Dites le avec des fleurs !!!

Je m’appelle Bruno (alias Cherokee 59). Je conduits depuis l’âge de 18ans. J’habite à Halluin dans le nord. Je travaille pour une entreprise de transport du Maine et Loire basée à Sainte Gemmes sur Loire depuis novembre 1999. Mon métier consiste à charger et transporter des plantes et des fleurs coupées entre la Hollande et la Belgique jusqu’en Anjou et la région Nantaise. Ce trafic est journalier, c’est-à-dire que les chargements du jour sont livrés le lendemain matin dans la foulée. Les temps de conduite étant trop juste pour être respecté scrupuleusement selon les points de chargements et de livraisons, cette société a fait appel à des chauffeurs du nord, 3 en l’occurrence, dont moi, pour optimiser les livraisons et réduire les heures en organisant des système de relais. Cela permet de répondre au mieux à toutes les demandes de transport. J’ai, comme mes 2 collègues du nord, le camion à la maison à longueur d’année.

Je vais donc vous faire partager une journée en ma compagnie car j’aime mon camion, j’aime ce que je fais et j’aime la route.

Je commence ma journée en envoyant un sms à mon patron pour savoir quelle direction je dois prendre. En fonction de la réponse je décide moi-même de l’heure à laquelle je décolle de la maison. En effet connaissant parfaitement tout les lieux de chargements, les temps de parcours et les heures approximatives où les marchandises sont prêtes, cela aide beaucoup et ça évite aussi d’arriver trop tôt dans les veilings. Alors qu’est ce qu’un veiling ? C’est un mot hollandais qui désigne un marché. Dans ce cas c’est bloemen veiling( marché aux fleurs)il y en a plusieurs aux Pays Bas tous au nom de Flora Holland dont le plus célèbre est celui d’Aalsmeer (à coté d’Amsterdam). Il y en a un autre également au Westland( à l’ouest de Rotterdam). Nous chargeons principalement dans ces 2 marchés et alentours.

Mais revenons à nos moutons ! Ayant pris connaissance de mon message en ce mardi, je décide donc de décoller plus tôt dans la matinée. Je profite des vacances scolaires pour prendre une de mes filles avec moi pour prendre les photos. Je règle mon gps sur Hillegom

(Une ville où l’on charge des bulbes à fleurs tous les mardi). Je connais la route mais c’est plus pour avoir les informations routières et mon heure d’arrivée. Je pars donc à 10h00, je raccroche ma remorque qui est décrochée dans une usine à coté de la maison et en avant c’est parti pour 3h15 de volant. 1 er arrêt à Courtrai pour prendre la vignette. C’est le temps des vacances mais quand même la circulation est à peu près correcte. Il pleut et en Belgique on ne peut plus doubler même quand l’autoroute est à 3 voies mais bon ça roule. Arrivé sur Anvers le soleil montre son nez mais que diable ! On ne peut pas doubler aussi quand l’autoroute est à 2voies par tous les temps la journée donc ça continu la file indienne. Arrivé en Hollande je lâche les chevaux.

Vers midi je prends connaissance de mon programme arrivé par sms sur mon téléphone. Un client sur Hillegom et le reste sur Aalsmeer.

Il est 13h15 et je commence à charger…… 1 palette !!

Et je repars aussitôt sur les petites routes où les croisements se font à l’arrêt souvent mais les hollandais sont courtois. Ce temps estival fait levé tous les pont-levis et il y en a partout ! La suite c’est un chargement de plants de gerberas typique à cette période de l’année. A 15h00 je rentre dans le marché d’Aalsmeer. On y croise bon nombre de camions qui viennent de partout !! La j’y charge des rolls de plantes chez un client , des chariots de fleurs coupées chez un autre et pour ce jour je recharge aussi des palettes de fournitures laissées la veille par manque de place chez un troisième. On prend quand même le temps de se restaurer ma fille et moi en attendant nos rolls de plantes. C’est souvent le même d’ailleurs qui nous « plantent »car il manque de la came qui doit arriver de je ne sais où mais bon ça permet aussi de se mettre à jour avec les temps de repos et la paperasse qui accompagne la marchandise. En effet il me faut consigner sur une feuille double tous les cmrs et les bons de rolls de la journée pour que tout le monde s’y retrouve à la fois au relais et surtout pour le bureau ; cette feuille suit la remorque du départ de l’entreprise jusqu’au retour . Pour être clair le chauffeur qui pars de la cour consigne ce qu’il monte et moi ce que je lui redescends. Ca fait user beaucoup d’encre tout ça !! Il est 17h00, les rolls enfin prêt je m’empresse de les charger pour reprendre la route en sens inverse. Pour évité les bouchons entre Amsterdam et Rotterdam je redescends tout le temps par Boskoop c’est une nationale qui permet de rattraper Gouda et l’est de Rotterdam. Ca permet d’esquiver certains bouchons mais la Hollande étant un petit pays ceux-ci sont inévitable.

