.

https://www.youtube.com/watch?v=dOUWd39gO2Y

Vidéo d’un chauffeur américain ou canadien, ou le système d’attache et la structure est complètement différentes de chez nous en europe!!

https://www.youtube.com/watch?v=D-MBETfgEmw

CDB 2019 Pierre70 #11

Il est content cette semaine Pierre70, il a rénoué avec la Catalogne, à son âge il faut le preserver ! La semaine N°11 de notre livreur de piscines en kit est à lire en cliquant ici  !!!

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=20

CDB 2019 Phil26 #11

Cette semaine, j’ai pas cassé 3 pattes à un canard, mais il y avait pas non plus un boulot monstre, alors ça repose un peu ! Texte et photos sont en ligne, vous avez le temps de cliquer, y a pas de stress ! Merci pour vos encouragements, soutiens, messages, cliquages, partages ! Bon week-end, bonne lecture !

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

105 photos de camions de l’Est

On me dit qu’il existe des nostalgiques de l’époque du rideau de fer, alors, si c’est le cas, en cliquant sur cette page, vous trouverez un recueil de photos de Roman, Raba, Liaz, Kamaz, Ural, des sociétés d’Etat, Sovtransavto, Hungarocamion, Somat et bien d’autres encore ! Un immense merci à Jaka de Lubjana !! Ne passez surtout pas à côté de ce morceau d’histoire !!!!!!

CLIQUEZ-ICI !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1243

 

Plein de nouvelles photos de camions US

Le double pédalage, les long nose et autres cabover te donnent des frissons, alors c’est ton jour de chance avec cette nouvelle mise à jour gratuite de la galerie des Camions Americains de FDR portant leur nombre à 1638, oui ça fait beaucoup, ton petit clic pour nous aider à payer nos serveurs sont les bienvenus évidement !

Il est grand temps de nous envoyer par mail, mp, courrier vos meilleures photos comme l’ont fait Uwe, Wim, Seb, Samu88, Claude Rey, Jaka, Pierre Leboulanger pour ne citer qu’eux !

Vous découvrirez ces photos en cliquant ici ! OK ??

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/136

Le tuto du frigo par Greg

Voilà ,on est tous amenés un jour à changer de société ou effectuer un chargement dont on maîtrise pas trop .
Perso ,ça fait 17 ans que je fais du frigo ,le jour où on le donne une citerne ,je serais bien content de trouver des petits tutoriels…
C est pour ça que je vais vous montrer des petites techniques pour charger des rolls et des foldias en bi-temperature avec donc une paroi..
Pour commencer,une bi température veut donc dire qu’il y a deux frigos ,un gros devant et un petit derrière.
Quand vous avez à charger du surgelé et du frais,le plus recommandé est de mettre le surgelé à l avant,le moteur étant plus puissant,ça forcera moins ,le frigo souffrira pas et à l ouverture des portes,le froid ne partira pas puisqu’il y a une paroi pratique chez certains clients pénibles qui veulent pas comprendre qu en ouvrant les portes, forcément,on perd du froid.
Pour commencer, avant d’arriver chez le client,si vous avez vos références avec le nombre de rolls ou palettes a charger , descendait la paroie,par exemple, sachant que dans une remorque,nous pouvons mettre 54 rolls , si on vous annonce 30 rolls surgelés,mettez la paroi à moitié de semi .inutile de refroidir la caisse complète ,c est du gaspillage,ça force pour rien et si vous avez du frais à charger par la suite , vous serez pas a température..
Pour rappel,le surgelé, c est -21ºc au chargement et en général 0ºc au frais mais ceci dépend des clients et de la marchandise transportée .
Conseil a quai : attendez bien qu un gars contrôle la température par le petit hublot avant de lever sinon vous allez perdre du froid et le gars va vous mettre en attente,c est con ,mais c est des petits trucs à savoir pour pas perdre du temps…

Si vous êtes une feignasse comme moi ,vous prendrez les rolls un par un ou par deux ,cela dépend des fourches du transpalette électrique,pas de mal de dos ,pas de risque qu il tombe ou de tomber régulièrement sur ses roues carrés . Il faut les caser en large ,ça passe par trois .par contre,vérifiez bien à toujours  les plaquer devant les uns contre les autres pour pas faire d’espaces …

Pour le sanglage :

Exemple,si ça fini par 3,6,9,12,15,etc ,c est le plus simple,une sangle en haut en premier et ensuite en bas , certains mettent qu une sangle, mais perso, je préfère rouler serein surtout que je roule pas mal sur nationale,donc si une sangle casse ou se détend ,la deuxième va assurer  le travail

