Essai G260 Renault par Lagaffe

Au début des années 80, Renault Véhicules Industriels naissait de la fusion Berliet Saviem.

Le transport routier était en plein marasme et les transporteurs étaient à la recherche du véhicule le moins cher possible La cabine du TB231 servit de base pour le développement du fameux G260 qui fut un des fleurons de RVI. .

Ce fut surtout la poubelle la plus inconfortable qu’on ai pu voir sur les routes d’Europe

Avec la cabine du TB23 augmentée d’un poste de radio de série, un moteur plus puissant, et un train roulant pouvant accepter 38 tonnes (on était pas encore aux 40t) RVI sortit le … G260

Sur ce véhicule (peut on appeler ça un camion) tout était fait pour gagner de l’argent. La cabine n’avait aucune isolation. La couchette relevable permettait quelques rangements mais la trousse à outil, le bidon d’huile et le cric côtoyaient les quelques affaires que vous pouviez y caser. La suspension de la cabine était inexistante et, malgré le siège suspendu (seule concession au confort) on ne savait jamais si on était sur la route où dans les champs.

Sous la couchette, il y avait le lot de bord. Renault considérant qu’un chauffeur n’avait pas besoin d’hygiène, on pouvait bien dormir à côté du bidon d’huile.

Le chauffage était mal conçu et on se trouvait à rouler avec les pieds gelés dès le début de l’hiver.

La cabine était toute petite et les grands se voyaient obligés de rouler pliés en deux pour voir la route. Des rideaux transparents permettaient de boucher les fenêtres mais ils n’étaient pas assez longs pour isoler totalement la couchette du poste de conduite. Inutile de préciser que, par économie, ils ne faisaient pas le tour de la cabine et j’avais mis des cartons pour pouvoir changer de dessous sans risque l’attentat à la pudeur.

Les gros transporteurs chimiques (Samat GCA BM…) qui considéraient leur chauffeur comme du bétail se sont jetés sur ce modèle à bas prix. Et l’on a pu voir ce camion sous motorisé créer des bouchons sur toutes les routes d’Europe.

Malgré cela, ce camion avait quelques atouts.

La puissance qui n’était pas phénoménale, en faisait un véhicule idéal pour la messagerie. N’oublions pas que ce camion avec ses 260cv se mesurait aux 300 et 350cv de l’époque.

Une tenue de route que je n’ai retrouvé que sur le DAF 3300. Le freinage qui a toujours été le point fort de Berliet était excellent.

Surtout ce camion ne nécessitait que peu d’entretien ce qui convenait bien aux grosses flottes. Et malgré toutes les légendes sur la solidité des Renault ce camion était fiable.

Avec quelques améliorations (ce qui fut fait au fil du temps) et une cabine un peu plus grande (ce qui ne fut jamais fait) ce camion aurait pu être un excellent véhicule.

Sur la deuxième version, la cabine à été légèrement surélevée et les fenêtres de la couchette supprimées

Avec toute une génération d’utilisateurs de ce camion, je tiens à remercier Renault pour mes lumbagos à répétition.

Hommage à Aimé

Les photos souvenirs de Ludo

Je voulais rendre hommage à mon pere Aimé, plus souvent appellé Mémé ou Sandalette (regardez ses pieds..), qui fut chauffeur durant toute sa carriere, dans des entreprises comme Dentressangle(26), Ramel (01), Sciaqua(84) ou encore Chatain(26). Il est à la retraite depuis une petite dizaine d années. C’est grace à lui que j’effectue ce metier avec passion depuis 20 ans déjà !

Période Dentressangle – St Vallier

Période Ramel

Période Chatain

Mise à jour FIAT

Pour bien débuter la semaine, une petite mise à jour FIAT à découvrir ici  On en a pas des masses des photos FIAT, alors, un conseil d’ami, ne la loupez pas !!
Merci Ptitdud, et Jaka

1001 contrôles de police

LE JOUR OU J’AI ARRETE DE PAYER DES BAKCHICHS…

Les relais routiers de la planète résonnent des histoires de contrôles de toutes sortes effectués par des représentants de l’ordre de toutes sortes de couleurs et d’humeur. Que tout pandore connecté à FDR me pardonne par avance pour tout excès de langage en rapport avec la douane ou la maréchaussée : je sais que la plupart d’entre-vous policiers en occident font ce métier par vocation et pis d’ailleurs j’ai marié une des vôtres, mais il y a une série de vos collègues à képi qui auront essayé de me pourrir la vie au cours de ma relativement courte carrière. Ils n’y sont pas parvenus. C’est à eux que je dédie la suite en espérant qu’ils changent pour le meilleur.

