Le Mercedes 1841 €3 à l’essai

Mécanique
Moteur V6 12 litres Euro 3.

Boîte à vitesses Telligent 8 rapports avant (étage + relais = 16 au total) et 2 marches arrières.

Ralentisseur Telligent.

Freins à disques avant et arrière (ABS et ASR).

Réservoir gasoil de 500 litres.

Ce tracteur est de Février 2006 et totalise aujourd’hui 260.000 kms (on est 2 chauffeurs dessus).

La cabine

Elle a bien changé par rapport à l’ancienne version (1840). L’aspect est plus chaleureux et de meilleure qualité. Grâce à la réhausse de la cabine Espace dont bénéficie ce tracteur, on peut parfaitement s’y tenir debout.

Le confort est très bon, grâce au siège aux multiples réglages. Direction, tenue de cap et suspensions à coussins d’air en très nette progression. Absolument rien à redire sur tout ce qui touche au confort de conduite.

La position de conduite est parfaite et agréable.

Il y a des rangements et placards un peu partout dans l’habitacle. Ceux en dessus du pare-brise dans la réhausse sont de bonne contenance et éclairés.

Deux coffres extérieurs (éclairés) de grande capacité permettent d’y ranger son équipement du style gants, sangles et outils, ainsi qu’un coffre sous la couchette, accessible lui depuis l’intérieur.

Un grand tiroir se repliant sous celle-ci aurait été plus simple d’utilisation et logique. En effet, qui va défaire son lit et enlever le matelas pour aller chercher dans ce coffre un quelconque objet dont on a besoin ???

La couchette est spacieuse et dotée d’un vrai matelas. On y fait de très bonnes coupures, lol.

Dans la couchette, il y a une petite console regroupant les interrupteurs d’éclairages, de mise en route ou d’arrêt de la radio, d’ouverture et de fermeture du toit électrique, ainsi qu’un réveil.

L’éclairage général est bon. Il y en a plusieurs au choix : complet, tamisé, de lecture, ou de couleur verte pour les stars of the night.

A noter le siège passager qui n’offre aucune suspension ou amortissement. Ce n’est qu’un vulgaire strapontin, dont l’assise est relevable. On se demande bien pourquoi. Il me semble qu’un passager préfère nettement un siège suspendu pour toute la journée, plutôt que relever son strapontin 3 minutes le soir pour se déshabiller … D’autant plus qu’on peut se tenir parfaitement debout sur le capot moteur.

Tableau de bord

De forme arrondie et avec une petite profondeur, il est réussi. Agréable à l’oeil et à l’usage.

Un petit tiroir se trouve sous la console centrale, de faible capacité.

Quelques petits espaces de rangements pour des bricoles. Il y a des porte-gobelets à proximité du frein de parc, mais qui me sont plus utiles en « porte-téléphone ».

Du côté droit du volant se trouve le commodo qui commande le limiteur de vitesse (pour ceux qui veulent pas dépasser le 80 …), le régulateur de vitesse, et le ralentisseur qui a une bonne puissance de retenue. Ce dernier peut s’utiliser seul, en combiné automatique avec le frein de service, ou en mémoire automatique (fortes pentes).

Le 1841 possède un ordinateur de bord assez (trop ?) complet. Le menu et la navigation se font à partir de boutons sur le volant.

Un tas de menu sur les organes mécaniques, leur usure, et encore le kilométrage auquel un entretien sera nécessaire.

Un menu sur les heures, avec totalisateur journalier, mensuel, les heures de volant et de coupures. Une alerte visuelle s’affiche dès 4h15 de conduite, puis à 4h30.

Un autre menu renseigne sur les « évènements ». Ainsi s’affiche automatiquement une panne de clignotants, ou de lumière quelconque, même s’ ils sont éteints (anti-brouillard, stop, etc …), et précise si la panne se situe à la remorque, puisque l’électronique décèle une conduite en solo ou accroché. Ou encore le degré d’ usure des freins, même s’il s’agit de la remorque.

C’est bien beau tout ça, mais en cas d’ampoule grillée, l’ordinateur demande carrément d’aller à l’atelier … !

>> Messieurs de chez Mercedes, on est encore capable d’attraper un tournevis et une ampoule de rechange …

C’est également à partir de ces menus qu’on accède à la jauge d’huile … Et oui, on ne peut regarder le niveau d’huile qu’électroniquement, car il n’y a pas de jauge sur le moteur … (?!)

Idem pour la température moteur, pas de voyant de température, il faut surfer dans le menu pour y accéder et le connaître …

Il n’y a pas de voltmètre de charge des batteries sur le 1841, c’est pourtant parfois bien utile.

Deux prises allume-cigares en 24 volts sont présentes.

Sur les contre-portes se trouvent les interrupteurs de lève-vitres, de dégivrage, de réglages des rétros et de fermeture centralisée des portes.

Côté son, un autoradio Truckline, dont la navigation peut se faire soit du poste lui-même, soit du volant. Un bon poste avec un très bon son, et des enceintes réparties un peu partout, même dans les portes. Mais ce n’est qu’un poste à K7, pas à CD … en 2007 … Mes cassettes, il y a longtemps qu’elles sont HS … Les allemands doivent être conservateurs …, ou bien écoulent leurs stocks …

Le mouchard est à carte, bien évidemment …

Sur le tableau de bord se trouve aussi la clim qui est très efficace, le chauffage très bon, et la ventilation dont l’efficacité mérite d’être soulignée.

Je n’ai pas de webasto, chose qui ne me dérange pas puisque je suis à la maison chaque soir. Mais cela veut donc dire qu’il est en option, ce qui n’est quand même pas normal …

Les rapports de boîte se passent par impulsion du levier et du relais, façon boîte séquentielle. Leur passage est assez rapide mais accompagné à chaque fois d’un « clic » sec et un peu trop sonore à mon goût. Dans le cas où on présélectionne un rapport inadapté, ou en cas de passage trop rapide et si le rapport ne s’est pas engagé, une alarme sonore crie à grands coups de « bip-bip-bip » et les claquements du levier s’emballent. Il suffit alors de re-présélectionner le bon rapport et de débrayer. Cette boîte peut surprendre et laisser un peu perplexe au début, mais avec l’habitude, point d’ennui. Ce n’est pas la boîte auto, car il faut toujours (et heureusement) se servir de l’embrayage, et on est libre de choisir le rapport, et de le passer ou pas. Ou en monter 2 à la fois, ou 1 et demi, etc … Bref, c’est au choix.

