FH500 €6 essai

Après avoir usé mes fonds de culottes dans déjà pas mal de Volvo depuis mon tout premier F1020 en 1991, puis F10-320 et F12-360, il a fallu un jour se résoudre à se convertir au FH12-420 en 1995, changement radical de cabine, place au modernisme moderne. Au fil des évolutions, je suis passé au FH16-520, FH12-500 Turbocoumpoud, puis au FH13-440, et enfin au FH13-500. Je n’ai pas fait le calcul des kilomètres effectués en Volvo, mais ça doit commencer à en faire quelques uns, surement plusieurs millions. Jusque là, les changements et évolutions des FH ont été facilement assimilables pour un chauffeur lambda comme moi, mais voilà, en 2013 Volvo a sorti son dernier modèle FH, le FH4.

J’ai dû attendre le mois de septembre 2016 pour en avoir un dans les mains. Pour être franc, à la sortie du nouveau FH, j’ai pas eu le coup de coeur immediat, trés cubique la cabine tranche avec l’ancien, voire déjà antique FH. Mais il faut vivre avec son temps, inutile de chouiner, on ne verra plus jamais sortir des chaines VOLVO de magnifiques F12-400 Globetrotter.

Mon patron, et Volvo Trucks Valence ont été aux petits soins pour moi, ça mérite d’être souligné, j’aurai pû demander un DAF Super Space Cab 510, un Mercedes, ou même un Scania R490. J’avoue, j’ai failli basculer vers la marque au griffon, mais depuis le nombre d’années que je frequente l’équipe du garage Volvo de Valence et que j’apprecie leurs services, je me voyais pas changer de marque. On dit que l’Ardechois a le coeur fidèle, en voici une nouvelle preuve.

Je me suis donc retrouvé avec un tout nouveau 500, gris metal integral, seul et unique exemplaire d’une série speciale nommée « Business Class » en souvenir d’une vraie serie speciale de F12 en Hollande dans les années 90. Mon FH500 Globetrotter XL est assez richement équipé : – Jupes latérales – Jantes Durabright – Frigo – Clim et chauffage autonome – Phares xenon – Retarder – Enseigne etc etc Après avoir accédé à la cabine par 3 marches un peu plus hautes que l’ancien, on est immediatement frappé par l’espace de l’habitacle, bien qu’avec l’age je me sois tassé un peu, je mesure pas loin de 183cm de hauteur, et pour accéder aux coffres de cabines arrières, il me faut monter sur le siège passager. La forme légèrement arrondie des coffres fait perdre un peu d’espace, mais ce n’est pas dramatique. On retrouve les mêmes coffres à l’avant, c’est juste incroyable le merdier qu’on peut accumuler dans ce camion.

La couchette est plutôt confortable, l’insonorisation est un peu moins mauvaise que dans l’ancien FH. De plus, étant de nature exigeante, j’ai demandé à Volvo un rideau interieur pour qu’il fasse encore plus nuit quand je dors, et aussi incroyable que celà puisse paraitre, c’est une option. Le côté droit du tableau de bord a le defaut de pencher vers la droite, esthetiquement c’est pas moche, mais pour manger c’est pas facile, la sauce des raviolis degouline systematiquement vers le panneau de porte droit, pour éviter ce desagrement, je me suis payé une belle tablette et du coup je mange mes plats à plat (oui, je sais c’est rigolo). En face avant, en haut on trouve 3 emplacements, un pour le CD, tachy, OBU, mais pas moyen de caser une CB, pour dire à quel point c’est devenu « has been ». Alors mon TX est fermé dans un coffre juste au dessus, toujours calé sur le 19 ! Le Webasto et la clim de nuit se reglent au degré près, et sont vraiment efficaces. Toutefois, attention aux batteries, il parait que ça consomme à mort ! L’accès à la plateforme arrière est juste, la poignée pas forcement bien ergonomique. Sous la cabine on trouve deux enormes coffres dans lesquels rentrent à l’aise l’équipement ADR, plus un jeu de chaines, plus des cables, une malette pour defaire les ecrous de roue, un antivol de remorque et il reste encore de la place.

