CDB Samu88 #16

L’hiver semble fini, et même dans nos belles régions hostiles
Semaine de variété, et pas que derrière le volant en ligne pour Samu 88, on clique joyeusement ici !

 

IVECO Active Space 460

Par Pierre70

Je ne reviendrai pas sur les circonstances qui font que je roule en Iveco pour l’instant…long silence…un ange passe… il a une aile dans le plâtre et un pansement sur la tête.
Je vais donc tenter ici de donner mon avis sur un camion déjà testé sur FDR. Ce tracteur est un véhicule de flotte, c’est à dire de base. Il est cependant équipé de jupes latérales et d’un retarder ZF. La puissance phénoménale culmine culmine à 460 canassons. Pourquoi Iveco sort des 460 et des 480 ? Telle est la question. Pneus en 70, jantes en tôle. Pas de trompes ni de casquette sur le pare-brise mais un petit sommier de sellette histoire de ne pas arracher les ailes au moindre devers.
A la conduite ce tracteur se révèle bien agréable. Je ne parlerai pas de la position de conduite c’est un truc qui m’échappe. Quand j’entends des gars parler de la position de conduite du Scania par rapport au Saurer je ne comprends pas bien. Moi quand je monte dans un camion, je mets mon gros cul sur le siège, je le recule à fond, je le monte à fond, et roulez ! Pas trop bruyant, confortable, hormis la couchette, l’ensemble n’est pas mal malgré la qualité faiblarde des matériaux. Je n’ai pas vérifié la conso’ de gasoil. Je fais super gaffe, alors qu’il fasse du 30 ou 31 litres, la valeur absolue je m’en fous un peu.
En conclusion, je suis resté sur un à priori négatif sur Iveco, en 95 environ j’ai eu un Turbotech pendant un an c’était dramatique. Hormis la boîte Fuller tout le reste était d’une fiabilité et d’une qualité catastrophiques. Je dois reconnaître qu’ Iveco a fait d’énormes progrès. Ce camion est bien agréable, la qualité générale n’est pas aux standards de l’Europe du Nord mais l’ensemble est tout à fait correct. Quand j’ai fait l’entretien chez Fiat j’ai raconté au mécano que je roule d’ordinaire en Mercedes, sans m’étendre… Il m’a dit que j’allais prendre goût à l’Iveco et que je ne voudrais plus du Panzer. J’ai rigolé et je suis parti. Après j’ai réfléchi …

