La F2 à Monaco, une livraison comme un ouragan !

Comme certains le savent peut-être, une partie de mon travail consiste parfois à livrer sur les circuits, des fûts de carburant et de lubrifiants pour la F2 et la F3.

Le calendrier des livraisons est calqué sur celui de la F1.

Du côté de la F1, c’est DHL qui a en charge le transport des carburants, et une partie de l’installation du matériel. L’organisation est impressionnante, certains barnums, les structures pour accueillir les VIP nécessitent parfois jusqu’à 40 semi remorques, la caravane de la F1 est vraiment gigantesque. Chaque mouvement est orchestrée à la minute près pour installer puis démonter toutes les structures.

Pour ce qui est de la F2 et la F3, c’est plutôt light, chaque team a 2, voire 3 camions, à celà, il faut ajouter 2 camions qui transportent le barnum, ainsi que des pièces de rechange, et moi avec mon essence !

Si l’accès aux circuits est en général plutôt simple, il y a rarement beaucoup d’espace alloué à la F2, et chaque année quand approche la date de Monaco, j’avoue, je fais une mini dépression !  Bien sûr j’essaie de ne rien laisser au hasard, l’accès en ADR jusqu’à la destination finale au parking des pêcheurs est loin d’être une promenade de santé, surtout la première fois ! Nul besoin d’aller au bout du monde pour avoir de l’aventure !

Pour être sûr que la voie est libre, je fais une dernière pause avant de sortir de l’A8, j’ai deux contacts en bas de confiance, à savoir Daniel le responsable F2 et Christian le chef du parking des pêcheurs. Une fois que j’ai le feu vert, c’est parti pour une longue descente sinueuse, par la route vertigineuse et obligatoire aux ADR qui relie La Turbie à Eze. De là, on rejoint la nationale 7 jusqu’à la frontière Monégasque.

Monaco est l’un des plus petits états indépendants du monde qui compte 19 000 habitants au km², sachant que le pays fait 2km² n’importe quel idiot est capable de connaître facilement le nombre d’habitants. Il y a donc une frontière, et des contrôles bien sûr. Avec la Covid, il faut avoir son test PCR, un questionaire sanitaire pré rempli, et bien sûr son masque. Ici, tout est enterré, il y a des tunnels dans tous les sens, des croisements, des ronds points sous les tunnels. C’est impressionnant, voire angoissant la première fois, si l’on ajoute à celà un trafic infernal, et des 2 roues de partout. En surface, tout est dédié au luxe et au prestige. T’as l’air bien idiot au volant de ton semi-remorque !

Mon itinéraire sinueux à travers Monaco se termine dans la rue de la Quarantaine, et je peux souffler un peu, pas longtemps.

L’ensemble du paddock F2 se fait au millimètre pour les écuries, ils rentrent selon un planing précis, mais une fois installés, il n’y a plus de place dans le parking qui est sur deux niveaux, on ne peut plus y accéder en marche avant : au bout c’est une impasse coincée entre le rocher et la mer. La seule solution qui me reste, c’est m’enquiller légèrement dans le premier tunnel, tout casser pour reculer ma remorque dans une rue perpendiculaire pour faire 1/2 tour, et ensuite reculer à l’aveugle à travers les deux tunnels jusqu’au parking des pêcheurs. Bien sûr, il y a toujours des bagnoles qui sortent du parking, et le croisement est parfois hasardeux.

Au bout du second tunnel, je peux enfin vider mes palettes, elles ont aussi le droit de respirer le bon aire de la Méditerranée ! Pour ne pas gêner trop longtemps, il faut ensuite retourner se garer dans la rue de la Quarantaine, puis enfin, je peux preparer les commandes et distribuer 14.000L d’essence, du lubrifiant à une douzaine d’écuries. Il faut speeder sans se tromper bien sûr. Heureusement, à force je connais bien la plupart des fuel mens des écuries et ça se passe en bonne intelligence.

A Monaco, tout est bien organisé, tellement bien que je ne peux pas laisser le camion rue de la Quarantaine, après négociations, j’obtiens de droit de couper au parking des pêcheurs : re marche arrière dans les tunnels. Je peux enfin valider une rare fin de session MC dans la tachygraphe.

