Une semaine à travers la Suisse en 2006 avec Nico

Ma semaine, va vous emmener d’un bout à l’autre de la Suisse.

Avec toutes les joies et les problèmes que l’on peut rencontrer dans ce beau pays aux imposantes montagnes et vallées.

Voila, une nouvelle semaine commence, ce sera la troisième dans ma nouvelle boîte.

Lundi 21 Aout

4h15 du matin, le réveil sonne, il faut ce lever de bonne heure pour faire de l’avance le matin.

5h30, me voila au volant de mon camion, le temps de mettre mes affaires dedans et de faire le plein. Il est 6h quand je pars, ça va, je dois charger à 6h30 et il me faut 30 min pour aller à mon lieu de chargement. Mais, c’est sans compter sur ces satané travaux, ils en font partout et on sait pas pourquoi, car la route est bonne, enfin, il faut bien utiliser les impôts !

A cause de ces quelques inconvénients, j’arrive à 7h00 pour charger, à Courtepin, chez MICASA, filiale Migros pour la viande. La je dois charger, 20 pallox de déchets de viande qu’il faut acheminer à Zurich.

Ca pue cette viande ! Ça me soulève l’estomac, heureusement, je n’ai encore rien mangé.

• A 9h00, j’ai rendez vous avec un copain pour boire le café et comme je ne suis pas pressé, je repars pas avant 10h00, voila une bonne pause.

11h00, me voilà à l’usine, merci cher GPS, sinon, je chercherais toujours. C’est une usine ou il transforme la viande en farine animale, très sympa ces gens, vraiment le top.

• Je mange un sandwich en cours de route, il faut que j’arrive à Bâle avant 14h00, pour recharger des étiquettes de viande que je dois ramener là ou j’ai chargé le matin. Pour charger, ce fût pas triste, monter un ascenseur, puis prendre les palettes dans l’usine, redescendre, et surtout, je me suis fais assez mal à la cheville, mais j’ai bien gueulé pour leur dire que c’est la dernière fois que ça se passe comme ça.

• Pas de bol, j’arrive a 16h30, et les magasiniers sont partis à 16h00, je téléphone au boss qui lui appelle le responsable, c’est bon, je décharge a l’expédition.

17h30, j’ai mes directives pour le lendemain et le camion est aux dépôts, mais avant toutes choses, je dois laver l’intérieur, ça ne le fait pas pour charger des légumes le lendemain.

• Je blague encore avec mon collègue Michel, il est occupé à policher les raies de sa semi que le chauffeur a utilisé le week-end, je lui ai proposé de faire mes jantes, mais il n’a pas voulu, allez savoir pourquoi ? 19h00, maison, souper,Internet, puis dodo.

MARDI : 22 août

Voilà mon programme, déjà laver l’ensemble, intérieur et extérieur, puis à 9h00, charger des palettes de légume pour Berne, puis recharger a Berne pour Lucerne, et recharger a Zurich pour Lausanne, et décharger à 6h00 du mat mercredi.

7h30, me voilà en piste pour laver mon camion, mais quelle ne fut pas ma surprise : de constater que mon ensemble était déjà en train de çe faire faire une beauté extérieur ! J’ai mis mes bottes et ma pélerine pour laver l’intérieur.

9h30, je vais charger mes 8 palettes d’oignons et de céleris, je suis déjà à la bourre, fallait charger à 9h00, mais bon, il n’y a pas eu de commentaires, et c’en était pas tout à fait prêt.

12h00, j’arrête mon disque pour aller manger, j’ai le temps, je ne dois pas charger avant 13h30, et je suis déjà sur le lieu du chargement. Je file à la cantine de l’entreprise, puis je donne un coup de mains à mes collègues pour charger leur camion.

14h00, je charge le mien, et très bonne nouvelle. Je suis camion solo, pas besoin de remorque, mais comme je dois aller charger à Zurich complet, je suis obligé de la tirer avec moi.

17h30, je croche ma remorque pour aller à Zurich, je l’ai laissée sur un parking à 10km avant Lucerne, mon lieu de déchargement. Mais maintenant, il faut foncer, je doit être à 18h00 pour charger, et il me faut 1h pour faire le trajet, alors, je passe par les petites routes comme un ravagé pour gagner du temps, surtout pour sauver mes heures de sommeil déjà peu nombreuses.

19h00, j’ai fini de charger, alors plein gaz sur Lausanne.

22h00, je suis là, c’est bien, car j’ai plus droit de rouler, car je fais du groupage, mais pas du frigorifique, ce sont des machines à laver et lave-vaisselle. J’ouvre mes portes, et je me mets à quai, comme convenu avec le magasinier qui me décharge.

22h30, je tire les rideaux, gros dodo, et adieu monde cruel

MERCREDI : 23 août

Alors pour ce jour, le programme est le suivant : décharger ce que j’ai depuis la veille, puis, dès que ma coupure est finie, aller charger à Yverdon, au dépôt Friderichi un complet de palettes vides pour Baden, puis recharger à Bâle du vide a 13h00, et décharger à Berne, puis aller à notre dépôt à Ins. Avant même de commencer, je savais que être 13h00 à Bâle ce n’était pas possible, surtout quand on perd 30min dans le bureau, bref la routine quoi.

6h30, j’émerge de ma couchette, les paupières encore collées, tout est déjà vide, je file prendre un café, faire signer les papiers, puis je croche l’ensemble, faire de la place et je le mets plus loin, vite prendre une douche, je colle et je pue, et j’aime pas ça du tout.

8h00, ma coupure est finie, je fonce au restoroute de Bavois, manger un morceau, et re-café.

9h00,je suis au dépôt Fridoche a Yverdon, je commence à charger mes palettes vides, mais ce que je sentais est arrivé, elles sont pas très bien alignées, alors, je dois refaire certaines piles, bref, a 10h30, j’ai fini, le temps de prendre quelques photos, et je repars.

11h45, je pars enfin du bureau, je suis passé à la boite, remettre du jus et prendre mes papiers, 30min pour faire tout ça, alors pour charger à 13h à Bale, c’est loupé, et je dois encore aller décharger.

15h30, me voilà en train de charger à Bâle, j’aime bien Bâle, c’est une ville très internationale, et il y a beaucoup de monde de ma région qui bosse là-bas, et aussi beaucoup d’Alsaciens et d’Allemands. Là ou je charge, ils parlent tous français, vu que ils viennent de ma région et à chaque fois, je repart avec quelque chose dans les mains, ça fait très plaisir de parler un peu Français.

17h30, me voilà pour décharger, il y en avait des bouchons ! Merci Robbie Williams, qui était en concert dans la capital Suisse ce jour-la. Et comme c’est mon jour de chance, la moitié de mes chariots sont tombés dans le camion, tellement il y avait de poids sur le même côté, ils n’étaient pas assez bien calé, et bien entendu, personne pour me donner un coup de mains, j’ai passé ma colère sur ces chariots, il y en a quelques uns qui sont bien matraqués maintenant.

19h00, je file pour notre dépôt à Ins, pour charger pour demain.

21h00, me voila à la maison, manger, doucher, et dodo, demain, 4h30, départ, la nuit sera courte

JEUDI : 24 août

Mon programme est pour une fois cool, tout est déjà chargé, et j’ai 4 clients, donc la remorque complet pour 1. Le premier, est au-dessus d’Yverdon je doit y être avant 7h,, puis je passe au MC Donald à Chéseaux, et la centrale de distribution Migros à Ecublen, banlieue de Lausanne, et la remorque pour Villeneuve, à la frontière du Valais. Voilà le programme, assez cool, seul impératif, être à mon dernier client, avant 12h00, mais ça va aller.

4H30, Départ de la maison, tout le monde dort, il y a une ou deux lumière par-ci par-là, les premiers travailleurs qui sont déjà debout.