Le bras sur lequel est monté la commande de boîte, ainsi que l’accoudoir qui le surplombe sont repliables vers l’arrière, ce qui facilite grandement l’accès à la couchette.

la commande de boîte et l’accoudoir sont relevables :

Au quotidien…

Ce tracteur est agréable à conduire, a un bon comportement, et un excellent freinage.

410 chevaux propulsent l’ensemble à la régul de 90 km/h. Cette régul est un poil faible, dans la moyenne basse dirons-nous …

Perso, je fais 80 % d’autoroute, et jamais avec plus de 15 tonnes. De ce fait, je ne peux pas juger objectivement de sa puissance. Les côtes s’avalent à la régul, de fait.

J’aimerai beaucoup rouler sur des tracés comportants des reliefs nettement plus difficiles, avec 25 tonnes, pour réellement juger de la puissance du moteur et du couple, ainsi que de la puissance de retenue du ralentisseur. A propos du ralentisseur, il ne faut pas avoir peur de laisser monter les tours. C’est ainsi qu’on en tire le maximum de retenue.

Lors de séances de grattage de pare-brise, une marche escamotable serait la bienvenue, un peu comme les Volvo ou Scania.

Ce 1841 étant en version surbaissée, chaussé de 315 / 60, il est impératif d’ôter les demi-ailes des gardes-boue arrières. En cas de manoeuvre sur terrain un peu en dévers, elles accrochent la semi, et s’arrachent toutes seules, emportant leurs fixations avec elles. Donc, pour ne pas tout casser, il ne faut pas les garder. Du coup, bonjour la crasse sur le chassis et le réservoir …

Attention également aux bords de trottoirs et assimilés lors de manoeuvres. La garde au sol est si basse, que le moindre relief est dangereux. Le dessous du spoiler frotte n’importe quel trottoir …

Pannes

Pas de grosses pannes à signaler, si ce n’est 2 ou 3 bugs du capteur de rapports de boîte. Au cas ou un message d’erreur s’affiche avec impossibilité d’engager un rapport, il suffit de couper le contact, d’enlever la clé, et d’attendre 5 minutes. Tout doit alors rentrer dans l’ordre. Super sympa quand t’es en travers et que tu bloques l’entrée du portail et la moitié de la rue …

Attention à ne pas touner la clé trop vite pour démarrer. L’anti-démarrage à transpondeur réagit avec lenteur …

Mais ne pas la tourner trop lentement non plus, le capteur ne décèlera rien. « Bip-bip-bip » de circonstances …

En résumé

Bon camion, agréable à conduire sur beaucoup de points, malgré des détails agaçants.

Sentiment de qualité, de confort et de sécurité.

La sonorité du V6 permet d’ entendre ronfler un peu. Ca lui donne une identité que certains camions n’ont plus.

Mais beaucoup trop d’électronique. Tous les point faibles et les soucis rencontrés viennent de là.

Trop d’ « aide » à la conduite, les gens de chez Mercos ont tendance à nous prendre pour de légers demeurés sur certains points, c’est agaçant.

Heureusement, on est libre de ne pas s’en servir, du moins pour certains d’entre eux …

L’essai de l’AE420 Renault boite Tbv

Alors que j’usais mes fonds de culottes à bord d’un Eurotech 420 1ère generation avec lequel j’ai connu l’ensemble des concessions IVECO de France et de Navarre, mon patron achète un lot de 6 AE, car lui aussi en a eu marre d’être reveillé la nuit pour cause de panne. Dès que j’ai su qu’on m’en attribuait un, j’étais le plus heureux et impatient des chauffeurs …

Le vendredi 24 mars 1995, je vide mes affaires du 420 Iveco pour les transvaser dans l’AE420 7700 TY 26 qui affiche 898 kms au compteur (cf.1) La cabine parait immense et mes affaires ont du mal à la remplir. Il y a une penderie mal foutue de chaque coté, un grand coffre ouvert au dessus du pare-brise ainsi que sous la couchette.

Le samedi 25 mars en fin d’après midi, je suis prêt à partir pour l’Allemagne. Mon premier reflexe est de vérifier les niveaux, j’ai cherché un moment la jauge d’huile et bien sur, j’ai immédiatement déplombé le bazar, on avait le choix : 88/98/108 ou 118 km/h… C’était facile, il suffisait de sortir un petit boitier près des batteries, et de mettre les molettes sur la vitesse choisie.

Il s’agit de la version « Privilège » de l’AE420, il est équipé en roues taille basse, de la TBV (boite electronique) , suspensions à air, carrenages latéraux. De plus mon patron a supprimé les téléphones radiocom 2000 au profit du système EUTELTRAC, comme les Wylli Betz !

J’ai d’emblée été surpris par le manque de confort, du sans doute aux roues taille basse. Habitué au moteur IVECO, je dois me rendre à l’évidence 420 RVI, c’est du pipeau. Pas de reprises, pas de couple, on sent les creux entre les rapports, la sonorité du 6 cylindres évoque bien celle du TR280, le charme en moins.

Si l’utilisation de la TBV permet de garder les 2 mains sur le volant, elle empeche le passage rapide des rapports et dès que l’on est surpris, on se retrouve au point mort.

Le tableau de bord futuriste (en 1995) était peu pratique et lisible, le mouchard de coté, les voyants peu clairs suivant l’exposition du soleil. j’avais le même commodo que sur ma SUPER 5, c’était rigolo.

L’accès à la cabine par l’echelle est amusant au début mais vite pénible lorsque l’on fait pas mal de ramasses.

Habitué à faire des siestes plus ou moins longues, il manque un rideau au milieu de la cabine. je prends depuis ce jour, l’habitude de dormir tous rideaux ouverts, passer 5 minutes à baisser des stores électriques à le don de m’énerver.

Rideaux encore : si une fois fermés on se retrouve dans le noir complet, il n’y a aucun courant d’air et l’été il règne une chaleur suffocante dans l’habitacle, heureusement la clim est efficace.

Si les rangements sont nombreux, ils se révèlent peu pratiques : à la moindre bosse ou coup de raquette, les objets sautent. Bibi07 a reçu un jour (alors que je suis passé trop vite sur un passage à niveau dans le nord) l’ensemble de ce qui était au dessus de sa tête, à savoir entre autre, le guide de l’utilisateur ainsi qu’une grosse boite contenant des pièces de monnaies de tous les pays.

Immense, le coffre sous la couchette, oblige à de contorsions pour en même temps : rouler, soulever la couchette et chercher à tatons l’objet convoité ( en général une bouteille d’eau, des gateaux ou un atlas ).

Les penderies elles, sont pratiques pour y loger un rouleau de film mais pas de parka. il n’y a pas d’emplacement non plus pour y ranger les papiers tels que les carnets CMR/GPR qui trainent en général sur la couchette.