La camion est équipé d’origine de cric, barre de cric, clef de roue, et d’une goupille d’arrimage qui se fixe après avoir declipsé un bout de la calandre basse et même d’une perche pour nettoyer le pare brise. Côté conduite, le changement est là encore radical. Par ou commencer ?

Ah, ben je commence par les points les plus negatifs du camion selon moi. Si jolie soit elle, la sellerie du siège conducteur est dure, si dure qu’au bout de quelques heures de conduite non stop, je prends des crampes à l’arrière des cuisses, ça me rappelle les inconfortables sièges des FH12.

Le second point noir pour moi, c’est cette saleté de frein de parc electrique. Il faut faire les choses dans l’ordre : Claquer la portière, mettre la vitesse et enfin appuyer sur l’accelerateur pour faire sauter le frein, si tu fais pas dans cet ordre là, walou, le camion bouge pas. Quand on est face à un portail electrique qui se referme rapidement, c’est vite enervant. Rien ne vaut un bon frein de parc à la papa.

Une fois en route l’agrément est absolu, depuis longtemps la boite automatique Volvo surpasse ses concurrents, là, ce coup-ci, elle les lamine. Aucun à coup, le silence en route est assez surprenant, je me demande même parfois s’il y a un moteur dessous. Volvo a enfin compris que dans le sud on a du soleil, et ils ont fini par équiper les camions avec de vrais stores sur le pare brise et sur la vitre côté chauffeur, il ont fini par ecouler le stock des vieux pare soleil des F88, il était temps. La plupart des commandes se font par un joystick sur le volant, à propos, le mien de volant est en cuir car j’ai les mains fragiles et sensibles. Avec ce joystick, on peut sans bouger son cul du siège, choisir les options d’affichage au tableau de bord, certains écrans ne sont pas modifiables, comme le gasoil et l’adblue, mais on trouve plein de paramètres à afficher, comme les heures du tachy, le niveau de charge des batteries, la conso moyenne. On peut aussi coupler son téléphone avec le bluetooth, ajouter ses contacts, mais pas encore rediger ou lire ses textos.

La visiblité en route est excellente, les 4 retros sont reglables avec des boutons côté porte conducteur, ce qui est très utile, car si on avait mis la commande côté passager ça n’aurait pas été simple, ils sont degivrants aussi. La direction est assez souple, et la tenue de route sur le mouillé pas forcement top d’autant qu’on ne peut pas desactiver le retarder, donc pour freiner en catastrophe à vide, il vaut mieux avoir le reflexe de se mettre vite au point mort et freiner au pied.

Etant donné que je suis perché un peu plus haut, j’ai juste l’impression que les ponts sont plus bas, sous certains, il m’arrive de baisser la tête et serrer des fesses, alors que concrètement c’est absolument inutile. Ceux qui connaissent les anciennes générations savent à quel point le FH éclaire mal la nuit, c’est du passé avec les nouveaux phares, j’ai retrouvé la vue et je peux ranger ma canne blanche au placard.

De série, le camion est équipé d’un anti franchissement de ligne ainsi qu’un avertisseur de distance, c’est vite chiant, mais il suffit de les desactiver en demarrant, ou en route, on peut après coup les reactiver. Le système d’alarme de Volvo est assez efficace et bien chiant. Par exemple, lorsqu’un Fenwick roule dans la semi ça declenche l’alarme. Un autre jour, de nuit chez moi, j’ai appuyé par megarde sur le bouton alerte de ma telecommande, tout s’est eclairé, le klaxon hurlait non stop, je ne savais plus comment arreter ce bordel ! Depuis, j’ai entouré la télécommande de chatterton, c’est pas joli, mais efficace. Heureusement Volvo m’a fourni une magnifique sacoche avec dedans le livre d’utilisation, ce qui m’a beaucoup aidé, c’est juste bête que je ne l’ai eu qu’au bout de 4 semaines, c’est pas de leur faute, mais de la mienne. Avec pour le moment 15.000km au compteur, je ne maitrise encore pas tous les secrets pour une conduite vraiment économique, mais je m’y emploie.

