CDB 2019 Pierre70 #11

Il est content cette semaine Pierre70, il a rénoué avec la Catalogne, à son âge il faut le preserver ! La semaine N°11 de notre livreur de piscines en kit est à lire en cliquant ici  !!!

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=20

CDB 2019 Phil26 #11

Cette semaine, j’ai pas cassé 3 pattes à un canard, mais il y avait pas non plus un boulot monstre, alors ça repose un peu ! Texte et photos sont en ligne, vous avez le temps de cliquer, y a pas de stress ! Merci pour vos encouragements, soutiens, messages, cliquages, partages ! Bon week-end, bonne lecture !

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

105 photos de camions de l’Est

On me dit qu’il existe des nostalgiques de l’époque du rideau de fer, alors, si c’est le cas, en cliquant sur cette page, vous trouverez un recueil de photos de Roman, Raba, Liaz, Kamaz, Ural, des sociétés d’Etat, Sovtransavto, Hungarocamion, Somat et bien d’autres encore ! Un immense merci à Jaka de Lubjana !! Ne passez surtout pas à côté de ce morceau d’histoire !!!!!!

CLIQUEZ-ICI !

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1243

 

Plein de nouvelles photos de camions US

Le double pédalage, les long nose et autres cabover te donnent des frissons, alors c’est ton jour de chance avec cette nouvelle mise à jour gratuite de la galerie des Camions Americains de FDR portant leur nombre à 1638, oui ça fait beaucoup, ton petit clic pour nous aider à payer nos serveurs sont les bienvenus évidement !

Il est grand temps de nous envoyer par mail, mp, courrier vos meilleures photos comme l’ont fait Uwe, Wim, Seb, Samu88, Claude Rey, Jaka, Pierre Leboulanger pour ne citer qu’eux !

Vous découvrirez ces photos en cliquant ici ! OK ??

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/136

Le tuto du frigo par Greg

Voilà ,on est tous amenés un jour à changer de société ou effectuer un chargement dont on maîtrise pas trop .
Perso ,ça fait 17 ans que je fais du frigo ,le jour où on le donne une citerne ,je serais bien content de trouver des petits tutoriels…
C est pour ça que je vais vous montrer des petites techniques pour charger des rolls et des foldias en bi-temperature avec donc une paroi..
Pour commencer,une bi température veut donc dire qu’il y a deux frigos ,un gros devant et un petit derrière.
Quand vous avez à charger du surgelé et du frais,le plus recommandé est de mettre le surgelé à l avant,le moteur étant plus puissant,ça forcera moins ,le frigo souffrira pas et à l ouverture des portes,le froid ne partira pas puisqu’il y a une paroi pratique chez certains clients pénibles qui veulent pas comprendre qu en ouvrant les portes, forcément,on perd du froid.
Pour commencer, avant d’arriver chez le client,si vous avez vos références avec le nombre de rolls ou palettes a charger , descendait la paroie,par exemple, sachant que dans une remorque,nous pouvons mettre 54 rolls , si on vous annonce 30 rolls surgelés,mettez la paroi à moitié de semi .inutile de refroidir la caisse complète ,c est du gaspillage,ça force pour rien et si vous avez du frais à charger par la suite , vous serez pas a température..
Pour rappel,le surgelé, c est -21ºc au chargement et en général 0ºc au frais mais ceci dépend des clients et de la marchandise transportée .
Conseil a quai : attendez bien qu un gars contrôle la température par le petit hublot avant de lever sinon vous allez perdre du froid et le gars va vous mettre en attente,c est con ,mais c est des petits trucs à savoir pour pas perdre du temps…

Si vous êtes une feignasse comme moi ,vous prendrez les rolls un par un ou par deux ,cela dépend des fourches du transpalette électrique,pas de mal de dos ,pas de risque qu il tombe ou de tomber régulièrement sur ses roues carrés . Il faut les caser en large ,ça passe par trois .par contre,vérifiez bien à toujours  les plaquer devant les uns contre les autres pour pas faire d’espaces …

Pour le sanglage :

Exemple,si ça fini par 3,6,9,12,15,etc ,c est le plus simple,une sangle en haut en premier et ensuite en bas , certains mettent qu une sangle, mais perso, je préfère rouler serein surtout que je roule pas mal sur nationale,donc si une sangle casse ou se détend ,la deuxième va assurer  le travail