Dieu merci chez RVI, on a prévu de grandes surfaces vitrées qui permettent un bronzage régulier du chauffeur. Le passager peut aussi se faire bronzer les gambettes. Si le passager est une dame et qu’elle est en jupe, tous ceux qui arrivent en face peuvent à coup sur distinguer la couleur de sa culotte si toutefois elle en porte une.

Je n’ai pas pu me faire au rayon de braquage de l’AE. L’architecture du chassis, avec l’essieu avant sans aucun porte à faux, m’a tout le temps perturbé.

Les retros sont pourtant larges puisqu’à certains péages, il était parfois impossible de passer sans frotter ( réseau AREA ), on peut penser que RVI aurait pu encore augmenter la surface vitrée. Le dégivrage etait efficace. Attraper un ticket au péage ou payer se revèle très difficile surtout lorsqu’on a de petits bras.

Coté positif, si si il y en a… on peut rouler en famille, avec sa femme et un petit, qui peut trouver de la place sur le plancher de la cabine.

Le webasto est efficace, tant mieux car ce camion est soporifique…

Au fil du temps et des kms, je n’ai pas trouvé d’âme à ce camion, dans lequel je ne me suis jamais trouvé dans un cocon et donc au bout de seulement 63 000 kmsn en juillet ( soit 4 mois plus tard) je l’ai rendu ) son propriétaire qui m’a attribué un…. Eurotech 380 avant qu’une autre place en longue se libère. Ce qui m’a permis en septembre d’attraper un « vrai » camion, un Turbostar 38, un camion remorque avec boite FULLER.

Essai du Volvo F16 grumier

Un 16 litres qui a toujours sa place sur nos routes!

En mars 2018, mon père et moi, négociants en bois à Mont Sous Vaudrey (39) avons acquis ce camion d’exception.

Destiné au transport de bois, ce Volvo en 6×4 avec lames de ressorts renforcées et un PTAC de 33t n’a pourtant que 3 essieux et tient toujours debout.

Malgré ses 955 000km et ses 28 ans (#plusvieuxquemoi), il reste increvable . Il dégage un couple impressionnant que certains d’entre vous ont bien remarqué quand je les doublais en côte ( sur autoroute) chargé au Max (55t).

C’est un camion très agréable à conduire, la direction n’a aucun jeu (même à presque 1 000 000 de km) sans compter les heures de grue (inconnues) qui ne sont pas un moment de plaisir pour la vie d’un camion.

Pour aborder son seul point faible qui est sa consommation, on tourne dans les environs de 50 à 60l/100km selon le type de routes empruntées, ce qui, je trouve reste raisonnable pour un véhicule de presque 30 ans et roulant en fort tonnage.

Il est passé comme une lettre à la poste à son dernier contrôle technique (le nouveau). La seule panne que j’ai eu depuis qu’il nous appartient , est le ressort qui permet de faire remonter la pédale d’accélérateur (sur la pompe à injection) quand on relâche la pédale cassée. Mais on lève la cabine, on le remplace par un tendeur (provisoirement) et c’est reparti comme ci cela n’était pas arrivé.

Je monte assez souvent pour les connaisseurs «La Faucille », avec sa boîte à 12 rapports (6+demi) et ces 485cv, Je suis même parfois obligé de relâcher le pied pour ne pas verser le chargement. Bon, après pour la descente c’est autre chose. N’étant équipé que d’un ralentisseur sur échappement (qui reste tout de même assez efficace) le frein de service est toujours le bienvenu.

Comme il est écrit sur les bavettes à l’avant, ce modèle de Volvo est un titan de la route et le restera sûrement un moment.
Si vous nous croisez, n’hésitez pas à nous faire des appels si vous le souhaitez.

Côté habitabilité, la cabine du F16 accuse un peu le poids des ans, mais les materiaux de qualité qui le composent ont resisté, et il devrait facilement atteindre ses 30 ans, sans une ride ! Tout fonctionne !!

Et pour finir, une bonne vidéo !!

 

 

L’essai du Scania 112 Intercooler

Un test réalisé grandeur nature et sans trucage par Anthony Maillard en 2006

Pour la petite histoire : Ce Scania 112 Intercooler de l’année 1987, est mon premier camion attribué. Il totalise plus d’1 million 700’000 km. Je l’ai eu au mois d’octobre 2006, et pour le moment je roule toujours avec. Je serai certainement le dernier chauffeur a avoir ce camion… en 7 mois j’ai fait 20.000 kilomètres ( uniquement en comptant celui là)

Mécanique
Moteur Scania DSC11, 11 litres, intercooler et environ 340 cv

Boite 10 vitesses Scania (2×5)

Freins a tambours sans ABS et tout ce bordel, mais avec des sifflements persistants.

Simple frein moteur sur échappement

Le moteur avec le frein moteur démonté

Le matin quand il fait froid, il ne rechigne pas a démarrer. il part du premier coup, mais il fait une fumée blanche immense. On n’y voit plus rien a 20m autour de camion. Autrement, juste a mettre en marche, et même après un long week end, il n’y a pas besoin de faire monter l’air, il est toujours au maximum. Le moteur est a mon avis le point fort de ce camion. J’ai l’impression que chargé ou vide il tire la même chose. Il faiblit très peu face a la charge, mais en dessous de 1500 tours rien ne se passe. de 1500 a 1700 tours, il est a son couple maximal. A 90km/h je suis a 1700 tours, et pourtant la consommation (moyenne depuis que j’ai ce camion) est a 28 litres au 100, ce qui est très raisonnable, surtout au vu de certains poids que je traine… Mais ce qui me plaît le plus a ce moteur, c’est le bruit J une vraie mécanique, pas de électronique ni de Turbocompound de la-mort-qui-tue. Dans les tunnels en montés, si je laisse tomber a 1500 tours et que je reprends chargé, c’est un bourdonnement qui couvre tous les autres bruits.

La boite de vitesses est bien étagée, dans la plupart des cas mes 10 rapports me suffisent.

Par contre, ce que je regrette, c’est l’absence de Telma, j’ai juste un frein moteur sur échappement. Il ne retient vraiment pas grand chose. Il faut anticiper a fond, sous peine de devoir tout le temps freiner ( et encore faire plus siffler ces freins) Au début ça me faisait chier de pas avoir de Telma, mais avec le temps je me rends compte que c’est bien comme ça, ca apprend a conduite et bien anticiper le tout.

Cabine, vie a bord…..