Le camion est encore pas vraiment rodé, toutefois plusieurs options de conduite éco sont proposées, et ce seulement avec le cruise control engagé. Admettons que l’on decide d’une vitesse de croisière reglée à 85km/h, un premier programme règle seulement 2km/h d’écart, il se laisse mourrir à 84, mais ne depassera jamais les 86, un autre programme laisse mourir à 81, mais laisse courir jusqu’à 90, et enfin le dernier qui laisse mourir à 78 jusqu’à 92. La position GPS du camion est enregistrée, si bien qu’il coupe les gaz juste avant le sommet d’une côte, l’inconvenient, c’est qu’il faut être trés trés vigilant dans les descentes avec la recrudescence des radars discriminants. Pour le moment j’ai toutes les peines du monde à faire une consommation inferieure à 33L. En Euro6, la conso d’Adblue est juste enorme, je pense que les 100L d’adblue ne sont pas suffisants au regard des 1200L de Gasoil une fois mes pleins faits.

Côté déco, pour répondre à la question de pas mal d’entre vous, j’ai encore rien fait, ce qui rend le camion un peu tristouille, c’est vrai ! Mais c’est pas les idées qui me manquent, mais plutôt le temps ! Donc, dès mes prochains congés je vais tacher d’y remedier. En attendant, j’espere vous avoir un peu éclairé sur ce tracteur vraiment nouveau dans tous les sens du terme pour moi ! C’est ça aussi la Business Class !

Essai 143-500 SCANIA Streamline

UN BOUFFEUR DE COTE HORS PAIR

Touché en Août 1996, je l’ai gardé jusqu’en Novembre 1998.

Mécanique :

Comment définir ce tracteur, si ce n’est que c’est un bouffeur de côte hors pair ? Un avaleur de bitume qui n’a cure du poids transporté. Pour ceux qui connaissent, le « Grand Boeuf », avec 40 tonnes, c’était 100 en bas, et 95 en haut. De la puissance à revendre… Et avec le « pot ouvert », c’était un plaisir inégalable pour les oreilles.

Certes, on ne sent pas les montées avec lui, mais les descentes, si ! Pas de retarder, papillon sur échappement inefficace, seulement les garnitures. Ca fait un peu juste, et en Savoie (Col de Ceignes par ex) , ça se sent …

Cabine :

Un intérieur très bien conçu, un tableau de bord parfaitement agencé qui n’a pas à palir devant certains actuels. Le poste de conduite me plaisait particulièrement, la position de conduite d’un Scania est unanimement reconnue.

De la place et de l’aisance sur le siège, avec des réglages pneumatiques partout, et dans tous les sens.

Mais pour passer dans la couchette, il fallait faire un peu de gymnastique : une grosse « malle » en plastique (destinée à faire office de range-tout) sur le capot moteur gênait particulièrement tout déplacement.

Dans la couchette (dure juste ce qu’il faut), pas mal de place, on pouvait s’étendre en long et en large sans gêne aucune. De quoi faire de beaux rêves !

La mise en route et le réglage du Webasto se faisait de là, juste au-dessus de la tête (et donc aussi accessible depuis le siège).

Assez d’éclairage, bien répartis et de bonne puissance.

Point noir : les capacités de rangement. 3 placards au-dessus du pare-brise, une petite console sous le tableau de bord, et la « grosse bécane » au-dessus du moteur étaient de trop faible capacité.

Toutefois, d’astucieux espaces sur le tableau de bord permettaient d’avoir à portée de main cartes d’autoroutes ou briquet.

A regretter aussi, le manque d’espace en hauteur. Impossible de se tenir debout, position courbée obligatoire pour s’habiller.

Eclairage :

Particulièrement bien pourvu de ce côté avec toutes ses lumières, ce 143 – 500 était un parfait oiseau de nuit. En plein phares, on y voyait presque comme en plein jour.

Equipement :

V8 14 litres, pot ouvert.

Suspensions pneumatiques.

ABS.

