SARAJEVO 1994/1995 en GBC 8KT

Par Stephian

Le GBC 8KT est un grand classique pour les appelés. Il est soi disant poly-carburant, mais mieux vaut mettre du GO ou du Jet. En version citerne, il est nommé le Camion Citerne Tactique (CCT). Il dispose de 2 cuves, 1 de 3000 litres, 1 de 2000 litres. Il peut aspirer, dépoter, distribuer au pistolet du carburant. Il a aussi beaucoup servi en outre-mer.

De Décembre 1994 à Juin 1995 pour le compte de l’ONU, on chargeait au SEA de l’aéroport de Sarajevo du carburant pour le livrer dans les différents bataillons de l’ONU, les sites UNHCR, quelques stations services du coin.

Voici quelques photos prises à bord. L’appareil photo étant rigoureusement interdit aussi bien par ma hiérarchie que par les différents belligérants de ce conflit, les photos furent prises à l’arrache avec un appareil jetable pas très discret, donc la qualité n’est pas tip-top. Il y a 20 ans déjà, donc il y a prescription.

Welcome to Sarajevo, en sortant de l’aéroport, on est vite mis au pas…..

La route menant de l’aéroport à la ville, passait par un check-point nommé Sierra je sais plus quoi.

A ce barrage, les combattants vérifiaient que le chargement correspondaient bien à ce que l’ONU déclarait (courrier, carburant, matériel, etc…).

Les légionnaires en faction pas trop loin surveillaient à ce que tout se passe bien, ce qui était le cas. Malgré la barrière de la langue et la récurrence des passages, un climat sympathique s’était installé entre nous et certains belligérants.

Kakanj, voilà ce que l’on rencontrait, abandonné autour de la ville. Quoi qu’il arrive, interdiction de sortir de la route à cause des mines.

Sniper alley, sous la trappe devant le lampadaire de cette tristement célèbre avenue se trouve la cuve de stockage de carburant de notre compagnie, qu’il fallait jauger tous les jours pour la gestion du stock de GO et SC.

Comme anecdote, avec 5000 litres de GO, on s’est débrouillé à tomber en panne sèche dans cette avenue, et pendant le réamorçage, il faisait chaud malgré le froid…

Une base désaffectée aérienne serbe

Notre quartier, sur un ancien site de télécommunication. La punition du matin était le démarrage des GBC, une vraie gageure avec le froid. Heureusement qu’on était un peu bourrin, bruler du papier journal à l’admission d’air facilitait grandement le truc.

Réparation feux, la connectique de ces camions laissait vraiment à désirer, et les différents rafistolages rendait la fiabilité de l’éclairage de plus en plus pourrie….

Les beaux jours arrivant, on aperçoit de plus en plus des déplacements de combattants, et on accède à des endroits très impactés par la guerre.

Ce camion, bardé de défauts avec ses caprices électriques, ses démarrages incertains, son confort inexistant fut vraiment notre compagnon idéal.

Avec le temps, je me dis qu’il était à notre image…

Le 1er tour de Suède de Samu88 – 1995

Depuis que je suis sur le forum, je vois que certains font encore un peu la Scandinavie, la Suède en particulier. Ça me rappelle quelques lointains souvenirs, y étant allé quelques fois. Pas une grande expérience, mais quelques images sont restées. Bientôt 20 ans que j’ai entrepris un 1er voyage.. Juste avant, un petit historique sur la situation à l’époque. Mi-mai 1995, démarrage d’un contrat avec Sceta Transports, agence de Nancy. Après accord, n’ayant pas de carte rouge, il est convenu que je ferai de l’inter, la majorité du temps. Allemagne essentiellement et, un peu partout le reste du temps.

Je ne connaissais pas du tout l’Allemagne, ce n’était pas la tasse de thé à mon père, avec lui, plutôt navigué surtout sur le Bénélux, Espagne et Italie… ses uniques conseils, respectes tout et aies des pneus présentables…. À part ça, je n’avais aucun préjugé, j’avais quand même envie de découvrir, et surtout de bosser, motivé par ce nouveau contrat. J’étais plutôt encore jeune.

Les 1er tours n’étaient pas bien grands, Koblenz, Mannheim, Stuttgart… mais ça me plaisait bien, pour démarrer.

La petite histoire terminée, voici le cdb de cette semaine partiellement suédoise: C’est la 3 eme semaine avec mon nouveau donneur d’ordre.

Départ le lundi(29/05 à 0H00), ça m’emmena d’abord à Schotten pour vider, entre Nidda et Alsfeld, puis un rechargement ce lundi à Fulda des bobines de papier pour Soissons.

Là encore, bien content, j’avais dépassé Frankfurt pour la 1ère fois. Découvert en même temps les 1ères côtes de l’A5 vers Alsfeld.

Alors, Fulda Soissons, par où je passe? Je décide via Wetzlar, B49, Koblenz, Trier, Lux… Ce lundi s’est achevé à Montabaur, à 17h15, avant Koblenz avec 679 bornes. (Presque précis, car j’ai retrouvé l’agenda de cette année)

Mardi, 2h30, direction Soissons.

Hésitations sur le trajet… Allez, on y va via Bouillon(B), Reims. Plein au passage à la Texaco à Capellen. J’arrive à Soissons péniblement vers le milieu de matinée, à mon avis j’ai pas pris le plus simple itinéraire..

Coup de fil à Nancy, à un point phone du client(pas « d’itineris » au camion à l’époque..). Résultat:

« vous recharger à Ancerville(55) pour la Suède, Bergkvara.

-Ah…

-A quelle heure je vous prévoit le ferry demain?

(J’avais déjà pas mal roulé ce matin…)

22h? Me demanda mon interlocutrice..

-Bah, oui…c’est où le ferry?

-Travemünde.

-Ah… »

Bon, pas le temps d’ouvrir le strassen pour d’abord localiser Travemünde exactement. Je file au taquet à la Meusienne, à Ancerville, juste après St Dizier sur la N4.

En route, je repense que le week end qui arrive c’est la Pentecôte, et qu’à la Pentecôte, il y a le GP du Castellet. On doit y aller avec 3 potes, comme l’année dernière. Ce sera compromis pour ma part… Je vais quand même pas rappeler la dame de Nancy pour dire, « non, en fait je peux pas monter en Suède… » Les copains, dont 2 qui sont encore courageusement au lycée, qui n’ont pas abandonné le navire du Bacpro en plein 1er trimestre de la 1ere année comme moi, ont leurs révisions, et bien ils y vont… Ce sera sans doute sans moi, ils comprendront…

Arrivée à Ancerville après 160 bornes, dans l’après midi.. des camions partout, dans tous les sens, après explications, la boîte sort d’une grève importante… Y a plus qu’à attendre son tour, c’est une boîte à ferraille. Je m’affaire pour m’occuper, par attaquer le débachage de la savoyarde, vu que ça charge au pont, puis affine les recherches pour ces villes qui me sont inconnues, Travemünde, ok, je le trouve sur le strassen, mais Bergkvara, trop petit sans doute pour apparaître sur l’ Atlas Europe de Michelin..

Imaginant ne pas trouver de carte de suède dans une station à Ancerville ou sur la 4, je me résouds à rappeler mon exploitante Nancéienne pour situer un peu (quel professionnalisme…). Elle m’indique que ça se trouve exactement entre Kalskrona et Kalmar. Ok, comme ça, on situe un peu où on va…

 

 

Parlant du lycée plus haut, je vois justement une connaissance, un collègue des bancs, qui roule chez Sotrabur(52), devenu Giraud.

Il ne m’aidera guère pour mon voyage, il ne situe pas la Suède, il connait un peu plus l’Allemagne par-contre, et me parle d’une nationale qui rejoint Cologne, mais sans plus. Moi, ça ne me dit rien. Et puis la Ruhr, rien qu’à voir la carte…. ça paraît compliqué… Comme je l’avais lu, relu (et que je lis encore) sur un reportage,de FR de 89 je crois, où sur cette ligne on montrait un Viking trans Express de Schweighouse/Moder(67), et il passait via Karlsruhe, Kassel Hannover. Je situe Kassel, bah, je vais faire pareil ma foi…. Un peu certain de faire une connerie, mais bon, la Ruhr, franchement…

Le copain de lycée, me demanda comment se passait la douane. La douane, oui au fait… Je vais demander au bureau des expè, tiens ! 2 dames, fort sympathiques, me répondent, « la douane? La suède est dans l’UE depuis janvier »…. Ah !…. Quel professionnalisme, je vous dis….

Bon quelques heures ont passé, et enfin je charge, sangle un peu, puis rebâche. Papiers chez les dames, il est 19H… Avant de partir, passage à la case toilettes, et là même, comme un peu partout sur les murs de cette vieille usine, c’est inscrit à la bombe, « 500 », aujourd’hui ce serait « 75 »….

Je file et finis les heures à la Total à Dommartin les Toul, à 20H30 avec 724kms. Les heures de conduite, je sais plus, c’est pas noté sur l’agenda, l’amplitude, vous voyez bien…

Mercredi, 5H30

Direction Saarbruecken, via Saint Avold, j’ai des doutes sur l’itinéraire global, mais on y va quand même.. et puis la Ruhr… le truc avec plein d’autoroutes partout… comme un gamin qui refuse de gouter un plat, car il ne connait pas… Si, j’avais déjà entendu parler de l’A1, Cologne Dortmund, qui était en travaux d’un bout à l’autre…

Je prends donc l’eurovignette (mis en place ce début d’année) à la frontière de Saarbruecken, et richtung Mannheim, Frankfurt. En avançant, je me rends compte que pour le ferry ce soir, ça risque vraiment de ne pas le faire… Je me dois alors d’encore téléphoner à Nancy… Et là, le gamin n’a pas reçu les félicitations, « qu’est ce que vous montez par là? Il faut passer par la Belgique.Il fallait nous demander ! » Bon, l’humeur passée, elle m’indique un prochain ferry demain à 10H. Mais la Belgique…. ouais, c’est pas le plus droit non plus… la nationale du copain peut être.