5h30, je fais le tour de mon véhicule, et je contrôle les lampes sur ma remorque, étant donné que j’en ai pris une autre vu que la mienne va rester au dépôt.

6h45, ma remorque est à Yverdon, et moi je suis chez mon client, qui est a 10km de la. Au bureau, il y a une très jolie et charmante demoiselle, on blague presque 15 min ensemble, on rigole bien, ça fait plaisir.

8h00, je suis au Mc Donald à Cheseaux, très cool aussi, je ne sais pas pourquoi, mais j’aime livrer les MC DO, il y a des gens très sympas, et aussi, ils t’offrent facilement le café, merci à eux !

9h30, je suis à la Migros , là je demande gentiment et surtout très poliment, si je peux transvaser de la remorque au camion, on me dit que oui, en plus des 2 palettes pour eux, merci à eux ! J’ai un peu fait des économies et aussi gagné de la sueur, car je ne connais pas mon 3 ième client, donc je ne connais pas l’accès. Je revois aussi mon ancien collègue qui a travaillé avec moi dans mon ancienne boite, on faisait du béton ensemble, ce que l’on a pu rire ensemble ! Ca fait plaisir de le revoir

• 11h, me voila chez mon dernier client, un bon type qui en a déjà vu pas mal sur cette terre qui tourne de moins en moins rond, on discute pas mal ensemble, il est content de pouvoir aussi blaguer avec quelqu’un qui parle français.

• 12h00, enfin pouvoir manger chaud et avoir le temps de manger aussi, hop, 1h de pause.

14h30, je recharge chez un grossiste en fruits 12 palettes pour chez nous, quand j’ai chargé les melons qui venaient de France, j’ai presque regretté de ne pas être allé les charger moi-même en France.

15h30, je croche ma remorque sous la pluie, ça c’est pas le top ! surtout quand elle fait de la résistance, vilaine !

17h00, Très mauvaise nouvelle, moi qui croyais avoir fini, et non ! Il faut repartir pour l’autre bout de la Suisse , a 2 km du Liechtenstein. Alors, je croche ma remorque qui est déjà chargée, mais le camion vide, ça fait des à-coups terribles, et surtout faut faire gaffe au freinage.

18h30, je charge chez MC DONALD a Oensingen pour STK-Margareten.

22h00, me voila arrivé, mais pour trouvé l’endroit, quel galère en pleine nuit, heureusement, le propriétaire du coin m’a vu, et il m’a conduit avec sa voiture ‘à 200m de chez lui, il ne voulait pas que le frigo tourne chez lui et dérange tout le monde, je le comprends. Je tire mes rideaux et bonne nuit !

VENDREDI 25 août

Le programme est simple, décharger ma remorque là ou j’ai passé la nuit, puis décharger a STK-Margareten et reprendre le vide, puis redescendre.

6h30, je suis en place pour décharger, sur une rampe de M, la joie quoi ! Pour retourner l’ensemble, je dois décrocher la remorque et tourner le timon a la force du bras

8h00, la c’est le café, j’ai décidé de ne pas partir avant 9h00, je ne suis pas stressé, la veille, j’ai assez gazé et magouillé, aujourd’hui, cool.

9h00, je décharge et reprends le vide du MC Do, 1h de boulot pépère et tranquille, sauf qu’il y a 5 appel en absence de ma boite sur mon portable, c’est mauvais signe !

10h30, effectivement, on ma trouvé du retour, chargé 27 palettes de viande à Gossau pour Orbe à livré ce soir encore

12h30, Je vais dîner avec mon copain Pierrot, on habite les 2 dans le même coin, mais on est obligé de manger à Zurich ensemble pour que l’ont ce voit, et dans le stress, mais ca fait plaisir d’être ensemble, et pas tout seul comme un « con ». Je fais 1h de pause.

16h30, le tél sonne, c’est le bureau, » tu est ou ? » je suis à Estavayer-le-lac, « demi tour, il faut livrer lundi », yes ! Ca m’arrange, enfin une bonne nouvelle

17h30, me voila à la boite, parqué le camion derrière et le mettre en éléctrique, puis vidé mes affaires, prendre le N.18 pour aller chercher ma voiture, c’est un Actros Mégaspace, géniale cette place à l’intérieur` ! Je fait 10km avec, mais 10 de bonheur, le ralentisseur me manque a un point inimaginable.

19h00, au revoir a tous, je rentre chez moi

Cette semaine, j’ai effectué 2475km, donc mon record de km en 1 jour, 650km pour jeudi, pour les heures, j’ai arrêté de compter, il y en a trop.

J’espère que c’est avec passion que vous avez ma rude semaine, mais combien enrichissante en découverte de tout genre.

Interlaken 2018

Gael Foulcher nous a fait parvenir les photos qu’il a prise à Interlaken. Comme d’habitude, s’y rejoingent des camions anciens restaurés avec amour, des camions récents hyper équipés, et des camions de flotte, toujours propres avec de belles peintures. On y retrouve aussi pas mal d’animations, des demonstrations, le tout dans une bonne ambiance avec l’organisation suisse au top !!
http://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/1285

Hiver 1990, à travers l’Europe en Volvo F10

Avec ce reportage, nous suivons John Ole Baerum, un chauffeur alors agé de 29 ans à bord de son Volvo F10. Parti avec un bateau à livrer depuis la Norvège, il va livrer en Suisse, recharger en Italie. Le tout en plein hiver avec toutes les tracasseries administratives de l’époque. Le retour se fait via le tunnel du Mont Blanc, la France et l’Allemagne.

Même si les textes seront incompréhensibles pour la plupart d’entre nous, il reste 28 minutes d’images d’une qualité superbe, à ne pas manquer !

 

 

Transports Mortas (26) L’Ecancière

Un dossier signé Joel !!

En 1970, Aimé Mortas crée une société de négoce de volaille, « Les volailles de la Drôme Mortas ».

Il les achète aux abattoirs de la région et les revends aux petits commercants.

Il prends donc des petits porteurs frigorifiques afin de pouvoir les transporter par ses propres moyens.

Pour compléter l’activité, il passe l’attestation de capacité en Mars 1975 et se diversifie un peu en faisant du transport régional. Les principales destinations sont la Savoie, la Haute-Savoie, la Drôme et l’Isère. Les Transports Aimé Mortas voient ainsi le jour.

Quelques chauffeurs viennent grossir les rangs de ce nouveau transporteur, qui officiera exclusivement dans le domaine frigorifique. C’est toujours le cas aujourd’hui.

En 1988, André a envie de rouler encore plus, d’aller encore plus loin. Il rêve de continuer à faire du frigo, mais en primeurs, et avec le camion de sa propre entreprise qu’il voudrait créer. Son souhait se réalise cette année-là. C’est l’achat d’un 370 Turboleader, les transports TFM (Transports Frigorifiques Mortas) viennent de naître.

Les premiers voyages se font principalement en primeurs sur la Vallée du Rhône et la Suisse, avec des affréteurs locaux, avant d’avoir de nombreux clients.

Les Transports TFM ne cesseront alors de s’agrandir.

De nouveaux camions viennent compléter le parc. TFM comptera jusqu’à 11 ensembles, c’est une entreprise à taille humaine qui a toujours sû conserver une ambiance familiale.

Dans les années 90, c’est le temps où les voyages deviennent essentiellement internationaux. Les départs se font toujours principalement en primeurs depuis Perpignan ou la Vallée du Rhône, mais aussi parfois depuis Murcia (E). Les destinations sont toute la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, et parfois l’Italie. Les retours sont variés, du congelé aux produits frais. Une petite part de l’activité se fait aussi en distribution de supermarchés.

Depuis le début de l’entreprise, André a toujours cumulé les fonctions : chauffeur, patron, dispatch, mécano.

Les week-ends sont entièrement consacrés à l’entretien des véhicules avec son père Aimé.

