Une visite instructive en ex DDR avec Juju42

Visite d’un des rares tronçons du Rideau de Fer encore debout , entre Hesse et Thüringe , RFA et RDA , BRD et DDR …entre une certaine liberté et une dictature certaine…Et balade dans la pittoresque cité de Bad Sooden et ses maisons caractéristiques du Nord de la Hesse 😉👌 à ne pas manquer sur son blog ici :  https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/rideau-de-fer-ancienne-frontiere-brd-ddr

DDR 2023

La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. C’est un peu aussi le cas, dans les affretements ! Je pense que c’est sans doute une des choses que j’aime le mieux dans ce métier, la loterie du hasard des lots en retour. En août de cette année, après avoir vidé à Most au nord de la République Tchèque, c’est Franck qui m’a cherché des lots pour revenir. C’est pas la première fois que Frank me trouve des trucs exotiques et improbables. Une fois en revenant de Spielberg en Autriche, il m’a rechargé en Slovenie pour La Talaudière (42), et une autre fois, en revenant de Most, un gros lot pas loin de Plzen CZ pour Maçanet de la Selva. Pour cette fois, il m’a fait visiter d’improbables endroits en ex allemagne de l’EST pour mon plus grand plaisir, et si en plus, c’était rentable, alors là, que du bonheur, voici quelques photos. https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/ddr-2023

Saint Peray (07) – Most (CZ) en vidéo

Partagez avec moi, les impressions d’un voyage entre St Peray en Ardèche à Most en République Tchèque. Au grè des livraisons et autres tracasseries ! Merci pour vos critiques !!!

 

Carnet de bord 2023 – Phil26 – Semaine 34

Une semaine 34 qui se déroule pratiquement intégralement à l’est de Strasbourg. Avec même une incursion en CZ. Des nouvelles routes, des mésaventures, mais je me suis bien éclaté quand même ! Prêts à lire une semaine de tourisme ESTival ??? Alors c’est là que ça se passe : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

Wolfi chez Ricoe

En 2004, le trafic explose entre les ex pays de l’Est et la vieille Europe. Une équipe de lélévision accompagne, Wolfi, un très attachant chauffeur originaire de Desde. Au volant de son Megaspace des transports RICO, entreprise disparue pratiquement du jour au lendemain, Wolfo assiste impuissant à a degradation du métier. Un magnifique reportage pas si lointain, et pourtant.

Un tour en Brandebourg / Poméranie avec Julien, transports Ivf

Lundi 07 Juin , il est 4h10 lorsque j’arrive au dépôt de mon employeur à Villars 42 , en banlieue stéphanoise.

No stress aujourd’hui  , l’objectif du jour est de rouler 9h maxi , pas de livraison ce lundi , c’est rare et vraiment agréable ! Je range mes affaires tranquillement , les automatismes du lundi matin, la bouffe dans le frigo , les packs d’eau , fringues et affaires de toilette à leur(s) place(s) , le tour du camion , réservoirs GO , pneus , selette , bâche , éclairage , RAS …
À 5h00 pétante je lâche le frein de parc et file direction Lyon accompagné par 4 ou 5 collègues qui montent en Suisse , routine pour eux aussi.
Pas exactement la routine pour moi , car j’ai un voyage un peu exotique cette semaine , par rapport à mon régulier hebdomadaire en multi-lots entre le Rhône-Alpes/Auvergne et l’ Ouest-Allemagne , la Rhénanie du Nord-Westphalie principalement.
Je monte un voyage très cool de 2 clients en ex-RDA , Dessau ( Saxe) et Jüterbog (Brandebourg , 50 kms au sud de Berlinnnn), et j’ai un rechargement prévu la journée de jeudi à environ 140 kms au Nord de la capitale  germanique , à D17 Uckerland , dans une ferme perdue dans les champs du länder de Mecklembourg-Poméranie Occidentale .
Autant dire que la motivation est bien là  , entre cette promenade et un groupage ADR de 8 ou 9 clients sur la Ruhr …. Y a pas match  !
Pause réglementaire de 50′ à Besançon , une seconde de la même durée environ du côté de Bruchsal , au nord de Karlsruhe, pour remettre les compteurs à zéro , après avoir perdu une vingtaine de minutes dans les stau quotidiens des travaux de la jonction A5/A6 …. Rien de nouveau dans le quartier …
Je me pose à la station Bergstraße sur l’A5 entre Heidelberg et Darmstadt avec 8h45 de conduite, il est 15h30 , parking déjà bien plein , j’ai une bonne place à droite de la station sans vis-à-vis côté passager , au top , journée facile.
Un peu de polissage de mes réservoirs ,histoire d’avoir transpiré un peu aujourd’hui  , une douche , une gamelle  , réveil 4h30 demain pour un départ 5h00…

Mardi 08 juin

Comme hier , décollage à 5h00 , l’objectif (modeste) serait de vider mes 2 clients aujourd’hui  , jouable sur le papier, j’ai 480 kms jusqu’au premier à D06 Oranienbaum  , et encore 90 jusqu’au second à D14 Jüterbog.

