Le Centre Routier de Clermont Ferrand

A l’aube des années 90, les régions rivalisaient d’idées pour avoir leur centre routier. C’était particulièrement le cas en Auvergne ou se multipliaient les projets en ce sens.

On voit ici, le tout nouveau Arcotel de Clermont, aujourd’hui bien sûr toutes les régions songent à s’en debarrasser… Les temps changent !

Ne manquez pas cette magnifique vidéo !

 

Ali, routier au Mali

ALY, ROUTIER AU MALI

Passionné depuis toujours par les camions, Aly, d’origine Burkinabé né en Côte d’Ivoire voici déjà 35 ans, est routier depuis ses 15 ans. Il a longtemps roulé en Côte d’Ivoire pour des employeurs Italiens et Français qui ont dû quitter le pays en 2007 pour des raisons politiques. C’est aussi pourquoi Aly est parti vivre en 2007 au Mali, à Bamako, où il loue une maison et s’est installé avec sa femme et ses 3 enfants.

C’est grand l’Afrique, les voyages d’Aly s’articulent autour de Bamako ^^

Fort de son experience de chauffeur qu’il doit aussi à son père, Aly travaille comme routier international.

L’entreprise pour laquelle il travaille compte 12 camions specialisés surtout dans le transport de pommes de terre, d’oignons et de mangues entre le Mali et le Sénégal. Parfois il est aussi amené à aller sur la Mauritanie, la Côte d’Ivoire ou le Togo. La plupart du temps, il quitte son domicile pour 15 jours.

Aly au volant, fier d’être routier !

Son camion est comme la plupart de ceux qu’on croise en Afrique, un modèle d’importation Européen, le sien, un Mercedes ACTROS 4148 de 1999 est particulièrement apprecié pour sa robustesse. Ici, la surcharge est un sport national puisque souvent il roule à 60T… Les plus connaisseurs auront remarqué que son tracteur est un 6*4, en fait à la base c’était un 8*4 qui a été transformé par l’industrie locale…

Les routes sont souvent en mauvais état, et sur certaines portions, il faut 6 à 8h pour faire 200km, il faut s’armer de patience !! Mais quand on aime son metier, on ne compte pas. Alors avec le peu de moyens pour boucler le tour, Aly y va molo sur la pédale d’accélerateur, le litre de gasoil coute quand même 0,95€ ici.

 

Le salaire d’Aly, n’est pas trés elevé quand on le compare aux notres, puisqu’il dispose de 70000F CFA, ce qui correspond à 152€.

Sur la route, la brigade mobile senegalaise est aussi là pour ponctionner leur maigre salaire, à chaque fois, ce sont 1000 à 3000 F CFA, soit 1,52 à 3€ qui s’envolent. Il faut bien donner le billet caché dans un papier, les policiers apprecient le geste !!!

Dans le cadre du transport International que pratique Aly, il se trouve souvent avec 4 containers 20 pieds dans son chargement, mais le client ne declare pas tout, si bien que lorsqu’il arrive à destination, le chargement est souvent bloqué. Mais d’un autre côté, ça permet à Aly d’attendre tranquillement chez lui à Bamako.

Pour Aly et son aide conducteur, pas question de dormir dans la cabine qui de toutes façons, est trop petite, alors le soir venu, ils sortent la tente pour dormir. Pour manger, il faut faire soi-même sa popotte… Et entre Dakar et Bamako il n’y a aucune douche donc, la toilette se fait au seau.

Ici, pas question de disques ou de carte de chronotachygraphe et encore moins de code du travail, Aly étale des journées longues, de 7 à 23h, il s’arrête manger quand il a faim, son but est de boucler son voyage le plus radidement possible, il peut même rouler 7 jours par semaine.

Comme de partout, les jalousies entre les differents pays ne font pas forcement bon menage avec la solidarité, Aly en a déjà fait les frais. Sur ses épaules, il a une veritable pression, il est responsable de tout ce qui peut arriver sur son trajet, en cas de panne, ou de vol, c’est à lui de payer sur son déjà maigre salaire, d’autant plus que l’on ne lui donne pas assez pour payer le carburant et boucler un voyage, il faut donc rouler à l’économie et surtout faire trés attention aux vols de gasoil qui sont courants ici.

Il faut aussi être vigilent contre « les coupeurs de route », des bandes de voleurs, armés, qui pour arrêter les camions, mettent des grosses pierres au milieu des routes, obligeant ainsi les chauffeurs à s’arrêter et en profitent pour les racketter. A celà, il faut ajouter les risques d’accidents, qui sont malheureusement trés fréquents.

Le poids des chargements, la route difficile et le manque de puissance des camions ne permettent pas des vitesse elevées, mais la nuit, avec le manque d’éclairage, et des véhicules parfois arrétés n’importe où, le danger guette. Le plus grand danger vient des chauffeurs de bus, qui sont payés au voyageur et roulent comme des fous.

Quand il y a accident au milieu de nulle part, il ne faut surtout pas compter sur les pompiers, les blessés sont évacués par les véhicules les plus rapides, les blessés les plus graves decèdent bien souvent faute de soins et parce que les postes de secours peuvent se trouver parfois à plusieurs centaines de kilomètres. Le manque d’experience, la drogue, n’arrangent pas la situation sur la route.
Mais tout ça n’empêche pas Aly de retourner chaque jour sur la route, en hommage à son père qui lui a donné le virus, l’envie de toujours en découvrir un peu plus, voir de nouveaux paysages, en apprendre chaque jour davantage sur la mecanique lui donne toujours un peu d’espoir en l’avenir.

Il ira loin Aly !!!

