Un tour exotique avec Tophe69 Slovenie/Hongrie/Croatie

Vendredi 15 décembre
Il est 9h, je décolle tranquillement du dépôt où je suis venu dormir hier soir pensant laver ce matin, mais j’ai renoncé car le temps n’est pas franchement engageant. J’ai rendez-vous à 10h pour vider à SQF. No stress…
Je passe directement à quai et assiste au déchargement quand la sonnerie de mon portable retenti. C’est le camarade directeur/dispatch/mecano/jockey et accessoirement mon boss. D’habitude c’est par SMS qu’on communique, là ça doit être un truc particulier. Et en effet, si je m’attendais à ça… Il commence par me demander si je peux planter ce week-end, aussitôt je pense à un tour de GB, mais non c’est carrément à l’opposé. Hongrie et Croatie ! Là j’avoue je suis sur le cul…
Je suis d’accord mais j’ai déjà un truc important samedi matin donc je negocie un départ en tout début d’après midi tout en calculant que je dois rouler un max et surtout stopper tout avant minuit. C’est OK.
Je fais ma première ramasse sur Lyon, impératif avant midi le vendredi puis je file sur Villefranche. Je casse la croûte devant l’usine qui reprend à 13h30.
Le chargement est long et fastidieux car les violons n’ont pas été accordés entre les différents protagonistes…
Ensuite passage aux pompes pour faire les pleins et retour dépôt poser l’ensemble. Il est déjà 18h

Samedi 16 décembre
Je mange vite fait un morceau avec la petite famille. 11h c’est tôt mais la RSE n’attend pas. 11h30 bisous à tout le monde et go Luzinay. Au dépôt il y a du monde, Paulo qui arrive de GB lave son ensemble, il y a aussi Carlos un affrété portugais et Michael mon boss. Je jette en vrac mes affaires dans la cabine, sans oublier ma carte routière toute neuve de ce matin. Une Michelin évidemment, car comme le dit le philosophe Phil26, part avec une Michelin, tu roulera serein !
13h30 je lâche le frein et en avant Guingamp ! Je choppe l’A43 blindée des premiers touristes adeptes des roulades dans la neige, beaucoup d’anglais comme d’habitude. Dans la maurienne les saleuses sont en action, il est vrai qu’il fait moche et 1 petit degré seulement. Plus je prends de la hauteur et plus il y a de la neige mais le bitume est bien au noir. Personne au tunnel hormis un bulgare qui passe la barrière avant moi et qui me traîne entre 55 et 65km/h sur les 13 km du tunnel, dur de garder 150m dans ces conditions… Je stoppe 15 minutes à la sortie pour boire un bon cappuccino, miam ! De ce côté le soleil est de la partie en plus, va bene !
La traversée de Turin quasiment à la régule, je fais ma 30 à Villarboit avec 4h29, ouf !
Milan c’est rouge sur l’A4, à cause de travaux qui font passer de 5 à 2 voies !! J’y laisse bien 25’… Ensuite l’interminable A4, je coupe 45′ vers Brescia pour manger.
Je calcule pour ma coupure de façon à ce que je puisse vider lundi en Hongrie et couper le soir chez mon client en Croatie en moins de 10h. Une fois passé Venise j’ai 9h, je commence à chercher les parkings beaucoup plus rares ici. J’en fait un premier, archi-blindé. Pas de stress, j’ai seulement 9h15 et il est 23h15…le suivant est à 25km, il y a des camions jusqu’à la voie de décélération. Je transpire. Il y a un trou entre deux camions dans les cases, je respire, mais en fait il y a un petit porteur garé, putain ! Je m’engage quand même en mettant en travers la remorque afin de laisser libre le passage derrière.
23h36 je valide ma fin de journée et de semaine. Zen…

Dimanche 17 décembre

Pas de réveil ce matin, évidemment. 8h45 J’ouvre les rideaux, il fait grand jour et très beau. Le porteur a mis les voiles, du coup il y a un grand trou devant moi. Tant pis je vais pas risquer de casser ma coupure et puis de toute façon ça permet de ne pas avoir de vis à vis direct avec mes voisins, chose que je déteste !
La journée passe tranquillement entre cappuccino /brioche, repas, sieste, cappuccino, ménage de la cabine, douche, cappuccino, lecture, souper, cappuccino et extinction des feux vers 21h.