Direction la France.

Des routes trés étroites !!!

Un pont levis sur la route, scène fréquente en Hollande

 

Au marché d’Aalsmeer, des fleurs et des plantes de partout!!! Même si les rolls sont sur roulettes, ils peuvent parfois être lourds. Ma fille, journaliste d’un jour!

Une palette de pots pas trés stable.

Ramasses de fleurs coupées

Les poignées de portes n’ont pas le temps de gripper ! Les divers destinataires sont regroupés par lot, il faut bien compter les emballages qui sont consignés.

Vers 18h00 je reçois un sms me disant que je n’avais plus rien d’autre à charger et que je faisais relais à Ressons sur l’autoroute A1 entre Lille et Paris. Etant en avance je décide donc de passer par la maison pour manger en famille (c’est tellement rare pour être signalé). Il est 20h30 et je repars à 21h20. Il est 23h15 quand j’arrive à Ressons, 5minutes avant l’arrivée de mon collègue. Le changement de remorque effectué je remonte jusque Peronne pour faire ma coupure de 9h00. Sachant que je retourne à Aalsmeer le lendemain je remonte au bout de mes heures donc pour ce coup là ce sera Peronne.

C’est une journée tranquille qui vient de se passer, faut dire aussi que c’est les vacances et que l’on est dans une période creuse car tout ne va pas comme sur des roulettes comme ça à longueur d’année malheureusement. Des périodes comme la fête des mères, le 1 er mai avec le muguet, la toussaint, la saint Valentin, Noel….etc il nous faut mettre les bouchées doubles : les heures sont tirées au maximum, les remorques chargées à bloc. Mais c’est pas grave j’aime bien ça, c’est comme un défi journalier dans ces moments là pour remplir les semi au maximum sans rien laisser. Faut pas avoir peur de dépoter de la palette ou du rolls pour gagner de la place. Pour moi c’est ça une bonne journée c’est une remorque bien chargé, complète et rien de laisser au lendemain. C’est valable pour mes collègues malgré que l’on a pas la même façon de bosser ben oui je ne suis pas tout seul. On est plusieurs à charger par jour en Belgique et en Hollande et on refait nos chargements à Carvin chez un de nos clients pour que les clients chargés soient regroupés dans les bons camions. J’ai la chance en plus d’avoir 2 autres collègues ch’tis avec qui je travaille depuis plus de 8ans maintenant, ils sont arrivé 6 mois après moi dans la boite à 1 semaine d’intervalle. On fait du bon boulot ensemble. On bosse main dans la main, on roule souvent ensemble. On a tous les trois la module. On s’aide dans nos ramasses. On ne se prend jamais la tête et on se complète bien, c’est important pour ne pas perdre de temps ; eh oui dans le nord on a pas de pognon mais on a de bonnes idées !!! Donc aussi bien dans nos chargements et nos relais nous mettons toute nos compétences pour faire en sorte d’être les plus rapides possibles entre les points de chargements et de livraisons car la concurrence Hollandaise est là. D’accord les clients sont réguliers mais toutes les journées sont différentes et pour ma part cela n’engendre pas de monotonie. C’est ce qui fait que j’aime ce que je fais ; c’est particulier comme métier mais agréable en fin de compte car contrairement au fret traditionnel on n’attend pas des heures pour charger dans des usines on ne livre pas de centrales d’achats avec leurs rendez vous. On arrive, on charge, on repart.

Et puis les gens achèteront toujours des fleurs donc il faudra toujours les transporter donc nous serons là pour le faire.

Sur le chemin du retour…

Dis pépé, c’était comment avant ?

Voici un petit florilège de postes de Douane, de parkings, du bouts de route.

Les choses changent vite, sans que l’on s’en rende vraiment compte. Les voici, classés par ordre alphabétique, bien sûr de temps en temps, la maison FDR, en rajoutera à mesure des trouvailles !