En premier lieu, je vais parler du plus important a mon avis dans la cabine : la position de conduite. Elle est digne de la réputation de Scania, même que c’est un camion avec suspension intégrale a lames, j’ai encore jamais ressenti de fatigue due a une mauvaise posture. le volant peut se régler presque horizontalement, sur aucun autre camion c’est possible a ce point. Les matériaux utilisés pour la cabine sont de bonne qualité : même avec 2 pieds pour tourner le volant sur le tableau de bord, ça tient ça ne vibre pas, bref c’est la solidité nordique. Question « espace » c’est autre chose. Il y a 3 petits casiers au dessus du pare brise, un bar (euh non un bac) au milieu et un rangement sous la couchette… c’est assez peu, mais pour y dormir 4 fois par mois c’est bien assez. La couchette est amincie bien sûr, mais j’ai jamais eu mal au dos en me levant le matin. si je devais passer régulièrement des nuits dedans je mettrais un matelas. Par contre, en hiver la nuit est froide. le Webasto y en a un, mais y veulent pas le changer, alors ben le matin des fois je me lève (enfin je me contorsionne) et je mets des pantalons gelés. Ca réveille !

La visibilité est bonne, les rétros sont suffisamment grands et ne tremblent pas du tout même au ralenti

Bien que ce soit un frigo, il est surtout utilisé pour les palettes normales. Comme on transporte beaucoup de vin, c’est bien pratique les cotes pour arrimer de côté. Dans l’ensemble la caisse est bien, juste un peu serrés pour certains trucs, et y a le frigo qui coince pour certaines choses. Le seul gros inconvénient vient du camion lui même : l’essieu avant est garanti a 6.5t, alors qu’a vide 6.2t y reposent…. pas vraiment pratique. par contre a l’arrière j’ai un essieu 14t. Spécial, et surtout emmerdant lors des contrôles.

Les ennuis

le seul truc qui a vraiment lâché, c’est la pompe de direction. ( a cause du surchargement de l’essieu avant je pense) puis le levier de vitesses. Ce n’était pas bien méchant, mais en pleine ville, avec juste un moignon pour passer les vitesses, choper le levier a côté pour mettre en haut le bouton et revenir… c’était marrant je riais tout seul de la situation.

Sinon rien a signaler
En résumé

Comme c’est mon premier camion, et attribué en plus il aura forcément une place a part. C’est un camion suffisamment confortable pour faire 450 kils par jours sans fatigue, il a un beau bruit moteur, agréable a travailler, et qui me le rend bien, il ne m’a jamais laissé au bord de la route ( pour la pompe direction j’ai pu rouler jusqu’au garage) Et quand on l’entend arriver, les mecs au dépôt font « Tiens voilà Anthonyiiiiiiii ».

note globale « objective » 6/10 car il est quand même plus tout jeune. Voilà mon premier essai…

Le Mercedes Actros Megaspace 1855 décortiqué par Sweden

Je vous livre maintenant mes impressions sur ce camion ; cet essai est je pense assez impartial, je reste grand fan de marque scandinave et le fait devoir prendre un Mercedes ne m’a pas fait sauté de joie… au début.

Présentation générale.

Ce camion dispose d’un chassis long et surtout très bas, dès que l’on se retrouve avec de grosse charge on a vite tendance à se retrouver raz le sol.

Il faut aussi se méfier de la partie arrière du châssis dès que l’on est sur terrain accidenté, chargement dans une fosse. Si on ne relève pas les coussins arrière, le châssis du tracteur viendra frotter celui de la remorque.

L’interieur de la berline…

La cabine Megaspace dispose d’un plancher plat, son première atout, j’avais connu ça sur le Magnum mais je n’étais pas resté sur une bonne impression. Je reconnais le coté pratique de la chose. J ’apprécie la grosse capacité de rangement à l’intérieur de la cabine, 3 grand placards sur la partie frontale. Le grand coffre de rangement sous la couchette qui pourrait aisément recevoir un sac de voyage.

Au début j’ai cherché le fonctionnement du frigo, en fait l’interrupteur de marche se trouve au tableau de bord. Bonne qualité et assemblage des plastiques intérieur, de couleur foncé, c’est plus sobre que austère.

Mon premier reproche vient à propos du tableau de bord, à part les niveau de gasoil, ad blue et pression des bouteilles d’air, il faut faire appel à l’ordinateur de bord pour connaitre la température du moteur et également le niveau d’huile vu que se camion ne dispose pas de jauge de vérif.’ Le deuxième, c’est que cet ordinateur est compliqué à utiliser.

Même le forum FDR est plus simple d’utilisation…

Le siège conducteur est très confortable, le mien est en permanence en position basse. Avec ses deux accoudoirs, la position de conduite se trouve naturellement derrière le volant. Son pote de droite est quand à lui réduit à sa plus simple expression, ça à son coté pratique pour faire le ménage et ranger ses affaires le dimanche.

L’autoradio: modèle de base sans aucun intérêt, il en va de même pour les haut-parleur au nombre de deux. Inutile de vouloir écouter de la musique bien fort, vos oreilles ne supporterons pas, nul!
La ventilation: j’étais habitué à la clim automatique du FH, là, c’est du manuel et surtout du très basique.

L’éclairage intérieur: intensité variable, liseuse puissante et éclairage de nuit en vert. Même le coté passager dispose d’interrupteur pour l’éclairage. Bon point.

Les détails à bord: Le toit ouvrant, ouverture électrique il dispose de sa moustiquaire intégré, pratique. Les prises allume cigare; au nombre de deux, c’est pas mal, mais pourquoi ne pas en mettre une coté conducteur? Celle de la partie central me sert à alimenter mon GPS et pour recharger le téléphone, il faut se contorsionner coté passager, bizarre et surtout pas pratique. Il y a aussi 4 coffres extérieurs, deux de grande contenance accessible depuis l’intérieur de la cabine. Les rétros ne sont pas assez larges à mon gout.

Les couchettes: premier constat, la couchette du bas n’est vraiment pas large, confortable, assez longue mais alors pas large du tout, heureusement que je suis gaulée comme un petit rat de l’opéra…
Elle a son coté pratique avec les commandes d’autoradio, de chauffage, de toit ouvrant et bien sur des lumières. Celle du dessus est vraiment beaucoup plus large mais sans regroupé toutes les commandes nécessaires du bas de plus il faut rabattre les dossiers des sièges pour en profiter pleinement.

La célèbre Boite à vitesse MERCEDES….