Si vous avez 4 ,7,10,13 etc..
Même configuration sauf que celui qui sera seul ,il faudra le plaquer a droite et le sangler contre la paroie, idéalement, 2 sangles

Si cela fini par 2,5,8,11 etc .
Même chose que la première configuration,à la différence,c est qu avant de mettre les deux derniers ,vous pouvez mettre qu une sangle ,vu que les deux derniers rolls derrière seront là pour bloquer et seront aussi sangles..
Du coup ,sangler en haut en mettant le côté gauche le trou le plus loin possible,et faire de même avec le bas

Si par chance vous avez quelques palettes europes ou chep, prenez en cinq et mettez les debout en large,ça remplace un rolls,ce qui vous permettra de pouvoir sangler comme la première configuration…
Moi j assure toujours le voyage avec une barre a la fin .c est toujours mieux par contre ,évitez de pas sangler et mettre qu une barre, parfois,avec les vibrations ou les bosses ,la barre arrive à tomber, ça m’est arrivé 2-3 fois déjà.

Quand vous avez chargé, que ce soit du surgelé ou du frais , pensez bien a mettre la paroi,ça garde le froid à l ouverture des portes et surtout, ça fait des économies de fuel pas négligeables, faut pas oublier qu on est là pour faire du bénéfice à l entreprise, ça reste une base…
Si vous avez à charger en bi-temperature, commencez par charger votre surgelé puis bien sangler comme énoncé auparavant. Avant de descendre la paroi, mettre une barre pour protéger la paroi qui viendra se positionner contre et le plus droit possible afin de éviter au maximum que de l air s échappe par les côtés ou dessus ou par dessous

Une fois la paroi baissée , avant de commencer a charger le frais ,on remet une barre contre la paroi ,ça évite les coups de rolls et les coups de transpalette aussi ,car c’est très fragile..

A la fin du chargement de frais , mettez si vous avez possibilité une autre barre derrière les sangles.
Petit conseil entretien et hygiène.. perso ,j ai horreur des gars qui laissent pendre leurs sangles et reste au sol ,prenez une minute pour les coincer, ou alors ,les jeter par dessus,c est bête,mais quand le plancher est détrempé ou que ça forme de la glace,ça évite de se retrouver avec des sangles dégueulasse ou alors durcit par l humidité.. c est plus agréable de travailler dans le propre…

Matériel demandé ; si possibilité évidemment…
8 sangles
3 barres

Il vaut mieux perdre 10 mn à bien arrimer que de tout ramasser chez le client…

Ne jamais mettre une seule sangle a la fin si ça fini par un ou deux rolls,c est quasiment sûre que ça fera du litige.

Il y a rien de compliqué,mais c est toujours intéressant de le savoir.il y a sûrement d autres techniques,je suis pas un champion du monde du transport, j essai juste de partager mon quotidien puis si ça peut aider ou donner quelques bases , ce sera toujours ça de gagné..

Quelques photos :

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Bonne route , prudence.
Soyez sage mais pas trop !!!!

 

Un tour en benne céréalière

Je conduis un Scania 1 080 000 kms, attelé à une benne céréalière, les départs se font souvent très tôt le matin puisque nous faisons pas mal de « Paris » avec le retour quasi quotidien à la maison (quand on y arrive avec la RSE de *****).
Ici il s’agira d’une petite journée de livraison, des cailloux (ou gravier si certains préfèrent) sur Paris, chargement à St. Pierre les Nemours (chez le président de Nemours Scania Club lol…..), puis livraison à Arques dans une boutique bien connue dans la région et retour à la maison.

Départ à 3H00 le matin, le pépère s’impatiente, faut lui faire ses niveaux quand même, il totalise ce jour là 1 075 000 kms passés. Rhaaaa comme quoi les Sac à nia nia sont les meilleurs. La semi est chargée depuis vendredi.

Il est 7H15. Voilà comment il ne faut pas faire les photos. Ce chantier se trouve à Morsang sur Seine dans le 91, il s’agit de la réfection d’un terrain de tennis municipal. C’est une très belle commune, mais alors ils n’ont pas du tout prévu l’accès pour la livraisons des matériaux. C’est juste, surtout quand il fait encore bien noir.

par Polux4 (2010)

France Routiers N°16

Au sommaire du 16e numéro de France Routiers, un dossier sur les livreurs de viande pendue, le ras le bol des grèves au Mont Blanc, l’essai de l’IVECO MAGIRUS 190-29, et bien d’autres bonheurs !!! Sans oublier des tas de pubs toutes plus collector les unes que les autres…

Merci Pat56 pour le scan, merci pour vos clics !