En 1997, la cour est trop petite pour accueillir tous les camions. Un terrain contigü plus grand est acheté pour pouvoir garer tout ce petit monde sans difficulté.

Au début des années 2000, la conjoncture difficile et les difficultés pour le transport longue distance obligent TFM à recentrer son activité sur le régional.

Ainsi, les destinations deviennent moins lointaines.

Aujourd’hui, la majeure partie des transports se situe dans un grand quart sud-est. Mâcon, Perpignan, Nice, Toulon ainsi que la Suisse sont devenus les nouveaux terrains d’activité de TFM. Les primeurs sont les principales marchandises transportées. Une petite part de la clientèle est faite de livraisons de supermarchés.

En 2000, André crée une nouvelle société, en plus de l’activité des transports TFM.

C’est AMAO, une société de location de tracteurs routiers.

La demande est forte en ce domaine, l’entreprise fonctionne à plein régime.

AMAO loue actuellement 11 tracteurs à différents transporteurs.

Le Grand-Prix du Castellet a toujours été un moment particulier chez TFM.

Il était inconcevable de ne pas y aller pour tous les passionnés de camions que comptaient cette entreprise. Il aurait été encore plus incongru de ne pas y aller en camion, autant pour André que pour les chauffeurs, car c’était avant tout la grande fête des camions.

Mais il y avait bien sûr des préparatifs incontournables, comme par exemple repeindre un carénage éraflé ou installer des feux supplémentaires avant le départ.

La fièvre et l’excitation s’emparaient de toute l’équipe dès la semaine précédent le départ et montaient crescendo. Pour ce week-end spécial, les voyages étaient donc autant que possible pour le sud-est, afin qu’une fois vide, les 3 ou 4 camions descendus soient présents au plus tard le samedi midi. Ceux qui avaient un voyage prévu pour un autre endroit descendaient en double avec un autre. Personne ne ratait ce rendez-vous annuel, sauf exception. Si un nouveau tracteur était rentré dans l’année, il était évidemment de la fête, un peu comme un rite initiatique pour lui. Une sorte de baptême d’entrée chez TFM en quelque sorte ! Une fois sur place, une des traditions était d’être toujours au même endroit que les années précédentes. C’était sous les pins, au bord du lac qui se trouve à gauche après l’entrée. Un peu comme une place réservée d’année en année, en quelque sorte.

Si vous êtes déjà allé au Castellet, peut-être vous souviendrez vous d’être passé devant « le camping TFM » ? Tout était prévu pour le ravitaillement et était entreposé dans une remorque groupe en marche. Barbecues et repas à l’ombre des pins faisaient bien sûr partie des habitudes incontournables. Une autre remorque était aménagée en dortoir provisoire afin que ceux qui n’avaient pas leur tracteur présent puissent dormir confortablement, ainsi que parfois des amis venus également faire la fête. Toute cette équipe retrouvait sur place d’autres copains travaillants chez d’autres transporteurs.

La fête allait bon train durant ce grand week-end.

C’était la grande fiesta du Castellet. Bernard et Christophe ont été présents chez TFM dès sa création. Ils ont vécus parfois des moments durs comme toute entreprise peut avoir à en traverser. André tient ici à souligner leur investissement total et l’abnégation particulière dont ils ont fait preuve pour l’aider, lui et la société, à maintenir le cap. De ce fait, des liens particuliers unissent André à Christophe et Bernard

Et encore des photos !!

Renault Range T

Volvo FH IV

CDB 2018 Phil26 #45

Une semaine de plus au compteur, une semaine variée, plusieurs frontière et aucune nuit à l’étranger, incroayble ! Bref, si ça vous tente, et si vous avez que ça à faire, cliquez ici !!! 

http://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

Mario : La Bio

Prenom : Mario
Surnom : Andretti quand j’étais jeune, parce que je conduisais comme un dingue !
Nom de CB: Etrusque 68
Date et lieu de naissance : 03.07.1961 à Genève
Chauffeur depuis : 1981
Activités transports : Citerne, Frigo, bâché, TP.
Type de camion. Semi, Camion – remorque.
Marques favorites : Magirus, Berliet. Lancia, etc. Les camions récents ne me plaisent pas.
Marque détestée: Aucune mais de nos jours les camions sont presque tous moches.
Citation : Piquée à Goldmann… « Quand la route est belle, peut importe où elle nous mène !

Mes plus lointaines destinations.

New Castle (GB) pour livrer des légumes au marché
Ytterhogdal (Suède) pour charger un camping car en panne
Brasov (Roumanie), Plodiv (Bulgarie) Skopje (Macédoine) Le tout pour charger des voitures accidentées.
Modica (I) je déchargeais du lait qui venait de Ventimiglia
Alicante pour charger une voiture en panne
St Brieuc (F) J’ai déchargé des moules que j’avais chargées à Ravenna

Je suis le fils d’un père qui a touché à tous les domaines de l’automobile et des camions (mais sans jamais rien faire de sérieux).

Tout petit je suis tombé dedans !

Démolisseur, garagiste, mécanicien, chauffeur P.L. mon père m’a fait toucher à tout et je ne pouvais pas faire à moins que de tomber amoureux des véhicules et de la route.

J’avais 13 ans quand j’ai fait cette photos du Mercedes LP 334 de mon père. Nous étions à Zurich en 1974 et nous avions chargé des tracteurs

Après un certificat de mécanicien P.L. réussi en 1981, je passe mes permis (voiture, camion, remorque) à 20 ans après 2 ans de conduite sans permis dans ma voiture !!! Le même mois je pars à l’armée et deux semaines plus tard j’étais viré… L’autorité et moi, ce n’était pas trop compatible ! J’ai passé mon permis sur un Mercedes de 1959, donc plus vieux que moi de deux ans, appartenant à mon père. C’était un petit 4 roues de chantier. Puis j’ai roulé 1 année sur ce camion pour mon père à faire des livraisons de béton à travers Genève.

J’ai passé mon permis sur un Mercedes comme celui là mais en tri-benne

J’ai aussi fait quelques remplacements dans divers boîtes pour me faire la main, toujours dans le chantier.

Après une journée de pluie dans les chantiers !

Ensuite, j’ai fait 1 année de la Suisse pour une boite Suisse – Allemande avec divers camions moyen tonnage sans remorque. Volvo F6, F7 (cabine couchette quand même) Une année après, j’ai commencé l’inter chez un autre patron. sur un Volvo F12 camion remorque. Je me suis fait foutre dehors après avoir renversé ma remorque à Marseille.

J’ai ensuite trouvé un super patron qui m’a embauché pour faire de la Suisse, de l’Allemagne et de l’Angleterre avec un Scania 140 super de 350cv de 1975 en semi citerne. C’est le milles-pattes que j’ai le plus adoré. Pas parce que c’est un Scania, mais parce que c’était mon premier tracteur et que je préfère les semis. J’allais souvent chez Rhône Poulenc à Commentry. Je prenais la fameuse N79, surnommée de nos jours la « route de la mort » alorss que maintenant elle est presque tout le long en trois ou quatres voies et qu’elle ne traverse plus un seul village. Je me marre, à l’époque, c’était une simple nationale qui traversait tous les bleds, et pourtant, j’ai jamais eu d’accident et c’était une des plus belle route d’Europe. Route de la mort, faite moi rire, c’est les mecs qui sont dessus qui sont « de la mort » !!! Pour aller en Angleterre, je montait par Cherbourg, par la N13. Ces deux routes, N79 et N13 étaient superbes, avec de jolis villages, des monuments, de chouettes parking sous les arbres et de relais paartout. J’ai adoré ces routes. Un jour, j’ai embarqué à Cherbourg pour débarquer à Pool. La compagnie était la Truckline, réservée au trafic commercial. Il y avait une tempête du diable. Comme je ne suis pas sujet au mal de mer, j’ai été manger au resto. Plus on avançait avec le bateau, moins il y avait de mec é table. A l fin du repas, je me suis tapé tous les desserts des macs qui n’avaient pas pu terminer leur repas. Ensuite, j’ai été dormir. On avait des cabine réservées. Impossible de fermer l’oeil. Le bateau craquait de toute sa ferraille et j’étais projeté contre les paroies de la couchette. Je suis donc monté au poste de pilotage. Les gars m’ont accueillit à bras ouvert. Il m’ont offert le café et je suis resté là à regarder la mer démontée, le bateau qui piquait du nez dans les vague et qui, en se relevant, balançait des tonnes de flotte en l’air qt contre le poste de pilotage. c’était géant !