Tant pis, je reprends le poste de pilotage de mon R340 Turboliner un peu penaud, comme un gamin qui a fait une grosse bêtise…

La route, l’A5, Alsfeld, on retrouve les côtes, là, je maitrise, j’y suis passé avant hier avec du poids aussi. Mais plus loin…. Bad Hersfeld, Homberg, Kassel, Hannovesche-Münden, où le 8% est frisé… Le pauvre R340 de 840000kms est un peu juste, et pas de telma, les travaux, il pleut… je vais peut être découvrir la Suède, mais avant, il me faut découvrir l’Allemagne… La moyenne en prend encore un coup. Dans ces côtes, je me vois déjà rappeler Nancy, pour encore repousser le ferry, tellement Hamburg, Travemünde me paraissent lointain…

Göttingen, ça se calme, les côtes, quoi.

Cette journée de débutant nous mène au Rasthof + ou – au niveau de Hannover, à 17H30, avec 662kms.

Je n’avais pas le FR du Viking avec moi, mais je me souvenais bien qu’il était évoqué la traversée de l’Allemagne…

A la station, j’hésite à acheter une carte de suède, mais je me dis que autant en prendre là-bas, au pays.

J’en profite aussi de m’ inquiéter du retour, on avait la consigne d’appeler un correpondant suèdois, c’était la grosse boîte Nordisk Transport, à Helsinborg. Mr Nilsson.. Il parle français, mais un peu fraichement, il me dit de rappeler demain..

Jeudi 01/06, 5H15

Une coupure de presque 12H, tiens!

Je n’ai pas souvenir de mauvaise circulation sur Hamburg. Il y est bien fléché Lubeck. J’avais comme adresse la TT Line à Scandinavienkai à Travemünde.

Là encore, tout bien indiqué. Je découvre les choses positives en Allemagne.

En quittant la 2*2 voies à cet endroit, c’est dans la prairie, mais tout à coup on découvre ce petit port, avec de gros ferry, genre paquebot. Magique et impressionnant.

En suivant la file PL pour se garer, aie, un contrôle, bon juste la douane, il me demande la cmr, la licence, et la carte d’identité; Je ne parle pratiquement pas allemand, disons, encore moins qu’actuellement. Le douanier, regarde tout ça briévement, et me dit en rendant ces documents:

« Do you speak english?

-yes

-you’re a very young boss!

-ah, thank you.. »

Il avait du voir que j’avais pas encore tout à fait 20 ans, et que la licence était à mon nom.

Encore un truc positif que je retiendrai de l’allemagne, toute personne portant un uniforme, n’est pas forcément hostile…

Il est 9H.

Puis direction les guichets d’enregistrement, là encore, bien indiqué. On embarque pour Trelleborg.

On demande juste la nature des marchandises, la carte d’identité, cartes grises peut être bien, je ne sais plus.

Et go dans la file, où je n’attends guère.

Vite, on embarque dans l’énorme ferry, « Peter Pan ».

10H, arrivée prévu à Trelleborg, 17H15.

 

La météo est limite, mais ça peut aller.

A bord, passage à un accueil, où une carte pour la chambre (individuelle avec douche) est remise, puis des bons Voucher pour les achats, ainsi que des bons d’achats, je ne sais plus en couronnes, mais l’équivalent de 100FR si je me souviens bien.

Ce ferry est superbe, à l’extérieur, comme à l’intérieur. La chambre, pareil, du luxe.

Il est bientôt l’heure de manger, je choisi un self, c’est gratuit, naturellement.

Tellement c’est grand, la visite occupe déjà bien. Bars, machines à sous, boutiques, un tour dehors. Bref on s’amuse.

Dans un couloir, je croise un chauffeur, me demandant si je suis français. Il avait bien remarqué que c’était ma 1ere montée. Il m’explique le système des vouchers, l’alcool en suède, tout ça… Bien sympa en tous cas.

Dur dur d’aller dormir, mais finalement, on arrive vite à Trelleborg.

Là toujours impressionnant quand on arrive dans un pays qu’on ne connais pas, surtout via bateau. Ca m’a fait le même effet bien des années plus tard, en arrivant à Douvres la 1ere fois; toujours magique !

En débarquant, j’ aperçois le francais, il avait un MAN orange, du 79 ou 49 je crois.

Trelleborg, c’est petit, on sors rapidement, et suit le direction de Ystad, via une petite route qui longe la côte.Il fait un temps de misère.

Puis Kristianstad, on rentre légèrement dans les terres, et le paysage varie.

Les voitures, vieux break Volvo et camions de grande longueur, dépaysent aussi. Ca y est, on y est!

Je ne sais plus où, je stoppe à une station Statoil pour enfin acheter une carte. Mais pas grand chose, rien que des petites cartes régionales, bourrées de pubs d’entreprise locales… J’arrive quand même à y trouver mon bled, j’achète quand même cet espèce de dépliant. Bergkvara se trouve bien à mi-chemin entre Karlskrona et Kalmar, sur la côte est.

En revenant au camion, je m’aperçois que le jumelage droit écrase. La roue intérieure est dégonflée… Bon, on change, pas le choix… Ca se passe bien, je mange un morceau, et repars. Arrivé sur Bergkvara, chez le client, « Automatlego », trouvé sans difficulté vers 23H.

Avec 530kms de Hannover, ce matin.

Vendredi 2/06

Réveil à 7h, et ça vide immédiatement à 7h30, à l’aide d’un gros chariot, Volvo BM, par le côté, cool, pas besoin de débacher le toit !

Fini à 8H30, je demande pour passer un coup de fil, on accepte volontiers. Je joins donc notre ami suèdois, qui aussi fraichement et brièvement que la veille, me dit: « je n’ai rien pour vous, Mr, au revoir ».

Ah, bon, plus qu’à appeler Nancy…qu’est ce que je vais prendre…Non, là on me dit qu’il n’a pas à me répondre ça..Ben oui… Je donne le no où me joindre, et attend…

Même pas une ½ heure après, mon exploitante de ma meurthe et moselle voisine rappelle avec un retour!

C’est à charger chez Perstorp AB, à Perstorp même pour Nurieux dans le 01.

On en profite pour classer l’affaire du ferry, ce sera ce soir à Trelleborg, TT toujours, à 22H.

Direction Perstorp, c’est à 200 bornes environ entre Hässlehom et Helsinborg.

En route, je m’aperçois avoir oublié le carnet de CMR à Bergkavara… trop loin pour retourner, zut… Je vois une agence Scansped, et vais demander s’ils n’en auraient pas.. En anglais, pas de soucis, on comprend mon problème et me fournit 2 ou trois liasses vierges…. Sympa !

Chargement l’après midi, c’est parfait, ce sont des boites plastiques… plus adaptée comme cargaison pour le R340..

Puis retour sur Trelleborg vers 17H30. On a fait 410 bornes ce vendredi.

Il y a le temps. Par contre, le temps ne s’est pas arrangé.

Bonne nouvelle, ce sera encore le tout même ferry, le Peter Pan. Chouette! Un peu plus à l’aise sur cette traversée, je me dis que faire la suède c’est sympa ces ferries. Et de nuit, profiter d’un bon lit.

Samedi 3/06

Débarquement à Travemünde.

Direction Hamburg, Hannover, Kassel, comme à la montée, mais là, route logique je pense, je rentre par chez moi, à proximité de l’Alsace.

Ca roule plutôt bien ce samedi, de plus avec 3t dans la savoyarde….

Mais l’Allemagne en quittant le ferry, fait un effet de rappel à l’ordre… de dureté… par rapport aux paisibles routes suèdoises…

Je stoppe à Karlsruhe pour compter les heures, je décide de pousser jusque Strasbourg, de là je rentrerai chez moi demain.

Shell de Ostwald donc, avec 795kms.

Dimanche 4 juin, 6h30

Back chez papamaman, dans les Vosges, via Colmar, col de la Schlucht; C’est la Pentecote, mais il pleut. Si j’étais allé au castellet, j’aurais peut être eu du beau !

Fin de la semaine où elle avait commencé lundi 0H00, à La Bresse, avec 3915 kms entre.

Pendant mes années Sceta, j’ai pu remonter plusieurs fois par là-bas (et au DK aussi), dont une fois à Stockholm, et d’autres dans les environs, Fagersta, Sunne (plus à l’ouest), avec divers expéditeurs en lorraine, dont les fameuses usines Deawoo…

Les retours étaient généralement sympa, souvent du Rhone Alpes, une fois du Lot. Ou bien même du granit pour une graniterie pour à coté de chez moi, au départ des coins de Halmstad, retour en direct, non via Sceta!

Un peu après ce 1er tour, j’ai compris que le comportement sec du correspondant suédois, était du à une réaction générale de ce pays envers la France, pour cause, les essais nucléaires relancés par Chirac, fraichement élu..

Résultat, ils filaient la France aux hollandais…

Voilà, c’était long, mais désolé, j’avais mon agenda qui regorgeait de détails…

Encore quelques photos au hasard, des voyages suivants, au fil des années.

Granit, toujours avec le même R340, mais relooké.

 

 

Eurostop Orebro Au sud de Stockholm

Fahrplan, les horaires de la TT de l’époque

Sur une autre traversée, le Kiel – Goteborg avec le Stena Germanica. Mais jamais monté via Puttgarden.

Un TATRA à Firminy

Voici Willem, un Hollandais d’Amsterdam, routier en Daf pour un patron Allemand la semaine.  Lorsqu’il est en congés sa maison, ses vacances c’est son Tatra 8×8, v12, refroidissement air, acheté en Tchequie.

Rencontré à Firminy, il se dirigeait vers la suisse.

Les casques sur le capot moteur,sont pour la communication pilote/passagers.


Les 8 robinets vers la pédale d’embrayage contrôle la pression des pneus.


Minimum 1 bars,ça passe de partout se mastodonte.

Textes et photos signées Cyrille

Ouagadougou-Cotonou avec Abdul le citernier

Bonjour,15/05/2018


C’est le premier jour de mon parcours et déjà à 4h00mn je suis sur pied, premier pot de café avalé direction Cotonou au benin pour le chargement de 45000l de fuel oil

40mn plus tard, comme de coutume le plein à la station shell de Ouaga inter ici le gasoil coûte 526 f cfa Soit 0,8019€

5h20mn, nous voilà au péage à la sortie de la ville de ouaga où j’ai pris 5 ticket de 2500f CFA soit un total de 12500f CFA ce qui me permettra d’aller jusqu’à la frontière Burkina -Benin

Suivi du contrôle au poste de controle de la gendarmerie à 5h34 mn Et enfin prêt pour rouler à travers la rase campagne, je traversais les villes comme Mokthedo après 80km, Zorgo après 100km, Koupela après 140km.