Lundi 18 décembre

Le réveil sonne à 4h30. J’ai très mal dormi cette nuit, certainement l’abus de cappuccino. Du coup je fais l’impasse dessus ce matin en me contentant d’un café de ma machine. Une rapide toilette et à 5h pile je commence ma session. Je me cale à 90, pas pour longtemps à cause de travaux où c’est limité à 70. En fait c’est long, au moins 20 km jusqu’à la bifurcation Udine / Trieste ! Long et plein de radars, les fameux autonomes visibles de loin avec leurs loupiotes clignotantes au dessus de la cabine. Pendant ce temps là j’ai ma femme au téléphone. On fait la conversation durant son trajet pour le boulot, chez nous il neige mais ça tient pas sur la route pour le moment. Je suis bien content d’avoir fait monter les pneus neige sur
sa voiture !
Je franchi la première frontière de la journée à Gorizia et tombe directement sur un premier péage. Une voie à droite pour les camions et bus et une à gauche pour les voitures qui ne payent pas car c’est une vignette pour elles. Je demande aux guichetier si la visa ça marche, niet ! Euroshell ? OK !
Je poursuit mon bonhomme de chemin et à partir de là ça grimpe, et plus ça grimpe plus les températures chutes, jusqu’à -7 en arrivant sur Ljubljana où un brouillard givrant m’accueil en même temps que les citoyens automobilisés se rendant au taf. Que ce soit à Lyon, Grenoble, Paris ou Ljubljana le lundi matin on ressent la même agressivité de leur part, comme si on était responsable de leur vie auto-boulot-dodo…
Enfin ça passe pas trop mal pour selon qu’il est 7h. Pour fêter ça je coupe 45 sur la première aire que je trouve. Je profite que la Slovénie soit en € pour prendre un petit déjeuner. C’est propre, les serveuses sont sympas mais rien de typique. Comme en Italie en fait avec les mêmes tarifs. Les toilettes elles sont au système allemand, avec un tourniquet qui s’ouvre moyennant 50 cents.
Je repars sous un grand soleil. Le coin ressemble à la Suisse ou à l’Autriche, l’autoroute est nickel et c’est plein de tunnels et de péages aussi. Putain c’est pas donné ici ! En plus pas moyen de l’éviter…
Après Maribor je délaisse l’A1 qui file sur l’autriche pour l’A5. Jusqu’à la frontière hongroise à Pince c’est morne plaine, 2 voies avec interdiction de doubler. Du coup on se retrouve vite à faire le petit train. Chiant ! De l’autre côté l’autoroute est coupé à cause d’un accident. Quasiment 10 bornes de file ininterrompue de camions !
Vers 10h je passe enfin en Hongrie. Il y a un gus sur un pont qui nous regarde passer, je lui fait coucou. Merde c’est un flic ! Effectivement le premier parking plus loin sert de terrain de jeu à la police et l’autre est certainement le rabatteur. Ils me regardent passer mais visiblement je suis pas leur proie. Une vingtaine de km sur la M70 en une voie limité à 70 puis on se retrouve sur l’autoroute, la M7 je sors au km 211, et 5 minutes après je suis chez mon client. L’accueil est chaleureux malgré le froid ambiant accentué par une bise venue de l’est. Je pose mes 2 palettes et le boss me paye le café dans son bureau. Il parle très bien le français, ça m’arrange j’ai pas eu le temps d’apprendre le hongrois !

Passage ensuite par une station service sur la nationale 7 où il y a une pompe AS 24. C’est une station Agip et Oil ! qui fait aussi relais routier avec parking sécurisé payant. Je perd une vingtaine de minutes le temps à AS 24 de faire le nécessaire pour débloquer la carte pour la Hongrie et je prends ensuite la direction de la Croatie. La taxe hongroise prise sur internet impose la sortie numéro 2 sur la M70, je comprenais pas pourquoi alors que la M7 y menait directement. En fait Letenye c’est le point de passage obligatoire pour les camions. Passage à l’ancienne avec une guérite, une barrière, et son douanier austère.
Passeport, papier véhicules, cmr et ouverture de la remorque. Le hongrois me rend mes documents et ouvre la barrière. Je franchi la rivière Mura et arrive à la barrière Croate, fermée elle aussi. J’attends un moment, personne ne se manifeste. Je fais quoi je klaxonne lol ? Enfin un uniforme pointe le bout de son nez, re-passeport, cmr, et la barrière s’ouvre enfin !
Ça m’a donné faim tout ça, j’en profite pour valider la trente qui me manquait sur le parking désert des transitaires.
L’autoroute qui mène à Zagreb est aussi déserte. On sent qu’ici c’est pas très animé, loin de la Croatie du sud archi-touristique. Au péage je tend bêtement mon Euroshell, le préposé me la rend en baragouinant dans son patois. Je tend ma visa et hop comme par magie je peux passer !
À Zagreb je quitte l’A4 pour l’A3. Là aussi c’est de la plaine, sauf qu’on peut doubler, ou se faire doubler car certains locaux ont laissé le limiteur à la maison…
Au péage de la sortie Slavonski Brod je me goure de file et me retrouve au telepeage, il est vrai que c’est pas très clairement expliqué. Warning, marche arrière, heureusement ceux qui sont derrière on vite compris et on me laisse reculer sans animosité aucune.
Je suis à 9km de ma destination, waze m’y emmène sans difficultés, il faut dire aussi que mon boss connaît bien le coin et m’a bien briffé. Malgré tout je me retrouve dans une vieille zone sans éclairage ni indications. Je m’engage une ruelle trop tôt et c’est un cul de sac. Va pour la marche arrière en nocturne…
Je parvient enfin chez mon client qui me vide trente minutes après. Et comme je recharge demain sur place j’ai le droit de rester là et ainsi de valider une onze. Impeccable !