La boite de vitesse: les brutes, les passeurs de rapport à la volée peuvent passé leur chemin. Le Mercedes et sa boite de type séquentiel sont fait pour être utilisé calmement, il faut bien décomposer ses mouvements sous peine de ne pas en passer une et entendre le tac tac tac tac permanent du petit haut parleur qui vous annonce que la vitesse n’est pas passée. Je l’aurais entendu un paquet de fois personnellement. Vous pouvez également présélectionné un rapport en poussant ou tirant votre levier, la vitesse que le camion préconise s’affiche alors au tableau de bord mais le temps ensuite de débrayer, celui-ci à changé d’avis et passer un rapport plus haut ou plus bas. On se retrouve à faire des surrégime involontaire. Pratique pour le coté petit levier qui va bien mais pas terrible pour la fonction passage des rapports, à revoir.

Un levier qui aura fait arracher des cheveux à des générations de conducteurs!

Nous voilà arriver au moteur, V8 de 16L euro4. Je suis surpris et déçu par ce moteur, Est-ce que ça vient de moi, Est-ce que je m’attendais à un camion prêt à grimper au mur? Je le trouve vraiment mou pour un camion de cette puissance, je crois qu’avec le peu d’expérience que j’avais avec le FH 480 j’ai l’impression de disposer à quelques chose prêt de la même puissance. Je suis presque certain qu’un passage au banc de puissance et un réglage remettrais ce camion sur les bons rails. C’est bizarre, on a l’impression que quand il est bien chargé sur le cul, il marche du feu de dieu et dès que le maximum de la charge se trouve au milieu, genre bobine d’acier, le rendement n’est pas le même.

Aujourd’hui je ne regarde plus l’Actros d’un mauvais œil, je reconnais que c’est un très bon camion, il lui manquerait juste une cabine plus longue de quelques centimètres afin d’adopter une couchette digne de ce nom.

Le mythique FH520 80 ans à l’essai

Joyeux aanniiiversaiiire !

Joyeux aanniiiversaiiire !

Joyeux aaaaaanniiiiiiiiversaaaaaaiiire ! Volvo !

Joooooyyyyeeeuuuuux aaaaaaaaaanniiiiiiiiversaaaaaaiiire………..

Hé oui, Volvo à fêté ses 80 ans en 2007 et en a profité pour sortir un véhicule en série limitée. J’ai la chance de conduire ce véhicule et je vous invite à le découvrir à travers cet essai exclusif pour FDR ! C’est parti….

Voici donc un Volvo FH Globetrotter XL, moteur 13 litres, puissance 520ch, immatriculé en Mai 2008, affichant 82000 Km pour cet essai.

A son arrivée, le camion était muni de déflecteurs et de carrénages, les jantes-alu initialement prévues ont malheureusement été retirées de la commande … Rassurez vous, il y a quand même des jante sur le camion, elle sont en tôle.

J’ai fait quelques modifications pour personnaliser un peu la bête : J’ai tout d’abord supprimé la déco-80 ans dans un souci d’homogénéité de l’ensemble semi + remorque et aussi parce que je la trouve très moche. (la déco du 70 ans était plus réussie à mon goût). J’ai ensuite rajouté quelques accessoires car ce n’est un secret pour personne, j’ai deux passions dans la vie : Patrick Sébastien et le tuning.

Ce véhicule est affecté au transport de viande pendue, l’attelage pèse plus de 20 tonnes à vide et roule très peu à vide… A mon grand regret, il est principalement confronté à l’autoroute, mais il m’arrive tout de même d’emprunter quelques routes plus accidentées (en Beaujolais, dans les Ardennes…).

Les portes du FH sont sans doute les pires qu’il puisse y avoir sur un poids lourds. Lorsque tu ouvres la porte, si tu ne fais pas gaffe, elle te revient à coup sûr dans la tête… il y a bien 2 crans qui la maintiennent mais j’ai tellement souvent mangé de la porte de FH que je peux dire que c’est mal conçu. D’autant plus que cette porte m’a aussi fait 2 fois la surprise de s’auto verrouiller. Attention ne roulez pas comme ça c’est trop large

A l’intérieur il y a l’ampli d’autoradio qui est énorme… d’un coté c’est bien car j’ai un son de fou dans la cabine, mais de l’autre, je peux à peine mettre une bouteille d’eau dans mon coffre passager.

Accés et divers

A l’intérieur et conduite

Bien qu’elle assure une haleine fraiche toute la journée, ce point fort n’est pas la boite de Tic Tac mais la boite I-shift très simple d’utilisation. Les vitesses passent bien, il est possible de conduire en « manuel » c’est génial…. Mais personnellement j’aurais préféré la boite entièrement manuelle, tous simplement car j’aimais bien passer les vitesses moi-même mais aussi pour avoir un point de patinage pour les manœuvres difficiles.

Au centre du pare-brise, j’ai un capteur d’alignement.

C’est tout simplement insupportable de conduire avec, il est donc en permanence désactivé.
Le véhicule possède aussi un capteur de distance de sécurité : c’est bien si on décide de ne doubler personne… sinon on sera toujours ralenti par un plus lent que soi… En fait ça sert beaucoup si on roule avec un collègue pour que les véhicules « s’accrochent » à la même vitesse.

C’est un véritable plaisir de travailler avec un tel véhicule…

Il n’y a vraiment pas grand-chose à reprocher même si je regrette beaucoup ma boite manuelle… Le comportement routier frôle la perfection… avec peut-être une cabine qui bouge un peu trop dans les virages. En ce qui concerne la motorisation, ça envoie de la bûchette (c’est du costaud quoi).

Je regrette juste que cette série limitée soit limitée à 87562 exemplaires : j’en vois partout ! En fait je n’aurais pas choisi un tel véhicule, je pense que la série limitée n’en vaut pas trop la peine par rapport à un FH bien équipé, mais je suis très content d’en conduire un.