En Russie et dans les anciennes républiques de l’URSS, si t’as un képi, t’es assuré de manger à chaque jour. On t’arrête pour un oui ou pour un non, avec le but souvent même avoué ouvertement de te faire cracher quelques roubles, dollars ou euros. Si ces racketteurs à médailles n’ont pas fait l’école du rire, ils ont au moins la capacité d’animer même les plus longs voyages transsibériens grâce à leur extraordinaire capacité d’inventer les raisons les plus farfelues pour t’extorquer des fonds. De Moscou à Vladivostok (env 13’000km) en 2004, j’ai eu pas moins de 84 contrôles de police. La moitié d’entre-eux voulaient leur « present » (cadeau) et la moitié de cette moitié l’ont demandé de façon fort insistante…

Tatarstan, Russie, automne 2003 : C’est mon premier tour au pays des babouchkas et j’ai suivi le conseil des anciens et des locaux. À chaque contrôle, je paie. Dix dollars ici, 2 euros par là, un porte-clef à Yuri, un joli stylo à Serguei, deux pots de confitures à Vania, bref on négocie, mais on accepte que les flics sont pourris et qu’ils t’arrêtent souvent. Ça énerve pas mal, on paie, mais finalement on met ça au budget et on repart sans trop de retard… Mais cette fois-ci, le gros Youri a poussé un peu trop loin la plaisanterie. Le tableau : une route toute neuve et fraîchement asphaltée ; rêve inespéré au pays de l’ornière et du nid de poule qui est limité à 70km/h pour les camions de façon générale. C’est clair qu’à une telle vue, le pied s’alourdi considérablement… Comme le limiteur de vitesse s’est offert des vacances à l’entrée du pays, je nous offre au camion et à moi un petit plaisir à 110km/h. Au vu du sourire qui illumine la face du brandisseur de pistolet radar quelques km plus loin, le plaisir est partagé. J’arrête la remorque tant bien que mal pas trop loin après mon gaillard, prend mes papiers et vais voir Youri, son gros chef, qui repose son gros cul dans la molesquine de sa ridicule petite Lada de police cachée en bord de route.

Youri me dit immédiatement et très sûr de lui : « sto dollar » (100 dollars). Là ‘faut quand même pas pousser. Ce gros sac interrompt mon premier moment de détente après des milliers de km de routes pourries. Alors je lui réponds « niet ». Il descend à 50$. « niet ». Youri Ducon-ov descend jusqu’à 1$ !!!! Là cet empêcheur de rouler tout droit me fait vraiment ch… et lui dit « niet ». Tranche de Cake me rend alors mes papiers et me dit « ya pa svanil banditi », ou quelque chose comme ça qui signifie « j’appelle les bandits » et s’exécute avec son téléphone portable perso.

Je quitte la scène la tête haute pour ne pas montrer que j’ai peur, mais je chie aux frocs. Ce n’est que quelques kms plus loin que ça m’a frappé : Youri ne va jamais risquer sa place en or au bord de sa route juste pour un grand sapin suisse qui passe par là. Il doit s’imaginer que dans mon camion européen il y a GPS, satellite et dieu-sait-quel autre moyen (ce qui n’était pas le cas d’ailleurs – on roulait à l’ancienne dans la maison) qui pourrait le faire repérer et perdre son poste de raquetteurs. Moi j’avais le temps et à par les délais du carnet TIR, personne pour me dire d’aller plus vite. Depuis que j’ai pigé ça les contrôles de police sont devenus un passe temps et en plus de 60’000km en Russie, je n’ai (presque) plus jamais payé de bakchichs… Deux règles (à mon avis !) : prendre le temps (si on l’a !!) et même si on a le trouillomètre à zéro, ne jamais montrer qu’on est impressionné et avoir l’air sûr de soi. Pas toujours facile, comme par exemple dans ce poste de police en Sibérie après Irkoutsk à 11h du soir avec 3 policiers ivres de vodka et heureux proprios de jolies kalachnikovs…

Une autre chose que j’ai apprise tard, mais qui aide beaucoup dans les négociations : les amendes de police pour les camions étrangers sont inscrites sur l’autorisation de transport et payable seulement à la douane à la sortie du pays en Russie.