Mardi 19 décembre

La sonnerie du téléphone me réveille à 7h30, c’est ma fille aînée qui comme tous les matins m’appelle lorsqu’elle arrive à son lycée. J’ai le temps je suis prévu qu’en début d’après midi. J’essaie pour une fois de m’occuper intelligemment. Vers 10h je demande où je pourrais trouver une douche, langage mi-anglais mi-signes. Un gars sympa m’indique de monter à l’étage. Il y a plusieurs bureaux et des toilettes mais pas de trace de douche, tant pis !
À 13h commence le chargement, ça dure car les bacs sortent au fur et à mesure. Je tape la discute avec un Bielorusse en cacahuète , je suis intrigué il a chargé 2 palettes tout à l’heure et est revenu les décharger. Il m’explique que les douanes situées à côté l’on refusé car sur le BL c’est marqué seulement 1 palette, donc il faut tout défaire et refaire sur une . Pas facile tout ça…
Entre temps un bac arrive et le cariste me fait comprendre que le dernier sera prêt dans 10/15 minutes. Le dernier ? Il me reste 4m, je devais être complet normalement… SMS au QG TGI. 10 minutes plus tard j’ai ordre de filer sur l’Italie pour compléter demain. Impec !
Je quitte Slavonski à 14h45, le soleil est déjà rasant à l’est. Je l’ai en pleine poire pendant une bonne heure puis c’est quasiment nuit à 16h et je traverse Zagreb sans rien voir de la ville, dommage !
J’arrive à un dernier péage et rebelotte, même connerie qu’hier. Ça bouchonne et je m’aperçois de mon erreur à temps, je descend pour demander au chauffeur du Man derrière de reculer un poil. No soucy…
C’est bizarre mais ça bouchonne aussi après le péage, et là je pige que c’est la frontière. En tout et pour tout je met 1h10 pour arriver à la guérite où je tombe sur une douanière aigrie comme pas possible…elle me questionne en Croato-english sur la nature de la marchandise, si j’ai dormi en Croatie, stoppé sur un parking, non bien sur !… Doivent pas voir des masses de français et ils sont pas prêt pour Schengen ici, ça se voit ! Bref, j’ai l’autorisation de passer en zone libre sans arrêt à la case fouille de la remorque voie de droite, ce qui n’est pas un mal !

Je m’arrête une cinquantaine de bornes plus loin pour faire ma coupure et si possible prendre une douche.
Je choppe mon sac et me dirige vers la station, il fait -4 mais n’empêche il y a un type qui me précède, en tee-shirt, un sac plastique d’une marque de supermarché à la main. Je subodore que lui aussi va à la douche. Il achète un jeton à la caisse, moi aussi et manque de bol il y a une seule douche, occupée déjà.
10 minutes après un routman sort, je vais passer le temps en matant les produits proposés en boutique quand je vois revenir tee-shirt man. Pas content le gars, son jeton passe pas, j’arrive à piger que les douches se nettoies automatiquement après usage et que ça prend un certain temps. J’ai déjà presque terminé ma coupure et j’ai déjà perdu trop de temps tout à l’heure, je hèle la caissière pour me faire rembourser mes 3€. Je m’étais jamais fait engueuler en slovène, maintenant c’est fait ha ha ! Enervé je reprend la route, et comme il fait nuit et que c’est la première fois que je passe ici je suis déçu de rien voir du paysage. A Ljubjana je récupère l’A1 comme lundi puis l’H4 qui m’emmène à la frontière SLO/I .
Premier autogrill, je m’arrête aux pompes et vais tenter ma chance. Pas de douches ici, ni au resto… keep cool… Station suivante où j’ai toutes les peines du monde pour me faufiler entre les camions stationnés à l’arrache. Il y a une douche au resto mais fermée jusqu’à 7h . Je suis dépité… je fais tirer jusqu’à Padova, je sort c’est marqué Interporto. Après le péage je prend une lumière puissante en pleine poire, c’est la polizia mais ils me laisse passer. Je trouve un parking PL un peu plus loin, avec de la place. Quelques voitures qui tournent avec à l’intérieur des hommes en mal de tendresse…ouf on sera gardé cette nuit lol ! Un bon décrassage au bidon et gant de toilette et dodo, chuis vanné !!!