2 réservoirs à gasoil (contenance un poil juste).

De la lumière et des phares à tous les étages.

Webasto programmable avec réchauffage du moteur.

Clim.

Trompes TGV.

Les pannes :

Durite alimentation gasoil.

Pompe direction.

Compresseur HS.

Durite circuit de refroidissement.

 

Essai MAN TGX 18 460 efficientline 3 XXL

Une prise en main signée Ludo25

La première semaine d’avril 2017 j’ai eu le plaisir d’avoir un tracteur de démonstration, en l’occurrence le « nouveau »TGX 2017, je vais vous faire part de mon ressenti à travers cette essai.

Le véhicule d’essai est un MAN TGX 18 460 efficientline 3 en cabine XLX.

La plus grosse évolution du millésime 2017 du TGX c’est la boite de vitesse d’origine Scania, l’opticruise doté de 14 rapports avant et d’une marche arrière. Pour ceux qui connaissent la ZF As tronic, oubliez-la, et bienvenue dans un monde de douceur et de cohérence, on n’est encore pas au niveau d’une I shift Volvo, mais il est clair qu’elle fonctionne beaucoup mieux que la ZF.

Y’a encore certaine fois où elle tricote, et ou elle semble perdue en redémarrant en sortie de rond point par exemple, mais les rapports s’enchaînent plus rapidement et en douceur.

Pour ce qui a été de la consommation, je ne peux vraiment pas donner de chiffres significatifs n’ayant pas fait de lourd, à part la première demi journée. Je n’ai pris en compte le tracteur qu’en millieu d’après midi, et chargé avec 28 tonnes, la conso a été de 36,9L pour 269 kms. Le reste de la semaine s’est fait avec des chargements dont le poids n’excédait pas les 5 à 6 tonnes.

En conclusion,c’est un véhicule très agréable à conduire et à vivre, on retrouve toujours la couchette avec son célèbre sommier à lattes.

L’efficientcruise est efficace, et ont se fait vite à son fonctionnement et il s’avère très bénéfique pour la consommation de carburant.

Essai Turbostar 190-48 SPECIAL

Pour ecouler son stock de Turbostar, avant le lancement de la série Eurotech, IVECO lance en 1992, une série spéciale nommée de manière très originale  » SPECIAL « , avec sellerie cuir bleue, jantes alu Alcoa, carrenages latéraux. La cabine est soit blanche soit noire, disponible en 380 ou 480cv.

L’essai grandeur nature a lieu de mai 1992 à septembre 1994, sur près de 500 000 kms……

On m’a attribué un 190-48 de 480cv doté du fameux V8 FIAT. Une vraie bombe. Esthétiquement réussi, le SPECIAL, accuse déjà le poids des ans. Cependant, il révèle de nombreuses qualités. Je n’ai pas à ce jour, trouvé l’équivalent en comportement routier, un tracteur à la fois souple avec pourtant seulement deux coussins d’air arrière et doté d’une tenue de route exemplaire. En revanche, lors des manoeuvres difficiles et avec du poids, il fallait de sérieux biceps pour tourner le volant. Sur routes sinueuses au revetements incertains, il était toujours facile de tenir le cap; la cabine bien que suspendue en quatre points, reflétait bien l’assiette du véhicule. Quelques coups de raquettes étaient toutefois à déplorer. Mécaniquement simple, tout pouvait s’arranger avec du fil de fer, notamment la pompe à injection…

Avec une conso flirtant souvent avec le 50 litres au 100, il obtenait toutefois une moyenne horaire inégalable à ce jour. Qui dit IVECO, dit forcemment soucis electriques, il aura fallu pas moins de 5 kg de fusibles neufs pour réaliser cet essai. ( j’exagère….. à peine ) Quelques soucis ont émaillé cet essai : la tringlerie de la pédale d’accélérateur à 30 000 kms, l’embrayage à 300 000 kms, un coussin d’air éclaté, par deux fois le retour du gazoil percé et bien sur les inévitables fuites d’air, mais rien de bien méchant.

