Bjorn, un routier heureux.

A 54 ans, Bjorn coule des jours heureux en Norvège, à tel point qu’il a même donné à son fils de 20 ans l’envie de faire lui aussi la route..

Au début des années 2000, comme beaucoup, il a dû abandonner les lignes internationales avec le developpement des transporteurs Low Cost. Comme chez nous, Girteka, Kreiss, Vlantana ont pris la plupart des marchés, laissant les chauffeurs locaux se rabattre vers les lignes nationales.

Vu de chez nous, il est quand même interessant de connaitre un peu mieux les conditions de vie d’un routier Norvegien.

Bjorn travaille depuis un peu moins d’un an pour une petite entreprise qui compte 2 attelages dont le sien, un Mercedes Giga Space camion remorque en carrosserie nordique, seulement équipé de chauffage dans la caisse pour affronter les hivers. Chaque mois, il parcourt entre 11 et 12.000km sur les routes Norvegiennes. Ici, hormis autour d’Oslo, il y a très peu d’autoroutes bien que quelques chantiers soient en cours.

Son rayon d’action se situe entre le sud du pays, proche de la frontière Suédoise, ainsi que l’Ouest. La Norvège s’étend très au nord, mais Bjorn ne veut pas y mettre les pieds, il a une sainte horreur de l’hiver et c’est pas simple quand on est Norvegien. Son travail en groupage lui convient. Avec un salaire autour de 5800€ mensuels il est satisfait, mais attention, ici la vie est chère, à titre d’exemple le moindre repas dans un restaurant c’est entre 20 et 25€.

Chaque mois, il abat en moyenne 270h de travail et conduite cumulées, toutes les heures sont payées. Les conditions d’accueil et de travail sont plutôt bons, les horaires de receptions en général sont de 7h à 17h, et de 6h à 22h dans la plupart des bases logistiques.

Comme chez nous, ils connaissent une recrudescence de vols en tous genre, gasoil, accesoires, marchandises. Comme chez nous, la police ne fait pas grand chose.

Il existe assez peu de truckstops en Norvège, la plupart du temps, il faut stationner sur des stations ouvertes H24, elles sont toutes équipées de douches pour un minimum de confort.

Avec une carrière déjà bien remplie, Bjorn a encore la foi dans ce métier, et rêve toujours de nouveaux horizons, et surtout de decrocher le gros lot au loto pour pouvoir partir et s’installer en Espagne ou en Thailande !!! On croise les doigts pour toi Bjorn.