Adinkerque, situé au nord de Dunkerque en Belgique :

Andorre est devenu le lieu incontournable pour acheter du tabac et de l’alcool moins cher qu’en France, voici quelques images :

Aubange était autrefois, le point de passage des poids lourds entre Longwy et Arlon, depuis, il s’est construit la voie rapide et les camions y sont interdits :

 

Bagnolet, et son autoroute A3 a encore des airs d’autoroute de campagne…

Bapaume et son péage futuriste

Berlin, longtemps coupée en deux. Voici deux vues de la Fiederichstrasse

Bizet en Belgique se situe entre Armentières et Ypres, aujourd’hui l’accès aux camions y est interdit

Bonsecours se situe entre Valenciennes et Leuze en Hainaut. Longtemps ce fût un poste de douane tranquille, comme en témoigne ces images

Bordeaux, son port indutriel actif, devenu ville à touristes !

Bourg Madame frontière avec Puigcerda en Espagne

Breme d’Or etait le point de passage entre Forbach et la Sarre, aujourd’hui le trafic passe par l’autoroute, etrangement, les batiments de la douane n’ont pas été remplacés par une horrible zone commerciale

Bruly de Couvin toujours très empruntée aujourd’hui, c’est resté presque tel quel

Chanas et son échangeur, autant dire que c’est assez peu reconnaissable

Claviere entre Turin et Briançon, aujourd’hui, il n’y a plus guère que les camping caristes pour y passer

Col de la Faucille au dessus de Gex

Col de l’Arche entre Cuneo et Barcelonette, rien a changé, ou presque !

Douvres et son port en pleine construction

Gallargues aujourd’hui, est devenu un immense parking PL, le péage a disparu depuis aussi

Halluin, haut lieu de transit entre la France et la Belgique

Hendaye

Isardrôme

Jeumont

La Jonquera, ses commerces, ses clubs, et sa douane

Jougne/Vallorbe

Kehl

Lauterbourg

Le Boulou, sa N9, son autoport, ses bouchons

Le Perthus, ses commerces, sa douane, un coté de la nationale en France, l’autre en Espagne

Longueville les St Avold une vue sur la station service de l’A4, places disponibles…

Lyon, marché gare. Aujourd’hui pratiquement detruit, il est ici en cours de finitions

Maubeuge

Menton

Mercurol, échangeur de Tain sur l’A7

Portes les valence, aire saturée en 2018, ça n’a pas toujours été le cas

Pont de Rungis

Pont de Tancarville

Rekem/Risquons Tout

 

Ressons autoroute A1

Rive de Gier N88

La Rochepot côté resto

Rotterdam

Roye, péage de l’A1, il n’y a ni TGV, ni Truckstop, mais les gendarmes sont là ! OUFFFF

Saint Gingolph entre Evian et Martigny, rien a changé !

Saint Louis, aujourd’hui l’autoport de Bale St louis est archi saturé, on a peine à croire que le trafic pouvait s’écouler par là !

Saran sur l’A10

Saint Chamond sur la N88

Village Catalan sur l’A9

Watrelos

Wissembourg

Mise à jour VOLVO

Si vous avez un peu le blues ce week-end, la maison FDR à une solution pour vous !

Consultez la mise à jour VOLVO, vous trouverez certainement au moins UNE photo sur les 300 nouvellement publiées qui va vous ravir.

Pas une seconde à perdre : cliquez ici ! 

Un grand merci aux spotteurs qui envoient toujours leurs pépites pour le bonheur des jeunes et des vieux : Samu88, Tophe69, Wim, Uwe, Florent, JP74, Mich07, Yassine, Jaka, Volvoviking.

Mise à jour RVI

Toi qui aime les Renault, et surtout ceux des années 90, tu vas être ébahis, mais tu aimes les Renault d’aujourd’hui, tu veras, y en a plein aussi !
Alors clique ici, et merci aux spotteurs ! Wim, Uwe, JP74, Mich, Samu88, Tophe, ce fût un bonheur !

Le plein siouplaît !