Coté habitacle, la cabine est petite mais ce n’est pas une révélation, elle avait de fait, un coté  » cocon » home sweet home. Difficile donc de caser les cartes, les documents, affaires perso et caisse à provision. Pour peu que l’on roule seul, les bagages tiennent sur la couchette du haut, les cartes, atlas et autres, derrière le siège passager. Un petit coffre situé sur le capot moteur, permet le rangement des papiers du transport mais pas plus.

Attentionés, les ingénieurs de chez IVECO avaient mis au point un système de chauffage autonome qui rechauffait l’eau du moteur; ingenieux systeme qui exigeait des nuits courtes car, au delà de 4 heures de fonctionnement, les batteries se retrouvaient à plat. Les bouches d’aération de la cabine étaient fort efficaces mais mal situées, juste au niveau du cou et des reins, idéal pour attraper froid. Avec une peinture noire, il se doit d’avoir une clim efficace: un bon point pour la clim. De plus, une fine douche glacée venait vous lecher les pieds puisque le degivrage coulait au pied du conducteur….

La visibilité n’était pas le point fort de ce véhicule, la taille des rétros degivrants et orientables à souhait, palliaient à ce défaut, un grand store évitait l’éblouissement. Une belle tablette escamotable permettait de manger ou d’écrire. Au final, même s’il a beaucoup vieilli, je ne saurais pas encore aujourd’hui resister à la sonorité du V8 FIAT à condition de ne pas avoir toutefois cette bête ZF à 16 rapports, trop court sur la gamme basse et bien trop long sur les hautes. Pour info, en solo, un 48 IVECO, c’est 16 secondes de 0 à 100 kms heure et dernière précision, en 8e grande à 2200t/min, ça fait du 160, hum hum, merci le fil de fer.

 

Nooteboom Euro-pendel X42-02

Ça déboite !!! By Vincent TIM

Je vais vous présenter une remorque un peu spéciale. En fait c’est mon attitrée , une Nooteboom Euro-pendel X42-02 qu’on appelle dans le métier : une extra-basse ou une déboitable. Pourquoi déboitable, et bien parce que le col de cygne se « déboite » pour pouvoir charger un engin roulant par l’avant.
A quoi sert une remorque comme ça ? et bien principalement à charger des marchandises haute, en convoi ou pas et aussi pour quelques clients qui ne veulent plus monter avec des engins sur un porte-char classique, pour la sécurité aux chargements-déchargements.
Deux très gros avantages de cette remorque : sont plateau de chargement à 35-40cm du sol et les essieux pendulaires.
Avec un plateau aussi bas, tu peux transporter une marchandise de 4m de haut en étant à moins de 4,40m au total, donc pas trop embêté avec la hauteur des ponts.
Les essieux directeur pendulaires : il s’agit de 4 demi-essieux directeur à suspension hydraulique, ce qui permet un très grand débattement de la suspension, pour pouvoir entre autre, passer des difficultés tels que les passages surélevés, dos-d’âne et autre passage à niveaux.
Le plateau de chargement fait 6,10m de long et se rallonge à 10,00m.
Grace à la suspension hydraulique on peut rouler à la hauteur que l’on veux, j’arrive même à être à moins de 30,00cm du sol, mais là c’est vraiment au ras du sol, pas question de prendre un dos-d’âne ou une entrée d’entreprise un peu chaotique, c’est pour rouler sur l’autoroute, les lapins couchent les oreilles pour passer dessous…
Les inconvénients de cette remorque, je dirais le sabot d’accrochage qui dépasse du plateau pour charger, vous comprendrez avec les photos et le changement d’une roue intérieur, une véritable galère. Pour desserrer les écrous il faut le faire coté intérieur et forcément il n’y à pas de place.
Chez nous, pour limiter les problème, ont ne montent que des pneus de qualité, gonflés à l’azote, jamais de rechapés, tout ça pour limiter les problème d’éclatements sur la route.
C’est du très bon matériel qu’il faut entretenir en préventif pour limiter les galères sur la route. C’est pas le jour ou tu as une moissonneuse sur le dos qu’il faut changer un flexible hydraulique sur le bord de la route.
Avec ont transporte beaucoup de matériel agricole, engins de chantier, caisses, cuves, chariots élévateurs à grand mat, tracteurs ou porteurs routier, pièces industrielles, mobil-home à étage, structures, charpentes, maisons en bois, machines outils, etc, etc ,etc…tout ce qui est trop haut pour être transporté sur un plateau classique.