Mercredi 20 décembre
On m’a rien volé cette nuit, juste une heure de sommeil ce matin…un bruit sourd et répétitif dès 6h du matin. En face du parking il y a une usine, je pense qu’à l’intérieur il doit y avoir une sorte de presse d’emboutissage ou un truc de ce genre. Quoi qu’il en soit ma nuit est foutue, et c’est long d’attendre 8h45 pour pouvoir repartir avec les 9h01 réglementaires…en plus il y a rien dans le coin pour prendre un petit dèj’ digne de ce nom !
Première mission donc, un arrêt obligatoire sur l’A4 pour le Cappucino/brioche con albiccoca, après ça va déjà beaucoup mieux pour affronter cette nouvelle journée ! Du coup je suis d’attaque pour parcourir les 160km restant qui me mènent chez mon client à Bergamo.
Arrivé à 11h30, je repars une heure plus tard lesté de 2t supplémentaires dans la remorque, ce qui porte le total à une douzaine de tonne qui font rigoler le 500 ! Il reste 50cm dispo, juste de quoi caler le tire-pal.
Andiamo francia !
Milan passe pas trop mal, juste quelques Fangio qui frôles le pare-choc en passant directement de la troisième voie à la sortie. Maîtrise totale, normal…
Je me permet une coupure gastronomique à Novara, puis je tente de nouveau la douche…no comment !
Heureusement on est pas en août !
Ca bouchonne un chouïa à Turin, 20minutes qui passent à l’as quand même. J’hésite à sortir à Susa pour me laver à l’autoport, mais un peu chronophage quand même car le client de la came Croate a émit le souhait de peut-être me vider ce soir. Je me rabat finalement au Gran-Bosco où enfin je peux faire couler une bonne eau bien chaude avec de la pression sur mon corps fluet ! J’en profite pour faire emplette d’une
spécialité locale, le Panetone, qui ravira les papilles de toute la famille, j’en suis certain !
Du coup il y a rien qui urge, je passe sereinement le tunnel qui me ramène en France. Un stop à l’acces de Chambéry pour remettre du gazole et je monte tranquillement me poser devant mon premier client à Romanèche Thorins 71. Il y a déjà un Bulgare tirant pour P/O Scandex devant. Pas grave, je vais pouvoir valider ma deuxième onze de la semaine !

Jeudi 21 décembre
Sur une échelle de 1 à 10 je mettrai 9 pour ce plan parking. Calme de chez calme ! A 8h le Scandex rentre, il lui faudra une demi-heure pour vider. C’est avec 11h10 de coupure que je valide le début de ma session journalière. Vider les 4m prendront 10′, le contrôle autant. Je file chez mon client suivant où ce  sera torché en trente minutes. Quand ça veut rire !
Du coup j’ai pris de court Michaël qui me met en stand-by.
Une heure plus tard j’ai du concret, go Reyrieux ! Je charge vite fait une palette de 6m pour 400kg.
Du coup j’ai un complément de prévu à Vénissieux. Je casse la croûte dans la zone en prenant mon temps.
J’ai bien fait car mon boss m’appelle pour m’annoncer que le chargement est annulé, le destinataire ne travaille pas demain…
Profitant de cette déconvenue Michaël m’envoie à Genas pour la visite de contrôle du hayon.
Chose faite, comme maintenant notre nouveau dépôt est à coté, je pose l’ensemble là-bas et je ramène ma fraise à la maison, yabon !