Et juste à la sortie de koupela le constat est là, l’axe Koupela-Fada est en pleine construction donc déviation obligatoire. Et pendant que poussière et ralentisseurs nous fait plus transpirer, stop ! il faut laisser passer un convoi hors gabarit en Provenance du niger sous bonne escorte de la gendarmerie.

11h30mn nous voilà à la rentré de la ville de Fada (la belle cité de diaba lompo)
Contrôle gendarmerie, contrôle péage

Et enfin près pour la rase campagne

Suivi de la traversée de la ville de fada à 11h45mn et une Pause déjeuné au parking à la sortie de la dite ville à 12h

15h44mn nous somme déjà à Papa,avant dernière ville avant le Bénin et dernier contrôle de la gendarmerie Burkinabé

17h 15mn, Nadiagou dernière ville du burkina et dernier poste frontalière de la douane burkinabé 17h 22mn dernier contrôle à la police des frontière toujours au burkina 18h11mn,la frontière est là juste après le pont c’est le bénin

Ici c’est porta, enregistrements à la police suivi de la douane béninois juste à 10m après la police

18h25mn ont à un laisser passée
Pas de temps à perdre ont à avancé un peut avant la tomber de la nuit

19h50mn, 50km après la traversée de la frontière voici la deuxième ville du bénin où un routier peu espérée passer une nuit paisible et reposant après une longue journées de 430km, Ici c’est Tanguieta ,décalages horaire oblige une heures de différents entre le burkina et le bénin

 

16/05/2018, deuxième jour de mon parcours


Au réveil,toilette, contrôle d’huile à moteur, complément d’eau de refroidissement radiateur suivie d’un petit café.
À 6h je pouvait tourner la clé de contact pour le premier ronronnement du moteur.

Payement du droit de parkings et près à reprendre la route direction Cotonou

A tour de rôle de traversais les villes de Natitengou, Jougou et à 10h30mn pose déjeuner à Bougou troisième ville après la où j’ai passé la nuit.

Après 30minutes je quitte Bougou, traverse Bassila et à 13h30mn nous voila à Pereketer où ils faut payé 5000f CFA pour le péage même si la route est archaïque où poussière et nie de poule se font concurrence bref juste après le péage petit arrêt le temps de faire le tour camion histoire de voir si tout va benin ! lol

Tout va bien mais juste décoller que l’ont reprend la danse du(dinkou dinkou)encore des nids mais cette fois-ci de dindons.

Pira -bamté font 20km mais ils faut 1h pour le parcourir ,ce qui prouve l’État réel de chemin donc pour éviter de cassé le camion vaut mieux aller molo.

17h38mn au tour de traverser la ville historique de Savalou

53km après Savalou nous voilà à Dassa , on est à 812km de Ouagadougou et à 200 et quelques km de Cotonou
Mais un peu fatiguée donc bien garé au parking de la dite ville histoire de passé la nuit 19h ici
Après avoir passé toute la journée à danser en étant assis un bon bain suivi d’un tour au restaurant complété par un do-do est mérité donc bonne nuit car la suite est pour demain matin.

17/05/2018, jour 3


Le réveil à été un peu humide avec une pluie. Pour ma part comme d’hab toilettes, petit café, et à 5h37mn exactement je reprenais la route direction cotonou encore de grande ville à traverser avant la capitale. La chaussée est un peu humides donc pour éviter tout glissement, molo molo est mieux

En parlant de grande ville, à 8h je suis à Bohicon la dernière grande ville avant cotonou

Juste après la traversés de Bohicon, côté route, la donne à changé : Une route fraîchement bitumé s’étale jusqu’à l’horizon, on commence à sentir peu à peu la capitale.

9h22mn, pause déjeuner à Sehou petite ville à 80km de cotonou

Après Sehou c’est Allada une autre petite ville à 50 km de cotonou et à partir de là changement de direction au-lieu de tournée à gauche pour aller à cotonou où est situé le port et aussi le dépôt Hydrocarbures, je prends tout droit vers Tori Bossito c’est là-bas qu’il y’a le parking réservé au camion citernes en Provenance du burkina Faso et le mali

11h00mn,nous voilà enfin au parking réservé au camion citernes, bon de chargement déposé au bureau du représentant du dépôt (o s p p) ici c’est tori bossito ,là où je
doit patienté en à tendant mon tour de chargement que j’espère le plus tôt possible
Je suis à 50km du dépôt qui est situé à l’intérieur du port autonome de cotonou……

Il à fallu 5 jour d’attente (17/05 au 22/05) avant d’avoir enfin une autorisation d’accès au port donc déjà 8 jours que j’ai quitté ouaga, pour rejoindre le port il faut traverser la ville de cotonou en passant par Ouidah la ville qui à accueillir les premier missionnaires catholique venu de l’Occident dans les années 1800 mais avant cela ils faut attendre l’heure de points qui est 22h00mn pour que les plus de 3t5 puissent entrer en ville.

19h 32mn actuellement

J’ai quitter le parking à 22h directions le port autonome de cotonou et à 22h36mn exactement je suis au péage à la rentrée de la ville côté ouest, après dix minutes de file d’attentes j’ai enfin un ticket de 1250f CFA et bienvenue à cotonou mais ils faut aller à l’extrême Sud de la ville

00h19mn nous voila dans la zone portuaire mais encore une longue file de camions tous désireux de rentrer à l’intérieur du port. Actuellement je suis à près de 15km de la rentrée numéro 5 ou entré hydrocarbures la nuit risque d’être un peut longue.

2h 28mn enfin la traversée du première poste de contrôle,présentations de l’autorisation d’accès suivi du deuxième contrôle 15m après la rentrée au port mais un peut lent à cause du nombre important de camions ça avance à la file indienne.

3h00mn le dépôt est juste à dix mètres devant mais ils paraît que le parking du dépôt est plein donc la suite est pour le levée du soleil parce-que ont est déjà le 23/05/2018,jour 9

Après s’être reposé un peu vers 8h j’avais enfin accès aux dépôt, le chargement à commencé mais mon tour est un peut long je suis septième sur la liste fuoll burkina.
Oui ont n’est pas les seuls : il y’a aussi nos cousins du mali
Et aussi trois compagnies de chargement qui sont (orix,puma et ospp) ce qui fait que Cotonou est le port qui accueille plus de camions citernes par rapport aux autres ports de la sous-région.
Pour la seule rentrée d’hier on était plus d’une centaine de malien et burkinabé.
J’espère que pour le chargement ça va bouger vite ………..

12h comme les avions checklist effectue accès aux poste de chargement accordé

12h 30mn chargement commencé et 45 minutes plus tard chargement terminé.

Et dix minutes plus tart bien garé au parking réservé aux camions chargés.
En attendant les papiers pour la route douanes et benin contrôle, petit entretien qui consiste à changer mes injecteurs.

A 20h tous est ok!!!laissée passer obtenu et à 22h je quittais le port direction Ouagadougou et vers 02h je suis à agon petite ville à 80km après cotonou
Je passe le reste de la nuit ici bonne nuit

24/05/2018, au réveil,en vérifiant le camion pour essayer de détecter l’origine d’un bruit dans le moteur entendu très tard dans la nuit et une fumée blanche au niveau de l’échappement constater le matin vers 6h, je me rends compte que mon turbo a un jeu important au niveau de l’hélice et des traces d’huile
Donc j’appelle la base pour faire part. On m’ordonne de rester sur place pour qu’on m’envoie un autre turbo depuis le ghana où est actuellement le neveu du boss.
Donc en panne et bien garé jusqu’à nouvelle ordre

25/05/2018, après avoir attendue toute la journée du 24 et du 25 vers 19h15mn précisément je voyait enfin mon renforts arrivée du ghana avec un autres turbos pas neuf mais plutôt ce qu’ont appel couramment chez nous (venus de France) c’est mieux que les neufs souvent pas résistants……

Brefs pas de temps à perdre on commence à démonter le turbo défectueux.

21h51mn le turbos défectueux est à terre et le nouveau arrivé est monté,donc tout es ok pour reprendre la route.
Mais le mécano me conseille de laisser le décollage pour demain matin histoire d’être mieux attentif au comportement du turbo, fumée à l’échappement et bruit du moteur ce que je confirme donc : Tomorrow

26/05/2018,


Pour cette journée ,je me suis réveillé vers 5h donc toilettes, petit café et vers 6h je pouvais tourner la clé de contact
A première vue la fumée au niveau de l’échappement et le bruit du moteur semblent prometeurs donc place à la route vers 6h 30mn et vers 9h 30mn je traversait la ville de bohicon. (Bohicon qui signifie en langue locale marché de bétail)

35 km Juste après la ville de bohicon un bruit assourdissant fait vibrer mon camion , arrêt d’urgence le constat est là : encore une complication mais pas trop compliqué juste un pneu qui s’est décroché de la jante donc pas de temps à perdre ont approche la roue de secours et 30mn plus tard je reprenais de nouveau la route.

Vers 12h -13h ont pouvait recommencer à danser la fameuses danse de tous les routier qui roulent sur l’axe cotonou -ouaga le : (dincou dincou) bienvenue à nid-de-poule city

Dassa n’est plus qu’à 30 km la deuxième grande ville après cotonou.

Ça avance lentement mais sûrement après dassa ,savalou la ville de (dankoli)

bref à 17h pose + repas À bamté suivi du péage à Préketté là je paye un ticket de 5000f CFA et je continue vers bassila

22 h bien garé au parking municipal de Bassila un peut fatigués donc un bon bains chaud suivi d’un tour au restos et hop dans la tente

Bonne nuit !

27/05/2018, déjà 13 jours que j’ai quitté Ouagadougou.