Généralités, 16,50m remorque fermée, 20,00m rallongée à fond et le débattement des essieux…

Mise en œuvre…

Détails…

 

Equipement, chaines, cales, crics pneumatique de 30,00t , manilles, douilles, clé à chocs, etc.

Différents chargements…

 

Le SCANIA R450 au banc d’essai

Chauffeur depuis 2001, je viens de toucher mon premier camion neuf et pas n’importe lequel puisque c’est le nouveau SCANIA R450 de nouvelle génération. C’est le 22e tracteur de ce type rentré chez Portmann, je suis monté dedans avec 79km au compteur, il approche des 10.000 au moment de la redaction.
Ce n’est pas ma première expérience sur un tracteur SCANIA, puisque j’ai auparavant déjà eu d’autres modèles comme le G410, R450, mais dernièrement je roulais avec un R500v8 boite méca que j’ai lâché avec 780.000km. J’y ai bien évidement perdu en puissance, mais gagné en confort.
Côté habitabilité de gros progrès ont été réalisés : 
– La tablette encastrée dans le tableau de bord côté passager bien pratique pour manger ou regarder FDR sur 1 pc.
– Les 2 couchettes sont assez grandes, bien confortables et donnent envie de s’arrêter dormir !
– Les rangements à l’intérieur des coffres pour les fusibles et dans les coffres extérieur pour le lot de bord, coffres extérieurs plus grand en volume que sur l’ancienne génération.
– Siège conducteur ventiler chaud ou froid sa dépend des envies.
– Fini d’avoir les pieds trempés lors des orages et qu’on a oublié les chaussures sur le marche pied l’eau ne passe plus.
D’un point de vue options, j’ai eu du progrés aussi :
– Retarder efficace dans les descentes chargé lourd.
– Réservoir ad blue plus gros que sur les anciens.
– Meilleure visibilité de nuit avec les feux Led en feux de croisement et plein phares.
– Commande de la radio et des fonctions au tableau de bord sur le volant.
– GPS tactille avec carte PL
D’emblée j’ai été séduit par ce magnifique tableau de bord, plus besoin de tirer la jauge d’huile, elle s’affiche sous mes yeux. Sur la porte je dispose d’une commande pour les 6 rétros, des phares, des antibrouillards. A portée de main, il y aussi le frigo sous la couchette avec un petit coffre associé. Il n’y a plus de toit ouvrant, fini la grosse climatisation au dessus du cockpit, tout se règle avec la climatisation indépendante au tableau de bord.
Bien sûr, ce tracteur a quelques défauts, car la perfection n’est pas de ce monde !
– Si on le laisse faire tout seul la boîte automatique, les vitesses descendent a un régime trop bas, c’est peut-être très bon pour la conso, moins pour la moyenne ou chaque minute compte avec la RSE.
– Le Cruise control coupe trop tôt dans les montées, ou les faux-plats ce qui est assez pénible lorsque l’on est entrain de doubler, voire dangereux.
– En solo ou chargé léger sa patine toujours sans accélèrer forcément comme un malade.
– Certains détails ont aussi leur importance : La télécommande pour ouvrir la porte permet de vérifier les feux ou clignotants mais n’ouvre pas la porte passager qui ne s’ouvre que de l’intérieur, les bulles de vitres sont trop étroites pour les fumeurs qui jetent la cendre de cigarettes par la fenêtre, pas de cablage tv ou cb.
En conclusion :
Ce SCANIA R450 Next Gen est un camion est très confortable à conduire. Niveau insonorisation très peu de bruit, une bonne visibilite niveau pare brise. J’ai encore un peu de mal à m’habituer au Cruise control et a le laisser travailler en automatique le régime est pour moi trop bas lorsque je dois rétrograder dans les Côtes obliger de descendre les vitesses moi même. Niveau couchette et rangement rien à redire la couchette est confortable et peu s’agrandir en baissant les sièges. Question consomation gasoil jai fait 2940km sur autoroute, nationael et depatementale avec une moyenne de 15t de charge et je suis a 27l au 100.
Si j’avais une note a mettre elle serait de 8/10 !!!
David13