Une journée en pulvé BTP

Il est 5h, position travail, le FH est chaud, c’est parti ! (Journée type) : Direction la cimenterie qui se trouve à moins de 30 minutes du dépôt, pour mon premier chargement.

Et je valide le chargement. J’en ai pour 10 à 15 minutes d’attente. Une fois chargé j’effectue les mêmes manœuvres, mon BL est directement imprimé sur place y a plus qu’à partir.

Mais avant petit passage à la douche et arrêt syndical en salle détente pour boire le kawa avec les collègues. C’est pas tout mais faut y aller….

Arrivé chez mon client, je repère de suite où sont les silos, on peut pas les manquer ! Je présente mon BL au centraliste, il m’indique le numéro du silo et me donne la clé du cadenas. Pendant ce temps j’ai pris soin de démarrer ma turbine pour gonfler la bonbonne, histoire de gagner du temps.

Je repère le silo, je sors ma manche, par sécurité je n’hésite pas à bien serrer ma manche à ma sortie et au silo.

Une fois la pression mini pour déballer atteinte (1 bar), j’ouvre la vanne d’air qui va me servir de pousseur, ensuite la vanne arrière de ciment qui va me vider l’arrière. Une fois l’arrière vide, je passe à l’avant. Cette opération dure environ 30 minutes parfois plus, cela dépend de la hauteur du silo et de la pression de déballe.

Pendant ce temps…

La citerne est vide, je ferme toute mes vannes, j’arrête ma turbine, je débranche ma manche, surtout ne pas oublier de purger la cuve car elle se trouve encore à plus d’un bar et rouler en pression est interdit et très dangereux! Je récupère mes papiers et c’est reparti pour mon deuxième tour.

Explications détaillées

L’air chaud produit par la turbine est envoyé dans la colonne principale le long de la citerne. Cette colonne alimente une première durite qui monte sur le dessus de la cuve pour exercer une pression par le haut, sur cette même durite, une autre est branchée pour servir de purge d’air.

La seconde durite, appelée fluidisation ou émulsion est branchée à la base du cône, elle chauffe le produit et le rend liquide.

La troisième durite appelée piquage ou pousseur, est branchée juste avant la sortie à la jonction des 2 manches de sortie de produit.

La quatrième fluidifie le cône arrière.

Et une dernière qui me sert de purge d’air.

De l’autre côté de ma cuve j’ai deux vannes à clapets en bout de cône qui me servent de purge produit.

Sur les citernes plus récentes, toutes les vannes ont été améliorées pour avoir le moins de problèmes possibles, devenues pneumatique et à clapets. D’autres options peuvent être demandées à la commande, comme d’autres sorties ou d’autres branchements ou essieu directionnel… mais ça c’est le patron qui décide.

La maintenance de son matériel est obligatoire, graissage des vannes, fuites éventuelles sur les joints, vidange de la turbine… Enfin j’y accorde toute mon attention. La connaissance de son matériel est primordiale, pour ma part je connais ma cuve par cœur, j’évite de trop la marteler à coup de maillet, ça ne sert pas a grand-chose.

Il m’est arrivé d’être plusieurs fois en galère soit par un défaut du produit, par une panne mécanique, par un bourrage de manche, par un débordement de silo, ou encore éclatement du filtre du silo, alors là, arrête tout et va t’en en regardant ou va le filtre.

La pulvé en btp n’est pas facile, souvent dans la poussière, la boue… et du courage quand il faut descendre au fond pour la laver ou récupérer un objet douteux!

Petites anecdotes: j’ai déjà récupéré un tee-shirt, un sac plastique, une baguette à soudure, un disque à meuler, des cailloux de ciment gros comme des ballons de basket… et j’en oublie.

Depuis la crise de 2008, le travail a changé, on a perdu des clients, on en a gagné d’autres, le marché s’est cassé la gueule. Ça fonctionne en dents de scie. Grace à ses reins solides, l’entreprise n’as pas licencié et pourtant elle pouvait le faire! Je m’estime heureux de ma place malgré la difficulté du travail.

Le mot de la fin : Vaut mieux perdre 5 minutes de réflexion que de faire le bourrin ! (Fufu13 – 2010)

Un bon système pour éviter des PV légalement

De nos jours, il faut mettre toutes les chances de son côté pour s’éviter des PV, pour des dépassement de parfois quelques secondes au final.