Première pause après 3h15 de route sans encombre , un endroit que j’affectionne particulièrement , en bon passionné d’ Histoire contemporaine  , l’ancienne douane d’Eisenach sur l’A4 , un des principaux postes-frontieres Est/Ouest jusqu’en 1989.
Un tour à pied pour shooter quelques restes de  » wachturm/mirador » , de chaussées en béton typiques et autres lampadaires d’époque  , il en reste quelques uns 👍😉 ….Avant on trouvait des vieux autocollants ici à la station , siglés  DDR ,Thüringen , bref du local , mais tout à disparu , avalé par l’uniformisation galopante qui fait se ressembler tous les rayons d’accessoires des stations-service d’un bout à l’autre de ce pays  …. Bien dommage ….
J’entre donc en Thüringe après ces 48 minutes de coupure , passe Erfurt , Weimar , Jena et tient une bonne moyenne , faut dire que sans le moindre  » stau » , et avec seulement 7500 kgs dans la Schmitz….Kein problem !
Nouvelle coupure sur une station de l’A9 pas très loin de Leipzig pour prendre une douche rapidos  , car j’ai aucune idée de là où je vais atterrir ce soir , dans la pampa certainement car mon second client est une ferme perdue dans le Sud du Brandebourg , et vaut mieux prévenir que guérir…
J’arrive à 13h05  à Oranienbaum pour vider mes 16 palettes , client facile à 1km500 de la sortie d’autoroute,  dans une grande ZI tranquille avec plein de places PL , je retiens ce bon plan coupure , qui effectivement…me servira bientôt.
À 13h30 je repars  , et renquille l’A9 direction Berlin.
Je téléphone de suite  à mon client pour les prévenir de mon arrivée vers 15h/15h15 , je livre 5 tonnes de barrières en galva pour le bétail , en Allemagne à cette heure  c’est déjà souvent trop tard pour vider ou charger…. Mon contact me dit qu’ils quittent l’exploitation à 15h45, ce n’est  pas un site chimique pénible ( pléonasme) , donc ça s’annonce bien.
Les 30 derniers kilomètres ne sont pas rapides , beaucoup de traversées de villages , routes étroites, vieilles friches industrielles typiques dans leurs jus, des maisons à l’abandon aussi , un plaisir pour les  yeux ce retour dans le Brandebourg , 11 ans après mon dernier voyage à Berlin.
Arrivé à 15h20  , ils m’envoient vider dans une autre de leurs exploitations, à 4 kms de là , je leur demande juste de prévenir leurs collègues que j’arrive sous peu…
Je visualise sur Google Earth et Maps,  c’est pas loin , prochain bled.Juste avant la ferme je traverse un hameau où se trouve une portion pavée limitée à 30 , naïvement j’arrive à 30/40 ,mais j’ai cru perdre toute la boulonnerie de la Schmitz en la voyant danser dans les rétros , 15 à l’heure c’est suffisant ici , langsam fahren comme ils disent….
Sur place à 15h35 , j’ouvre mes 2 côtés ,
vire et range mes 9 sangles , à 16h00 je repars CMR signée , vide et semi balayée , l’efficacité germanique toujours !
Mon affaire a bien marché  , il me reste 300 kms à faire d’ici jeudi 7h30 , demain c’est tourisme !
Par acquis de conscience je veux quand même valider une 11h aujourd’hui, j’ai repéré ( merci Google encore , comment faisait-on avant ?! 🙄😆😏) que 10 bornes plus haut à Luckenwalde  , il y a une ZI  paisible avec de la place et le site d’un ancien Stalag à visiter , y en aura assez pour aujourd’hui  , à 17h je valide ma fin de journée sous mon lampadaire , au calme , parfait.
Un peu de ménage et de rangements, d’études d’itinéraires pour demain, et je file à pied à 800m de là , un bois à traverser , une clairière , et j’arrive au cimetière / mémorial de ce qui fut un des plus grands stalag du 3ème Reich. Beaucoup de prisonniers français, polonais , soviétiques furent retenus et moururent ici des suites de leurs conditions de détention,  du typhus ,….
J’ai une pensée pour mon arrière grand-père qui , comme 1 800 000 soldats français prisonniers en 1940 , a fait ses 5 ans dans un stalag à Perleberg entre Berlin et Hambourg , lui a eu la chance d’en revenir.
Pendant ce temps, en 2021, sur les réseaux sociaux  , on parle de dictature 🙄 ….Autres temps , autres moeurs…
Après un bon tour à pied de 2h je retrouve le DAF , une toilette au bidon , une gamelle au réchaud  derrière la cabine , fin de cette sympathique journée, pas de réveil pour demain !!