Après avoir passé une bonne nuit……..
Au réveil ,comme tout bon routier, toilettes, petit café, vérification du niveau d’huile à moteur, complément d’eau de refroidissement radiateurs, et à 6h je pouvais encore tourner la clé de contact pour les premiers ronronnement de la journée, un dernier tour du camion histoire de voir ci tous va bien côté pneus bref dernières vérification avant départ et vers 6h45mn je quittais le parking de bassila et place à la route de la danse du dincou

11h nous voilà à la rentrée de la ville de Jougou suivi de la traversée ,bassila est déjà à 87km derrière cape sur natitingou la dernière grande ville avant la frontière

12h48mn, la ville de natitingou nous dit bonjour c’est cette ville qui à vue naître l’ancien président du benin yayi boni

15h57mn, petit pose d’une heures à Toucoutouna petite ville après natitingou là ont profite fair un tour au restos d’Évariste un plats de riz à la sauce plus une bouteille de jus de citron après ont serre les frein car une grande décente de 10% sur 7km nous attend à la rentrer de Tanguitta

17h09mn, pour la décente c’est sans accro suivi de la traversée de la ville de tanguieta une ville touristique

vers 22h nous somme à Porga la dernière ville frontalière du benin,ont passe la nuit ici
Bonne nuit

28/05/2018 , jour 14

Actuellement à Porta dernière ville avant la traversé de la frontière,6h déclaration à la douane et à benin contrôle fait donc ont attend le cous de sifflet qui va alerté les chauffeur à ce précipité vers leurs poste de conduite mais à n’attendent ont fait un tour au café où je croise chacoul un pote citernier c’est lui en chemises blanche carrelée et au aussi le chauffeur du camion Renault kerax de total sur quelques photo,ont échange de tout et de rien et c’est vers 9h 10h qu’ont entend enfin le sifflé, tous a sont poste direction pays des hommes intègre

Juste après la sortie en douane, contrôle à la police des frontière 5mn suffit pour cela

Et go vers le pont qui serre de repère pour la frontière juste après le pont c’est le burkina faso

Encore 10h mais cette fois si à natiagou première ville du burkina donc deux fois 10h pour cette même journée
Contrôle à la police et ont avance vers la douane bf

50m après la police c’est la douane, Ont rentre en douane et directement sur le bon bascule Située à l’intérieur de la cours de la douane, 62 T au pont
Maintenant faut ce chercher une place de parking

10h 37 mn exactement bien garé
Donc je me rend à pied au bureau du transitaires (transcom) papier à mains, c’est ce bureau qui traite les dossier de tous les camion qui ont pris les produit sonabel
Comme tous bon commissionnaire agréé en douane déclaration en douane est leurs boulots, pour ma par un tour au resto avec le pote chacoul ,ont espère être dans le convois de ce soir ou demain matin au même moment, près du camion mon apprenti démonte une roue crevé pour que le vulgarisateur puisse la réparé et aussi superviser des jeune laveur de camion

Enfin libérée par la douane du burkina Faso vers 7h après avoir passer le reste de la soirée d’hier à attendre…… Bref

Nous sommes le 29/05/2018


Balises de suivie par satellite accrochées donc prêt à reprendre la route direction ouaga

Pas de temps à perdre à 8h j’ai déjà quitté la douane et 5km plus tard, contrôle à l'(onaser) offices national de la sécurité routière et 10mn suffit par le dit contrôle et à nous aller vers pama

8h 43mn nous somme à pama la deuxièmes ville du burkina en provenance du benin là contrôle à la gendarmerie territoriale….
Natiagou est à 35km derrière et ils faut payé 12500f cfa pour le tronçon pama -Ouagadougou ,

Maintenant cap sur fada qui ce trouve à 87km devant mais vers 11h,un arrêt imprévu : Le témoin de l’air affiche 00 au temoin, on vérifie et constate que le tuyau centrale en fer du compresseur est cassé à cause du mauvais état de la voie côté burkina. Aussi la prochaine villes fada est à 30km , mais coup de chance un passant nous informe qu’il y’a un petit village juste à 3km devant et propose sont aide pour me transporter avec sa moto à conditions de lui payé l’essence…….
Ce qui est salutaire, donc j’accepte sans hésiter

Donc un tour dans le village où je trouve un soudeur à gaz qui me répare le tuyau cassé et 45mn après le tuyau est remonté et ont pouvait encore reprendre la route. 13h 18mn ,la ville de fada vous dit bonjour, traversés de la ville plus contrôle péage et gendarmerie à la sortie pas de stop car la pause…. on l’a faite là où le tuyau était cassé maintenant cap sur koupela la prochaine villes situé à 80km d’ici

Rendez-vous à koupela, Mais avant cela ils faut passer par un une voies en plein reconstruction où poussière, ralentisseur et nids de poules font monter un peu plus la température dans la cabine.

16h 31mn nous voila à la rentrer de la ville de koupela que l’on traverse non stop.
Actuellement ont est à 140km de Ouagadougou

16h44mn,bienvenue à pouytenga
Contrôle péage et pose de 15mn à la sortie histoire de voir si rien n’a cassé dans la déviation et c’est ok

17h25mn ,contrôle de douane suivi de la traversée et une pose dans la belles ville de zorgo,la ville natale du président actuel du burkina Faso il reste encore 100km avant d’arriver à ouaga mais ont fait une pose un peut prolongée le temps refroidies le camions, le chauffeur et l’apprenti et aussi un tour au restos

Après avoir récupérer un peut de force pendant 3h de pose
À 20h exactement je reprend la route vers ouaga dans une obscurité où la seule lumière sont mes phares et les phares des véhicules croisé
Bref ,23h58mn nous voila à l’entrée de la capitale du burkina Faso
4h du temps pour parcourir 100km ne veut pas dire que je roulait à 25km mais par contre que je freinais à plein plein de ralentisseurs à la traversée de chaque village
La traversée de Ouagadougou vers 1h 2h ont n’a l’impression que la moitié de la ville a voyagé ou plutôt dort ! sauf à quelques endroit où certains maquisards continue à faire la fête

30/05/2018, après avoir passé le reste de la nuit d’hier ici ,( carrefour onea) parce que le dépôt sonabhy ferme à 22h le réveil a été un peut Lent
Mais une bonne dose de café à relancé la partie, j’arrive au camion vers 10h…………


L’apprenti m’informe que tous va bien (huile à moteur, radiateur et pneus) donc ont redémarre le camion direction bingo petit village située à 45km de Ouagadougou sur la RN 1 reliant ouaga à Bobo-Dioulasso ces’ là-bas que le dépôt ce trouve

10mn après mon arrivée la police municipale, étant de l’autre côté de la voie, un ensemble daf accroché derrière leur grues me font signe de bouger car la où je suis garé est autorisé que de 20h à 8h donc coup de bol pour moi je suis arriver à temps ce qui m’a évité d’être à mon tour remorqué
Donc ont s’active, ont démarre le véhicules à la va vite et je bouge

J’emprunte une petit voie où je croise une voiture en sense interdit

Me dirige vers la sortie de la ville et vers 12h je prend un ticket de péage à 2000f CFA valable pour un aller retour ouaga à bingo ouaga

Après le péage ,
Traverse tanghin dassouri

12h 53mn j’arrive au carrefour bingo là ils faut laissé la RN1 en tournant par la droite
Et juste tournée à droite que la dance commence 7km pour atteindre le dépôt mais vraiment impraticables, mais ont fait avec

13h 02mn ,enregistrements à la douane section hydrocarbures …… Officiellement à partir de là ont considère que le véhicule est arrivé à bon port donc Cotecna retire la balises de suivi par satellite et on avance jusqu’aux dépôt 5km plus loin

À 13h47mn, exactement je clôture un parcours de 2120km en 15 jours en me trouvant une place de parking à l’intérieur du dépôt………
le dépôt est plein à craquer ce qui veut dire qu’il y’a beaucoup de camions avant moi mais je garde l’espoir d’une sortie très prochaine pour enfin aller dépoter dans l’une des nombreuses centrale de la ville de Ouagadougou.

Merci de m’avoir lu et à bientôt…………………..

 

UN TOUR EN POLOGNE avec Samu88

Voici un tour, avec un mauvais coup, qui arrive sans doute plus souvent que l’on ne pense. On est à peine en hiver, mais les conditions l’étaient plutôt..

Dimanche 9/12/12 (F)Mulhouse – (D)Schwäbisch Hall

21 H
Mon collègue passe me chercher à la maison avec la voiture de service. Direction Mulhouse, ça neige bien, les pneus avant étant bien avancés, on juge plus raisonnable de rejoindre l’Alsace par le col de Bussang, le petit col -Oderen-(plus direct) n’a plus le déneigement d’assuré à partir de 20H.

Nos 2 camions sont parqués là-bas, comme souvent, lorsque ce n’est pas la route de passer chez nous, d’autant plus que le Bussang était interdit aux PL vendredi (oui,les Vosges, une région de montagne…)

On arrive tranquillement à Mulhouse vers 22H40, ici, il y a à peine de la neige. Le collègue va se coucher, il décollera tôt, direction Angoulème.

Pour ma part, je pars tout de suite, direction Jelcz Laskowice en Pologne, il y a un peu + de 1000 bornes, je préfère m’avancer un peu ce soir, en ces conditions de météo, et (donc) de décrets d’interdictions impulsifs de la part de nos préfets, soucieux visiblement du bon usage du principe de précaution….
Déjà, petit arrêt 1H plus loin à la Esso de Erstein, pour faire le niveau du GO. Strasbourg, à 0H30, aucun souci, il en sera d’autre dans 7H de là…
Je rentre en Allemagne par le pont de Beinheim. Puis Baden-Baden, Karlsruhe, et direction Heilbronn, sur la droite avant Mannheim. Nous sommes sur l’A6.
Comme toujours, à Sinsheim, on peut apercevoir le célèbre Musée, avec un Concorde et un Tupolev trônant.

Ca neigeotte, mais sans plus.

Je termine cette 1ere période de 4 H de route, au niveau de Schwäbisch Hall, entre Heilbronn et Nuremberg, au Rasthof de Hohenlohe, plus exactement.
Il est 3H et il était temps de s’arrêter, car il me semble que je commençais à louper des épisodes…. Heureusement que je trouve une petite place, il n’y a pas de rab, normal…

Lundi 10/12, (D)Hohenlohe –(PL)Kostomloty
12H, après une bonne grasse mat, un bon petit dej, c’est reparti. Il n’a guère neigé plus. Ca roule, à Nuremberg, direction Berlin, par l’A9.

Une fois Bayreuth, il y a quelques côtes, la neige s’intensifie, mais la moyenne ne faiblit pas, c’est bien dégagé, ils ont les engins qui vont bien, avec des lames latérales supplémentaires.