IVECO XP460

Un essai rédigé par Mouthmouth
Arrivé en milieu d’Août chez Grimaud, fin décembre on me file ce tracteur qui à la base est un véhicule de démonstration, donc avec quelques options fort intéressant.
Je l’ai eu à 6000 km, avant j’ai eu des anciens Iveco et Mercedes(mp3 et mp4), car chez Grimaud pas de tracteur attitré aux départs, donc me voilà avec ce XP.
Le moteur est un Cursor 11 de 11,1l, puissance de 460ch de 1600 à 1900 tr/ min, équipé de la nouvelle boîte l’Hi-Tronix( ZF Traxon) équipant les Man et Daf ; très souple, je retrouve les passages de rapports de boîte que j’avais sur les Volvo FH, aditionné d’un excellent ralentisseur 6 plots ce qui en fait un bon véhicule, une bonne tenue de route et précis, direction trés agréable.
Niveau consommation: J’ai tourné à 31,2 sur le mois de Février, un mix autoroute et nationale, sur un tonnage d’une moyenne de 18t ( j’ai eu des chargements à 28t ainsi que des 6t) sur des parcours aux départs de la Vendée et à en revenir, sur la région Parisienne/le Rhone alpes/le Sud jusqu’à Béziers et sur Metz ; c’est un véhicule qui aime pas du tout avoir du poids sur l’arrière de la semi, la conso n’aime pas et il tire pas correctement.
Malgré un éclairage aux Xenon je le trouve pas terrible en vision de nuit.
Petit plus équipant le génération d’avant aussi mais qui à ça grande importance, le niveau d’huile peut ce regarder avec une jauge et on peut faire le complément aussi tout ça par l’avant car les anciens Stralis il fallait soulever la cabine.
D’ailleurs la cabine chez Iveco ce bascule électriquement et un bouton derrière ce système permet de faire dégonfler les coussins d’aire de la cabine quand on ce trouve aux bords d’une route pour éviter d’être brassé.
Niveau équipements:
Volant et soufflet de frein de parking en cuir / siège confort (lombaires,chauffant, ect) celui passager idem que conducteur sauf qu’il pivote à 90° / phares avant aux Xenon et feux arrière à led (peut-être de série) / deuxième couchette / frigo sous couchette d’une trés grande contenance / GPS.??????
Vie à bord:
C’est génial d’avoir un si grand frigo mais finalement ça m’enlève du rangement, malgré tout des petits rangement un peu partout ( un coffre sous chaque siège / dans chaque porte un petit « coffre » / des niches sur les parois latéral en haut / deux niches sur la console en haut sous les trois coffres / quatre coffres extérieur dont deux accessible depuis la couchette ) , sur le tableau de bord un porte document mais pas trés grand, donc aux final mes documents traîne sur le tunnel moteur, ensuite une tablette qui ce rabat ce trouve derrière le siège chauffeur sur la paroi avec une prise 12 V, le siège passager pivotant à 90° est trés utile je trouve, pour moi qui mange aux camions c’est agréable car le tableau de bord de l’Iveco est pas terrible, la tétière du lit ce relève comme beaucoup de camion nouvel génération je pense, bon le matelas n’est pas épais mais sur un sommier à lattes.
Ensuite sur l’écran de la console centrale, il y a la partit média, je peux diffuser via le bluetooth le son de mon smartphone quand je regarde Youtube par exemple, on peut insérer  une carte SD et avoir ces images sur cette écran; la connection de la clé USB ce fait en haut dans le rangement centrale sous le coffre.
Mon avis:
Je connaissais pas Iveco avant de rentrer dans ma nouvelle boutique, au début j’ai eu les anciennes génération de Stralis, qui j’avoue les plastiques sont vraiment pas terrible, mais j’avais bien aimé le salon dans un des tracteurs, tous équipé d’un frigo de petite contenance.
Donc le XP à un intérieur beaucoup plus agréable aux toucher et à l’œil, les plastiques ont l’air de bonne facture à voir dans le temps ce que ça vas donner; une bonne boîte associer à un ralentisseur 6 plots fait que je trouve la conduite trés agréable, certes la position de conduite ne vaut pas celle d’un Volvo ou d’un Scania, car le réglage de volant n’est pas aussi pointu que les deux autres marque cité, le siège est trés agréable en réglage dû à un siège comfort, les différents bouton et commande de véhicule ce trouve à bonne porté.
L’utilisation du GPS est bien, on peut rentrer les dimensions du véhicule et son poids, différents trajet peuvent être suggéré, mais rien ne vaudras notre bon vieux guide Michelin car les itinéraires proposer comme beaucoup de GPS font des détours hallucinant des fois.
Quand il ce met à pleuvoir, je ne voit plus grand chose lors de manœuvre car du fait que les vitres latérale des Iveco on une séparation, de ce fait l’eau stagne sur cette vitre qui reste fixe et gène mon champs de vision avec le rétroviseur côté passager.
Lorsque on utilise le système pour dégonfler la cabine pour éviter d’être brassé, aucun témoin ne le signale ce qui est dommage je trouve car avec ma mémoire de poisson rouge je l’est zappé, alors ma solution est que je laisse mon déflecteur un peu ouvert pour m’en rappeler.
Le réglage du frigo n’est pas top pour son emplacement, car une fois la couchette soulever à fond on s’aperçoit qu’il faut pas avoir la grosse tête car situé tout aux fond, un réglage par l’avant aurait été plus pratique.
L’éclairage aux Xenon est bien mais je trouve pas l’éclairage top, cela est reste mon avis.
Un petit plus équipant cette génération et celle juste avant, concernant les rideaux, une fois le rideaux centrale descendu, on ferme les rideaux latéraux et là des agrafes ont été cousu pour permettre de les accroché à la tringle du rideaux frontale, avant ils y en avait pas et la lumière du jour passé plus et ont peut être vu à l’intérieur, maintenant problème résolu.
Je suis satisfait de ce tracteur, il me va trés bien, le moteur est souple, on entend plus le turbo comme les générations précédentes, certes  la position du volant n’est pas des plus terrible mais comme cité plus haut un réglage à la Volvo ou du Scania aurait été top; pour moi l’essentiel est le moteur, la boîte et avoir un bon ralentisseur, aprés je m’adapte suivant le véhicule que l’on me donne, mais je reste agréablement surpris par mon Fiat, l’intérieur me va trés bien sauf pour mes documents comme vous l’aurez compris, j’aime les avoir à porté de main.

PUB : Le Castellet

Une bonne vieille pub à l’époque de vrai Castellet !

Bons partages !!