 

Le Scania R450 à l’essai avec Romain53

Heureux possesseur d’un Scania r450 Next Gen depuis quelques mois, il avoisine maintenant les 60 000km.
Il dispose d’un réservoir de 700l (autonomie de 2000km environ), je cherche encore ou se cache une partie de sa contenance.
Le réservoir d’ad blue doit avoisiner les 120l.
La consommation de gasoil (à la calculette) est de 26.17l au 100 (l’odb est dans les mêmes eaux à 0.2l près) et 2.06l au 100 pour l’adblue.
Je suis la plus part du temps équipé d’une remorque avec un chariot embarquée et avoisine les 19t000 à vide et on va dire un tonnage moyen de 12 tonnes.
Je dirais que je fais 50% autoroute, beaucoup de petite route de campagne avec parfois plus d’une dizaine de point de livraison dans la journée.
Le niveau d’huile se fait directement au tableau bord pour les plus sceptique il sera toutefois possible de le faire à l’ancienne mais pour ça il faudra basculer la cabine. A noter que depuis sa mise en service, j’ai déjà fait l’appoint plusieurs fois, pour un total de 9l.
N’ayant jamais conduit de Scania, c’est une découverte totale de la marque.
La première impression en ouvrant la porte est bonne, celle-ci se fait avec légèreté. Il ne nous reste plus qu’à grimper les 3 marches pour atteindre le poste de conduite.
Les 2 barres en métal pour s’aider à grimper sont assez sensible aux rayures et salissant, un autre type de matière aurais était préférable.
Les chaussures viennent se loger parfaitement sur la troisième marche, toutefois attention en cas de forte pluie suivant leur placement gare à la fuite, veillez à bien reculer celles-ci.
Sortant d’un Mercedes mp4 450, la boite de vitesse est un vrai régal.
Elle répond au quart de tour, c’est un sans-faute pas de cafouillage. On pourra lui reprocher quelques fois de tarder un peu sur les rétrogrades lors de grimpette.
La marche arrière dispose de plusieurs modes et d’un bip de recul non désactivable. Il est possible de de régler le compteur pour que celui-ci s’éteigne automatique lors de son l’enclenchement lorsque que les feux sont activé.
Le moteur 13l de 450cv se montre très volontaire (rappelons que je sors d’un Mercedes), je vois ma vitesse en sommet côte à charge égal allègrement augmentée.
Je suis équipé de Michelin xline, la tenue route du camion est bonne, il a tendance à patiner assez vite à mon gout (le koy n’aidant pas). Je me suis déjà vu patiner en solo sur une simple marche arrière dans de la terre battue, le camion a eu de grande difficulté à trouver de l’adhérence.
L’insonorisation est top, c’est très reposant a la conduite.
L’opticruise couplé au régulateur de vitesse pourra en décontenancé certain, il arrive que celui-ci lâche un poil trop tôt (surtout à faible charge) n’effectuant pas un boulot en flux tendu je le laisse travaille à ce qui se dit, c’est bon pour la consommation.
Si on est réglée sur une vitesse inférieure à 90 km/h celui-ci n’hésitera pas à remettre du gaz un peu avant une côte pour une meilleure vitesse commerciale.
Je regrette le manque d’un limitateur de vitesse bien utile dans les bourgs et nous évite d’être en permanence entrain de zieuter le compteur.
Le régulateur de distance de sécurité (j’ai mangé le nom) permet de garder ses distances de sécurité, utile surtout sur les axes interdisant de doubler ou les national très empruntées évitant de bouffer le cul au collègue devant. Il permet de voir la vitesse à lequel le véhicule devant nous avance même en étant désactivé, permettant une meilleure anticipation d’un véhicule circulant à une vitesse bien inférieur à la vôtre.
Comme tous les nouveaux véhicules il dispose de l’avertisseur de franchissement de ligne (me permettant de me rendre compte à quel point je suis mauvais :rire ?) réglable sur plusieurs niveau de sensibilité que je finis toujours par désactiver tellement ça me gonfle de l’entendre biper des fois à tort ou bien a raison.
Ainsi que le freinage d’urgence qui fonctionne plutôt bien malgré quelques fausses alertes (très rares).
L’eco roll fonctionne parfaitement avec le régulateur, il a par contre parfois du mal à s’enclencher quand le régulateur n’est pas activé (le passage au point mort ne se fait pas).

Le retarder hydraulique est d’une efficacité redoutable, muni de 5 plots l’enclenchement de la pédale de frein dans les descentes n’est plus qu’un lointain souvenir.
Il se désaccouple automatiquement par alternance pour éviter que les roues se bloquent (même fonctionnement que l’abs). Autant vous dire que si la chaussé est humide ou que vous avez beaucoup de poids sur l’arrière de la remorque il ne vous sera d’aucune utilité.
Niveau suspension, je suis à lames à l’avant, le confort est correct.
Je trouve la garde sol très juste, effectuant pas mal de livraison de particulier parfois en ville je me suis déjà fait quelques frayeurs sur des trottoirs n’étant pas si haut. Une suspension intégrale aurait rectifié le tir.
On dispose d’une télécommande pour le réglage ou de boutons sur le tableau de bord avec la possibilité de mémoriser 2 postions. Le niveau s’affiche au tableau de bord permettant de savoir précisément ou on en est, très pratique.

Commande de réglage du niveau au tableau de bord..

L’éclairage est entièrement à led et efficace, un très bon point. La commande d’éclairage dispose d’un mode automatique qui fonctionne bien. Il est possible de reglé sa luminosité ou de l’éteindre complètement (ainsi que le poste) sauf l’indicateur de vitesse.
Il est impossible d’allumer le feu de travail sans activer l’éclairage, je trouve ça un peu dommage.

Panneau de commande éclairage

Poste de conduite.
Installer au poste de conduite le volant en cuir est agréable au touché, le réglage du volant offre de multiples possibilité.
Les commandes tombent bien sous la main et son souple à l’utilisation.
2 pare soleil avec prolongateur et un rideau coulissant côté conducteur permette de se protéger des rayons du soleil.

La totalité des rétroviseurs sont électriques au 21ième siècle c’est le minimum, en trifouillant dans les menus on peut même activer leurs dégivrage automatique.
Doté du siège confort chauffant (2 positions), les divers réglages permettent une position agréable pour mon mètre 80.

Le tableau de bord est très complet.
Il dispose d’informations en tout genre relatif à notre charge, la consommation, la tension de la batterie, le poids…
L’autoradio intégre le gps, bluetooth, usb, carte sd, prise aux. Il permet même la lecteur de sms directement dessus mais impossible de répondre via l’autoradio.
La qualité du son est bonne mais pas non plus exceptionnel.
On pourra mémoriser jusqu’à 18 stations autant vous dire que ce n’est pas demain la veille que celui sera encombré.
La réception de la radio est plutôt bonne, fini les recherches de station interminable une fonction permet en un clin d’œil d’accède a l’ensemble des stations que l’on capte dans les environs.
La Bluetooth fonctionne parfaitement, pas de déconnexion intempestive elle permet la connexion de 2 téléphones simultanément.

On dispose d’une commande vocale sur le volant, pour diverses choses comme composer un numéro de téléphone. Force est de constater après quelques tentatives que celle-ci n’est pas au point. J’ai vite abandonnée l’idée de m’en servir, elle se relève très approximative.
Pas d’aiguille pour le niveau d’adblue et de gasoil un affichage numérique.
Il est possible d’incruster 4 informations permanentes au tableau de bord selon les préférences comme par exemple le niveau de gasoil et d’adblue en % qui permet de voir en un coup d’œil ou on en est.