DES BOUTEILLES ET DES BIDONS…

Sur la fameuse route de l’Amour, décrite dans une précédente histoire, il n’y a pas (encore) de station service. C’est l’anarchie. Les machinistes ici ou là vous font un signe du pouce vers le bas quand vous passez pour vous montrer qu’ils ont du carburant à vendre. Dans ce coin là, pas grand-chose à craindre, ils ne vont pas le mixer avec de l’eau. Il n’y a pas de concurrence et il fait de toute façon trop froid. On s’arrête donc ici et là pour enfiler quelques bidons au dessous du prix du marché. On ne négocie pas longtemps, vu le prix où ils l’ont « acquis » leur mazout, ils feront de toutes façons un bénéfice…
Un jour, un type nous fait signe et on s’arrête pour aller nous cacher un peu plus loin. Ça tombait bien parce que le camion a soif. Sur ces routes-là, on consomme une craquée à rouler à 2 à l’heure. Serguei nous dit qu’il a 400 litres à nous vendre. Il n’en croit pas ses oreilles d’ancien entraîneur de ski (et oui, ça paie mieux de vendre de l’huile au noir) quand je lui dit que je prends tout. Alors on commence : un bidon de 40 litres, puis un autre puis un de 20 litres et encore un, le tout à travers un entonnoir de fortune et un filtre de chiffon. On vide sa camionnette jusqu’à ce qu’il sorte un quarantaine de bouteilles de 1.5 litres… ça fait plaisir ! 45min pour faire le plein.

Et le sympathique pompiste et toujours le même rituel : une coche dans la poussière du camion à chaque tour de cadran de la pompe.

Au retour un mois plus tard, j’ai rappelé Serguei et on s’est donné rendez-vous. Il avait pu se procurer depuis des bidons plus gros et en homme d’affaire averti, m’a offert un cadeau fidélité: un carton de pives à pignons que les russes rongent avec délice. Ce cadeau m’aura été fort utile plus tard, alors que j’ai dû récompenser des gars qui m’on sorti d’un très mauvais pas… mais c’est une autre histoire…

A LA FORCE DES BRAS…

Lors de mon 3eme voyage en Mongolie, on a est rentré par l’ouest du pays, dans les montagnes de l’Altaï, peuplées de nomades kazakhs, pour y livrer 2-3 écoles, puis le Foden et mecolles avons rallié la capitale distante de 1200km, dont seulement 200 étaient goudronnés. Ça sonne sympa et rigolo (et à quelque part ça l’est !), mais ‘faut compter avec pas de route, pas de panneaux et souvent tout simplement pas un pelé à voir pendant un jour ou deux… mais pas mal de casse aussi.

Voilà le seul véhicule vu après 2 jours de route

On avait prévu le coup en partie et le camion était équipé de 2 réservoirs de 400l chacun, ainsi qu’une batterie de jerricans sur la remorque pour un 200 litres de plus. Ça fait rigoler la bouche des nord américains avec leurs réservoirs chromés de 3 millions de gallons, mais nous on pensait avoir déjà des réserves… sauf que sur ce genre de pistes, c’est pas 32.5l/100 , mais pas loin du double que malgré tes précautions tu envoies soigner le trou d’ozone, de sorte qu’à mi-parcours, la jauge pointait déjà sur soif. Au premier bled venu, tu n’hésites donc pas à rallonger une bricole tes précieuses réserves. Ce que je fis à Tosontsengel, petit village oasis doté… d’une station service.
J’arrête donc le camion et son excellence le pompiste s’enquiert tout sourire de la quantité de diesel que je pense lui acheter. Je lui révèle que je compte prendre 200 litres et plus. Dans ce pays, où l’on mesurait la capacité d’un camion non pas à sa puissance ou à son tonnage, mais à la capacité de son réservoir, on ne prend jamais plus que le strict minimum ; un réservoir peut se percer en route et on perdrait tout et de toutes façons on a rarement plus d’argent que ce qu’il faut pour rallier un point A au point B. Donc 200 litres c’est une pétée et je pensais faire plaisir au maîtres des pompes.

À la place son visage se décompose, et voilà pourquoi:

Petit exemple aussi de l’éducation et du bon sens de ce peuple extraordinaire : pendant qu’un équipe de techniciens essayait de comprendre le fonctionnement des suspensions à air sous ma remorque (et y parvenait facilement), une autre me demandait d’où je sortais avec mon vaisseau spatial. Quand j’ai dit « Suisse », on m’a tout de suite demandé si la capitale était bien Berne. Ce qui a eu pour effet de me remettre à ma place, moi qui avais attendu longtemps avant de connaître le nom de la capitale de la Mongolie….

CDB Phil26 #36

Une fois n’est pas coutume, la semaine de CDB est 100% française, et oui, ça arrive. Du coup ça repose de regler des problèmes dans la langue natale, avec plein de croisures à la clé ! Semaine 36 en ligne en cliquant ici

Essai Volvo F1020

Un test réalisé grandeur nature par Alain 26.