Avec le tachy à la seconde, il existe un système qui permet de s’éviter bien des désagrements en éconimisant quelques secondes à chaque manoeuvres, évite de parfois casser une coupure et de mieux gerer son temps, pour un petit investissement de départ et ceci légalement évidement, sinon, on en parlerait pas….

Pour acheter le Digitimer : Cliquez ici !

Tout est expliqué ici !

MODE D’EMPLOI

Façade du tachy, avec le port prêt à recevoir l’appareil
Mise en place de l’appareil sur le support
C’est vert, décompte à rebours du temps dispo affiché en secondes
C’est rouge, décompte du temps à attendre affiché en secondes
Manuel d’utilisation

Une journée en patates

J’ai décidé après maintes demandes de faire un petit reportage sur une journée en transport de pommes de terres afin de renseigner les gens sur ce transport mal connu.  Après avoir fait du frigo, de la benne céréalière me voilà en benne à paroi isotherme et son tapis roulant et non volant je ne suis pas encore Aladin. (Yohann62)

4h30 du matin le réveil sonne, ouille dur dur un café et ça va déjà beaucoup mieux. Le temps lui a plus de mal que moi à se lever, il fait la gueule. Je démarre d’Hazebrouck avec la Peugeot de fonction à 5h15 pour récupérer mon camion à Harnes à l’usine de frites la plus connue du monde, de temps en temps je rentre avec chez moi mais tout dépend où se trouve le premier chargement du lendemain.

Party fun dans les oreilles pour bien mettre d’aplomb, traversée de Lille à cette heure-ci comme une lettre à la poste, j’arrive dans le bassin minier à 6h. Il me faut badger pour entrer dans l’usine afin d’accéder au camion. Je fais le tour pas de soucis, je met en route par ce sale temps cracheux, on se demande si l’Été n’est pas parti chez le voisin dur dur. Moteur chaud c’est bon on décolle je passe le poste de garde et c’est parti mon kiki. Au programme musical Rammstein, Nightwish, Within Temptation et Jean Jacques Bourdin sur RMC, il faut bien s’informer un peu.. C’est parti direction une ferme enfin plutôt un hangar à patates perdu en pleine campagne prêt de Le Quesnoy, entre Valenciennes et Maubeuge.

Pour charger il faut commencer par débâcher ensuite reculer sous la sauterelle (tapis) qui elle est alimentée par une trémie dans laquelle le fermier déverse ses patates à l’aide d’un télescopique ; les pommes de terre passent sur des vibreurs afin de leur enlever leur surplus de terre. Certains agriculteurs chargent directement au télescopique sans passer par ces étapes. Alors il s’agit maintenant de juger le poids à l’œil et avancer au fur et à mesure pour faire plusieurs tas. Moi avec cette benne je fait 8 tas un peu au dessus des arceaux et j’ai généralement mes 44 tonnes. J’adore charger dans des endroits pareils en campagne profonde. A la fin le type vient me voir et me dit qu’il manque un bout de sa sauterelle, une barre qui a du finir dans mon chargement, mince que faire !! Bah tant pis je regarderais en déchargeant et il ira la récupérer un de ces quatre. Chargement fini, CMR et bâchage obligatoire. 1h10 pour charger, à 8h10 Go !

Maintenant direction les Flandres Françaises à Steenwerck. Je prends l’A2 suivi de l’A23, traversée de Lille nickel on voit que c’est les vacances, ça fait du bien de rouler un peu. Arrivé chez mon client à 9h40 au lieu de 10h elle n’est pas belle la vie ! c’est l’avantage de ce boulot quasi jamais d’attente, petit appel de phares au Berger Allemand en cages comme à mon habitude et passage sur la bascule, 43 T 120 ça ira comme ça. Je recule dans la trémie pour vider, c’est comme une mise à quai sauf que là c’est un tapis roulant prêt à recevoir les pauvres pommes qui vont finir en frites, pour certaines dans nos baraques à frites d’euch Nord. Donc pour vider il suffit de se brancher au courant de l’usine, d’actionner le disjoncteur et le tapis de la benne se met en marche, ne pas oublier de lever la trappe au cul. Et voilà c’est parti 1h20 pour vider. Le tapis une fois branché est synchronisé avec ceux de l’usine donc quand tout s’arrête le mien aussi car des fois cela va trop vite pour les ouvriers, c’est fait pour. J’ai oublié de préciser qu’il y a une molette pour régler la vitesse de rotation du tapis de la benne (la vitesse n’est pas synchro elle) pour éviter que la fosse déborde. Il y a deux systèmes pour le tapis, l’électrique que je viens d’expliquer et le système hydraulique au cas où il n’y aurait pas de prise chez le client ou panne ou autre, pour cela le tracteur est équipé d’un réservoir d’huile hydraulique comme en benne basculante, il faut raccorder le tuyau du réservoir au tapis, et pour actionner le tout il faut se servir de la manette (toujours la même que sur un système de benne basculante) vers le haut pour mettre en marche et vers le bas pour stopper, et c’est la même molette pour varier la vitesse de rotation du tapis. J’ai bien retrouvé le morceau de sa sauterelle tombé au cours du chargement.