Photos d’Allemagne

Je sais qu’un nombre incroyable d’entre vous creve d’envie d’aller découvrir l’Allemagne, d’autre carressent l’espoir d’y retourner, alors pour vous, j’ai la solution ; cliquez là et découvrez sous vos yeux ébahis 113 nouvelles photos d’Allemagne, du fin fond de l’est, au sud, au nord, bref partout !!!
http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/189

Les routmans au boulot

Parce que parfois, il leur arrive de bosser, voici un florilège de routiers au boulot, des photos de chargements divers et variés, des sourires et même une jolie lune à découvrir en cliquant ici !!!

Merci Jaka, Mich, Hekel67, Yassine, Adrian pour les photos !!

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/147

 

CDB 2018 Samu88 #44 + #45

Encore du retard pour la publication de Samu88 :sweat: , alors ça fera une petite quatorzaine à avaler d’un coup :devil: .
Mais quatorzaine contenant un petit break 🙂

Week 44 et semana 45 en ligne 8) , ça commence le lundi 29/10 :^) 🙂 en cliquant ici !!

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=38&periode=2018-10

Nouvelles photos DODGE

Ils sont moches.
Ils tirent pas.
Mais voilà, on en voit plus guère, et ils ont quand marqué une époque, et surtout ont permis à RVI de mieux penetrer le marché espagnol.
Aujourd’hui 30 nouvelles anciennes photos DODGE signées, Le gitan, Wim, Alain, Paul, Ju68, Uwe.

http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/945

3 vidéos pour démentir des idées reçues

La FNTR a réalisé 3 micro trottoir pour tordre le cou à des idées reçues, n’hésitez pas à partager en guise de réponse à tous ceux qui discréditent en permanence les métiers du transport…

Andrew, routier slovaque

Ce samedi soir là, il n’y avait pas grand monde pour traverser sur le freteur Zeebrugge-Purfleet, juste Andrew et moi. Nous avons eu tout le temps de discuter et faire connaissance dans la sinistre salle chauffeur de ce ferry. C’est avec mon anglais approximatif que nous avons pu mieux nous connaitre. Voici 10 ans qu’Andrew traine ses roues un peu partout en Europe. Le rêve d’Andrew, c’était le sport, l’activité physique. Mais comme voyager lui plaisait bien aussi, il est devenu conducteur routier. Comme son prénom ne l’indique pas, Andrew est Slovaque. Il est originaire d’un village près de Bratislava, et habite maintenant avec sa petite amie à Poprad. La Slovaquie est comme la plupart des pays de l’est, bien pauvre. La séparation de l’ex Tchécoslovaquie n’a rien arrangé; en Slovaquie on ne produit pas grand chose, et celui qui veut s’en sortir est bien obligé de s’expatrier. Avec l’Euro, les prix des produits de consommation courante sont à peu près équivalents aux notres, seul la construction reste moins onéreuse.

Bien que très attaché à ses racines, Andrew a travaillé en premier lieu pour des maisons Italiennes, la demande il y a 10 ans était trés forte, il a pu ainsi gagner jusqu’à plus de 3500€ mensuels à ses débuts, mais bien entendu les heures étaient nombreuses, le travail épuisant. Petit à petit, les risques comparés aux salaires ne valaient plus le coup. Il a enchainé les postes, et s’est même payé le luxe de pratiquer la Turquie, la Syrie, pour un salaire misereux, mais avec beaucoup d’avantages « en nature ». Jusqu’à ce qu’il trouve une place stable ici en Belgique. Son travail est simple, presque routinier. Il reste 6 semaines durant, entre la Belgique et le sud de l’Angleterre, il s’ennuie un peu à vrai dire. Par contre aucun stress au niveau de la réglementation sociale. Le problème aujourd’hui vient essentielement du fait que son patron Belge ne fait encore pas assez d’économies sur les salaires. Depuis quelques temps, il embauche des roumains à tour de bras. Il y a peu, ils étaient 100 Slovaques dans la société, ils ne sont plus que 23, et le salaire baisse inoxérablement. L’autre problème vient aussi du fait qu’il n’a pas de camion attitré, quand il revient en Belgique, il doit souvent passer plusieurs heures à nettoyer le camion dans lequel il va camper 6 semaines durant. Quand il fait ses comptes, entre le train pour rejoindre Bruxelles et l’avion pour arriver à la maison, le compte n’y est plus… Avec moins de 2000€/mois, il voit le jour ou il va devoir payer pour travailler.

Quand on lui demande alors, pourquoi ne pas bosser « à domicile » en Slovaquie, il répond que c’est encore pire! Les rares transporteurs à ne faire que de la Slovaquie-Europe, embauchent des chauffeurs encore moins chers que les nationaux, de plus ils sont payés au chiffre d’affaire et aux kilomètres. Un organisme équivalent à notre « DRIRE » existe, mais dès qu’ils viennent en entreprise, le patron leur glisse une enveloppe et le problème est résolu dans l’heure. Trés récemment, un conducteur Slovaque d’une grosse société, s’est fait pincer en Europe roulant en coupure. Après avoir payé le procès, l’entreprise a fait savoir au chauffeur que les 5000€ seraient retenus sur son salaire, on a retrouvé peu de temps plus tard le pauvre homme pendu dans sa remorque. « Tout cela est désolant, autant pour les routiers Slovaques que pour la Slovaquie en général » se lamente Andrew qui a la rage contre son gouvernement qui ne fait absolument rien pour les habitants. Et c’est trés fierement qu’Andrew me montre les photos de sa maison, de sa région, à laquelle il est attaché. Patiemment, il cherche encore le bon plan, en Autriche ou en Allemagne, car il parle parfaitement aussi la langue de Goethe… On ne peut que lui souhaiter bonne chance, car, il le mérite!