Malheureusement, cette entreprise a été rachetée et je n’ai pas voulu rester chez le repreneur. j’ai donc trouvé une place chez Zingg à Zurich où j’ai roulé en frigo avec un IVECO 190-38. Je suis resté 1 année et je me suis fait retirer le permis pendant 1 mois à cause d’un accident de voiture. Lorsque j’ai récupéré mon permis, je ne sais toujours pas aujourd’hui pourquoi, Zing ne m’a pas repris comme c’était convenu !

Du coup, comme j’ai toujours eu beaucoup de peine avec l’autorité et donc, des pays comme l’Allemagne ou la Suisse sont difficiles à vivre pour moi et comme je suis d’origine Italienne et que je n’avais plus de boulot, je suis parti vivre en Italie en 1988. Là j’ai commencé par faire de l’Italie chez un esclavagiste avec un IVECO 190.38.

Puis, j’ai trouvé un patron à Asti, un mec extraordinairement gentil. Pour lui je faisais en bâché de l’Angleterre en régulier ou en frigo de l’Italie, Allemagne, Hollande, Angleterre, France, Espagne avec un Volvo F12, puis un autre F12 plus récent et pour finir un F16.

Malheureusement, ce gars à fermé boutique car sa boite ne tournait plus et il était gravement malade. Il est d’ailleurs, malheureusement, mort peu de temps après à l’âge de 49 ans. Juste avant de fermer, il a passé deux de ses camions avec le boulot et les chauffeurs à un de ses amis. Je me suis retrouvé à bosser pour ce mec qui était un gros sale con. Là j’ai eu droit à un Globbetrotter et une semi bâchée. Avec cet ensemble je faisais de l’Angleterre, France et Italie..

Au port de Gennevillier en 1990 avec mon Volvo F12 Globe-trotter.

Je n’ai pas fait longtemps chez ce connard car il me gonflait alors je me suis barré non sans lui avoir fait quelques coups tordus avant !
J’ai ensuite trouvé du boulot dans une boite de Turin pour faire du porte char. Le patron était très sympa, mais le boulot trop merdique et les camions pareils. Ils avaient la cabine découpée au niveau de la couchette supérieure pour pouvoir poser plus bas les roues des camions que l’on chargeait. Il n’y avait aucun confort avec ces cabines transformées. Je suis resté 6 mois chez ce gars car je n’arrivais pas à charger ces camions sans en casser un à chaque fois !!!)

Le boulot le pire que j’ai fait. Il faut vraiment être spécialiste pour faire ça, ce qui n’était pas mon cas ! Là j’étais à Rennes avec mon IVECO 190.35

Suite à ça, j’ai rencontré un autre petit patron par hasard dans une station d’autoroute. Il m’a dit qu’il cherchait des chauffeurs, il m’a engagé, et c’était pire qu’avant… Un gros trou du cul qui ne versait les salaires qu’au compte goutte, qui nous faisait rouler avec des bahuts complètement pourris. J’avais un IVECO 190.38 et une semi bâchée. La loi Européenne venait de changer sur les dimensions des P.L. et du coup, j’ai été un parmi les touts premiers en Europe à avoir une semi de 13m60 que ce gros con venait d’acheter !
Ensuite, j’ai été bosser dans une boite de Milan. J’avais un Renault avec une semi frigo. Ce camion était une bombe. C’était un R365 que le chauffeur d’avant avait fait maquiller. (augmentation de la pression du turbo et de la pression d’injection) Avec ce camion, en pleine côte et avec le même tonnage, je suivais les Scania 143 de 450 cv. De plus, ce camion dépassait allègrement les 140 Km/h. Là j’ai fait toute l’Europe de l’ouest. C’était en outre, les tous derniers moments où l’on pouvait encore rouler comme ça nous plaisait sans avoir trop de problèmes. Malheureusement je me suis pris le chou avec les dirigeants et ils m’ont viré. Dommage car c’était une des meilleure place de travail que je n’avais jamais eu. Comme partout il faut toujours qu’il y ait au moins un truc qui ne va pas et là, c’était le patron qui était une crevure et les employés de bureau avaient peur de lui, donc il nous emmerdaient par peur de perdre leur job !

Catania 1991 avec mon Renault R-365. C’est le milles-pattes le plus balaise que j’ai piloté. plus de 140 Km/h et aussi rapide qu’un Scania 450cv dans les côtes… Il me coûtait cher en P.V. ce camion !

J’ai retrouvé du boulot tout de suite après chez un petit patron, lui aussi un mec exceptionnellement gentil. Pour lui je faisais du fret aérien. Je trinballais des palettes aviation que je déposais dans des compagnie aérienne à travers l’Europe de l’ouest avec un IVECO 190.38 Ce pauvre gars a eu un terrible accident. En passant à côté d’une semi, il a foutu un coup de pied dans la roue de secours pour contrôler le gonflage et là, le cercle en ferraille qui tenait le talon supérieur de la jante s’est détaché et lui a sauté contre. Ce pauvre gars s’est fait scalper par le cercle qui lui a arraché en passant une partie du cerveau. La boite a forcement fermé du coup. Il n’est pas mort ce pauvre homme, ils ont fait ce qu’ils pouvaient pour le soigner mais il est resté handicapé. Je suis repassé le voir après quelqques années, il avait en partie récupéré de la parole et quelques mouvements, mais c’était moche. Quelques temps plus tard, je suis repassé le voir. Il n’y avait plus personne à cette adresse.. J’en veux à sa famille car ils ont déménagé et ils ne m’ont jamais téléphoné pour me dire leur nouvelle adresse. Je ne l’ai jamais revu et pourtant j’ai essayé de le trouver par différents moyens sans succès ! Quand je repense à ce gars, ça me sert les tripes, il ne méritait pas ça…!

A la douane de Como (I) en 1992 en partance pour le Luxembourg.

Ensuite, j’ai bossé pour une boite d’Aoste, transport Intervallée. Je faisais de l’Italie, France, Belgique, Hollande, Angleterre avec un DAF à la con sans aucune option, vraiment le camion basique. Je le détestais. Par contre, les patrons étaient très gentils. Sur la semi, ils avaient mit une pub pour une station de ski dans le val d’Aoste.

« DAF »: le camion le plus merdique que j’ai conduit, DAF350, le plus basique, sans la moindre option

Dans cette boite, j’ai juste fait un remplacement de 7 mois. Ensuite j’ai trouvé un autre petit patron d’Aoste. Lui aussi un mec incroyable. J’étais plus ami qu’employé chez lui. Là je faisais Belgique – Italie en régulier avec un Scania 142 Intercooler de 420 cv.
En 1994 je suis rentré en Suisse car l’Italie prenait le chemin de l’Europe, et l’Europe c’est de la merde, et aussi pour d’autres raisons personnelles. Je me suis vraiment fait plaisir pendant 12 ans sur la route et puis le métier a changé. Doucement au début, puis de plus en plus vite les entraves ont fleuries. Trop de trafic, d’autoroutes, de contrôles, d’interdictions, le tachygraphe, limiteur, etc., Comme j’ai toujours considéré que la liberté est le bien le plus précieux que l’on ait, et que je suis trop fier pour me faire crâcher à la gueule, j’ai arrêter la route. J’ai fait pendant un grand moment n’importe quoi pour gagner ma vie, mais toujours dans les camions. Chantier, livraison en ville, multibenne, ect.
A côté du boulot, vu que je suis passionné de voitures anciennes, j’ai monté un club avec des amis. Dès que j’avais un moment de libre, j’allais dans mon garage bosser sur mes voitures et celles des potes. Dans notre club, seules les autos d’avant 1985, en propulsion étaient admises. Et, si possible, les coupés 2 portes étaient nos préférées. Pratiquement tous les weekend nous étions dans des manifestations avec nos caisses. Nous faisions des expos ou nous « animions » les fêtes de véhicules anciens comme vous le verrez avec les vidéo ci dessous.