UNE BRAVE BETE jamais malade…

Après m’etre « fait la main » sur le F88, mon patron m’a attribué un F10 (une sacrée promotion), acheté d’occasion, d’environ 4 ans. Ce tracteur jaune (c’était un ancien Gondrand) a été repeint par mon patron en blanc avec les ailes, le pare-choc et les déflecteurs de coté en bleu comme les bouteilles Butagaz.

Les deux points forts de ce camion étaient la direction souple et précise et la boite 16 vitesses ( 8+relais ) qui permettait de faire travailler les 300 cv du moteur toujours dans la zone verte du compte tours entre 1500 et 1900T/mn. Son defaut était la suspension à ressorts assez raide, qui necessitaient de charger un peu plus sur l’avant sinon bonjour les coups de raquettes.

J’ai gardé ce camion 2 ans sans problème mécanique ( sauf une durite d’eau percée et un raccord de tuyau d’assistance de direction cassé). L’été il ne chauffait pas. la jauge d’huile était dans le marche pied à gauche, j’y rajouté 1 ou 2 litres d’huile lorsque la vidange était passée pour finir la semaine et c’est tout.

J’ai eu ce camion à un moment ou je passais 2 à 3 week-end par mois sur la route (mais à 21 ans, j’avais le feu sacré) sans me sentir à l’étroit malgré le manque de volume de la cabine. Il fallait s’habiller plié en 2, coté passager.

Au niveau rangement, il y avait un grand coffre à gauche sous la couchette, accessible de l’exterieur, bien pratqiue pour ranger les sangles, le bidon d’huile et la caisse à outils. Un autre coffre se trouvait à droite, accessible en levant le quart droit de la couchette. Sur le capot moteur, haut d’une cinquantaine de centimètres, un grand coffre qui fermait à clef, dans lequel je mettais les carnets de CNR, les papiers du camion, etc… Face au siège passager, une petite boite à gants. Au dessus du pare brise, un rangement avec de chaque coté un haut parleur, à gauche la radio et l’emplacement pour la CB. Sur le coté gauche, au niveau de la couchette, il y avait une penderie pour les vetements.

Il y avait deux couchettes, celle du haut, une fois repliée me servait à ranger mon sac et un cartable avec les cartes routières et autres atlas. Lorsque la couchette du haut était rabattue, il ne fallait pas etre claustrophobe pour dormir. Je n’ai pas une carrure de déménageur mais une fois couché sur le coté, l’espace entre l’épaule et la couchette n’excédait pas les 5/10cm.

Les sièges bien rembourrés n’étaient pas à air, il y avait une molette pour régler la dureté du ressort.

Autour du volant réglable en hauteur et en inclinaison, il y avait la commande d’essuie glaces, de clignoteurs et le frein remorque. Sur le capot moteur à coté du levier de vitesse, il y avait la tirette d’arret moteur et la molette de reglage du ralenti. Il y avait un bon chauffage, la clim mais pas de webasto, la cabine était bien isolée (pas de courant d’air). J’avais remplacé les rideaux d’origine par d’autres plus épais qui ne laissaient pas passer la lumière. Bien utiles pour faire la grasse mat les dimanches bloqués.

En soulevant le cache derrière les pédales, on pouvait débrancher le mouchard pour faire les coupures en roulant.

Je garde de bons souvenirs de ce camion même si j’en ai bavé, week end bloqués par manque de fret, des nuits à 3 ou 4 heures de sommeil, c’est aussi avec ce camion que je me suis perfectionné sur l’Angleterre, que j’ai fait mon premier tour d’Italie (Vercelli) et d’Espagne (Barcelone) en TIR svp :-)))

Maintenant lorsque je croise des forains qui roulent en F10, j’ai toujours un pincement au coeur.

 

Super Brut 2018

A mi chemin de Breda et d’Anvers, se déroule chaque année, l’exposition sur le terrain de SUPER BRUT. Sponsorisée par Truckdouche, l’expo réuni les plus beaux camions du Benelux et parfois d’ailleurs. Victime de sa notoriété, les véhicules exposés sont parfois un peu trop serrés. Malgré tout cette expo vaut le détour. En voici la preuve avec les photos du Truckliner des expos de FDR : JP74  CLIQUEZ-ICI !