Mercredi 09 Juin

J’émerge vers 6h00 , traîne jusqu’à 7h , toilette au bidon , pour une fois je prends le temps de petit-déjeuner assis côté passager , et non pas en roulant. Y a le temps aujourd’hui , je nettoie mes vitres , rétros , feux et jantes ….

Je quitte ma zi tranquillement vers 9h sous un soleil déjà chaud , j’arrive à Berlin par le Sud , et à ma grande surprise malgré l’heure tardive , Maps m’annonce encore des bouchons sur le Ring….
Je vais effectivement lâcher plus d ‘une heure sur l ‘A115 , sans conséquences  pour mon planning du jour , en mode  pré-retraité  ….
Vers 11h je stoppe à la station « Stolper Heide » (au nord-Ouest de Berlin)  pour la douche et casser la croûte , après ce sera la B96 via Oranienburg et Neustrelitz , le Brandebourg profond, rural et dépourvu du moindre autohof selon mon atlas.
La montée plein Nord  est bucolique et paisible sur cette Bundestraße 96 , on dépasse pas le 65 / 70, c’est tout plat entrecoupé de villages , à vide on peut soigner la conso facilement et le XF 480 ne force pas…
J’avais prévu depuis plusieurs jours la possibilité de visiter l’ancien camp de concentration de Ravensbrück selon le timing  , vers 13h15 je me gare à 500m de l’entrée du camp , à côté d’un char soviétique rescapé des combats de début 45.
J’ai  déjà eu l’opportunité de  » visiter » un certain nombre de camps  , Auschwitz, Dachau , Buchenwald, Bergen-Belsen , je ne pensais pas pouvoir venir un jour à Ravensbrück….
Je vais passer  2h30 ici , c’est émouvant et  intéressant quand on est sensible à cette période de l’Histoire  ,notamment les plaques en français en mémoire de nos compatriotes , les inscriptions en russe sur les murs d’enceinte , etc…..
Après avoir beaucoup marché sur tout le site , immense , de retour au camion vers 16h , je reviens à l ‘ année 2021 et ses vicissitudes et je me dégote un bon plan ZI pour ce soir à Woldegk , 50 bornes plus haut, une grande ZI à 10 kms seulement de la ferme où je recharge demain , car pas de possibilité pour se poser chez ou autour de mon client.
À 17h donc ,  je suis en coupure à Woldegk-ZI où je trouve une bonne place avec le soleil dans le dos , je retourne marcher un  moment dans la paisible campagne poméranienne . Il fait encore chaud , et c’est bon pour ce que j’ai, comme dirait un célèbre carnetdeboriste franc-comtois qui se reconnaitra….😉.
Re-toilette au bidon , une bonne assiette de pâtes fraîches/paupiettes de veau au réchaud , que demande le peuple , ça suffit à mon bonheur ce soir !
Je prépare ma CMR et mon itinéraire pour demain en buvant une infusion ,  au coucher du soleil , vitres ouvertes sur les odeurs de la campagne, l’herbe coupée , on a encore des bons moments dans ce métier ….

Jeudi 10 juin

Je quitte la tranquillité de la ZI de Woldegk à 7h30 , le contact ne me voulant pas avant 8h sur place.