Un échantillon de nos voitures :

 

 

Enfin, après 10 ans à me faire chier à tourner à Genève, un jour j’ai trouvé un boulot qui m’allait bien. Magasinier de nuit dans une boutique de papier. Ce n’était pas le pied comme sur la route de l’époque, mais je m’y trouvais pas mal. J’étais seul dans un grand dépôt sans personne pour me gonfler, avec de la musique, une machine à café, au chaud l’hiver au frais l’été et ça me laissait toute la journée libre pour vaquer à mes autres occupations. Malheureusement, 3 ans et demi plus tard, l’entreprise pour qui je travaillais à vendu le dépot dans lequel je bossais et donné la gérence de leur stock à une entreprise de transport. J’ai perdu mon boulot du coup.
Comme je ne retrouvais rien qui m’allait et que je ne m’imaginais plus à tourner en rond dans cette ville pourrie de Genève, j’ai repris la route chez un transporteur de Fribourg. C’est un bon pote qui m’a fait rentrer dans cette boutique. Entre temps, notre club avait cessé son activité et donc, même ça ne me retenais plus. Là j’ai fait du transport de tout ce qui roule. Motos, voitures, camions, pelles mécanique, trax, etc. J’ai commencé avec un MAN F2000 de 460cv et ensuite avec un MAN TG XXL 460cv et j’avais deux semi à disposition suivant ce que je transportais. Une petite pour les voitures et une grosse pour les gros chargements. Dans cette boite je rapatriais des véhicules accidentés pour les assurances, des véhicules pour les entreprises de locations de voiture et des camions, engins de chantiers et agricole pour les pays Africains et Nord Africains que je déchargeais dans les ports du sud ou du nord de l’Europe. J’ai fait toute l’Europe pour cette boutique, Europe de l’Ouest, de l’Est, du Nord et du Sud. J’ai même failli aller en Turquie, mais j’ai refusé car je n’avais pas de clim’ et on était en plein mois d’aout !
Je suis resté deux ans dans cette boite. Le boulot était vraiment très intéressant mais assez difficile, ce qui me plaisait bien. Il fallait bien calculer son coup pour charger le mieux possible. Le plus gros problème, c’est que l’on était toujours trop lourd, trop haut, trop long, etc. Suivant les machines on devait être en exceptionnel, mais de type 1, sans accompagnement. Il fallait souvent démonter des pièces sur les vlhicules à charger pour gagner de la hauteur et dégonfler les pneus. Une fois, je me suis retrouvé avec les pneus intérieurs d’un camion avec des valves indémontable et indégonflables. je n’avais jamais vu ça. J’ètais à 4m60 de haut. J’ai été dans un petit garage, je leur ai empreinté une perceuse et j’ai percé les 4 pneus des essieux arrières pour les dégonfler. Arrivé à Anvers, il fallait livré les camions avec des pneus gonflés, sinon ils ne les acceptaient pas. J’ai été dans un garage, j’ai gonflé ées pneus extérieurs qui avaient des valves normales et hop, ni vu ni connu !

En 2009 j’ai rencontré mon amie. Elle cherchait du boulot sans succès depuis très longtemps. Pourtant, c’est une grosse bosseuse, mais à Genève, passé 35 ans tu coûtes trop cher à un patron au niveau des contributions, du coup, ils n’engagent que des étrangers à moindre prix ou des jeunes et ceux après 35 ans restent sur le carreau. Comme cette femme cuisine divinement bien, on a pensé à faire un truc esnemble et à se mettre à notre compte. J’ai donc arrêté la route et on a acheté un « food trucks ». On a « tiré » deux ans et ça n’a jamais marché. On a « bouffé la grenouille ».

Du coup j’ai dû recommencer à bosser pour ramener du pognon à la maison pendant que mon amie continuait à essayer de faire tourner notre boutique.
J’ai donc prit le premier boulot qui m’est tombé sous la main, c’était du terrassement (TP). Mon patron voulait me filer un putain de 5 essieux, chose qui ne me faisait pas du tout plaisir n’ayant aucune confiance dans ces camions. J’ai donc eu un 4 essieux Mercedes

Comme mon patron savait que je déteste tourner à Genève, un de ses chauffeur étant parti, il m’a demandé si j’étais intéressé par son boulot qui consistait à transporter des machines de chantier légères. Je me suis empressé de dire « oui » vu que ce camion voyageait en Suisse Romande plus qu’à Genève (Suisse Romande = partie francophone de la Suisse.)

Manque de bol, 10 jours plus tard, le patron a perdu ce boulot… Je me suis au final, retrouvé dans une saloperie de 5 essieux, ce que je ne voulais pas !
4 mois après avoir commencé ce boulot, je me rends dans une décharge pour vider mon camion. J’avais plus de 42 tonnes au sol. Là, la porte de la benne ne s’ouvre pas. Comme il n’y avait aucun témoin lumineux pour m’avertir dans la cabine, je ne pouvais pas voir que la benne est restée fermée. Quand j’ai levé la benne, la terre s’est amalgamée au cul du camion et quand la benne est arrivée en butée, le poids de la terre a tiré le camion en l’air. J’ai ouvert la portière de la cabine pour sauter dehors, mais le camion s’est levé tellement vite que la porte s’est refermée sur moi. J’étais prisonnier dans ma cabine à 6 ou 8 mètres de haut.
A ce moment, le verrin a pété, la benne s’est retournée et le camion est retombé sur ces roues violemment. Je me suis tapé la tête au plafond, ce qui m’a à moitié assomé, mais j’ai malgré tout vu toute la scène. Quand le camion est tombé, il a rebondi sur ses roues. La suspension à ce moment s’est débatue et moi je suis tombé sur le siège au même moment que le camion rebondissait et ça m’a éclaté une vertèbre. Comme j’avais déverrouillé la portière lorsque le camion à commencé à se lever, en rebondissant sur ses suspension, ça a ouvert la portière et ça m’a catapulté hors de la cabine. J’ai fait un espèce de saut périlleux pourri et je suis tombé sur la nuque et les épaule dans la gravière. Je suis resté planté là, sur le dos dans la caillasse. Si ma vertèbre n’avait pas éclaté, je n’aurai rien eu. je n’avais même pas un bleu ou une bosse, rien !

Depuis je ne travaille plus. Je suis à l’assurance invalidité. Après 33 jours de lit à l’hôpital, deux mois de chaise à roulette, six mois de clinique, 4 ans à marcher avec des béquilles, maintenant je marche plus qu’avec une seule béquille. J’ai gardé un gros handicap à la jambe droite, mais c’est une résultante en fait vu que c’est les nerfs de la colonne qui ont été esquintés et non pas la jambe. J’ai aussi de terribles douleurs neurogène que je dois combattre avec des médicaments violents. Moi qui n’ai jamais touché une goutte d’alcool, ni une cigarette ni un pétard ou quoi que ce soit comme drogue, maintenant je me drogue comme un con avec ces saloperies de médic’. Vu comme j’ai déjà récupéré au niveau de ma santé, j’espère qu’un jour je pourrais me passer de médicament.
Pour passer le temps, je me ballade sur les routes avec ma voiture, je recherche les anciennes routes, les anciens panneaux, les anciens garages, etc. et je fais de temps en temps des articles dans les journaux à ce sujet. J’ai aussi un blog dans lequel je parle de l’histoire et l’évolution des routes, je fais beaucoup de photo pour mon blog ou pour mes articles, bref, je passe mon temps à assouvir mes passions. J’écris dans le magazine d’un ami de Paris « Rétro tourisme »

En outre, j’ai connu un journaliste qui se passionne pour l’histoire des routes. Ce gars travaille pour le Messager de Haute Savoie et pour le Dauphiné libéré et il me fait l’honneur de faire des articles sur ce sujet avec moi.