Si vous avez 4 ,7,10,13 etc..
Même configuration sauf que celui qui sera seul ,il faudra le plaquer a droite et le sangler contre la paroie, idéalement, 2 sangles

Si cela fini par 2,5,8,11 etc .
Même chose que la première configuration,à la différence,c est qu avant de mettre les deux derniers ,vous pouvez mettre qu une sangle ,vu que les deux derniers rolls derrière seront là pour bloquer et seront aussi sangles..
Du coup ,sangler en haut en mettant le côté gauche le trou le plus loin possible,et faire de même avec le bas

Si par chance vous avez quelques palettes europes ou chep, prenez en cinq et mettez les debout en large,ça remplace un rolls,ce qui vous permettra de pouvoir sangler comme la première configuration…
Moi j assure toujours le voyage avec une barre a la fin .c est toujours mieux par contre ,évitez de pas sangler et mettre qu une barre, parfois,avec les vibrations ou les bosses ,la barre arrive à tomber, ça m’est arrivé 2-3 fois déjà.

Quand vous avez chargé, que ce soit du surgelé ou du frais , pensez bien a mettre la paroi,ça garde le froid à l ouverture des portes et surtout, ça fait des économies de fuel pas négligeables, faut pas oublier qu on est là pour faire du bénéfice à l entreprise, ça reste une base…
Si vous avez à charger en bi-temperature, commencez par charger votre surgelé puis bien sangler comme énoncé auparavant. Avant de descendre la paroi, mettre une barre pour protéger la paroi qui viendra se positionner contre et le plus droit possible afin de éviter au maximum que de l air s échappe par les côtés ou dessus ou par dessous

Une fois la paroi baissée , avant de commencer a charger le frais ,on remet une barre contre la paroi ,ça évite les coups de rolls et les coups de transpalette aussi ,car c’est très fragile..

A la fin du chargement de frais , mettez si vous avez possibilité une autre barre derrière les sangles.
Petit conseil entretien et hygiène.. perso ,j ai horreur des gars qui laissent pendre leurs sangles et reste au sol ,prenez une minute pour les coincer, ou alors ,les jeter par dessus,c est bête,mais quand le plancher est détrempé ou que ça forme de la glace,ça évite de se retrouver avec des sangles dégueulasse ou alors durcit par l humidité.. c est plus agréable de travailler dans le propre…

Matériel demandé ; si possibilité évidemment…
8 sangles
3 barres

Il vaut mieux perdre 10 mn à bien arrimer que de tout ramasser chez le client…

Ne jamais mettre une seule sangle a la fin si ça fini par un ou deux rolls,c est quasiment sûre que ça fera du litige.

Il y a rien de compliqué,mais c est toujours intéressant de le savoir.il y a sûrement d autres techniques,je suis pas un champion du monde du transport, j essai juste de partager mon quotidien puis si ça peut aider ou donner quelques bases , ce sera toujours ça de gagné..

Quelques photos :

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Bonne route , prudence.
Soyez sage mais pas trop !!!!

 

Un tour en benne céréalière

Je conduis un Scania 1 080 000 kms, attelé à une benne céréalière, les départs se font souvent très tôt le matin puisque nous faisons pas mal de « Paris » avec le retour quasi quotidien à la maison (quand on y arrive avec la RSE de *****).
Ici il s’agira d’une petite journée de livraison, des cailloux (ou gravier si certains préfèrent) sur Paris, chargement à St. Pierre les Nemours (chez le président de Nemours Scania Club lol…..), puis livraison à Arques dans une boutique bien connue dans la région et retour à la maison.

Départ à 3H00 le matin, le pépère s’impatiente, faut lui faire ses niveaux quand même, il totalise ce jour là 1 075 000 kms passés. Rhaaaa comme quoi les Sac à nia nia sont les meilleurs. La semi est chargée depuis vendredi.

Il est 7H15. Voilà comment il ne faut pas faire les photos. Ce chantier se trouve à Morsang sur Seine dans le 91, il s’agit de la réfection d’un terrain de tennis municipal. C’est une très belle commune, mais alors ils n’ont pas du tout prévu l’accès pour la livraisons des matériaux. C’est juste, surtout quand il fait encore bien noir.

par Polux4 (2010)

France Routiers N°16

Au sommaire du 16e numéro de France Routiers, un dossier sur les livreurs de viande pendue, le ras le bol des grèves au Mont Blanc, l’essai de l’IVECO MAGIRUS 190-29, et bien d’autres bonheurs !!! Sans oublier des tas de pubs toutes plus collector les unes que les autres…

Merci Pat56 pour le scan, merci pour vos clics !