Beaucoup de panneaux de circulation et publicitaires sont écrits en allemand et polonais , il y a certainement beaucoup d’ouvriers agricoles qui bossent ici depuis la Pologne toute proche, on est à une soixantaine de kms de Szezcin  ,les voitures et camions en plaque PL sont nombreux.
Lorsque j’arrive  , les 2 grues sont en place  , et sortent la deuxième vis de pressage d’huile bio composant l’ossature de mon rechargement  , 2 vis de 9350 kgs pièce donc  , plus 4 à 5 tonnes de vrac divers ,tuyaux , cuves , caisses de matériels , pour un petit industriel du bio du 42 …..
Georg notre contact sur place me confirme que la journée entière ou presque est prévue pour tout charger à la grue , et l’avenir lui donnera raison…
Je fais mon plan de chargement avec lui et les 3 (dé)monteurs français ,  l’armoire électrique en premier , sanglée au tablier , ensuite 3mpl de vrac divers ,ensuite les 2 vis l’une derrière l’autre au centre  pour ne pas être en surcharge sur la selette ,maxi 10 / 11 tonnes sur l’essieu moteur en D , plus lourd c’est verbalisable …Restera 2m50 derrière pour finir avec du vrac , des cuves , 3 caisses gerbées entre elles , les 2 autres gerbées sur le corps même de la seconde vis en hauteur , un joli Tétris .
Même en calculant bien notre coup , faudra disquer quelques bouts de ferraille qui dépassent  , refaire plusieurs fois ici ou là  , tout ça sous un soleil de plomb et sans  ombre ,on finira rouge et bien sale !
Je soigne l’arrimage , des patins anti-dérapants de partout et à chaque  » étage »  , équerres  à volonté  ,  sangles idem,  j’en utilise  26 , mon coffre finira vidé , comme moi.
J’en termine vers 16h30 , j’avais repéré une douche à l’étage dans le bâtiment, malheureusement l’eau est coupée depuis longtemps  , mais Georg et les gars me montrent le tank à eau dans un coin de la cour , c’est là qu’ils se débarbouillaient les soirs…Je récupère mon gel douche , une serviette et des fringues propres, et me lave entièrement comme ça , au cul du tank et les pieds dans l’herbe , c’était pas du luxe , et ça fera un bon souvenir !
Je pars enfin vers 17h , lesté de 22 / 23 tonnes , d’ici c’est quasiment 1450 kms pour rentrer au dépôt 42 , doucement d’abord sur les petites Landstraße bombées et défoncées  , chargé lourd et haut , jusqu’à attraper l’A20 à Pasewalk-Nord , point le plus haut de ce voyage.
Je m’arrête manger un bout au nord-Est de Berlin sur l’A11 , contourne la capitale par le Ring Ouest et reprend l’A9 direction Sud , Leipzig.
Le soleil se couche quand je franchis l’ Elbe près de Dessau , je choisis d’aller passer ma nuit un peu plus bas , sortie Oranienbaum , dans la grande ZI proche de l’A9  où j’ai vidé mon premier client mardi ….. la boucle est bouclée !
21h45 fin des opérations , je serai au calme ici , avec les bois côté passager , sans vis-à-vis.

Vendredi 11 juin

Il y a bien longtemps que je n’ai pas été aussi loin de ma base un vendredi , m’enfin y a rien qui presse , juste à se laisser descendre sur 700 kms aujourd’hui.

Je repars à 7h45 après 10h de coupure , et garde le même itinéraire qu’à la montée via Eisenach et Frankfurt , plutôt que l’A6 > Nürnberg et Heilbronn , axe  chaotique et accidentogène , notamment sur le tronçon Heilbronn > Sinsheim…
Je m’arrête manger à Eisenach, comme mardi matin 1h tranquille , casse-croûte et photos.
Je passe Francfort vers 16h , et plutôt bien pour un vendredi à cette heure là  , et m’arrête 50 min au sud d’Heidelberg pour remettre les compteurs à 0 , et accessoirement prendre une bonne douche , 3€ natürlich , c’est propre et grand , oui c’est allemand !
Je repars vers 17h30 pour le dernier round du jour , le pire , Bruchsal / Karlsruhe / Freiburg  , des zones de travaux à profusion , des touristes et donc des caravanes ( déjà…..)  Toujours pénible cet axe du Bad-Würtemberg , encore que maintenant il y a des portions à 3 voies où l’on peut enfin doubler les norias de Hoptrans , Transtira , Hegelmann et autres Finéjas , avec leurs Actros 450 d’entrée de gamme , Schmitz de base , et les régules poussives à 80 , 82 valorisées façon Écologie sur les portes, voulant nous faire croire que tout cet  » Eco-System » protégerait l’Ecosystème  , le vrai , que dans leur sillage pur et respectueux , tout sentirait d’un coup  la chlorophyle , l’humus …. À bon entendeur…..🙄
Je sors au Sud de Freiburg à la sortie Hartheim  , mais l’autohof semble plein et refoule jusqu’à l’entrée….
J’ai un excellent plan B à 2 kms , la grande ZI de l’ancien aéroport US , blindée elle  aussi , mais je finis par me garer dans un coin , il est 19h45 , 700 kms , fin des opérations pour aujourd’hui , une gamelle et au lit.