Deux exemples en autres d’article sur les anciennes routes auquels j’ai participé.
L’adresse de mon blog c’est: www.123website.ch/mariooo
Mais la route me manque, celle d’avant, pas de nos jours. J’aimais rouler sur les nationales et départementales sous un ciel étoilé, ou sous les branches des arbres pleines de givre qui me faisaient une voûte de glace au dessus de ma cabine que les phares faisaient briller de milles reflets. J’aimais traverser la nuit les villages endormis avec leurs monuments et châteaux tout illuminés, suivre la route qui traverse un champ de colza en fleur et qui ondule au grés des collines, admirer les étendues de neige à perte de vue, les différents paysages suivant les régions et les saisons. J’aimais m’arrêter faire le plein dans une station sympa, que le pompiste me servait en discutant le bout de gras et boire un jus avec lui avant de repartir, m’arrêter au relais, rencontrer des collègues et raconter des blagues en mangeant. Reprendre la route avec un gars que j’avais rencontré dans ce relais, tout en continuant à déconner à la CB, Et puis quand on devait se quitter c’était dur, car le gars était super sympa. Des fois j’avais la chance de le revoir sur ma route. Combien de gars ont a croisé nous les routiers, que l’on a jamais revus ? Seul reste de bons souvenirs, en espérant que eux aussi se souviennent…
J’aimais changer mes vitesses, entendre mon camion rugir dans les côtes, voir ma semi se déporter dans les virages et la suivre au rétro avec toutes ses lumières alignées, regarder mon camion tout allumé se réverbérer dans les vitrines des magasins, entendre la pluie crépiter sur le toit quand j’étais dans la couchette, voir les flocons de neige qui s’écrasaient sur mon pare-brise. J’aimais aussi rouler sans regarder la montre, m’arrêter quand j’avais la « panne de paupières » (Si je pouvais), rouler très tard la nuit et me poser dans un parking sous les arbres à côté d’une petite rivière, et quelques heures après me réveiller sans réveil avec le soleil et les oiseaux qui chantent. Mon pare-brise était comme un écran de cinéma où tant de belle choses défilaient.
La route c’était la liberté, seul comptaient les heures de chargement, déchargement, ferry-boat, etc. Pour le reste je faisais comme je voulais. Je décidais de mon itinéraire, de l’heure et de l’endroit où je voulais m’arrêter, de la musique que je voulais écouter et si je voulais l’écouter très fort ou non , si j’avais envie de causer à la CB, etc, etc. Et tout ça sans avoir de chef sur le dos.
En plus de la route et des anciennes voitures, j’ai une autre passion, le heavy métal. Vous pourrez vous rendre compte dans quelles conditions j’aimais rouler sur cette vidéo ci dessous !
Voilà comment j’aimais rouler… Sur une nationale et avec du heavy métal à fond ! Ici la N19 entre Langres et Vesoul en 2008 :

C’était ça la route ! Je bossais en me faisant plaisir. Je jouissais de chaque moment et de chaques élément qui constituait ce boulot. Il y a eu de mauvais moments c’est sûr, mais en comparaison du plaisir que me procurait ce métier, ce n’était vraiment rien, sans compter qu’avec la passion, on accepte même les inconvénients. Grâce à mon métier et vu que je suis aussi passionné d’histoire, j’ai pu visiter beaucoup de parcs archéologiques, de monuments, de musées et plein d’autres choses. (Le musée des bateaux et le Towerbridge à Londre, le Louvre, Split, Dubrovnik, l’acropole de Skopje, Pompei, les cité Etrusques en Toscane, la porta Nigra de Trier, et tellement d’autres que ce serait trop long de citer.)

En 1994 j’ai arrêté de rouler une première fois car j’ai trop aimé ce métier pour accepter ce qu’il est devenu. Ces enfoirés de flics qui prennent les routiers pour cible, ces ralentisseur de merde, ces saloperies d’autoroutes, le GPS, tachygraphe, le trafic, la mentalité de certains chauffeurs actuels, les automobilistes, médias, populations, politicards, etc., etc., etc., qui crachent sur les routiers et les camions, ça je ne peux pas le supporter. Si le métier n’avait pas tant changé, je serai mort derrière mon volant. Rien ni personne ne m’aurait fait descendre des camions.
Quand j’ai été obligé à contre coeur de reprendre la route au mois d’aout 2008 je savais que le métier était devenu grave, mais c’était encore pire que ce que je pensais…
Il y a des autoroutes, des giratoires, des déviations partout. Des connards autant en voiture qu’en camion en pagaille. Les interdictions de doubler, de circuler pour les P.L. ont poussés comme des champignons, c’est une horreur. Sans compter le pire, le limiteur de vitesse et le tachygraphe électronique. Et je ne parle même pas des cours de « remise à niveau ». Pour des merdes, c’en est des magnifiques… Chaque fois que je prends la route de nos jours avec ma voiture, que je vois ces routes autrefois pleine de vie et de nos jours désertes, tous ces restau, station services, relais, etc. abandonnés, ça me fout le blues, limite ça me fout les larmes aux yeux. Et surtout, en repassant par ces endroits que j’ai bien connu, il me revient une quantité de souvenir. Je vais vous en raconter quelques uns.
1) Un jour, j’avais 14 ans, je suis parti avec mon père en Italie. On est arrivé à la douane de Turin qui à l’époque était dans la ville même. Comme c’était le soir, on a pas pu rentrer le camion dans la douane et mon père a garé son train routier le long du trottoir en face de l’entrée de la douane derrière d’autres camions qui étaient déjà là.
Une fois garé, on a été au bistrot du coin pour manger. On a rencontré des Français et on a fait connaissance. Après le repas, les Français on dit à mon père quîls connaissaient une boite « à cul » pas trop loins et ils lui ont demandé s’il voulait les accompagner. Du coup, mon père m’a demandé si j’étais d’accord de rester dans le camion pendant que lui allait boire un dernier verre dans cette boîte avec les autres routiers. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de problème.
C’était la grande époque où en Italie la mafia volaient des milliers de camion par année. Je lisait un bouquin tranquille dans la couchette quand j’ai senti le camion « tanguer » comme si quelqu’un marchait sur le pont de chargement. J’ai cherché à mieux entendre, et en effet, j’entendais des chuchotements. Les mecs étaient monté sur le camion et tranquillement fouillaient dans la marchandise pour voir si quelque chose les intéressaient.
J’ai éteinds la lumière, je me suis planqué sous les couvertures pour que l’on ne voit pas que j’étais un gamin. Précaution inutile car il est évident qu’ils le savaient très bien, mais moi, je ne me rendais pas compte. Mon père avait une superbe matraque dans son camion. Je l’ai prise et planquée son les couverture le long de mon corps. Ensuite de ça, j’ai mis le livre devant mon visage et je surveillais à travers les vitres par dessus le livre pour voir ce qui se passait. Les mecs étaient tellement à l’aise, que un d’eux a lâché un monstre rôt bien sonore !
Peu après, le camion devant moi s’est mit en route. Les lumières se sont allumées et il est parti. Je me suis dit « s’ils se tirent tous, je vais être très mal tout seul ». Et tout s’est calmé.
Mon père arrive avec ses 2 accolytes à 3 heure du mat’. Il me dit « tu dors pas encore ? » et là je lui explique toute l’histoire. En effet, en arrivant il y vu que la bâche derrière le camion était tirée de côté.
Sans même s’occuper plus de cette histoire, il dit aurevoir à ses potes, et vient pour monter dans la cabine.
A ce moment là, un des deux routiers commence à tourner en rond en cherchant son camion. D’un coup il dit « mais il était là devant toi mon camion ? » Alors je lui demandé si son camion était un Mercedes, il me dit « oui » et là je lui explique que son camion étaient parti dix minutes plus tôt… Le mec hurlait « Putain, mon piège, on m’a piqué mon piège. Et voilà comment, le mec est rentré chez lui dans le camion de son collègue !