Les voitures ne nous enquiquinnent pas à rouler à 40, même si la 3ème voie n’est pas dégagée, en effet, ici les pneus neiges sont obligatoire sur tout le territoire, ça aide quand même au bon déroulement des choses je pense, surtout dans ce pays, où la circulation est sans cesse dense, bon, ne généralisons pas non plus… J’ai déjà donné ici aussi en faible moyenne…

A Hof, toujours à droite, direction Chemnitz, Dresden, on arrive sur l’A72

La neige ne faiblit pas, elle se ramasse un peu, mais pas de soucis, ça roule normal, mais quand même penser à anticiper. J’ai 16T dans la semi, le poids idéal.

Je fais la pause après 4H30 pile juste avant Chemnitz, il fait nuit. Ensuite, reparti, on est vite à Dresden, après avoir repris l’A4, la neige se calme. On continue tout droit, en laissant la direction de Berlin, pour aller tout droit vers Görlitz, via l’A4 toujours. La circulation se calme un peu, mais la neige reprend à nouveau, et le relief reprend des formes.

On arrive à la frontière Polonaise juste au niveau de Görlitz. Une fois en Pologne, je quitte aussitôt l’autoroute, pour trouver une station, afin de se mettre en conformité avec le système de taxation des routes. Ce sera un genre d’autoport, avec un énorme parking, station BP, restaurant et un supermarché, à peine garé, une fille vient m’accoster… Et non, désolé, je ne me suis pas arrêté pour cela…

Je file à la station, avec la carte grise tracteur, le barré rouge (pour certifier le niveau de pollution, Euro3 dans mon cas), la licence et la carte DKV.
Le système de péage se fait avec une box (badge) similaire à l’Autriche ou la Tchéquie. On l’emprunte donc contre caution (120ZLT, 3O€), et on la crédite selon où l’on doit aller. Pour ma part, le patelin où je dois vider se trouve 50 bornes après Wroclaw.

Cette simple formalité occupe tout de même 30 minutes, et je change un peu de monnaie.
Juste une légère conversation avec un collègue Tchéque, à la caisse de la station, pour donner une idée de combien à créditer pour aller à ma destination. Sympa le gars, mais il me prend pour je sais pas qui, quand il constate que je suis encore en Euro3, et pire après, lorsqu’il me voit acheter une carte routière du pays…. « No navi ???? », Et oui, no navi, comme il dit !

Je repars de cette BP à 20H55, il me reste un peu moins de 2H à rouler.
La neige ne faiblit pas, mais ça roule bien.

Je passe 2 aires de repos, dont une en dehors de l’autoroute, mais elles affichent complet. Je trouve enfin mon bonheur un peu après, à une station en dehors de l’autouroute, c’est la sortie Kostomloty, c’est 40 bornes avant Wroclaw, il est 22H45, il reste peu de place, mais le parking (une station assez neuve) est bien éclairé et doté de caméras.

Une fois garé, je vais voir de près un panneau à l’entrée du parking, voir s’il indique qu’il est payant, apparemment non.
Je reviens au camion chercher mon porte feuille et mon téléphone pour aller manger une bricole à la station, descendu du camion, je cherche ma clé pour fermer la cabine, mais pas de clé dans les poches… et la cabine s’est…fermée toute seule. Non, c’est pas possible, je fouille et refouille mes poches, pas de clé, c’est sûr. Je me pend au rétro, et voit la clé qui trône sur le tableau de bord…

Aie… et les vitres sont bien fermées…. c’est ballot que j’ai posé le clé juste pour prendre le téléphone et le portefeuille, mais c’est quand même plutôt un mauvais coup de la part du camion, non ? Mauvais coup qui m’était déjà arrivé, dans une usine, l’année dernière, une vitre légèrement entrouverte m’avait sauvé la mise…

Puis, une fois, plus récemment, à Liège, j’avais prêté mon téléphone à un gars avec un Premium, qui lui avait fait le même coup, moteur tournant là !! A part que lui n’avait pas son portable ni d’argent…
Depuis, je m’étais dis qu’il faudrait que je planque un double quelque part, mais ça n’est resté qu’au stade du projet…

Bon, revenons à mon petit souci…

Je fais le tour, essaie l’autre portière, refouille mes poches (c’est débile), pas moyen, que faire, forcer une porte ? Beaucoup de dégâts pour sans doute pas de résultat, casse une vitre, et après ? On est pas en été…

Je ne vois plus que la solution d’appeler l’assistance Volvo, peut-être ont-ils une solution simple, en faisant schuinter 2 fils comme sur les Renault paraît il.

Je vais donc au chaud à la station, ça ne fera rien de plus de se les geler sous la neige.

Je n’ai pas le n° de Volvo assistance, bien sûr. J’active une connexion de 3G de mon téléphone (après avoir hésité à réveiller mon épouse) et trouve via google, le n° de Volvo Action en France. Il faut faire vite car la batterie du portable est bien faible.

Une voie sympathique et française comprend de suite mon problème, ça va vite, avec l’immat, l’interlocutrice situe tout de suite le nom et l’adresse de ma société, ainsi que le concessionnaire pour la garantie de paiement.

Je déplie une carte routière de la station pour bien épeler et expliquer où je suis.
La dame est rassurée pour ma personne en sachant que je suis au chaud dans une station, elle a l’air habituée à ce genre de panne. Elle me dit que le garage 24/24 le plus proche est à 60kms (banlieue de Wroclaw sans doute). Je raccroche à 23 H30, en me disant qu’il y en a bien pour 1H30 d’attente, mais il neige toujours comme il faut.

Je vais donc manger une supy (soupe) et un hot dog car il n’y a guère que ça et que j’ai quand même faim…

Puis, bien au chaud, il n’y a plus qu’à attendre.
J’aurais du penser à prendre un bouquin dans la cabine pour passe le temps, me dis-je !!!(on pense vraiment à rien des fois)

2H30 passent, toujours rien, je vais au camion, voir s’il est arrivé au cas où que je l’aurais
loupé depuis la station. Mais non, rien. J’essaie encore d’ouvrir la porte….
Pendant ce temps, c’est le défilé, des camionnettes PL porte voiture, comme on en voit déjà pas dans notre pays, des pauvres filles disparaissant dans le noir, neige tombant….

Je retourne à la station au chaud, et décide de rappeler Volvo Action, on me dit que l’adresse est bien prise en compte, et que le technicien est en route. Il est partit du garage à 1H30, il est 2H, avec la neige qui tombe, en fait rien de surprenant. Je me trouve légèrement impatient, et je me trouve vraiment bête d’appeler un dépanneur pour cette connerie…

A 3H30, un n°de Belgique m’appelle, c’est Volvo Action qui me prévient que le technicien est arrivé sur place, je ne l’ai même pas vu arriver.

Ouf, le soulagement, bientôt dans mon dodo…

Je m’approche du camion, et là surprise, ils sont 2. Un sur un escabeau, l’autre qui le tient.
A peine bonjour, mais c’est pas grave.
Le 1er essai de faire revenir le loquet avec une tige via l’enfeuillure de la porte qu’il force légèrement avec un tournevis, l’autre essaie d’ouvrir, mais pas moyen. Visiblement, la technique de faire contact 2 fils n’est que dans mon imaginaire…

Ça dure 10 minutes, puis ils abandonnent, remballant les outils, puis passent 1 coup de fil.
Ils m’invitent à prendre place au chaud (sympas finalement), dans leur camionnette moteur tournant. Peu de temps après, mon portable sonne, c’est la Belgique, m’expliquant ce que j’ai constaté, et qu’il n’y a pas d’autre solution que de casser un carreau, après mon accord. Bofbof, si ils repartent rechercher une vitre à leur garage, on n’est pas quitte, et bonjour la note…
Au point où j’en suis, je dis que je peux passer encore quelques heures encore à attendre, casser le carreau, mettre un plastique et me rendre en concession à l’ouverture, pour d’ hypothétiques économies, je sais. Le Belge, fort sympathique me comprend, et va le suggérer aux mécanos. Leur téléphone sonne, tout de suite après, et là, l’un d’eux me montre qu’ils avaient pris un carreau ! Là ça change tout, si j’avais su plutôt, naturellement j’aurais été ok de suite.
On se met donc d’accord, il est 4H, ils s’habillent chaudement et ils attaquent de casser la vitre côté passager, qui sera remplacée aussitôt.

Je vais regarder de temps en temps l’opération, ça neige bien, je vois le tableau de bord blanchir sous les flocons, décapitonage de la porte, racler tous les débris, un sacré boulot mine de rien. Ils m’ordonnent encore d’attendre au chaud dans la camionnette qui tourne toujours. C’est pas plus mal, et j’en profite pour piquer du nez…
Quand je les vois en chier (comme des Polonais !!), je me dis qu’ils auraient sans doute aussi préféré pouvoir activer le loquet avec le fil de fer, que de me vendre un carreau…

En moins d’une heure, l’affaire est bouclée, et l’un d’eux me remet symboliquement la clé alors que je commence à m’endormir vraiment sur fond de radio FM polonaise.

Je rejoins aussitôt la cabine, balaie le maximum de verre, ainsi que la neige tombée en abondance dans (toute) la cabine.
Il me font signer un papier, une poignée de main et repartent.
Je me couche, il est 5H20, la couette est glacée, mais ça fait vraiment du bien de retrouver l’(son)oreiller, et la n’oublie pas de faire du feu au fourneau eberpacher, et finalement ne regrette plus d’avoir procédé de la sorte avec Volvo Action.
Mais ce camion frôlant le million de kms, bientôt 7ans je suis un peu dégoûté d’avoir eu à appeler le VAS, une 1ere fois pour ce genre de misère…
Réveil mis à 9H…

Mardi 11/12, (PL)Kostomloty –(PL) Jelenia Gora
Déjà 9H, il fait bien bon au lit, mais faut y aller, la coupure de 11H s’achève, je ramasse encore quelques bouts de verre qui traîne dans la cabine.

Le froid sec a remplacé la neige, qui finalement ne s’est pas trop ramassé.
Départ à 9H45, direction Wroclaw, via l’autoroute E40 A4.

A Wroclaw, je pourrais sortir, pour rejoindre le patelin où je livre, mais ne connaissant pas du tout la région, je préfère contourner cette grande ville en gardant l’autoroute par le sud en suivant Katowice.
Une heure après le départ, je quitte l’autoroute au km178, pour remonter au nord.
Il y a un parking gardé juste au niveau de la sortie.
Il reste environ 30kms avant d’arriver.
Là, la route n’est plus trop dégagée, c’est l’équivalent d’une départementale, on y va mollo.