Samedi 12 juin

Lever 4h15 , toilette , rangements ,  je prépare mes biscuits et ma tablette de chocolat  à déguster en roulant ( chacun ses faiblesses 😆🙄)  , et à 4h50 , j’ai 9h05 de coupure  , Dame RSE est satisfaite , c’est reparti pour la dernière ligne droite  , 480 kms direction le dépôt  42  via la frontière française d’Ottmarsheim toute proche .

Je coupe 48′ à Bourg en Bresse vers 9h30 , il y a des années que je n’avais pas roulé un samedi , les français nous sommes bien minoritaires face au rouleau compresseur des divisions Est-Européennes , rien de nouveau finalement  , ….Pas grand-chose à dire sur la descente via A36 et A39 , heureusement que les Podcasts France Culture existent pour tromper l’ennui….
Au dépôt à Villars 42 vers 11h45 , fin d’une  belle semaine exotique  avec 3030 kms et de belles images  plein la tête !!

1998 en ex Allemagne de l’EST

A la fin des années 90, Uwe s’est rendu en ex allemagne de l’est, dans la région d’Erfurt.
Le mur était pourtant ouvert depuis près de 10 années, le parc automobile ne s’est encore pas trop modernisé….

Des photos signées Uwe

https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1788

 

Les difficultés pour passer la frontière EST allemande

On a bien du mal à imaginer de nos jours une allemagne coupée en 2. Dans l’immédiat après-guerre, il ne faisait pas bon vivre s’éloigner de l’autoroute corridor qui reliait l’allemagne de l’ouest à Berlin. Quelques images ou l’on peut aisement imaginer les difficultés des routiers courageux de l’époque.

Deutschland vor über 20 Jahren (l’Allemagne depuis 20 ans)

L’Allemagne…

Petit retour en arrière, mai 1995, je chope un contrat Sceta pour démarrer. On m’a dit pour faire pas mal d’Allemagne. Je n’avais aucun à priori, à 20 ans on s’en fout plutôt. J’étais surtout content de trouver un contrat pour commencer.

Je n’y étais allé qu’une seule fois pour mon père, au tout début 95. C’était pas vraiment un petit tour, Hartha, au nord de Chemnitz, en Saxe. C’était un chantier de place de village pour y livrer des pavés de granit vosgien. Truc sympa, on était à 2 camions, avec un collègue, Bruno, de chez Rochatte, lui avec son « AE » 380, moi mon R340. Truc pas sympa du tout, je n’ai pas une photo de ce périple.

J’en ai pourtant pris plein la vue, tout d’abord Sinsheim et son musée d’avions quand on emboîte l’A6 à Waldorf, puis l’A9 direction Berlin qui avait encore les chaussées qui se séparaient au nord de Nuremberg. Puis Hof et sa vieille frontière ex DDR qui était encore intacte. Il fallait éviter l’A72 qui montait direct sur Chemnitz qui était vraiment peu praticable paraissait il. Donc montée sur A9 jusqu’au Kreuz de Hermsdorf, puis A4.

Rechargement vers Freiberg, un peu au sud de Chemnitz plus si loin de la Tchéquie. C’était du vieux papier, mais chacun à 2 endroits différents, pour Emin Leydier à St Vallier(26). Bref une semaine au top.

J’y suis remonté 2 autres fois quelques semaines plus tard.

Voici pour les souvenirs les plus anciens.

Heureusement depuis, je n’ai plus jamais oublié de faire des photos, et c’est monté crescendo avec l’évolution numérique.

Pour la suite de l’histoire, c’est changement de contrat, de client, pour passer chez Gefco en fin 1999.

Avec toujours pour but de part et d’autre, de faire encore beaucoup l’Allemagne. Là encore j’ai été servi, avec une variété de boulot et de régions visitées.

C’est chez les mêmes aussi hélas, que le clap de fin est arrivé, en février 2016. Ça a fichu un coup, mais bon, 2016, c’est plus 1995, faut vivre avec son temps. Et ça faisait un paquet d’années que j’étais bien seul ou rare français dans diverses contrées de ce pays. J’en aurai bien profité.

Dernier tour de 2016 donc, vidé sur Magdeburg, et rechargement à Arneburg, un eu au nord, de la pâte à papier pour Custine (54).

Après 3 ou 4 « Strassen » usés à la corde, voici donc un petit dossier en images récapitulant ces 2 décennies où j’ai découvert et appris beaucoup de ce pays.

On peut certes avoir beaucoup d’à prioris négatifs de ce pays, stricte, compliqué, froid, saturé.. Mais en pratiquant puis en allat ailleurs ensuite, on s’aperçoit qu’il y a beaucou de point positifs à ce pays, pour bosser, horaires matinaux, pauses courtes, pays bien desservi, et surtout infrastructures accueillant les chauffeurs.