2) Un jour de 1990, je ciculais sur la « Tengenziale nord » de Milan. L’autoroute de contournement donc. Il y avait pas mal de trafic. D’un coup j’entends des sirènes de partout. La « polizia stradale », les carabinieri, et des autos banalisées avec des girophares nous dépassent par la gauche, par la droite, sur la bande d’arrêt d’urgence et j’en vois même qui arrivaient de l’autre côté de l’autoroute. Toutes convergeaient vers un même pont. Tout le monde s’est arrêté car les fliccards avaient planté leurs caisses en travers de l’autoroute dans les deux sens.
Soudain, à la CB, un mec gueule « Ci sparano addosso, ci sparano addosso » (Ils se tirent dessus). Les fliccards avaient atrrapé des gangsters et ils s’étaient tous mit à se flinguer au milieu de l’autoroute.
Je n’étais pas tout près, mais je voyais les flics courrir vers l’endroit de la fusillade.
A ce moment, un routier crie à la CB « mi hanno bucato il finestrino » (il m’ont « troué » la vitre.). Le mec venait de prendre une balle perdue dans une des vitre latérale.
Au final, les flics ont dégommés 2 gangster et blessé un autre qui a réussi à s’enfuir. Quand à moi, j’ai été réclamer une prime de danger à mon patron !

3) Les Rolls Royce (à l’époque tout au moins) circulaient dans des camions bâchés. Il est clair qu’avec 12 couches de peinture et 7 de brillants avec entre chaque couche des heures de ponçage, les patrons de cette usine ne les mettaient pas sur des portes voiture !
Donc, un jour mon père charge au port franc de Genève une Rolls pour l’Italie. On ne mettait rien d’autre que la voiture sur la remorque, toujours par précaution de la voiture. La voiture était solidement arrimée et, les tube de la remorque qui supportait la bâche devaient être assurée avec du fil de fer car, lors d’un précédent transport, un chauffaur en passant sur une bosse, a eu la désagréable surprise à l’ouverture de son camion de voir une de ces barre être tombée sur la Rolls et la pointe qui se loge dans les traverses de support de la bâche, plantée au beau milieu du toit de la bagnole. Donc, retours en Angleterre aux frais du transporteur, plus le prix de la réparation, et du retour plus tard en Italie, ça ne rigolait pas.
On devait décharger à Turbigo, petit village près de Novara: On pouvait accéder à cette douane en traversant par le village, mais c’était trop étroit pour les camions ou on devait faire le tour du village et on trouvait une grande artère au sud du bled qui portait directement à la douane.
Mon père bien sûr, par moment un peu « gogol » voit les panneaux « Turbigo centro », sans réfléchir, s’engage dans la petite rue qui traversait le village. Il a vu que c’était étroit, mais il n’aurait pas été voir à pied !!! Bref, au bout de quelques centaines de mètre, ça ne passait plus. Trop étroit et il y avait des balcons en plus qui débordaient sur la rue.
Plus que une seule solution, marche arrière. Il est vrai qu’avec un camion remorque, la marche arrière n’est pas simple, mais mon père était particulièrement mauvais à ce petit jeu. Donc il recule un bout et la remorque se déplace sur la gauche vers une maison. Lui essayant de redresser la remorque, contre-braque et l’essieux avant de la remorque se met à l’équerre et la remorque se « gare » nickel entre deux balcons. A vouloir le faire, ça n’aurait pas été possible !
Du coup, mon père avance, mais le camion tirant le timon de la remorque, l’essieux avant ne sortait pas comme il était rentré, soit à l’équerre. Il se mettait en ligne derrière le cul du Mercedes de mon père et la remorque ne pouvait plus se dégager des balcons.
Devant lîmpossibilité de sortir cette remorque, mon père fait avant – arrière plusieurs fois, mais toujours sans résultat. Le dernier coup, il a même arraché un morceau de balcon, qui est tombé par terre. Et bien sûr, avec la Rolls dedans la remorque. Chance, les barres de soutient de la bâche et les ranchets ne sont pas tombé et le morceau de béton du balcon n’est pas arrivé sur la remorque.
A ce moment, plusieurs personnes du village sont venu , dont le boucher avec son tablier blanc, pour aider mon père. On a décroché la remorque, avancé le camion, tiré sur le timon pour mettre les roues à l’équerre, sorti la remorque, poussé la remorque jusqu’à la sortie du village, puis attelé la remorque au camion et nous sommes finalement arrivé par la route prévue à la douane… La Rolls a eu chaud !

4) Encore une histoire avec mon père… Mais cette fois là je n’y étais pas et c’était mieux !
En rentrant du nord de la France direction Bâle à la veille de Noël, mon père avec son Berliet GCK de 1963, chargé camion-remorque de chaudières, s’est arrêté au relais routier de Lunéville pour manger un morceau avant d’attaquer le col du Bonhomme. ( De nos jours on ne traverse plus Lunéville, le fameux relais à disparu, et le col est interdit aux P.L. Belle époque vraiment !) Tout à coup un routier rentre dans le relais et dit « vous avez vu ce qui tombe… » En regardant par la fenêtre, mon père voit des flocons de neige gros comme des oeufs. Il saute dans son Berliet, espérant passer le col avant que la neige soit trop épaisse. Comme mon père était toujours super équipé, il n’avait évidemment pas de chaînes. Donc le voilà parti. Pas âme qui vive sur la route, le seul barjot à se lancer à l’assaut du col. A cette époque, les ponts et chaussées n’étaient pas aussi éfficaces que de nos jours, et la neige s’amoncelait toujours plus. Arrivé à 300 mètres du sommet le camion commence à patiner. Plus moyen d’avancer. Mon père se dit « tant pis, je vais dormir là, et on verra demain. » Il met le frein à main et voilà que l’ensemble glisse en arrière. Impossible de l’arrêter, même en remettant une vitesse et les gaz, le Berliet glissait à droite de la chaussée, direction le vide. Au moment où le camion allait tomber dans le ravin mon père ouvre la porte et saute de la cabine. A ce moment, la roue arrière droite se plante dans le petit fossé au bord de la route et immobilise le véhicule presque en porte-feuille avec la remorque. Mon père, voyant ça, câle le camion, remonte dans la cabine, allume le chauffage et saute dans la couchette. Il avait un chauffage à gaz et comme – de nouveau – il était super équipé, à 2 heure du mat’ plus de gaz. Les ponts et chaussées sont passé à 9 heures. Mon père n’avait pas fermé l’oeil de la nuit. il était congelé et tout bleu. Le gars des ponts et chaussées l’a prit dans sa Jeep et l’a descendu au bistrot le plus proche. A peine le barman l’a vu, il a comprit et sans rien lui demander, lui a sorti la bouteille de calva. Le soir il est arrivé pour fêter Noël avec la famille. Il s’est endormi après le repas, à 21 heures et s’est réveillé à 4 heures du mat’ quand tout le monde s’en allait. Joyeux Noël !!!