ET ENCORE UN…

Avez-vous passé à l’alcotest russe?? Je me souviendrais toujours de mon premier: près de Kazan, la RTI (police du transport) arrêtaient tous les camions. Il y en avait sur 800m. Chacun descend de sa cabine et prend ses papiers et son crapaud et hop, direction le poste. Dans la cabane, Youri le grand chef fait passer chacun son tour et nous tend une feuille de papier roulée en cornet. A chacun des chauffeur de souffler un peu de son haleine dans ce testeur haute technologie. Youri recueille chaque déposition avec le plus grand sérieux et y plonge son délicat tarin calibré et renifle consciencieusement. Un pauvre diable qui devait avoir un peu forcé sur l’aïoli local attendait son sort dans un coin. J’ai pour ma part passé haut la main grâce, probablement grâce à Colgate fluor plus.

CONTROLE DE DOUANE A SEVEJ

Cette fois-ci il s’agit d’un contrôle de douane à Sevej, entre la Russie et la Lettonie. Cette douane où on a poussé le vice jusqu’à introduire une police de la tache d’huile. Si ton camion perd une goutte sur le parking pourri, tu payes… ça montre l’état d’esprit de « coopération et de franche camaraderie » qui peut régner dans ce coin. Je suis là pour le week-end à cause d’une virgule qui n’a pas été mise au bon endroit sur mon carnet TIR dans la douane précédente. Le soir nous organisons une petite agape avec Rimas un Lithuanien à moustache qui est bloqué pour la même raison que moi et son copain Starri Khleb (vieux pain) un russe d’une soixantaine d’année qui roule avec un Mercedes 1625 du paléolithique à cabine pigeonnier. Comme il y a de la place dans le loft (un bout de conteneur de 1.5m aménagé derrière la cabine du Foden) on mange les spaghettis et arrosons ça de quelques gorgées (2-3 flacons en fait) de vodka.

(toute ressemblance avec des personnages existant n’est que pure coïncidence. Cette exercice a été réalisé par des professionnels- n’essayez en aucun cas de réaliser cette expérience à la maison)

JE TE TIENS PAR LA BAAAARBICHETTE…

Toujours sur la fameuse route de Vladivostok (qui longe le fleuve Amour pour un bout et les rails du transsibériens pour le reste), il y a un bout de route tout neuf, avec du goudron tout neuf et un magnifique pont tout neuf avec un monument tout neuf et un joli poste de police… tout neuf. C’est là que Vladimir Poutine a inauguré cette route en 2004 – le dernier tronçon de route entre l’Atlantique et le Pacifique. Sûr que le petit drôle y est arrivé en hélicoptère et n’a pas trop contrôlé les travaux, parce qu’à part les 5 km de goudron tout neuf, y’a pas grand-chose d’autre que des nids de poules (je parle bien des oiseaux, surtout dans ce coin là) et des sapins.

‘fin bon, évidemment le pauvre gars (pas tout neuf lui) qui tient le poste doit d’ennuyer sévère et doit croire à une hallucination lorsque je débarque avec mon camion. Il n’a pas le temps de sortir les drapeaux et les feux d’artifice et se contente de lever sa matraque dans le plus grand style policier du pays. Ce gars, dont le collègue m’avait déjà arrêté à l’aller, veut en avoir pour son plaisir. Il s’est soigneusement fait opérer du sourire et me demande TOUS mes papiers sur le ton jovial du gars qui vient de coincer le meurtrier de sa propre mère. Je m’exécute en souriant. J’ai l’habitude et y’a pas à dire, ça passe toujours mieux avec le sourire. Mais la Youri Cassecouïonov réussi à me demander un papier tout droit sorti de sa fertile imagination et que personne auparavant n’avait réussi à me demander. Je rigole, essaye de plaisanter, mais rien n’y fait. Il garde sa mine d’inquisiteur et pousse même la mise en scène jusqu’à tendre le bras d’un air magistral vers un interrupteur derrière lui. Clic et soudain derrière Youri s’illumine le cachot tout neuf derrière des barreaux tous neufs. Alors là, j’en peu plus et j’éclate de rire, le remercie chaudement et lui dit que ça va me faire des vacances (praznik). Et c’est là que Cassecouïonov découvre ses dents en or et se met à rire aussi. J’ai gagné au jeu russe du « je te tiens par la barbichette » et récupère mes papiers. Tu racketteras quelqu’un d’autre Youri…

 

Les photos de Josette

La voila !…. Notre Aveyronnaise la plus célèbre dans le petit monde de la route.