Maintenant, je suis passé à autre chose, un nouveau job, un nouveau pays dont je ne connaissais pas grand-chose non plus, bref, je me revois un peu en 1995 ça refile un coup de jeune et c’est très bien.

Mais dans tous les cas, c’est avec plaisir que je retournerai en Allemagne si on me le demande, l’obu est toujours en position vert.

Bis bald Deutschland ! (à bientôt l’Allemagne !)

Les débuts de la MAUT

Prévue au départ en 2003, août je crois, mais maintes fois repoussée, la « Maut » comme on disait, s’est finalement mise en place définitivement en janvier 2005. Perso, je me disais que l’Allemagne ce serait fini pour moi, du moins les beaux tours. D’ailleurs beaucoup de transporteurs français prévoyaient de jeter l’éponge, c’est ce qu’on lisait dans la presse spécialisée, ça n’a pas été faux pour certains.

Mais de notre côté, sans avoir eu à réclamer ou trop négocier, Gefco Mulhouse nous a payé intégralement cette taxe kilométrique dés le 1er voyage (jusqu’au dernier février 2016 pour ma part), et sans que le boulot ne change vraiment. Apparemment les clients au dessus acceptaient la répercussion.

Donc je ne m’étais pas précipité pour installer les obu, vu que le date de mise en oeuvre avait longtemps été remise en cause. Une fois janvier 2005, ça y est, ça fonctionnait.

J’ai aussitôt passé commande pour 3 obu(mon père roulait encore, même si il allait très peu en Allemagne) chez Grawey, Gge RVI des Vosges, seul qui avait l’agrément pour poser ces appareils par chez nous. Il fallut donc attendre 1 mois ou 2 pour la pose, il y avait la queue.

En attendant on a pu expérimenter et découvrir les joies des bornes manuelles.

Petit CDB de la semaine 01.2005, grâce au tickets précieusement conservés.

Transition :

Chargé avant les fêtes chez Knorr Bremse à Lisieux (14), me voici parti pour décharger des pièces de freinage aux usines MAN de Dachau et Munich. Départ de Mulhouse(déjà !) et prise du 1er ticket tout près de là, à l’autohof de Müllheim Neuenburg, dans la nuit de dimanche à lundi.

Le lundi, vidé les 2 usines bavaroises en fin de matinée, j’ai rechargé l’aprèm de la pièce de rechange chez BMW à Dingolfing, pour BMW à Strasbourg. Fin de service sur place.

Le mardi, une fois vide, descente à vide à Delle, puis Danjoutin, pour recharger du fil de cuivre pour quelques clients de la Saxe à Berlin.

 

Le mercredi, après avoir vidé les quelques clients entre Chemnitz et Dresden, j’ai fini mes heures guère plus haut sur l’A13. Mais juste avant, je me souviens d’un contrôle BAG sur cet axe. Verdict, une contravention pour n’avoir coupé que 8h la veille (mais qui m’avait permis de vider tous les clients avant Berlin), montant de l’amende, 15€, « payé au fer à repasser ».

Le jeudi,

Je file vider chez Bombardier à Berlin Hennigsdorf et file à l’autohof le plus proche, à la sortie Oberkrämer sur le Berliner ring nord pour attendre le fret, et surtout pouvoir faire mes tickets de maut selon les ordres. Ça tombe assez vite heureusement, car Gefco Berlin nous a concocté un beau petit groupage.

Ça commence à Oranienburg, encore un peu au nord, en 2, Brieselang sur le ring ouest(mais en ex DDR !), puis du tissus chez Berlintex en ville, mais j’ai zappé le secteur. En 4, passage chez Gefco Berlin, qui se trouve à Ludwigsfelde, sur le ring sud, juste à côté l’usine Mercedes ex usine IFA.

En 5 éme et dernier, c’était bien au sud, paumé vers Cottbus, je me souviens être passé vers la frontière polonaise de Guben. Et surtout ce dernier client chargeait(du papier) très tard en soirée.

Et avec cette journée qui a malgré tout bien marché, j’ai vite compris que l’OBU serait indispensable..

J’ai fini cette belle journée guère loin de là, l’amplitude devait être plus proche des 16 que de 15h encore, on a du mal à changer les habitudes.

Le vendredi,

Redescente à fond les gamelles, pour pouvoir vider impérativement le 1er client, le papier, au Crédit Mutuel en banlieue de Strasbourg, là où sont imprimés les relevés de comptes. C’est passé à moins 2, le vendredi aprèm bien sonné..