La Schmitz S.KO EXPRESS

J’ai la chance d’utiliser depuis plusieurs semaines une nouvelle remorque, un fourgon Schmitz avec paroi ouvrante.
J’avais déjà eu l’occasion d’utiliser ce genre de matériel chez nos partenaires suédois de chez GN Transport, remorque de marque Ekeri. Ce système est très généralisé en Suède.

Le but premier de ce type de matériel est d’éviter toute intrusion dans la remorque. En faisant régulièrement des voyages sur l’Angleterre vous comprendrez aisément là où je veux en venir. Notre collègue Fabrice ayant eu de gros dégâts l’année dernière sur sa remorque et la marchandise qui se trouvait à l’intérieur suite à une attaque de migrants se trouvant sur la rocade de Calais.
Aujourd’hui je voyage plus sereinement avec cette remorque, les parois se ferment à clefs et la porte arrière peuvent se verrouiller.
Les avantages de ce type de fourgon est donc de pouvoir recharger par côté également ce qui facilite les choses.

Les côtés s’ouvrent à l’aide de 5 portes s’ouvrant comme des persiennes et le poteau central est également mobile libérant pratiquement la totalité de la longueur à quelques centimètres près.
Il est également possible de sangler les marchandises à l’intérieur , un rail courant sur la longueur du plancher et disposant de sangles et cliquets adapté.
A propos de sanglage, encore un autre avantage, c’est qu’il n’est pas obligatoire dans ce type de remorque pour des voyages adr ou chez nos voisins teutons, c’est pas négligeable.
Les chargements dit sensible sont grandement simplifié.

Il y aussi des inconvénients bien entendu, un toit rigide qui empêche toute forme de chargement/ déchargement au pont mobile ou à la grue.
Un poids en hausse, mon ensemble tout pleins fait 19t500 ( le poids d’un frigo )
Les chargements volumineux, j’ai l’exemple d’un voyage de cagettes carton où il était très compliqué de faire passé les derniers rangs au niveau des ferrures de fermetures de portes, là c’est plus anecdotique…

Cette remorque est la 3ème de ce type chez Duarig, celle ci sont fabriqués dans l’usine Schmitz en Lituanie. Nous rencontrons toutefois un problème avec nos plancher qui ont tendance à céder, le problème est en cours de résolution pris en garantie par l’usine. Une histoire de changement de fournisseur.

Il est bien agréable de travailler avec genre de matériel, sécurité, rapidité d’ouverture / fermeture, polyvalence.
Je reste par contre convaincu que ces remorques auront une longévité accrue par le fait d’être attribué à un seul chauffeur, ce qui le cas chez nous.

La démonstration en vidéo :

Lecteur vidéo

Le BERNARD au banc d’essai au Maroc

Fondée dans les années 1920, la marque des camions Bernard, disparaitra au milieu des années 1950, reprise par la marque americaine MACK. Très appréciée par les routiers de l’époque de la vieille route, la marque était synonyme de prestige et de qualité, un peu comme le SCANIA aujourd’hui.

Jean Dejean, malheureusement emporté par l’âge s’est remémoré son Bernard de l’époque, qu’il avait affectueusement surnommé Rodrigue…

« C’est comme se souvenir de la première fille que l’on a aimé, même si rien ne s’est concrétisé, elle est parée de beaucoup de qualités. »

Jean appuyé contre l’aile de Rodrigue

J’ai commencé à rouler avec des camions US, Dodge, Fargo ou Ford. Je descendais de l’Atlas du bois, du charbon et liège pour 5T de charge utile, on en mettait 8T. Ils etaient assez fiables et cela m’a familiarisé avec les pistes de montagne et les grandes descentes, 8 à 10 km au frein moteur.