Josette qui, à l’âge de 25 ans, s’est lancée sur les routes du Moyen-Orient pour le compte des transports MEDITIR de Montpellier au volant d’un DAF durant cinq années. Ensuite, elle terminera sa carrière chez les transports CALSAT de Rodez en effectuant des voyages sur toute l’Europe au volant de Volvo, Mercedes, tractant des citernes alimentaires notamment vers la Grèce.

Depuis quelques années, Jojo est à la retraite et tous ses souvenirs remontent à la surface. Poussant sa tondeuse à gazon, il est bien loin le col du Tahir et le Londra-camping …

A vos stylos les anciens de la ligne, à vous de prouver que vous êtes aussi forts en écriture qu’en danse, comme au LONDRA-CAMPING… !!!!!.. ???…

Josette n’a pas d’ordinateur, mais elle a donné l’autorisation de publier son adresse pour ceux qui voudraient lui envoyer un petit mot.

Me Andrieu Josette Lotissement les planes 12150 Recoules-Prévinquieres

Merci Josette…

Voici le cv peu commun de Josette….
1967 J’obtiens mon permis PL puis enchaine les petits boulot dans la région d’Alès (30) notamment transports de bois avec un Berliet GR250.

Ensuite toujours à Alès, je rentre chez les transports Renvier, où je fais des primeurs sur l’Angleterre au volant d’un 1926 Mercedes. Les Tpts Renvier, Omon et d’autres s’associent et forment les trps MEDITIR à Montpellier, ma principale activité est la messagerie sur la Grèce.
En 1972, c’est le début de la grande aventure du Moyen-Orient toujours pour Meditir. Mais en mars 1975, j’arrete le moyen-orient suite à une opération chirurgicale.
Je reprends le volant d’un FIAT 611 pour les trps Esbrat de St.Flour, 15 livraisons de carburant…. Le temps me semble long, très long et les grands espaces me manquent…… Alors en aout 1976, j’intègre l’entreprise CALSAT à Rodez et au volant de Volvo F88 et de nombreux Mercedes tractant des citernes alimentaires et hydrocarbures, je sillonne les routes d’Europe et plus particulièrement la Grèce avec une citerne alimentaire.

En 2001, l’heure de la retraite a sonné pour moi, avec toujours des images fortes du Moyen-Orient dans la tête…

Untour d’Irlande avec Régis

« Un tour en Irlande ? Bien sûr que ça me tente ! En plus je suis fan de Björk ! »

Eté 2012, la canicule sévit sur toute la France, y-compris entre la Lorraine et l’Auvergne où Régis aime à distribuer ses bouts de ferraille. Et puis soudain… un tour d’Irlande ! Un nouveau pays à découvrir ! Une nouvelle aventure ! Pas d’Eurovignette à prendre sur l’aire de Loisy ! Un dossier à préparer pour fierdetreroutier ! C’est tout simplement génial…

D’autant plus génial que la semaine suivante, une fois la semi attelée, je ne m’en vais pas simplement vers l’Irlande, mais vers Liverpool, l’Irlande, et le Pays de Galles pour recharger.

Alors voilà, je fais l’impasse sur mes deux premières étapes (Dijon et Paris), pour débuter notre aventure ce lundi soir, au terminal ferroviaire de Calais. La journée se termine ici avec 9h45 de volant, l’air est frais mais chargé de vapeurs de pisse, le parking est rempli aux ¾ avec environ 100 % de mecs de l’Est dont moi-même (j’habite Lons le Saunier).

Avant de passer de l’autre côté je consacre cette soirée à la préparation de mes itinéraires, avec cartes, GPS et Google pour voir jusqu’au portail de mes clients et éviter les mauvaises surprises.

J’ai potassé mes cartes dans tous les sens pour me rassurer un peu… jusqu’à ma dernière coupure de 45 min j’ai étudié les éventuels itinéraires « de secours », et puis il a bien fallu se lancer.