Je suis quand même rentré à la maison le soir. La suite pour vider le lundi du côté de Granges sur Vologne pour le tissus.

Bilan de cette 1ere semaine avec Maut, j’ai lâché en tout 309.61 € à Toll Collect, avec un véhicule €2, c’était plutôt Toll Correct je trouve !

Quelques images Collector

MES CAMIONS EN ALLEMAGNE

LES CAMIONS ALLEMANDS, en Allemagne

Soit basiques, soit très chargés, on aime ou on n’aime pas. Les camions d’outre Rhin ont tout de même un vrai style à eux, des couleurs souvent très tranchantes, et les châssis peints.

On y voit du très beau matériel, comme en convoi par exemple.

On n’oublie pas les camions de l’Est, les IFA, dont quelques uns sont toujours en service, contrairement à l’Ouest, où même le matériel des années 90 début 2000, est quasiment disparu des routes, LKW Maut oblige, c’est une politique assez différente des pays du sud comme l’Italie ou l’Espagne.

ET TOUS LES AUTRES qu’on voit en Allemagne

Ambiance en Allemagne

Chez les clients

Voici quelques photos de clients réguliers ou occasionnels. Quelque soit le cas, le type de marchandises, ce fût une bonne école pour apprendre à sangler. Et ça permet de ne pas trop rechigner ensuite quand il faut dérouler de la sangle. Dans beaucoup de situation c’est justifié.

A part ça, tout n’est pas parfait en Allemagne, ils ont bien délocalisé aussi, mais il reste de bien belles et vraies usines.

Les clims de Trane à Charmes(88)

En 2002, Gefco n’en fini pas de dénicher des nouveaux clients hors PSA. Une usine américaine de clims dans les Vosges offre un bon potentiel de taf, et du varié. C’est sûr, c’est moins peinard que des complets d’emballages vides. Quelques trop rares photos.

L’industrie automobile en Allemagne pour PSA

Les fournisseurs divers de PSA sont éparpillés partout en Allemagne, jusque la frontière tchèque ou polonaise (voir les cartes jointes). Ces transports sont quotidiens, en complets ou faibles métrages. Bref c’est l’industrie automobile. J’en avais ma claque sur certaines destinations très répétitives, exemples, Kirchhundem, Paderborn, Siegen… Parfois on pouvait recharger sur place de la pièce en retour, mais rarement.

 

 

ENERCON à AURICH

Cette ville est en Basse Saxe, tout au nord ouest du pays. Je l’ai desservi un certain nombre de fois, et sur une grande période, de 1999 à 2013 ou 14. Du boulot très cool, du fil de cuivre sur bobine pour les générateurs d’éoliennes. D’autant plus que je ramenais souvent les bobines vides à l’expéditeur à Delle à 840 kms de là. Il était possible de faire 2 tours semaines, le top !

ENERCON MAGDEBURG

Magdeburg est au nord est, en Saxe Anhalt, au bord de l’autoroute A2.

Ce client a pris le relais du trafic Aurich, toujours au départ de Delle. Ça a donc commencé en 2013, à des cadences identiques, toujours éventuellement en aller retour et au départ de Delle, distance quasi identique. Si on ne livrait pas à Magdeburg (faute de place), on livrait un peu plus au sud est à Schoenebeck, dans une vieille usine type DDR bien dans son jus !

C’était justement là ma dernière livraison en Allemagne en février 2016. SNIF !

DEUTSCHE GIESSDRAHT EMMERICH

Usine le long du Rhin, à 80 kms au nord de la Ruhr.

Là c’était la matière 1ere pour Delle, évoqué avant, donc du cuivre, mais du gros. J’y suis allé à mes tout débuts, en 94, pour mon père, quand on finissait dans le secteur frontalier Hollandais. Toujours rapide ce client, à condition d’y arriver avant 15H, mais au fil des années j’ai vu l’arrimage se durcir. Au début il était encore possible de ne pas sangler. Ensuite 1 sangle par palette, puis 2, les gommes, puis en dernier des palettes euro pour caler entre les grosses de cuivre.

Hamburg Niederbruck(68)

Encore du cuivre, mais sous forme de billettes (cylindres). J’y suis allé au début des années chez Gefco, en 1999 jusque vers 2012 ou 2013 où ils ont perdu le client. Très long à charger, ça finissait souvent à des points d’heure le soir. Pareil, au début assez cool au niveau arrimage, une sangle ou 2 par rangée, selon l’équipe, puis il a fallut les anneaux obligatoires, puis des palettes euro pour entourer ces charges. Et en fait ce n’était guère du luxe car un coup de frein pouvait faire avancer un cylindre et disloquer le paquet entier. Mon père en a fait les frais sur un trafic identique au départ de Givet (08).