Pour être honnète, j’aurais pu retourner sur l’A8, vers La Turbie, mais j’étais aussi bien face à la mer et j’avais envie de profiter faire un peu de tourisme. Je l’avais bien mérité non ? La plupart des camions de la F1 sont garés plus haut, à la sortie du tunnel de l’A500, le minimum indispable est concentré sur le port, chaque centimètre compte. Le tout entouré de yachts plus grands les uns que les autres.  Je suis pas fan du luxe et encore moins envieux, mais j’avais envie de voir ça de près, une fois dans ma pauvre vie de routier de parking.

Pour les amateurs de barques de pêcheur :

Il y a aussi une mini mini plage et même une courageuse baigneuse, l’eau ne devait pas être bien chaude !

Alors les pauvres ça va ??

 

Carnet de bord 2021 – Pierre70 – Semaine 20

Encore une grosse semaine Catalano-Galicienne pour notre piscinier express Pierre70, même les frigos n’arrivent pas à le suivre !

C’est à lire ici, sans fautes et blagues incluses pour le même prix : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=20

540 nouvelles photos Volvo

Pas besoin de long discours, 540 photos Volvo, que du bonheur, et du gros dossier avec des photos vintage autant que du nouveau FH 2020 ! Vous n’allez pas vous ennuyer en cliquant ici : https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/8
Il faut particulièrement remercier les meilleurs spoteurs de la planete ici : Francisco, Nico Erwann, Nico Retif, Carlos Mateus, Samu88, Mich07, Tophe69, Mat ireland, Adrien Chauzal, Jean Michel Bonnet, David Scarff, Graham Hamey, Bata25, David Lpr, Emeric Thillier, Claude Rey, Regis, Henrik, Arthur Ungerer, Pierre70, Sellig, Victo Alonso, Yannick Marie, Bertrand Rabaute

 

Carnet de bord 2021 – Phil26 – Semaine 20

La Vallée du Rhône, c’est une passion chez moi, cette semaine j’ai fait que ça, ou presque !
Heureusement, j’ai passé une nuit au pied du Rocher de Stephanie de Monaco, je suis tranquille pour 51 semaines !
Bonne lecture, et gros mimis !
https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

 

Les difficiles conditions de travail des routiers des années 90

A la suite de l’accident de camion qui avait fait neuf morts le 6 décembre 1994 en Andorre, une équipe de télévision s’est interessée aux conditions de travail des routiers. Michel, un routier Provençal de passage au centre routier de Lesquin dans le Nord, explique son quotidien, et les raisons qui poussent les routiers à toujours dépasser leurs limites.

Freudenberg 2002

C’est en juin 2002 que s’est déroulée à Freudenberg en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, une exposition de camion anciens en marge de l’inauguration d’un musée technique.
Uwe y était, il partage avec nous ses diapos.
L’exposition ne compte que des camions allemands : Mercedes Benz, Henschel, Magirus Deutz, Kaelble, Krupp,Büssing, Borgward, MAN. Voici 40 photos avec le soleil de la région de Siegen en plus ! Vous trouverez les details de chaque véhicule en en tête !
Allez, schnell, on clique ici : https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/2019

 

Un petit essai de Scania R410 GNC

Au début d’année 2021, Fabien s’est vu attribuer un Scania R410 GNC.

Ce n’était pas un choix, ni de sa part, ni de celle de son employeur. En effet ce choix de véhicule a été imposé par leur client « Carrefour » pour assurer les livraisons en produits frais entre la centrale d’Aix  et les magasins de la côte d’Azur. Rouler en camion Gaz donne bonne conscience aux grandes enseignes de distribution, mais il faut bien reconnaître que la livraison finale ne compte pas beaucoup dans l’empreinte carbone de nos produits. Mais là, n’est pas le propos.

Le changement de véhicule n’a pas été radical puisqu’il avait avant la même version en moteur Diesel classique.

Actuellement le R410  GNC est la seule motorisation disponible avec ce système, pour des raisons de fiabilité selon Scania. A l’utilisation c’est pas un foudre de guerre normal pour 410 chevaux, mais ce qui surprend le plus au début c’est le manque de couple par rapport à un diesel. La plage d’utilisation aussi est surprenante, il passe souvent les vitesses autour des  2500trs/min pratiquement à la zone rouge et il repart pratiquement pas en dessous des 1000trs/min. La plupart du temps il  est obligé de rétrograder 2 vitesses en sortie de rond-point pour pas bloquer le trafic le temps que le camion rétrograde seul.