A un stop qui n’avance à rien, du à la file de camions, j’en profite pour aller frapper les essuies glaces, un peu glacé, mais là, une chute directe sur les fesses, me rappelle que la chaussée est bien une patinoire…

Tous les villages et paysages sont assez gris, bruns et tristes, la météo amplifie ce constat.

Il y a une petite ville, assez longue à traverser, puis c’est des forêts, avant d’arriver à Jelcz Laskowice, je repère une station avec un parking, au cas où il faudrait attendre du fret.
J’arrive à l’usine, plutôt pas très vieille, c’est un équipementier automobile d’origine espagnole.

Autrefois, les Polonais(ou autres pays frères) utilisaient des camions de marque Jelcz, on peut supposer qu’ils étaient fabriqués ici, la présence industrielle en découle peut-être.

On m’indique où aller pour livrer, ce sont des emballages vides. Il est presque midi.

Au bureau, une jeune dame demande à voir mon chargement, et me fait comprendre qu’il faut attendre. Il y 2 camions devant moi, dont un Portugais, je vais vers celui-là, histoire de bavarder un peu, mais voyant des écussons représentant l’Ukraine, j’abandonne…Il vide des emballages, de Vigo peut être ? (bonjour le voyage)
Le suivant, un Polonais vide de la matière, du plastique en sacs sur palette.

Je n’ai plus qu’à m’attabler pour patienter.

Le Portugais terminé, on avance d’un cran, j’ouvre un côté pour commencer à dessangler.

Il est 14H quand arrive mon tour, mais là, visiblement, c’est le changement d’équipe, une armada de minibus arrive.

En attendant, j’appelle pour le retour, il y a du boulot, mais à charger que demain matin, ça tombe bien. C’est à Jelenia gora, au sud ouest, en revenant, tout près de la Tchéquie.

Vers 14H30, le cariste s’approche de ma semi ouverte, et repart en téléphonant, il revient peu de temps après, et me fait signe que ça se passe de l’autre côté, pas grave, je remets les planches et m’exécute. Ca vide tout de suite, je suis quitte, une bonne heure plus tard, balaie la semi, car ça neige dedans (moins gênant que dans une cabine…)

Je repars, et m’arrête au centre du patelin, à la station vue en arrivant, et vais dans petite épicerie, faire des petits achats de saison… de la vodka polonaise, bonne et pas chère parait il.

Les petites commissions durent 15minutes et je repars.

Je décide de passer par Wroclaw, cette fois que de m’embêter par la petite route de ce matin. C’est une RN, plus dégagée, mais ça circule, de plus en plus en approchant Wroclaw, et ça bouchonne comme il faut, peu de temps après. C’est la fin d’après midi. Je rejoins l’autoroute sur la périphérie, après bien une heure de stagnation, avec au passage un pont à 3m80, qui dans les faits faisait bien 4m10, encore une frayeur.

L’autoroute direction l’ouest, et sortie à Kostomloty, là où j’ai eu les légères bricoles de la nuit dernière, et direction le sud, Jelenia Gora & CZ(Tchéquie) par une RN. Il y a quelques truck-stop avec parking TIR tout le long, mais je préfère m’avancer le plus possible, d’ailleurs je n’ai pas roulé énormément.

Des petites collines apparaissent en même temps que les flocons, et des patelins, puis encore un pont à 3m80, qui passe à nouveau largement. La chaussée se recouvre en avançant, on lève donc le pied.

En arrivant à Jelenia Gora, on voit que c’est une moyenne ville, des enseignes de chez nous fleurissent, Leroy machin, Brico machin, carrefour… la liste est longue, quel dépaysement ! Il fait nuit, et je regrette, j’imagine un paysage fort montagneux, frontière naturelle avec le pays voisin Tchèque. Des stations de ski sont indiquées.

Je trouve facilement l’usine grâce à la cartographie de mon pc (mon navi à moi quoi !).

Je m’enfile dans la rue, l’usine est bien récente aussi, et il y a du monde au poste de garde, je vais voir à quelle heure je peux charger demain matin, c’est 7H, et je peux dormir dans l’usine sans soucis, en m’indiquant les sanitaires, douches et distributeurs. En voilà une bonne chose. Il neige toujours, il est 19h45, il fallut presque 4h pour faire 140kms…

Pas grave, je me chauffe des oeufs, et je me réjouis de la grande nuit qui m’attend, cette fois enfermé du bon côté !!! Je me sens tout bien dans mon camion qui m’a fait des misères.

Mercredi 12/12, (PL)Jelenia Gora – (D)Sinsheim

6H, déjeuner, tout le tintouin, fort bien dormi, la neige s’est arrêté pour laisser place aux étoiles et à un froid plus vif.
Direction le bureau, pour 7H, c’est bon, j’ai déjà le quai où me mettre, il faut juste que je ramène une CMR, la dame le regarde bizarrement, oui c’est un carnet, ils ont pas l’air de voir souvent des français ici !

Un cariste dégage la cour avec un fenwick, c’est propre.

Une fois à quai, je ne peux accéder à la plateforme, je mets donc le câble pour plomber en attendant, comme c’est demandé.

Cette usine fabrique des boîtes de rangement en plastique.

8H20, c’est terminé, du temps du chargement, le jour s’est levé, c’est dégagé, on a droit à un superbe panorama sur le grand massif qui doit faire frontière avec la Tchéquie.

Retour au bureau, les papiers sont faits, le cariste met le plomb.
Arrêt au poste de garde, il jette un oeil au plomb, et c’est parti, il est 8H40.

Direction Görlitz (côté allemand) ou Zgorzelec(traduction en polonais et côté polonais), c’est à un peu plus de 60 bornes, par une RN.

Visiblement elle n’est pas plus dégagée que ça, mais ça roule. Je suis léger(3T), mais ça accroche bien vu le froid vif.

Il y a un peu de trafic, tout le monde roule tranquillement.
A un moment 2 chasse-neige grattent un peu, et se serrent pour laisser passer de temps en temps.

Les paysages de petites collines et villages sont plus distrayants qu’hier en plaine.

Je croise 2 grumiers Volvo FH de 1ere génération, une petite impression de Suède !

Il y a quelques cuvettes dans les villages, faut y aller mollo quand même.

Je pense à notre Col de Bussang, peut être interdit à ce moment là… La France, pays des lumières…

En une peu moins de 2H, on rattrape l’autoroute à Görlitz pour quitte la Pologne. Arrêt au 1er parking Germanique (ancienne douane allemande) pour rendre le badge de péage de Pologne à un bureau de Viatol (système Polonais), contre la caution, le trop crédité du badge sera remboursé via DKV avec quelques frais naturellement, normal, il y a service rendu tout de même, et c’est bien pratique ce fonctionnement.
C’est l’OBU de Toll Collect qui prend le relais pour régler le péage de l’allemagne. A la montée, il totalisait quand même 139€ pour BadenBaden Görlitz, il commence à coûter cher mon vieux zinzin encore EURO3 !
Sans parler de avant hier soir !!!!

Toujours du beau temps chez nos chers voisins.

Une fois passé Dresde, la neige se pointe à nouveau, comme à l’aller, jusque presque Bayreuth Nuremberg.
Ca roule toujours bien, pas d’arrêté d’interdiction de la part des préfets des Länder traversés.
A non, au fait, chez nous, c’est quand la chaussée est sèche que les interdictions tombent !!

Tout cela, sans encombre, me mène tranquillement à Sinsheim, à l’autohof Kolb, à côté du musée que je parlais à l’aller. Il est 18H15, pas de soucis pour stationner, c’est ¼ plein.
Une bonne douche et un bon plat de résistance à l’allemande feront l’affaire pour ce soir.

Jeudi 13/12, (D)Sinsheim – (D)Kehl

Partir d’ici à 5H15, ce n’est pas trop tôt pour affronter le riche Bade Wurtemberg et ses bouchons autour de Karlsruhe.

Tout passe bien, arrivée à Kehl pour 7H.

Ca vide chez Hepner, une boite française, donc des horaires français, ça n’ouvre donc qu’à 8H…
Pas grave, puisqu’en attendant je poursuis et achève ce récit.

A 8H, je constate aussi que le personnel des bureaux est en majorité français, et j’apprends que les boîtes que je transporte dites « boites de rangement sous lit » sont destinés au Aldi de France pour la semaine suivante.
Ca vaut le coup de faire rouler des camions pour ça…

Je vide rapidement, et la suite, c’est chargement vers Sélestat, du carton pour la Belgique, tranquille pour finir la semaine.

Et oui, faut y aller, y a une facture qui va bientôt tomber….

Après coup, suite à un courrier au constructeur pour expliquer les faits et faire part de mon mécontentement, il s’est montré compréhensif, et a prit en charge une partie de la mésaventure, ce, malgré l’âge du camion.

Les Toupies à beton

Un dossier signé Nico

Le principe de la toupie à béton, ou malaxeur, est d’amener le béton frais le plus rapidement possible la marchandise, pour que le béton reste de bonne qualité pour les ouvriers du batiment.

Les malaxeurs ont été inventé par les américain, par Mack, ils ont eu du succès grâce à leur invention, avant les tulipes, surnommé comme cela par rapport à leur forme, le béton ce transportait avec des basculant, mais le béton ce vibrait dans la benne, arrivé sur le chantier on pouvait plus rien en faire.

Voila trois malaxeur avec des bonbonnes de 7m3, le saurer 3 essieux a fêté ses 30 ans en août 2006, le mien est le Mercedes 3333

Le béton est assez lourd, 1m3 équivalent a 2.2t, cela dépend de la sorte de béton utilisé, le béton est un mélange d’eau, de ciment et de gravier plus des produit chimique, adjuvant, retarder, antigel …

C’est depuis les années 70, qu’ en Europe on utilise des malaxeurs, ce fut d’abord des 6m3, puis 7m3, et maintenant on en est a 12m3, mais seulement pour les semi remorques, pour les camion solo ils montent a 9m3.

Les entreprises achètent maintenant des camions tulipes interchangeable avec une benne basculante, sinon il existe des camions malaxeur avec tapis ou des tulipes pompe, c’est des camions qui peuvent pomper le béton mais ils ont quand même une bonbonne.

Certains camions ont un tapis, qui peut se déplier et qui va décharger le camion a plus de 16m d’où est le camion, très utile pour faire des petit radiers ou des petit murs.