Il dispose de la clim automatique, rien à redire celle-ci est efficace.

Le poste de pilotage

Extérieur.
On dispose de 2 coffres extérieurs à une hauteur convenable pour l’accessibilité, mon jerrycan de 15l y passe tout juste en hauteur. Dans celui coté passage on dispose de quelques outils intégré dans la paroi logé au chausse pied (cric hydraulique, clé…).
Il est impossible d’avoir le coffre côté conducteur ouvert en même temps que le déflecteur tiré.
On dispose de support pour accrocher les flexibles et les prises évitant de les mettre en vrac sur la passerelle.
A l’avant un marche pied se déplie permettant le nettoyage du pare-brise.

 

Passons maintenant du côté de la vie bord.
Le camion possède une clim autonome intégrée, cet été je n’ai pas du tout souffert de la chaleur faut croire qu’elle fonctionne plutôt bien. L’air sort des bouches de ventilations pour des personnes pratiquant le double équipage il faudra je pense plutôt privilégiée une clim en lieu et place du toit ouvrant. Tout le monde sachant que le froid descend, le haut de la cabine reste assez chaud.
Un frigo d’une contenance de 30l avec panel de réglages allant de 10°c a -15°C et une estimation de son autonomie à l’arrêt. Dommage que le couvercle ne tienne pas ouvert.
A cote un tiroir pour mettre divers choses.
Sur la commode centrale 2 tiroirs sont également disposés pour y fourrer les papiers, cartes, atlas. Plus aucune excuse pour les laisser trainer à gauche à droite.

Coté passager une petite table intégrée dans la planche de bord se déplie (en dessous de celle-ci se trouve la boite a fusible), très pratique pour manger.
Le siège est sur strapontin, il dispose tout de même de la possibilité de l’avancer et reculer, un réglage d’inclinaison du dossier et de l’appuie tête. On peut aussi basculer complètement le dossier à plat.
Au-dessus du pare-brise on dispose de 3 placards de rangements. Celui au-dessus du volant dispose d’une prise allume cigare.

Le camion possède 5 prises allume cigare 12v, une 24v et également 3 ports usb pour recharger divers appareil électriques.

Bon appétit

Le lit n’est clairement pas son point fort, la largeur est d’environ 80cm. On peut cependant l’étirer mais l’opération se relève pénible et n’est pas top pour garder son lit fait. J’ai dû le faire 2-3 fois et abandonner l’idée.
On dispose d’une télécommande permettant de contrôler le chauffage, la clim, le réveil… Ainsi qu’un panneau de commande pour l’éclairage. Pas de possibilitée de programmation du chauffage en différée (du a l’adr ???). Lorsque que celui-ci est en fonctionnement une petite lumière verte illuminera la télécommande, un bout de scotch réglera le souci à se demander si les ingénieurs de chez Scania on essayée couchette.
Une lisseuse est disposée de chaque côté du lit inférieur et supérieur.
Grace au fameux système qui permet d’élargir la couchette, on se retrouve avec une barre de fer d’environ 5cm de large à l’extrémité du côté de la paroi.

Rangement couchette

Je regrette aussi l’impossibilité de relever la tête de lit pour bouquiner ou regarder un film.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester la couchette supérieure mais au vu de l’épaisseur du matelas celle-ci ne doit être guère confortable.
Une fois la couchette inférieure relevée le lit reste en position haute par le biais de 2 vérins qui le maintienne. Sous la couchette 2 bacs de rangement sont disposé.
Le toit ouvrant électrique vitré est très agréable permettant à la lumière de pénétrée l’habitacle tout rideau tiré le matin au réveil, dispensant nos voisins de nous admirer dans notre tenue d’Adam.

L’opacité des rideaux est moyenne, elles ne satisferont pas les plus exigeants. Les 2 rideaux s’accouple au centre entre eu via une fermeture éclair (bien vu). Un rideau est également disposé pour séparer la couchette de l’habitacle.

Scania non pas fait l’effort de faire une finition sur le plastique du tunnel moteur. Obligeant à garder un tapis, celui d’origine en moquette attrape la moindre saleté.

Conclusion :

C’est un très bon camion, son plus grand défaut pour moi est sa couchette ce qui pourra paraitre paradoxal pour certains.
Même si le S est plus valorisant, il faut avouer que la cabine dans sa version r est amplement suffisante avec ces divers rangements pour partir à la semaine.
Pour les personnes à la recherche de sensations, passez votre chemin la conduite est « aseptisée »

J’ai surement du en oublier mais le principal doit y être.

Ps : dans un souci personnel de discrétion, c’est volontaire de ma part de ne pas divulguer le nom de ma société.

Essai Broshuis 2 connect

Apres 3 mois d’exploitation je fais un petit compte rendu présentation de ma remorque porte container de marque Broshuis qui vient d’hollande.

Une semi un peu particulière dans le milieu du container car elle permet de faire du train (2×20″)et du 40″ avec le meme châssis

Donc toutes les roues ne sont pas la pour faire de la figuration !!

C’est une remorque Broshuis 2 connect 5 essieux.

Dont 4 relevable l’avant dernier reste au sol quand je suis vide.

Et 3 essieux directionnels
Les deux plus proches du tracteur et le dernier. Essieu SAF, Suspension air , Pneu en 385/65 les 3 derniers et 385/55 pour les deux plus proche du tracteur, Freins à tambour.
Poids à vide 9T300

En option elle est équipée de feux à led
Jante durabright
Et tout le reste est d’origine.. au prix de la remorque c’est la moindre des choses hein ?

C’est une remorque qui permet de transporter deux container 20″ et mettre à quai les deux.
La séparation du châssis se fait par une sellette cachée dans la partie 2 essieux.

Il faut faire attention à bien décrocher sur une surface plate et avec du dégagement à l’avant car contrairement à un train on peut pas l’accrocher de travers. Il faut que la partie qui dépasse de la seconde remorque rentre entièrement droit dans la première.

Pour décrocher il y a 3 étapes :

1ère baisser le tracteur à fond
2nde monter la partie 2 essieux au max
3eme baisser la 3essieux pour faire un jour entre les deux remorques.
Sinon cherchez pas elle se décroche pas !! Et surtout vous la raccrocherez pas.

La sellette est sur un rail pour laisser un espace entre les deux 20″ pour faciliter les contrôles de plombs sur la route ou les terminaux ainsi que le contrôle des containers sur les parcs à vide.

Les avantages sont nombreux pour une petite entreprise… rouler au maximum en train et lorsque le travail est calme en 20″ recharger dans la foulée un 40″ et ne pas être à l’arrêt.