En roulant,  le camion est ultra silencieux, tellement que quand lorsque Fabien double d’autres semis sur l’autoroute il est  surpris du bruit que fait un camion diesel. On s’habitue vite au silence !

Hormis celà pas une grande différence de roulage sur du plat ou sur l’autoroute, il faut aussi avouer qu’il n’est que très rarement chargé lourd en frigo donc pour l’utilisation qu’il en fait ça lui convient.

Côté consommation, l’ordinateur de bord me donne 25Kg/100km mais je sais pas si on peut comparer 1kg de gaz à 1 litre de gasoil, et on a encore peut d’éléments de comparaisons. Le coût kilométrique est assez proche du Diesel, mais le but n’est pas une économie de prix : 1€12 x 25kg= 28€ au 100km.

Avec un plein le camion peut effectuer 600km, c’est ridicule mais en moyenne les tournées de Fabien oscillent autour des 400km quotidien, un plein par jour c’est largement suffisant.

D’autres transporteurs du Sud sont aussi obligés de s’y mettre. Attachés à l’esthétique, les transports STAF ont opté pour une jolie version avec carénages latéraux, mais bien handicapants pour faire le plein, Fabien préfère de loin ses réservoirs moches !

212 photos incroyables d’arrières de camion

En principe, on aime pas se faire flasher par l’arrière (par l’avant non plus du reste) ! Mais là, c’est pour la bonne cause !
Dans cette mise à jour de 212 photos, vous trouverez des derrières propres, des sales, des vieux des collectors, y en a pour tous les goûts !
Merci aux spoteurs acharnés : Alain lambert, Bata25, Chouchen, Emeric, Georges, Graham, David Scarff, Ji Pé, jean Michel Bonnet, Jean Pierre Choquart, Mat Ireland, Mich07, Nico Erwann, Nico Retif, Régis, Samu88, Tophe69
Alors on clique bien sur CE LIEN ICI LA -> https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/150

 

Carnet de bord 2021 – Pierre70 – Semaine 19

Au programme de la 19e semaine pour Pierre70, un magnifique tour de piscine qui l’a amené au confins de la Bretagne Espagnole : La Galice !

Un texte aux petits oignons et fruits de mer à déguster ici : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=20

Les Renault Midlum d’Olloquiegui : plus rapides que l’avion !

Edmond Christian, ancien conducteur Olloquiegui revient sur le système de relais mis en place par Olloquiegui avec des Renault Midlum.

Ces camions, surtout conçus pour rouler en régional, ont parfois dépassé le million et demi de kilomètres ! Ils étaient équipés de gros réservoir à gas-oil afin de pas devoir faire d’appoint en route et diminuer la perte de temps. La charge des camions n’excédaient jamais les 3T500, et en déclassés à 110km/h, ils en faisaient du chemin !! Deux camions tournaient sur la ligne en permanence, 2 chambres d’hôtel étaient en permanence réservées à Orléans.

A 3h du matin, un chauffeur partait de Verdun, vidait et rechargeait à Rüsselsheim, et revenait à 15h30 à Verdun.  Un autre chauffeur reprenait le camion et descendait  à  Orléans. Là il se rendait à l’hôtel et il attendait un autre camion qui lui remontait d’Espagne et rentrait vers 23h à Verdun. A l’inverse, un autre équipage faisait la rotation jusqu’à Irun, et un autre à Pedrola, ou ils faisaient aussi les pleins.

Deux autres camions tournaient avec le même système pour l’usine Opel d’Anvers en Belgique.
A celà, il fallait ajouter un camion de réserve en cas de panne ou d’entretient. Heureusement ces petits Midlum étaient fiables, et les pannes plutôt rares. Toutefois, le garage Olloquiegui avait une permanence H24 en as de problème.
Edmond a fait ce travail durant un an, en rentrant tous les jours avec le même salaire qu’en zone longue. Plusieurs fois, il a eu des félicitations dans les usines Opel : « Olloquiegui, plus rapide que l’avion ! »
Photo : Photocamion A26