Le chargement se fait dans une centrale, c’est l’endroit ou on fabrique le béton, le déchargement peut ce faire en 5min, comme en 3h ou plus, mais la le béton commence à tirer, et le chauffeur s’ennuie profondément à attendre…

Le déchargement peut ce faire avec une benne a la grue, ou bien a la pompe, ou faire un tas avec les chenaux qu’on sur le camion, normalement 2 supplémentaire.

Les journées d’un conducteur de malaxeur, ce sont des horaire de chantier, au plus tôt le matin on commence a 6h, mais généralement c’est 7h, le chauffeur est souvent amené a sauter le repas de midi, car une fois un bétonnage commencé, on l’arrête seulement quand c’est fini, le soir normalement c’est 5h mais c’est plus souvent de 6h a 22h que dure la journée.

Quand on rentre le soir, il y a encore 1h de nettoyage pour laver la bonbonne et le camion, si le béton n’est pas lavé dans la journée, il faut l’enlever à la barre à mine, c’est pourquoi une fois par année, on va dans la bonbonne casser le béton qu’il y a dans les pales, le camion peut s’alourdir de plusieurs tonnes, vous comprenez l’intérêt d’un bon lavage.

Dans ce domaine le kilométrage n’est pas énorme, j’ai fait 10000km l’année passé, nos journées vont de 12km à 250 km par jour, mais la moyenne est au environ de 100km par jour.

Mais comme dans tous les chantiers, l’hiver fait qu’il y a une baisse d’activité, donc les chauffeurs sont mis à l’entretient des véhicules ou autre tâche ne demandant peut de compétence, et cela pendant environ 2 à 3 mois, c’est-à-dire de la fin décembre à fin février ou début mars.

Transporter du béton est un métier assez sympathique, bien pour des personnes qui en on marre de rouler, on rentre tous les soirs, et c’est très bien payé par rapport au heures que l’on fait, qui sont récupérables en congé.

Tout sur le T100 Berliet

LE T100, Le géant de Berliet, Par Seb Thereb

 

Dans les années 1950, la recherche pétrolière bat son plein dans l’Erg occidental du Sahara. Cette activité implique des installations lourdes ; mais comment transporter sans problème vers les points de forage tout ce matériel lorsque l’on évolue en plein désert ?

Fin 1956, le constructeur lyonnais Berliet ont une idée : construire un camion géant ayant des capacités exceptionnelles et une charge utile gigantesque.

Conçu et fabriqué en un temps record, et dans le plus grand secret, il constitua la très grosse surprise du Salon de Paris en 1957. Ses dimensions hors normes imposèrent même la construction d’un hall de présentation « sur mesures ».

BERLIET (premier constructeur français de poids-lourds) avait démontré sa capacité de parvenir au but qu’il s’était fixé.

Après une mission d’études de huit jours (du 20 au 28 janvier 1957) sa construction fut décidée et réalisée en moins de neuf mois (un exploit pour l’époque !) Le premier des quatre T100 sort de l’usine de MONPLAISIR en septembre 1957.

Le premier T100 de la série, construit en 1957, fut surtout plus un « modèle d’exposition » qu’un modèle actif. Il fut présenté lors de plusieurs salons ou manifestations (Paris, Lyon, Avignon et Helsinki en 1957 – Casablanca en 1958 – Francfort et Genève en 1959)

Le premier T100 de la série, construit en 1957, fut surtout plus un « modèle d’exposition » qu’un modèle actif. Il fut présenté lors de plusieurs salons ou manifestations (Paris, Lyon, Avignon et Helsinki en 1957 – Casablanca en 1958 – Francfort et Genève en 1959).

De retour à l’usine de MONPLAISIR de mai 1958 à septembre 1959 il effectua une série de tests avec son jumeau le T100 n°2, fut rallongé de 1,80m, repeint en rouge et reçu le nouveau moteur CUMMINGS de 700ch.

Il fut envoyé en Algérie en 1960 et basé à OUARGLA. Sa couleur est passée du rouge au blanc et des ridelles furent rajoutées. Il servit au transport de lourdes charges de matériels pétrolifères : derricks, treuils et autres matériaux dans la région du Grand Erg Oriental et Occidental.

A ce jour le T100 n°1 serait en état d’épave à HASSI-MESSAOUD.

Le deuxième T100, construit en 1958 et peint en beige sable, ne connut pas la gloire médiatique de son aîné car il fut aussitôt envoyé en Algérie à Hassi-Messaoud pour la prospection pétrolière. Il servit au transport de lourdes charges de matériels pétrolifères : derricks, treuils et autres matériaux dans la région du Grand Erg Oriental et Occidental où il donna entière satisfaction.

Il fut basé à Touggourgt en 1960 et repeint en rouge pour l’inauguration de la base du T100 n°1 à Ouargla avant d’être repeint à nouveau en couleur sable.

En 1980 était créée la fondation BERLIET (racheté par RENAULT) et M. Paul BERLIET demande à cette occasion le don du T100 n°2 par l’Algérie afin d’être placé dans le futur musée. En janvier 1981 débuta la restauration du véhicule avant son retour en France via la Tunisie. Il arriva à Lyon en mars 1981 et trône depuis à la place d’honneur du musée de la Fondation BERLIET.

Fiche technique du 1er et 2e T100

Poids total : 101 tonnes (pouvant en supporter 120)

Longueur : 15,30m

Largeur : 4,96m

Hauteur : 4,43m

Moteur 12 cylindre en V à 60° CUMMINGS diesel type VT12bi de 30 litres de cylindrée (28022 cm 3 ).

Régime 1800 tr/mn

2 turbo-compresseurs sur échappement (1 par groupe de 6 cylindres)

Puissance : 600, puis 700 ch.

Poids 2.5 t

Convertisseur et coupleur hydraulique FERRODO.

Boite de vitesse CLARK à 4 vitesses avant et 4 arrière

3 ponts moteur en configuration 6×6

Suspension par ressorts à lames avec amortisseurs hydrauliques. Barres de torsion.

Freinage de technique aéronautique MESSIER. Freins à disques sur les 6 roues.

Direction assistée. Rayon de braquage de 13,20m

Moteur auxiliaire à essence de DYNA-PANHARD pour pouvoir manoeuvrer le véhicule en cas de remorquage.

2 réservoirs de 950 litres chacun.

Poste émetteur-récepteur de 300km de portée.

Pneumatiques MICHELIN Tubeless XR simple monte basse pression au dessin spécialement étudié pour le sable 37,5 x 33 XR.

Diamètre : 2,20m

Largeur : 1,00m

Poids : 1 tonne

Climatiseur : 25° intérieur et 60° extérieur

 

Le troisième T100, construit en 1959 de couleur rouge à l’origine , était un 6×4 (10 roues) équipé d’une benne de chantier.

Il fut repeint en jaune et employé de 1960 à 1964 à la mine d’uranium de Bessines-En-Gartempe (Haute-Vienne) pour l’extraction du minerai destiné à l’énergie atomique.

Avec quelques probleme de frein ; la 2 cv et la dauphine en ont fait les frais ainsi que l’hangar.

Le T100 etait chargé par une pelle a cable Bucyrus elctrique avec un godet de 3m cube. Sur une photo ci dessus dans la carriere, on peut voir le T100 de 80 t de Charge Utile chargé par la Bucyrus et a coté un Berliet de 20 t de CU et un Euclyd de la meme CU.

Il retourna à MONPLAISIR en 1965 et sera mis à la disposition d’ une entreprise pendant un an sur un chantier autoroutier dans la Drôme.

De retour au centre d’essai de LA VALBONNE pour une série de tests il fut ensuite exposé plusieurs mois sur un parking de l’autoroute A6 à SAINT-VALLIER avant de retourner à LA VALBONNE pour y être remisé et ferraillé.

 

Fiche technique du 3ème T100

Poids à vide : 75 tonnes

Charge utile : 80 tonnes

Poids total en charge : 155 tonnes

Carrosserie : benne d’enrochement basculante hydraulique de 50 m 3 MARREL avec protège cabine.

Longueur : 11,40m

Empattement : 4,60m et 2,50m

Largeur : 5,40m

Moteur : 12 cylindres en V à 60° CUMMINGS diesel type VT12bi de 30 litres de cylindrée (28022 cm 3 ). Régime 1800tr/mn. Deux turbo-compresseurs sur échappement (un par groupe de six cylindres). Puissance 700ch. Poids 2,5 tonnes.

Embrayage à commande pneumatique ANF avec boîte à 4 vitesses avant et 2 arrière.

Essieu avant en acier moulé uniquement directeur. Deux ponts arrières moteurs en configuration 6×4.

Suspension par ressorts à lames avec amortisseurs hydrauliques et barres de torsion.

Freinage de technologie aéronautique MESSIER. freins à disques sur les trois essieux.

Direction assistée MESSIER. Rayon de braquage 12,80m.

Réservoir de gazole à droite de 650 litres .

Pneumatiques MICHELIN 27×33 G jumelés à l’arrière.

 

Le quatrième et dernier T100, construit en 1959 et peint en rouge avec toit blanc, était différent de ses prédécesseurs du fait qu’il soit en configuration cabine avancée. 5 personnes pouvait y prendre place de front.

Il participa à l’Exposition Mondiale de Matériels Pétrolier, à TULSA (Oklahoma). Il partit par ses propres moyens de Lyon en direction du port du Havre, puis embarqua vers la Louisiane et enfin TULSA.

Par la suite il fut présenté à la Foire de Chicago avant de rejoindre les usines CUMMINGS (Indianapolis) pour y recevoir le nouveau moteur 700ch. Il fut exposé à New-York avant de retourner en France.

Il fut présenté aux Salons de Genève en 1960 et Bruxelles en 1961.

Il reçu une turbine TURBOMECA de 1000ch en 1962.

Les essais prirent définitivement fin en octobre 1964 et il fut remisé avant d’être ferraillé.

Fiche technique du 4ème T100

PTC de 99 tonnes. Châssis à vide en ordre de marche de 59 tonnes.

Longueur : 12,66m

Largeur : 4,80m

Hauteur : 3,98m

Moteur 12 cylindre en V à 60° CUMMINGS diesel type VT12bi de 25 litres de cylindrée (24250 cm 3 ).

Couple 242 mkg à 1600 tr/mn

2 turbo-compresseurs sur échappement (1 par groupe de 6 cylindres)

Puissance : 600, puis 700 ch.