Transports DEBEAUX

Durant près de 80 ans les camions des transports Debeaux ont sillonné les routes d’Europe. C’est avec émotion que Roger Debeaux nous a résumé cette épopée du transport routier français.

Ce dossier n’aurait sans doute jamais vu le jour sans la précieuse aide de Jean Dejean, qu’il en soit une nouvelle fois remercié, un grand merci également à Robert Chastang, Luc, Lilo et à ceux qui voudront bien chercher dans leurs archives les photos à venir des transports Debeaux…. Merci également à Tony, Laurent, L’Ardechois, Caroto, Alex, Alain…

Si vous souhaitez ajouter des photos sur ce dossier, n’hésitez pas à nous les faire parvenir, par mail : sitefdr@gmail.com ou courrier postal.

Dès la sortie de la première guerre mondiale, Joseph Debeaux démarre une activité de transporteur, il fonde sa société dans son village, à Livron dans la Drôme aux portes de la Provence. Son activité se résume à des transports de matériaux et de mâchefers pour le compte du chemin de fer, il circule ainsi sur sa commune avec ses 3 chevaux et 2 chars.

En 1920, les chevaux rentrent aux écuries, et le premier véhicule de la société entre en scène, il s’agit d’un vénérable Saurer essence, avec des roues à bandages et à transmission à chaîne. La cabine est ouverte à tous les vents, fort de ce véhicule, il diversifie sa clientèle, tout en maintenant ses activités en transports de matériaux. Très vite un Berliet CBA équipé d’une benne à manivelle vient renforcer la flotte, afin d’effectuer d’importants travaux de voirie sur la commune de Livron. Joseph, quant à lui, ne tiendra jamais le volant d’un de ses camions.

Durant la seconde guerre, les camions sont réquisitionnés par l’armée Allemande, basée à Mallissard petit village à l’Est de Valence. Ainsi, Roger l’aîné, et Pierre effectuent durant la journée des transports pour le compte des Allemands, essentiellement, des transferts de troupes ou d’ouvriers à l’aide de laissez-passer. Ils en profitent pour noter les points minés et autres pièges tendus aux résistants, qu’ils approvisionnent en vivres, la nuit sur le Diois et le Vercors, et leur transmettent les informations recueillies la journée. Ils prennent d’énormes risques, mais la jeunesse et la motivation du maquis fait le reste.

L’histoire s’accélère :

A la démobilisation, l’entreprise reprend le cours normal de ses activités. Le parc est agrandi en faisant largement appel aux camions rachetés au domaine, et le parc est des plus hétéroclite : GMC, Panhard, Mercedes et Renault. C’est à l’époque le garage Pinassaud qui vielle au bon fonctionnement de la mécanique, soumis à rude épreuve, les transports se sont diversifiés, les camions tournent avec du transport à la demande et son chargés avec des marchandises les plus diverses, beaucoup de fruits de la région, et retour avec des jus de fruits, et bien entendu, les matériaux, engrais ; Le rayon d’action reste régional, voire grand régional. Avec l’arrivée des GLR Berliet, Debeaux effectue alors au début des années 50, 2 allers retours en primeurs entre St Malo et Livron dans la semaine. Un attelage camion-remorque GDR faisait du Paris en messagerie, il laissait sa remorque aux Messageries Nationales à Paris, et partait vider le porteur sur Rouen. Equipé en gazobois, ce véhicule emportait une trentaine de sacs, mais il fallait réapprovisionner en route ! Avec 125cv, il ne fallait pas compter ses heures. Il y a alors une petite dizaine de chauffeurs, et Roger s’occupe des rechargements depuis le bureau de la maison familiale.

Au milieu des années 50, l’entreprise déménage au Nord de Livron, et l’entretient est désormais réalisé par des mécanos et carrossiers « maison ». Dans le même temps l’entreprise grandit, et se diversifie, elle reprend une petite entreprise de 2 camions avec leurs chauffeurs qui desservent Le Diois au départ de Beaucaire ou St Etienne pour Casino ; Ils reprennent aussi Fauriel, grains et fourrages. En 1959, afin d’augmenter la charge, Debeaux achète ses 2 premières semi-remorques tractées par de superbes TLR Berliet, qui sont affrétés pour Vacher de Romans. L’entreprise se développe alors sur l’international avec un UNIC 150cv Camion-Remorque pour convoyer des « métiers » à destination de Berlin, ils rechargent du fil en Belgique pour St Clair de la tour (38).