J’arrive à Liverpool par l’Ouest, et me voici agréablement surpris : pas d’interdiction, pas de piège, peu de circulation. Contre toute attente… c’est facile.

Les rues sont un peu plus larges qu’à Naples. Ce que je pensais être le centre ville est en fait un espace industriel au cœur de la ville. Liverpool possède un riche patrimoine issu d’une époque où le port donnait à la ville un rôle prépondérant dans les échanges de marchandises, mais aussi d’esclaves pour toute la Grande Bretagne.

A destination. Je suis légèrement en avance… de 24h pour être précis. Dans un anglais parfait, avec toutefois un léger accent Franc-comtois, je parviens à négocier pour vider aujourd’hui. Seulement il me faut attendre le début d’après-midi. J’ai trois heures devant moi. J’essaie de ne pas trop le montrer au cariste, mais je suis content : trois heures pour visiter la ville!

Devant moi… non pas Maubeuge, ni Toulon sur Allier, mais Liverpool. Je pars à l’aventure sans idée précise de ce qu’il y a à visiter.

Trois heures s’écoulent et je dois retourner au camion; ravis pour une fois d’avoir vu, d’avoir pu voir la ville au-delà de sa zone industrielle. C’est tellement rare.

Je décharge en début d’après midi, comme prévu. Reste mon deuxième client pour demain, en Irlande. Je quitte Liverpool.

J’ai un bateau à prendre à Holyhead, Pays de Galles. J’ai compris qu’il s’agissait du pays de Galles en cherchant la ville sur mon Atlas anglais, sans succès. Sur la route je n’ai rien aperçu qui matérialise le passage de l’Angleterre, au Pays de Galles… on s’en rend compte progressivement car les noms de bleds comportent de plus en plus de « Y ». Et puis il n’est pas rare de voir 3, 4,5,6…12,13 consonnes à la suite.

Côté paysages on trouve de l’herbe verte, un ciel gris, une mer sombre et très peu de cocotiers.

Débarquement au port de Dublin… Alors attention… pas de pitié ici pour le chauffeur égaré : j’ai rarement vu autant de sales coups entre collègues que dans le port de Dublin. On double n’importe où, on sert dans les ronds-points, on colle au cul… bref l’accueil est plutôt hostile.

Sur les conseils de mon voisin de chambre j’ai pris le nouveau tunnel qui rallie le port au périphérique. Résultat : je n’ai pas profité de l’ancienne route qui passe en plein centre et notamment devant les brasseries Guinness, ce qui m’aurait permis de voir un peu plus qu’un magnifique conduit en béton. Dommage.

En Irlande on roule à gauche, mais on paie en euros. J’ai pour mission de traverser le pays d’Est en Ouest; sur mon parcours il y a une faible portion d’autoroute avec une seule aire, flambant neuve.

Ensuite, c’est de la route nationale bien large sur laquelle on se décale à gauche pour faciliter les dépassements. On voit les mêmes coutumes en Suède.

Puis arrivent les routes de chèvres. Ici on ne se décale plus, sinon c’est le fossé. Les croisures avec les autres PL sont parfois limites, un peu comme sur les petites routes Italiennes, avec la conduite à gauche en plus. Toutefois on s’habitue très vite à raser le bas côté, seules les intersections amènent des hésitations : pas évident d’aller à l’encontre de ses automatismes, plusieurs fois j’ai dû réfléchir à « où aller concrètement ».

Sur mon itinéraire, quelques traversées de villages et nulle part où se garer.

En effet, j’ai bien pensé prendre des photos souvenir du camion devant n’importe quel paysage évoquant l’Irlande… en vain. Impossible de se poser, aucun parking, rien. Gare à ne pas se faire piéger pour les temps de conduite.

Quelques camions irlandais : On retrouve souvent les mêmes enseignes : Nolan, Carna, Mc Burney… avec toujours beaucoup de Scania

Plus exotiques, des Hino

Les paysages : des pâturages et des vaches. Je pensais voir des moutons partout… j’ai vu des vaches. Globalement je n’ai pas été époustouflé par le décor, je n’ai peut-être pas été dans le meilleur coin de l’île… un peu comme si un Irlandais faisait un Maubeuge – Soissons avec son appareil photo à la main, va savoir?

L’Irlandais est un être humain aux cheveux roux qui aime la bière. Voici quelques clichés de l’institution nationale : le bar.