5) J’avais un cousin éloigné, (plus proche de mon père) qui était chef de la police municipale dans le village de Saint Vincent dans la vallée d’Aoste, sur la route du Petit et du Grand Saint Bernard. C’est de là que j’ai une partie de mes origines. Il s’appelait Piero.
Donc, à la fin des années 1950, Piero habitait un appartement juste au dessus de la place centrale du village. Sur cette place il y avait un restau routier qui était ouvert une grande partie de la nuit. Il y avait donc des camions qui s’arrêtaient jour et nuit dans ce bistrot.
Un soir d’hiver, un Romain avec un Lancia Esatau à museau s’arrête pour manger un morceau tard la nuit. Selon la salle habitude des routiers italiens de l’époque, le gars laisse tourner son moteur pendant qu’il mange.
Mon cousin qui dormait, se réveille. Il patiente un peu en pensant que le gars se buvait un café et qu’il allait partir. Eh non, le temps passe et le camion tourne toujours sous ses fenêtres. A un certain moment, Piero se fâche, il saute dans ses bottes de fliccard, met son képi sur la tête et hormis ces accessoires, descend en chemise de nuit engueuler le chauffeur
Au moment où il arrive près du restau, le chauffeur sort du bistrot pour reprendre sa route. Mon cousin le choppe et l’engueule. Le chauffeur lui répond  » Ma va fan culo… » (je pense pas qu’il y ait besoin de traduction ?!) et monte dans son camion. Piero lui intime l’ordre de descendre et de présenter ses papiers. Le Romain enclanche la première et commence à rouler. Piero se met devant le camion les bras écartés et lui crie « Stop, fermati… » (Arrête toi) Le chauffeur accélère et lui fonce dessus. Mon cousin du coup, a eu juste le temps de sauter sur le parechoc du camion et de s’aggriper à la calandre tout en continuant de gueuler « arrête toi ».
Le chauffeur a continué à rouler jusqu’à la sorite du village, avec mon cousin aggripé à la calandre, en chemise de nuit, en pleine hiver. Arrivé à la fin du village, il s’est arrêté et il a dit à mon cousin « alors, t’es content ? T’as plus qu’à rentrer à pied maintenant ! »
Et du coup, Piero s’est fait le chemin jusque chez lui en pleine nuit d’hiver à pied dans la neige. Mais il avait quand même prit le numéro de plaque du camion et le chauffeur s’est « tapé » 15 jours de tôle à Rome quand il est rentré !
Je me demande ce qu’un chauffeur ramasserait de nos jours pour un truc du genre ???

Le facteur sonne toujours deux fois, avec Enzo

Buongiorno tutti !

Comme vous le savez, j’ai changé de job récemment, après quelques longues et fructueuses années de route, je suis devenu « ouvrier chauffeur » pour la poste, en Suisse.
Je bosse maintenant pour une petite entreprise de transport (40 véhicules) ,spécialisée dans la prestation de service !
En deux mots le patron a repris l’entreprise familiale et plutôt que de se faire chier à trouver du fret pour ses camions les a tous mis en location chez divers clients !
Migros, Coop, Bellaplants, son plus gros client étant la Poste… C’est de la caisse mobile.

Mon boulot est de charger des caisses en camion remorque et de livrer ou de charger dans différentes Postes, mais pas la poste du coin, non, que des postes centrales ou centre de tri ! Comme ici à Urdorf (ZH)…

Où l’accès et assez, comment dire… chiant ! J’ai personnellement opté pour une tournée attitrée et régulière, avec ensemble attitré, car je dors dans le camion, contrairement à mes collègues qui rentrent tous les jours.

Je commence tous les jours vers 15h jusqu’à 5h environ avec 2 pauses intermédiaires… Et mon poste de travail se situant à 80kms de chez moi, je me voyais mal devoir rentrer tous les jours… Je rentre une fois, histoire de couper la semaine !
En vrac quelques photos :

Contrairement à mes craintes, ce boulot me plait bien en fait, c’est assez intéressant, quoiqu’assez physique, le plus dur étant la maîtrise de l’ensemble pour s’enquiller sous les caisses !!
Le temps imparti pour décaisser et re-caisser étant de 40’… La 1ère semaine, je mettais une heure ! Maintenant 35 40′ ça joue ! Mais bon, ce n’est pas ce que je recommanderai à un jeune qui débute et qui veux voir du pays lol…!

Ma tournée fait à peu près 500kms avec 6 clients en tout !
50 heures par semaine, je commence le lundi à 15h et fini le vendredi soir vers minuit… sauf extra ! Et le salaire plus que correct !
Voila en gros mon nouveau travail, en espérant vous avoir quelque peu intéressé !
Le facteur vous salue bien !
Bis bald… 😉

Les Toupies à beton

Un dossier signé Nico

Le principe de la toupie à béton, ou malaxeur, est d’amener le béton frais le plus rapidement possible la marchandise, pour que le béton reste de bonne qualité pour les ouvriers du batiment.

Les malaxeurs ont été inventé par les américain, par Mack, ils ont eu du succès grâce à leur invention, avant les tulipes, surnommé comme cela par rapport à leur forme, le béton ce transportait avec des basculant, mais le béton ce vibrait dans la benne, arrivé sur le chantier on pouvait plus rien en faire.

Voila trois malaxeur avec des bonbonnes de 7m3, le saurer 3 essieux a fêté ses 30 ans en août 2006, le mien est le Mercedes 3333

Le béton est assez lourd, 1m3 équivalent a 2.2t, cela dépend de la sorte de béton utilisé, le béton est un mélange d’eau, de ciment et de gravier plus des produit chimique, adjuvant, retarder, antigel …

C’est depuis les années 70, qu’ en Europe on utilise des malaxeurs, ce fut d’abord des 6m3, puis 7m3, et maintenant on en est a 12m3, mais seulement pour les semi remorques, pour les camion solo ils montent a 9m3.

Les entreprises achètent maintenant des camions tulipes interchangeable avec une benne basculante, sinon il existe des camions malaxeur avec tapis ou des tulipes pompe, c’est des camions qui peuvent pomper le béton mais ils ont quand même une bonbonne.

Certains camions ont un tapis, qui peut se déplier et qui va décharger le camion a plus de 16m d’où est le camion, très utile pour faire des petit radiers ou des petit murs.

Le chargement se fait dans une centrale, c’est l’endroit ou on fabrique le béton, le déchargement peut ce faire en 5min, comme en 3h ou plus, mais la le béton commence à tirer, et le chauffeur s’ennuie profondément à attendre…

Le déchargement peut ce faire avec une benne a la grue, ou bien a la pompe, ou faire un tas avec les chenaux qu’on sur le camion, normalement 2 supplémentaire.

Les journées d’un conducteur de malaxeur, ce sont des horaire de chantier, au plus tôt le matin on commence a 6h, mais généralement c’est 7h, le chauffeur est souvent amené a sauter le repas de midi, car une fois un bétonnage commencé, on l’arrête seulement quand c’est fini, le soir normalement c’est 5h mais c’est plus souvent de 6h a 22h que dure la journée.

Quand on rentre le soir, il y a encore 1h de nettoyage pour laver la bonbonne et le camion, si le béton n’est pas lavé dans la journée, il faut l’enlever à la barre à mine, c’est pourquoi une fois par année, on va dans la bonbonne casser le béton qu’il y a dans les pales, le camion peut s’alourdir de plusieurs tonnes, vous comprenez l’intérêt d’un bon lavage.

Dans ce domaine le kilométrage n’est pas énorme, j’ai fait 10000km l’année passé, nos journées vont de 12km à 250 km par jour, mais la moyenne est au environ de 100km par jour.

Mais comme dans tous les chantiers, l’hiver fait qu’il y a une baisse d’activité, donc les chauffeurs sont mis à l’entretient des véhicules ou autre tâche ne demandant peut de compétence, et cela pendant environ 2 à 3 mois, c’est-à-dire de la fin décembre à fin février ou début mars.

Transporter du béton est un métier assez sympathique, bien pour des personnes qui en on marre de rouler, on rentre tous les soirs, et c’est très bien payé par rapport au heures que l’on fait, qui sont récupérables en congé.