A l’assaut de l’Europe :

Un coup d’accélérateur au développement de la société sur l’international est donné dès l’arrivée massive des TR250 cabine « Relax » qui desservent alors la Suède, la Grande Bretagne, l’Italie. Tous les samedis, ce sont jusqu’à 15 camions qui montent simultanément en direction de l’Angleterre chargés avec des pommes. Dans le même temps, Volvo avec ses fameux F88 pointe son nez sur le parc très vite suivis par les TR260.

 

La maison Debeaux développe aussi ses trafics en pulvé, d’abord avec des « tétines » pour le transport de ciments, puis avec les premières pulvés à vérin, puis en reprenant les transports pulvé Fraysse, la société affiche un bon nombre d’ensemble, ils assurent 10 rotations par semaine pour SIPLAST entre Mondoubleau et Livron. Les bennes ne sont pas en reste sur la longue distance, ils chargent du riz vrac en Camargue qui est alors emballé en Italie.

Quant aux bâchés, ils rechargent souvent du plastique en Belgique ou des patates dans le Nord, pour toute l’Italie. Afin de mieux optimiser les retours, une entreprise est reprise à Armentières, et une à Rouen.

Au début des années 80, les transports Baboin de Serves/Rhône, spécialisés en benne, passent sous le giron Debeaux, ainsi que les transport Jury, quant à eux, spécialisés en transports de produits chimiques développe l’activité de l’entreprise dans ce secteur, les destinations finales sont souvent fort lointaines du paisible village de Livron, puisqu’on pouvait croiser des « Bleus » jusqu’en Pologne, Roumanie, Finlande etc…

Le parc se modernise, les TR280 sont remplacés par des R310, puis 340, arrivent aussi des Volvo F10, IVECO 190-30, G290 Renault etc… Dans le même temps, une politique ambitieuse est mise en place pour diminuer la sinistralité, les conducteurs doivent respecter le 80, et sont payés à l’heure, ce qui est loin d’être courant à cette époque.

Dans la continuité de Roger Debeaux, c’est Bernard Jouvet qui prend les rennes de l’entreprise et ne cesse de la développer, la notoriété de l’entreprise n’est plus à démontrer, les changements de véhicules sont alors nombreux et rapides. Malheureusement, Bernard décède dans un accident de la route en Espagne, alors que la société devait se développer et s’implanter dans le pays.

C’est le groupe Transalliance qui reprendra le flambeau, en 1993, l’entreprise compte alors 500 tracteurs, 600 semi et pas loin de 800 employés.

2018, Repas des anciens Debeaux, plus d’infos cliquez ici

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Patrice69

C’est toujours les meilleurs qui nous quittent en premier, ce dossier rend hommage à Patrice Rose, disparu au début de l’année 2018.

Mon gout pour le métier m’est venu grace à mon oncle qui était chauffeur à la STIP à Rouen. Il roulait avec des Willème. Je profitais de mon jeudi de libre pour l’accompagner (quand il était d’accord).

J’étais attiré par la route, la liberté, j’avais envie de voyager et ne pas avoir de chef sur le dos.

J’ai commencé à rouler à l’armée en 1965.

Dans le civil, j’ai commencé par faire de la messagerie avec un Saviem SG2, puis un Mercédès 1319 ou je faisais du Annecy- Chambery. Durant cette période je ne pensais qu’à une chose : partir loin. Un beau jour, mon patron me fait remplacer un collègue pour aller en Grèce. Moi qui n’étais jamais sorti de France, j’étais partagé entre deux sentiments : la joie de partir et l’angoisse du trajet. Finalement, je suis tombé sur des gars super qui m’ont mis le pied à l’etrier.

Après ce voyage, j’ai vraiment commencé à aller loin. Ce n’est pas finalement le nombre de kilomètres qui me faisait plaisir, c’était avant tout l’ambiance, la fête et les copains.

Voici la carte d’Europe ou figurent les endroits les plus éloignés de chez moi (St Bonnet-69) ou je me suis rendu en camion :

  • A Kirkaldy (GB) j’ai livré du plastique.
  • En Suède, je ne me souviens pas du nom de la ville, c’était à 200km au nord de Malmö, j’y ai livré de la poudre de fer.
  • COIMBRA (P) J’ai livré des balles de coton qui venaient d’Italie.
  • MOSCOU (RUS)J’ai livré des éléments de stockage pour un entrepot L’Oréal en construction.
  • A BASSORA (IRAK), J’ai livré des cuves vides.

Quelques combines de linards :

On achetait en France des revues pornographiques, on les revendait 10 fois leurs prix aux philippins qui travaillaient sur les chantiers en Irak.