 

Liebherr Mining

C’est ballot, aussitôt perdu le trafic retour du cuivre de Hamburg, évoqué plus haut, on a récupéré un trafic inverse de pièces Liebherr Mining de Colmar en CKD (engins de chantier en pièces détachées) pour le port de Hamburg. Des chargements assez compliqués parfois, comme un immense distributeur hydraulique. J’ai fais quelques voyages en de 2012 à 2014 et jamais croisé le BAG en route, c’était peut être pas plus mal. Par contre à Hamburg, c’était des bons gars chez le transitaire.

 

St Louis – Berlin

Quelques voyages qui sont revenus entre 2009 et 2012. Il s’agissait d’isolateurs électriques, d’une usine à St Louis pour l’Université technique dans Berlin, afin de les tester. Il y avait donc parfois du retour. Berlin, c’est cool, tout, les gens, la circulation, le dépaysement. On se gare assez facilement.

J’y suis allé en mode touriste avec la famille l’an passé, on ne regrette pas. Un conseil, ne pas hésiter à enfourcher un vélo.

DIVERS

Rast, rasthof, autohof, Imbiss

Paysages

Voici un tour d’horizon des coins les plus visités, classés par Länder.

Il y a les Länder de l’ex RFA et ceux de ex RDA.

A l’Ouest

Bad Wurttemberg :

La B31 est une belle route qui traverse le centre de la Forêt Noire. L’hiver, c’est bien dégagé.

La B31 qui relie la Forêt Noire aux Alpes Autrichiennes longe le lac de Constance (Bodensee). C’est le genre de route où on prend tout le temps des photos.

Début 1995, mon tout 1er vrai tour d’Allemagne, du temps de mon père, début 1995, des pavés en granit pour un chantier pour Hartha, un bled au nord de Chemnitz, en convoi avec un Tps Rochatte, qui affrétait.

Aucune photo hélas, mais le souvenir d’avoir aperçu ces avions qui trônent au bord de l’A6 peu de temps après avoir pris la direction Heilbronn.

Bien des années plus tard, je me suis rendu plusieurs fois dans l’enceinte même de ce musée technique, avec la proximité d’un autohof, c’était pas un problème pour se garer. La 1ére fois c’était en 2000 avec ma chérie, en rentrant de Roumanie.

On peut y voir un exemplaire du Concorde et sa copie soviétique, le Tupolev.

A chaque fois que je prenais l’A6, en voyant ces zincs, ça me ramenait à ces souvenirs de jeunesse.

Divers

Basse Saxe

Bayern (Bavière)

C’est l’un des Länder que je préfère, la variété des paysages (alpin, verdoyant, lacs), et son authenticité. Mais ce n’est pas la région la plus rigolote pour bosser, c’est surchagé au niveau trafic routier, dur de se garer, et les clients ne sont pas toujours conciliant, surtout avec leur accent qui roule les Rrrr ! (comme le chanteur du groupe Ramsteil NDLR)

Servus ! (Salut !)

Hamburg

Hamburg, la plupart du temps c’était pour aller au port, vider surtout, et parfois y recharger aussi.

Comme tous les ports, cet endroit est géant, avec ces infrastructures, comme le pont suspendu au dessus de l’Elbe. Ces vieux pavés, ces entrepôts, ces autohofs vieilles sauce, rappellent le passé glorieux de la RFA, mais toujours d’actualité au vu de trafic toujours généré.

Hesse

Frankfurt Am Main

Kassel

Rhénanie du Nord Westphalie

Ruhr

 

Rhénanie Palatinat

Westerwald

Schleswig Holstein

Allemagne de l’Est

Bien garé, pas loin du centre de Berlin, si si c’est vrai, même si on voit un building d’une multinationale française et un imbiss vintage immatriculée dans l’Allier.

Une petite visite de 3h s’impose.

Brandenburg

Saxe

Chemnitz

Dresden

Saxe Anhalt

Magdeburg

Thuringe

Mödlareuth

On peut aussi appeler ce village « Klein Berlin ». Car c’est un village à la frontière entre la Thuringe et la Bavière, (du côté de Hof, qui est plus connu) et qui était donc coupé en 2 du temps des 2 Allemagne. Autre particularité, ce bled est à mi distance en Berlin et Munich.

J’ai pu m’y rendre à l’arrache, un soir, à la nuit tombée en fin 2000. Il y a un musée de la frontière.