Une journée en pulvé BTP

Il est 5h, position travail, le FH est chaud, c’est parti ! (Journée type) : Direction la cimenterie qui se trouve à moins de 30 minutes du dépôt, pour mon premier chargement.

Et je valide le chargement. J’en ai pour 10 à 15 minutes d’attente. Une fois chargé j’effectue les mêmes manœuvres, mon BL est directement imprimé sur place y a plus qu’à partir.

Mais avant petit passage à la douche et arrêt syndical en salle détente pour boire le kawa avec les collègues. C’est pas tout mais faut y aller….

Arrivé chez mon client, je repère de suite où sont les silos, on peut pas les manquer ! Je présente mon BL au centraliste, il m’indique le numéro du silo et me donne la clé du cadenas. Pendant ce temps j’ai pris soin de démarrer ma turbine pour gonfler la bonbonne, histoire de gagner du temps.

Je repère le silo, je sors ma manche, par sécurité je n’hésite pas à bien serrer ma manche à ma sortie et au silo.

Une fois la pression mini pour déballer atteinte (1 bar), j’ouvre la vanne d’air qui va me servir de pousseur, ensuite la vanne arrière de ciment qui va me vider l’arrière. Une fois l’arrière vide, je passe à l’avant. Cette opération dure environ 30 minutes parfois plus, cela dépend de la hauteur du silo et de la pression de déballe.

Pendant ce temps…

La citerne est vide, je ferme toute mes vannes, j’arrête ma turbine, je débranche ma manche, surtout ne pas oublier de purger la cuve car elle se trouve encore à plus d’un bar et rouler en pression est interdit et très dangereux! Je récupère mes papiers et c’est reparti pour mon deuxième tour.

Explications détaillées

L’air chaud produit par la turbine est envoyé dans la colonne principale le long de la citerne. Cette colonne alimente une première durite qui monte sur le dessus de la cuve pour exercer une pression par le haut, sur cette même durite, une autre est branchée pour servir de purge d’air.

La seconde durite, appelée fluidisation ou émulsion est branchée à la base du cône, elle chauffe le produit et le rend liquide.

La troisième durite appelée piquage ou pousseur, est branchée juste avant la sortie à la jonction des 2 manches de sortie de produit.

La quatrième fluidifie le cône arrière.

Et une dernière qui me sert de purge d’air.

De l’autre côté de ma cuve j’ai deux vannes à clapets en bout de cône qui me servent de purge produit.

Sur les citernes plus récentes, toutes les vannes ont été améliorées pour avoir le moins de problèmes possibles, devenues pneumatique et à clapets. D’autres options peuvent être demandées à la commande, comme d’autres sorties ou d’autres branchements ou essieu directionnel… mais ça c’est le patron qui décide.

La maintenance de son matériel est obligatoire, graissage des vannes, fuites éventuelles sur les joints, vidange de la turbine… Enfin j’y accorde toute mon attention. La connaissance de son matériel est primordiale, pour ma part je connais ma cuve par cœur, j’évite de trop la marteler à coup de maillet, ça ne sert pas a grand-chose.

Il m’est arrivé d’être plusieurs fois en galère soit par un défaut du produit, par une panne mécanique, par un bourrage de manche, par un débordement de silo, ou encore éclatement du filtre du silo, alors là, arrête tout et va t’en en regardant ou va le filtre.

La pulvé en btp n’est pas facile, souvent dans la poussière, la boue… et du courage quand il faut descendre au fond pour la laver ou récupérer un objet douteux!

Petites anecdotes: j’ai déjà récupéré un tee-shirt, un sac plastique, une baguette à soudure, un disque à meuler, des cailloux de ciment gros comme des ballons de basket… et j’en oublie.

Depuis la crise de 2008, le travail a changé, on a perdu des clients, on en a gagné d’autres, le marché s’est cassé la gueule. Ça fonctionne en dents de scie. Grace à ses reins solides, l’entreprise n’as pas licencié et pourtant elle pouvait le faire! Je m’estime heureux de ma place malgré la difficulté du travail.

Le mot de la fin : Vaut mieux perdre 5 minutes de réflexion que de faire le bourrin ! (Fufu13 – 2010)