En Yougoslavie on échangeait du café contre les faveurs des filles yougoslaves. On l’achetait 20 Frs le Kilo, il valait 450 Frs la-bas. Ceci explique cela.

En Irak, on allait dans les chantiers Dumez. A la base vie, on prenait 800 litres de gasoil que l’on échangeait contre une bouteille de pastis. Arrivés en italie, on encaissait la différence en liquide avec la carte de gasoil.

Les éléments étentiels pour réussir la traversée du Moyen-Orient, des papiers en règle, et le bakshish au milieu du passeport. Quand on a compris ça, on a tout compris.

Mes amis de la route…

D’autres souvenirs :

 

Mise à jour SCANIA

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Voyage Humanitaire : Allemagne – Bielorussie

Chauffeur depuis presque 3 ans chez Spedition Gideon Kiefer, Florian Böttcher vit dans la paisible ville de Lüdenscheid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie au sud de Wuppertal. Florian aime rouler, et bien qu’il n’aie encore pas fêté ses 30 ans, il a déjà un joli palmarès de destinations exotiques derrière lui. Il a déjà trainé ses roues au Maghreb et de manière régulière vers l’Espagne.

Lorsqu’il a sû qu’un voyage vers la Bielorussie était dans les cartons, Florian s’est immediatement porté volontaire.

Rendez-vous est pris pour le 21 mars pour charger un lot d’aide humanitaire à destination de Mogilev en Bielorussie pour le compte de la KAB Vreden, un association catholique. Le chargement est composé de vetements, de bicyclettes et de fauteuils roulants. Florian ne part pas seul, mais en convoi, accompagné du VL et de deux autres transporteurs : Hussmann et Hoeper.

La traversée de l’Allemagne est une classique succession de bouchons, surtout autour de Honnovre, le trafic devient plus fluide à l’approche de la première frontière du trajet qui est franchie après Berlin à Frankfort Sur Oder. Il faut prendre en frontière la Toll Box. Le convoi passe la première nuit pour prendre un bon repas et une douche chaude !

Au programme du 22 mars, la traversée de la Pologne. Contournement par l’est de Varsovie via l’A50. Les restaurants et les stations service ne manquent pas sur le trajet. Très vite on arrive dans le vif du sujet, le trafic VL/Pl se separe, il faut commencer par 3km de bouchon avant d’arriver au terminal TIR de Terespol ville Polonaise voisine de Brest en Bielorussie.

Les contrôles démarrent dès la Pologne, il faut aller dans un tas de bureau, répondre aux questions habituelles, se faire tamponner les papiers de partout. Après ce contrôle on accède à un corridor dans un no mans land pour le dernier contrôle. Passeports, ouverture du coffre à palettes, après avoir passé la rivière Bug on est en Bielorussie, à nouveau contrôle des passeports, des documents. Il y a tout un tas de voies, il faut choisir la bonne. Re contrôle du coffre à palettes, pesage du véhicule et toujours autant de coups de tampons. Bien sûr il faut payer la facture du passage.

Une fois la frontière franchie, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : ROULER, et il ne passe pas grand chose, des ponts, des forêts, des rivières, la route est très facile jusqu’à Mogilev. Pour se doucher, c’est assez simple, il suffit de prendre une chambre d’hôtel, il y en a au bord de l’autoroute, et ça coûte pas cher. Il n’y a de toutes façons pas de truckstops tels qu’on peut les connaitre en Allemagne. A titre indicatif, le prix du gasoil ici tourne autour de 50c du litre. Donc mis à part un vague contrôle de bascule vers MINSK, rien à signaler durant le trajet. C’est une fois en ville que le trafic devient le plus surprenant, ça roule comme… Allez, disons comme à Marseille, mais malgré tout il n’y a pas trop d’accidents, il aura juste vu un choc en une Lada et une Peugeot : LADA 1 – PEUGEOT 0 ! Le plastique c’est pas fantastique ! Le dechargement a été ultra rapide, ici, on communique un peu en Anglais et beaucoup avec les mains, bien que le pays ne soit pas un modèle de démocratie vu depuis l’Europe, on ne ressent pas grand chose du moment qu’on reste dans les clous.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu songer à revenir en Allemagne, à vide bien sûr. Sur l’axe, Florian aura croisé relativement peu de camions de l’OUEST, quelques Marcotrans de Zaragoza, des Kreiss en plaques Kazakstan. De ce voyage, il conservera une aventure géante, une très belle éxperience !