Je suis enfin vide, coupure faite en même temps, je monte dans la benne enlever les patates restantes coincées à la main. Je repasse sur la bascule à vide et c’est parti pour aller charger en plein coeur des Flandres à Bollezeele pour la grande usine de frites. A25 puis sortie Wormhout hélas centre ville fermé, déviation en place, reprendre l’autoroute de Dunkerque puis sortir à la prochaine. Quelques villages Flamands plus loin et j’arrive à Bollezeele. Je tombe sur une grande allée de terre qui conduit à une petite fermette typique Flamande je n’ose pas m’ y aventurer par expérience et je me gare sur la grande route en feux de détresse et court un sprint de 400 mètres et là je tombe sur des fermiers « old school » bien sympas avec un fort accent Flamand, très bon accueil mais qui a dit que les Flamands étaient froids ? Enfin de ce coté ci de la frontière car de l’autre coté ça l’est un peu moins. Il me dit si si c’est bon tu rentres, tu fais demi-tour et tu te mets en place sous la sauterelle, juste mais nickel après quelques ripages de pneus.
Il est 11h50 je suis prévu à 13h il me dit on charge après manger avant de se raviser et de me demander si on peu charger avant, mais pas de souci Jean-Charles ou Alfred, on commence à charger. A 13h15 chargement terminé, après avoir discuté le bout de gras avec ces braves gens je les laisse aller casser la croute peut-être une Carbonnade Flamande (plat à base de bière) qui sait et moi je refais chauffer la gomme et mon estomac par la même occasion avec un sandwich concocté par madame, MIAM !!

Sur l’A25  je double un camion benne d’une saleté incroyable, j’ai rarement vu ça même en betteraves, à sa hauteur je m’aperçois que c’est une femme coquette qui conduit, eh bien elle a du courage, elle n’a certainement pas eu le choix, en pareille conjoncture on prends ce que l’on nous donne.
Traversée de Lille, j’enquille l’A1 et la sortie Carvin. Arrivé chez Mc Cain badge pour ouvrir la barrière et ensuite on fait les papiers au laboratoire et ce sont eux qui viennent prendre un échantillon de patates au cul de la semi et ensuite pour pas attendre je décroche et raccroche une semi de la boite qui nous affrète et je repars charger avec leur tapis à Lillers à coté de Béthune, en revenant tout-à-l’heure ma semi sera vide je pourrais la reprendre. C’est la merde après Béthune 30 minutes de bouchon car ils font des terres pleins en béton qui font bien chier les chauffeurs l’hiver par exemple, on a pas autre chose à foutre avec le pognon, on peut pas faire des trucs utiles !!!?? Client bien merdique à trouver je dois aller faire demi-tour plus loin et revenir c’est dans une petite rue et comme toujours des voitures sont mal garées GGggrrr, bon je charge il est 16h20.

Ça va être tendu pour rentrer à Harnes sans refaire une deuxième coupure. Pas manqué pfff trop d’ oppression dans ce boulot maintenant, je me suis pris des bouchons sévères sur Béthune au retour dur dur, stressé de voir le temps de conduite s’écouler et de devoir refaire une 45 à 25 minutes de Harnes, sans ces travaux j’étais bon. Je profite de ce repos pour nettoyer les jantes, rétros, vitres et le tableau de bord.
45 faite je redécolle c’est les heures de pointes, 25 minutes après je suis arrivé, re poste de garde, laboratoire et je décroche la semi chargée sur le parc et raccroche ma belle semi qui a été vidée pour demain.

Demain je viens d’apprendre que je pars en campagne de petits pois c’est bon ça. A 19h30 je suis dans l’auto, un passage à la pompe à gasoil et je rentre chez moi pour 20h40.