Par la suite, je suis rentré à la compagnie des transports marocains ( CTM ), département marchandises et j’ai touché un BERNARD 105cv grande cabine, un bon petit moulin, pas très gourmand et qui fonctionnait avec très peu de pression d’huile. Le matin à froid 4kg, puis 1kg et en haut des longues côtes 500 grammes. je n’ai jamais coulé de bielles. j’ai ensuite été muté à Kenitra et j’y ai pris un 150cv n°872 calandre chromée, tablier de radiateur s’ouvrant par sonde. Comme le thermostat n’existait pas, nous le tenions ouvert avec un bouchon. C’est vrai que pour le climat, il aurait supporté un radiateur plus vaste… Une pompe avec levier permettait de pulveriser du gasoil pour les demarrages à froid. L’accelerateur etait très dur, une paire de sabots auraient été les bien venus. Doté d’un embrayayge multi disques, d’une boite 5 vitesses qui passait bien au régime sans debrayer, mais fragile, surtout en marche arrière, la première quand à elle l’aurait fait monter un mur. Un jour en livrant du ciment avec un autre collègue, alors que je discutais avec le chef de chantier, le camarade m’appela : « Viens voir » , j’y allais… S’étant legerement embourbé, il avait voulu sortir en marche arrière d’un coup sec. Les pignons gisaient sur 3 mètres….. Au démontage, le mécano n’a pas eu de mal, il ne restait que le couvercle.

Les freins, à moitié air comprimé et huile lookid avaient une efficacité très moyenne. Sur les 4 roues, nous avions le « telma » très utile surtout lorsque l’on trainait la belle mère sans freins. Vitesse max 65 à 70 km/h à 1800 tours. Le Bernard avait deux reservoirs de 250 litres et il n’était pas très gourmand.

Les cabines  » Pelpel  » étaient à l’époque de belles cabines semi avancées et à mon gout harmonieuses. il y avait une tablette repliable à droite pour le casse croute ou autre. Capitonnée, la couchette c’était la banquette, on s’en accommodait surtout qu’elle était assez longue….

Le capot avec volets, le plancher ainsi que les portières étaient en tole epaisse, ça ne prenait guère de jeu à l’usure. Les ponts possédaient le réducteur dans les moyeux, j’ai jamais eu de problèmes.

Le Bernard supportait bien la charge, 12 ou 14 tonnes, pas de problème, surtout avec du minerai de plomb à 80%, c’est à dire 15 cm dans la remorque et vogue la galère…

Son utilisation était tout de même très difficile sur les pistes qui étaient souvent des chemins élargis par l’armée ou la legion pour les besoins vers 1900 1910. La poussière soulevée, signalait de loin notre arrivée intempestive. la pluie transformait les pistes en bourbier et on roulait en 1ere, 2eme ou 3eme, quelquefois en 4eme, mais il fallait jongler avec les trous et les bosses. Le Sirocco transformait le bernard en fournaise et dans le sud, c’était les vents de sable, tellement fin que ça rentrait de partout. c’était à se demander si ça rentrait pas dans les boites de conserves. Avec ça, la visibilité etait nulle et quand la neige formaient des congères, à nous la pelle sinon creation de tole ondulée garantie. Là, deux solutions, rouler dessus à 20 km/h ou passer à fond, mais avec de gros risques…. Si sous l’effet du vent une Segia s’était creusée, l’essieu avant avait de grandes chances d’arriver au pont arrière et le « Nanar » était à genoux, c’est arrivé une fois.

C’est vrai que dans ses conditions, avec les tours moteurs et la poussière avalée, et malgré les filtres à huile, arrivés à 150 000 kms, les Bernard avaient fait leurs temps. J’ai fait un agrandissement d’une photo prise au col du ZAD à 2180 mètres, lors d’un retour de Taouz. Lorsque je la regarde, oublié les ennuis, c’est avec les yeux de Chimène que je le contemple mon BERNARD.