 

Retour via le petit bout d’autoroute et sa station flambant neuve, un des rares points d’arrêts possibles

Il s’avère nettement plus agréable d’embarquer de jour : on peut profiter un peu de la vue, pointer son museau sur le pont et humer le vent du large.

La mauvaise surprise lorsque le bateau arrive à Holyhead, c’est que les camions sont priés de dégager du port. Même s’ils sont en coupure. Ainsi nous sommes quelques uns à échouer sur un parking de supermarché, avec l’appréhension de se faire déloger par la police.

Finalement non, la coupure arrive à son terme, toujours sur le parking de supermarché. Une nouvelle journée commence, avec une ramasse tout au nord de l’île d’Anglesey. La route longe la mer, le ciel est beau, l’air est frais, le Pays de Galles est vert… c’est superbe.

Des moutons par milliers et des bétaillères pour les conduire à l’abattoir

La route rêvée

Et puis, les paysages redeviennent commun, alors on recommence à shooter des camions…

 

J’ai rayé « Irlande » dans la liste des pays que je dois impérativement visiter avant la retraite, j’ai acheté un souvenir pour mettre dans le pare-brise parce que je suis très fier d’y être allé, j‘ai bizarrement rien trouvé sur Björk…

Ce voyage s’est parfaitement déroulé de bout en bout. Il est bon de se rappeler parfois que nous faisons un métier fantastique !

Prochaine étape : l’Islande, les glaciers, les volcans, U2…

 

 

 

Un tour dans le Valle Di Lanzo avec JP38

Mon chef m’a envoyé charger dans le nord de l’Italie un voyage d’eau minerale en bouteille à la source Pian Della Mussa pour livraison à Peaugres (07).

Le chef m’avait dit par texto , fait attention c’est pas large , mais sans plus et j’en avait entendu parler par les collègues…

Je suis donc allé charger dans le village de Balme, Valle Di Lanzo, on y va 1 ou 2 fois par mois, et moi c’était la première fois que je montais la haut, c’est chaud chaud chaud !

Un tour au Senegal avec les Bardy

Cette fois-ci nous sommes partis pour faire une sacrée aventure vers le Senegal. Moi, j’ai tout de suite était emballée, Eddy lui beaucoup moins, car il a beaucoup plus réfléchi aux risques d’insecurité à passer par la Mauritanie. Mais au final, nous avons chargé et on s’est dit « on verra bien, aprés tout il doit bien y avoir des camions qui y vont », ce n’est pas non plus un pays où il y a la guerre civile… Et puis c’est quand meme DAKAR !!!! Comment ne pas être volontaire ?

Maroc ==> Mauritanie

Mauritanie ==> Sénégal

Au Sénégal !! Frontière ==> Dakar !

Les livraisons au Sénégal

Pour conclure, c’est un tour pour lequel on s’etait imaginé beaucoup de choses, mais au final ça c’est beaucoup mieux passé que ce que l’on pensait.

Vraiment, on s’en rappellera bien longtemps.

Une fois de plus, on pensait ne jamais pouvoir aller plus loin que ce que l’on avait fait jusqu’à présent, on ne pensait pas faire un tour plus exotique et bah si ! On a eté à DAKAR !!! Même là, j’en suis encore scotchée !

Donc à bientot pour de nouvelles aventures, j’espère que l’on pourra aller encore dans des pays inédits, des pays où l’on aurait jamais pu s’imaginer aller… Mais je suis sure que l’on continuera de vivre des sacrées aventures de dingo !

Edy et Virginie

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Depuis quelques temps, Bibi et moi opérons quelques changements sur FDR.

FDR, se divise en 3 parties :

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Jusque là, vous suivez ?

Bon, l’architecture du site http://www.fierdetreroutier.com devenant vieillissante voire obsolète, nous avons migré vers un système plus moderne, qui se lit sur tous les supports, PC/Tablette/Téléphones, on appelle ça un site WORD PRESS. Pour nous, il s’agit de transformer chaque page, et il y en a un sacré paquet de publié depuis 14 ans.
Donc petit à petit, nous récuperons des dossiers, qui ont mal vieillis ou sont mal repertoriés voire mal rangés, et nous les adaptons au nouveau site. Je vous en fait part à chaque fois dans la rubrique du forum http://www.fierdetreroutier.com/phpbb3/viewforum.php?f=19

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