Se garer facilement si on maîtrise pas le dolly.
Les marches arrières sur les terminaux avec peu de place en train ; là ça va tout seul

Par exemple : S’il n’y a plus d’export en 20″ le travail peut quand même être réaliser et ne pas rentrer à vide.

On peut charger un seul 20″ à l’avant comme à l’arrière, deux 20″
1×40 ou un 45″ également.
La polyvalence est le maître mot de cette remorque

Le châssis peut aussi transporter 2 container MD car ça forme un seul châssis.

C’est une très belle remorque.

Pour finir :
Cette remorque doit être attitrée absolument
Car sinon elle vieillira très très mal.
Par contre il faut absolument avoir le bon affréteur qui comprend le fonctionnement de cette remorque et connait les caractéristiques.
Tout le monde n’a pas la possibilité de la faire rouler comme il faut.

Prise en main du Canter Eco Hybrid de FUSO

Le Canter Eco Hybrid est le premier camion hybride de petit tonnage produit de série en Europe. Alliant la compétence de plus de 20 ans de FUSO et de Daimler dans le domaine de la propulsion hybride.
Là semaine dernière, mon fils me dit qu’il a un camion à covoiturer d Annecy à Grenoble. Pas de problème pour moi je suis chez lui et dispos.
C’est donc vendredi matin que j’arrive chez Mercedes Annecy pour prendre ce véhicule.
On fait le tour du parc, mon fils me donne les clés et me fait une mise en main de se véhicule hybride. Un passage au lavage histoire qu’il soit propre car à 14 h il y un client sur Chambéry qui vient le voir et faire un tour avec mon fils qui lui fera une démonstration.
Je prendrais le temps de descendre sur Chambéry, il faut simplement être chez Mercedes pour midi, je prendrai la nationale pour me faire la main et découvrir se petit porteur de 7,5 T.
Jusqu’à 10 km/h il fonctionne à 100% électrique, puis à jusqu’à 50 km/h c’est moitié électrique et thermique, et au dessus ce sont les 150 CV qui prennent le relais.
Le poste de conduite est agréable, réglage du siège en fonction du poids, le volant est réglable, les cadrans sont bien placés et les grands rétroviseurs permettent de bien voir en arrière et sur les côtés.

Là conduite est souple, pas d’accoups entre les changements de vitesse de la boîte automatique, j’aurais pu utiliser le mode manuel et bien non : elle est si bien programmée d’usine qu’elle fait correctement son travail.
J’ai déjà fait un essai d’une voiture hybride (Toyota) et bien je n’ai pas vu la différence.
Bonne tenue de route, il se conduit comme une voiture. Très maniable en ville, un bon bracage, le top pour faire de la distribution en ville.
Le point négatif, une caméra de recul serait la bienvenue.

Essai Volvo F1020

Un test réalisé grandeur nature par Alain 26.

UNE BRAVE BETE jamais malade…

Après m’etre « fait la main » sur le F88, mon patron m’a attribué un F10 (une sacrée promotion), acheté d’occasion, d’environ 4 ans. Ce tracteur jaune (c’était un ancien Gondrand) a été repeint par mon patron en blanc avec les ailes, le pare-choc et les déflecteurs de coté en bleu comme les bouteilles Butagaz.

Les deux points forts de ce camion étaient la direction souple et précise et la boite 16 vitesses ( 8+relais ) qui permettait de faire travailler les 300 cv du moteur toujours dans la zone verte du compte tours entre 1500 et 1900T/mn. Son defaut était la suspension à ressorts assez raide, qui necessitaient de charger un peu plus sur l’avant sinon bonjour les coups de raquettes.

J’ai gardé ce camion 2 ans sans problème mécanique ( sauf une durite d’eau percée et un raccord de tuyau d’assistance de direction cassé). L’été il ne chauffait pas. la jauge d’huile était dans le marche pied à gauche, j’y rajouté 1 ou 2 litres d’huile lorsque la vidange était passée pour finir la semaine et c’est tout.

J’ai eu ce camion à un moment ou je passais 2 à 3 week-end par mois sur la route (mais à 21 ans, j’avais le feu sacré) sans me sentir à l’étroit malgré le manque de volume de la cabine. Il fallait s’habiller plié en 2, coté passager.

Au niveau rangement, il y avait un grand coffre à gauche sous la couchette, accessible de l’exterieur, bien pratqiue pour ranger les sangles, le bidon d’huile et la caisse à outils. Un autre coffre se trouvait à droite, accessible en levant le quart droit de la couchette. Sur le capot moteur, haut d’une cinquantaine de centimètres, un grand coffre qui fermait à clef, dans lequel je mettais les carnets de CNR, les papiers du camion, etc… Face au siège passager, une petite boite à gants. Au dessus du pare brise, un rangement avec de chaque coté un haut parleur, à gauche la radio et l’emplacement pour la CB. Sur le coté gauche, au niveau de la couchette, il y avait une penderie pour les vetements.

Il y avait deux couchettes, celle du haut, une fois repliée me servait à ranger mon sac et un cartable avec les cartes routières et autres atlas. Lorsque la couchette du haut était rabattue, il ne fallait pas etre claustrophobe pour dormir. Je n’ai pas une carrure de déménageur mais une fois couché sur le coté, l’espace entre l’épaule et la couchette n’excédait pas les 5/10cm.

Les sièges bien rembourrés n’étaient pas à air, il y avait une molette pour régler la dureté du ressort.

Autour du volant réglable en hauteur et en inclinaison, il y avait la commande d’essuie glaces, de clignoteurs et le frein remorque. Sur le capot moteur à coté du levier de vitesse, il y avait la tirette d’arret moteur et la molette de reglage du ralenti. Il y avait un bon chauffage, la clim mais pas de webasto, la cabine était bien isolée (pas de courant d’air). J’avais remplacé les rideaux d’origine par d’autres plus épais qui ne laissaient pas passer la lumière. Bien utiles pour faire la grasse mat les dimanches bloqués.

En soulevant le cache derrière les pédales, on pouvait débrancher le mouchard pour faire les coupures en roulant.

Je garde de bons souvenirs de ce camion même si j’en ai bavé, week end bloqués par manque de fret, des nuits à 3 ou 4 heures de sommeil, c’est aussi avec ce camion que je me suis perfectionné sur l’Angleterre, que j’ai fait mon premier tour d’Italie (Vercelli) et d’Espagne (Barcelone) en TIR svp :-)))

Maintenant lorsque je croise des forains qui roulent en F10, j’ai toujours un pincement au coeur.