Vendredi 22 décembre

Je décolle tranquillement du dépôt à 7h, j’ai rdv seulement à 8h30 à Moirans dans la banlieue de Grenoble. Souvenirs souvenirs…
Il tombe une espèce de merdouille qui rend la route bien glissante et j’ai même droit à du brouillard après St Jean De Bournay. En plus des prix Nobel du volant, il y a intérêt à rester concentrer…j’ai remarquer un net relâchement chaque année à cette époque, déjà que c’est pas terrible en temps normal !!!
J’arrive à l’usine à 8h20. Au poste de garde j’appelle les monteurs qui arrivent tout juste aussi. Le gardien me fait rentrer pour dégager le passage et je dois attendre la suite des évènements dans ma cabine. Au bout d’une demi-heure le monteur qui a mon numéro me demande de retourner au poste de garde. Là un type de la sécurité me remet un badge et m’accompagne dans les bureaux, plus précisément dans celui du
responsable sécurité du site. Il y a les monteurs, plus 2 autres types qui s’avèrent être de la logistique. 25 minutes de blabla pour remplir un protocole car il est formellement interdit de vider en latéral ici, sauf dérogation expresse du monsieur psycho-rigide assis en face de moi. On sent bien qu’il se donne de l’importance, qu’il est à fond dans son rôle de celui qui va décider ou non si on va vider. Il s’inquiète notamment de savoir si un chariot élévateur adapté se trouve sur les lieux, on sait jamais ça pèse quand même 400kg ! Bref, il est dans un bon jour car finalement il paraphe le précieux sésame et nous invitent à faire de même. Nous somme soulagés !
Une fois en place je débâche un côté, un chariot élévateur de type Caterpillar arrive et en 2 coups de cuillers à pot me déleste de mon colis, sans faiblir. Le chef monteur me signe ma cmr, je lui souhaite bon courage, surtout que maintenant il a réunion avec l’autre procédurier pour décrocher les permis de travaux, surtout que ça va se passer en hauteur ! En plus il attend un autre camion cet après-midi…
10h20, je me barre de ce trou à rat.
Ma mission suivante consiste à prendre en charge le chariot élévateur que mon patron à acheté. C’est à côté de la Cote St André. Seul le boss est habilité à charger, et comme il y a pas de rampe il se sert d’un engin plus gros pour le faire rentrer en latéral dans la semi. Malgré cela le Cat lève un peu du cul à cause des 5tonnes du bestiau. Je fait tirer 4 sangles, 2 par coté pour être serein.
Retour Luzinay en y allant mollo quand même, ce n’est pas de l’autoroute…
Au dépôt je me place à quai et je prend mon temps pour décharger la bête tout en jouant des suspensions de la Samro qui a tendance à bien s’enfoncer lorsque le poids se déplace vers l’arrière.
A 13h j’envoie un message à la direction, mission accomplie avec succès !

Je mange un bout de chien puis je lave l’ensemble complet pour ôter le sel de différents pays accumulé ces derniers jours ainsi que de la gadoue française.
16h30, je fais sauter la carte et saute dans ma Saxo-Porsche pour regagner mes bords de rhône.
JOYEUSES FÊTES à tous, ne faites pas trop d’excès et profitez bien de vos familles !

 

Infos pratiques :

Italie : Autoroutes à péages, on trouve des viacards créditées dans les stations, 25, 50 , 75€ , sinon Mastercard, Visa, cash ou télépéages. 80 km/h. Chaines obligatoires en hiver.

Slovénie : Autoroutes à péages pour Bus et Camions uniquement. Vignette pour les autres véhicules. Pas de Visa ni Mastercard mais DKV ou Euroshell acceptées . Système de télépéage aussi. Nombreux péages ( 5 entre Goricia et la frontière Hongroise), très chers, la totalité de mes passages se sont élévés à 260€ pour 525km ! Vitesse 80km/h, mais la plupart roulent à 90. Nombreuses interdictions de doubler, ponctuelles ou permanentes. Chaines obligatoires en hiver.

Hongrie : Pas de péages mais une taxe style MAUT Allemande équivalente aux km parcourus, comme en Suisse. Valable de 0h à minuit, prenable par bornes ou internet. Nombreux contrôles policier.

Croatie : Autoroutes à péages, peu onéreux. Visas, mastercard mais pas de cartes pétrolières. Attention les voies télépéages sont mal différenciées des voies normales, je me suis fait piégé 2 fois ! Chaines obligatoires en hiver mais circulation interdite aux PL lorsqu’il neige ! 80Km/h jamais respectés… Les parkings d’autoroutes ne sont pas immenses non plus et les stations vieillotes avec des boutiques ne vendant que le nécessaire. Prévoir des difficultés lors des passages en frontière car les accords de Schengen ne sont pas appliqués là-bas.