Transmission par coupleur hydraulique FERRODO. Réducteur BERLIET placé à l’avant de la boîte de vitesse. Boîte de vitesse ANF à carter séparé du moteur. Entraînement par transmission à cardan, hydromécanique à 2 arbres primaires à trains planétaires. 8 vitesses avant et 8 arrière avec commande pneumatique.

Suspension avant par ressorts semi elliptiques, montage flottant libre. A l’arrière, par ressorts semi elliptiques inversés et articulés.

Freins à disque multiples à commande hydraulique.

Direction BERLIET à servo commande MESSIER

Groupe auxiliaire de servitudes et de secours DYNA-PANHARD.

Equipements électriques : 5 accumulateurs de 6 volts. Démarreur 30 volts. Intensité 180/210 ah. Eclairage 24 volts.

 

Sources : http://www.bernistrucks.fr/

 » Berliet T100, histoire d’un mythe  » par Gilbert LECAT
Editions E.T.A.I. – 1999

 

Quelques photos en vrac des T100, merci Frederick Bernard

2019, le T100 prend la route pour Retromobile, photos DAN38

Max Meynier

Animateur de radio, il est la seule personnalité médiatique à avoir su donner une image positive de notre profession. Max est décédé le 23 mai 2006 des suites d’un cancer. Dossier préparé par Phil26-Bibi07 avec la grande collaboration de Mr Max Meynier.

Salut l’Artiste !

« Une chose est certaine, Max reviendra auprès des homme de la route. »(Francis Reyes)

 

Max Meynier est né le 30 janvier 1938 à Lyon.

Il fait ses études au lycée Ampère et à l’ecole superieure de commerce de Lyon.

En 1958, il monte à Paris pour faire du théatre ou il est admis au centre d’art dramatique dans la classe de Robert Manuel. En 1960, il obtient le 1er prix de comédie classique et comédie moderne au concours de la « scene française ».

Entre 1960 et 1969, Max joue :

LA NUIT DES ROIS
CORALIE ET CIE
L’HOMME QUI LAISSE PLEUVOIR
CLOCK CITY
INTERDIT DU PUBLIC
LE BOURGEOIS GENTILHOMME
AUTOUR DU XVIIIeme SIECLE
L’AMOUR TOUJOURS L’AMOUR

1969 : Pour subsister, les maigres revenus d’un jeune comédien étant très aléatoires, Max fait le chauffeur de  » Maître « . Il a ainsi pu conduire Mel Ferrer et Audrey Hepburn , mais aussi Michèle Morgan. Coquetterie de sa part, il refuse le port de la casquette et n’est pas bilingue. Un jour, on lui confie de conduire Mireille Mathieu durant sa tournée d’été. Mission délicate car Mireille a peur en voiture. Durant 2 mois, il promène Johnny Stark, Mireille et sa tante. Puis, au hasard d’une rencontre à Deauville, il fait ses debuts à RTL pour remplacer Bernard Schu en congés. Le premier disque qu’il passe est bien entendu un Mireille Matthieu. Il enchaine des petits boulots à RTL, il diffuse des disques, et donne quelques commentaires durant le voyage sur la lune de Neil Amstrong. Puis une journée sur le tour de France avec Anquetil. Il sympathise avec JP L’ Hénan ( secretaire general adjoint de RTL) C’est lui qui l’engage definitivement à la station.

 

C’est alors que Roger REICHER, le directeur des programmes lui donne sa véritable chance en lui confiant : « LES ROUTIERS SONT SYMPA » qu’il prend en main le 8 mai 1972. Il apprend alors la radio et ses subtilités auprès des pros de la radio de l’époque.

Le 8 mai 1972, il anime pour la première fois « les routiers sont sympa « . Au lancement, l’emission est courte 22h30-23h, il remplace un animateur qui n’avait pas le » ton routier » et dont l’annonceur Dunlop n’était pas satisfait. Max se sert du ton qu’il a adopté en animant une station provisoire de RTL  » Radio Avoriaz », ou il devait servir aux auditeurs les infos dont ils avaient besoin : météo, ouvertures des pistes, spectacles, animations etc…

Dès le debut il a senti la mayonnaise prendre. Il a commencé à recevoir du courrier au 3ème jour de diffusion ( 25 lettres) par la suite il en recevra jusqu’à 25000 par an. Il a appris peu à peu le langage et les codes des routiers; il est aussi en cela très aidé par de fidèles et dévoués assistants comme Eric Laverdun, Francis Zegutt, David et Michel Zégouane, Patrick Roy, Sacramento.

Sa première sortie a lieu à Rambouillet sur la RN10. L »accueil au resto est des plus froid lorsqu’ils installent le matos dans l’après midi. En revenant le soir, surprise, le resto est bondé, quand Max entre, tout le monde crie :  » RELAX MAX ! », Max comprend alors et mesure l’impact de son emission. C’est aussi ce jour là ou il monte pour la première fois à bord d’un 38 tonnes avec Robert entre Rambouillet et Cherbourg. Il découvre l’art de la conduite, l’amour du métier, la séparation familiale de ces hommes.

En peu de temps, l’emission est devenue la plus longue ( 20h30-0h00) et la plus écoutée.

En 1976, RTL lui construit sur le toit des entrepôts Calberson une véritable station de radio avec : Studio, son bureau, un grand bureau pour l’équipe du standard, le standard par lui-même, la fameuse salle d’embarquement pour accueillir les routiers et les stoppeurs, le tout aux couleurs de RTL, à 27 mètres de hauteur et vue panoramique sur tout Paris. C’est de ce lieu que Max présente l’exposition  » les plus beaux camions du monde ». En 1976 il s’est vu attribué le  » Triomphe radio ».

En 1978, Max publie « 1001 nuits avec mes routiers sympa » . En 1979, il fait le premier Paris- Dakar. RTL est le seul média à couvrir l’épreuve et à la faire connaître par la voix de Max qui effectue le parcours en 4×4 comme tous les autres concurrents et qui assure chaque soir 2 h 30 d’émission depuis le bivouac.

De 1979 à 1981, Max assure 3h30 de direct à bord d’une voiture studio dans les rues de Paris, expérience unique en radio. En 1981 il participe à la création des » 24h du Mans camions » et lancera la vogue des courses de camions en France et en Europe.

En 1980 pour son action en faveur des routiers et de la profession , il est fait chevalier puis officier de l’ordre national du mérite.

1982 Pendant 6 mois, Max animera  » les routes du bout du monde » avec son micro, à la découverte d’autres routes qui le meneront du chili au Québec, de la Yougoslavie au Népal mais aussi L’islande, l’Algérie, les Açorres, Israel, Portugal.

1983  » les routiers sont sympa  » deviennent  » fréquence Max »

En 84, l’opération » Sahel camions de l’espoir », récolte 80 millions de francs (soit 12 millions d’euros :-)) Pendant 15 jours, il réalise l’emission en direct depuis la Mauritanie, Le Mali et le Niger ou plus de 50 camions acheminent médicaments, vivres et materiels acquis grace aux dons des auditeurs.

Max avec les stars !!

1986 Max est victime d’un infarctus, l’aventure des routiers sont sympa, prend fin après 13 années d’existence. Max devient alors le joker de RTL , présentant tour à tour toutes les emissions de la station.

En 1988, il crée sur TF1 « le juste prix » qu’il présentera durant 1 an. Il sera remplacé par Patrick Roy, standardiste de l’emission  » les routiers sont sympa ». Il presente quelques temps « des chiffres et des lettres » .

En 1989, il crée  » ça s’est passé un dimanche » qu’il devra arreter suite à une rechute.

1990 Max subit une transplantation cardiaque. Il écrira un livre à ce sujet  » Quoi de neuf? mon coeur ».

1994 il quitte RTL

Depuis, il a joué au theatre :

Folle Amanda
Un mariage pour trois
Le pain de ménage
La paix chez soi
2000 Il arrete toute activité professionnelle, il est sous dialyse juqu’en juillet 2002 ou il subit une transplantation cardiaque et rénale.

Max est décédé le 23 mai 2006 des suites d’un cancer.

Emissions dont Max a été le créateur ou le titulaire

RTL

Les routiers sont sympa
Fréquence Max
Entr’acte
Radio Belle Etoile
Assurance tous disques
Cinemax
les routes du bout du monde
Allo Max
Le quidam
RTL vous offre vos vacances
Le triangle RTL
ça s’est passé un dimanche
ça s’est passé en …

Télévision

Tous en piste ( TF1)
Juge Boxe ( TF1)
La nouvelle affiche ( A2)
Sahel 84 les camions de l’espoir ( FR3)
Traffic ( RTL TV1)
Le juste prix ( TF1)
Des chiffres et des lettres ( A2)

Quelques souvenirs :

Discographie :

Bibliographie :

Autocollants :

Livre d’OR

A Cuba avec David

De retour d’un voyage à Cuba, David nous a fait parvenir de magnifique photos de ce qu’il a pû croiser comme véhicules, sur l’Ile de Cuba. Longue de près de 1200km, l’Ile est la plus grande des Caraïbes, débarassée du gouvernement espagnol à la fin du 19e siècle, puis des états unis d’amerique à la fin des années 1950, il en reste quand même quelques traces, avec nottament de superbes limousines américaines. Petit à petit CUBA s’ouvre au monde occidental, faut il s’en réjouir ou les plaindre ?

Le parc de camions est souvent hérité de l’ex bloc communiste, MAZ, KAMAZ, HINO, ROMAN ont encore de beaux specimens sous le soleil, on y voit aussi du materiel d’importation européenne, du Renault, et même du Berliet.

Il n’a pas été simple pour David d’aborder des chauffeurs qui restent tout de même méfiants. Malgré tout, ils restent sympathiques et doivent se debrouiller avec ce qu’ils ont pour un salaire avoisinant les 30€ mensuels. Comme de partout, ils aiment leurs « machines », et sont fiers d’être routiers !

 

 

Le Centaure BERLIET v8 356cv

Fortement inspiré de l’engouement des camions américains , et convaincus de l’amour que portent les chauffeurs à leur machine Lucien Moge, créateur, décorateur et styliste ainsi que Jean-Pierre Augier dessinateur chez Berliet au service publicité décident de créer un véhicule hors norme pour le présenter au salon du Poids Lourds de Paris en 1978.

Ils décident de baptiser leur « bébé » : Le Centaure en référence à la mythologie Greque, nom de cet être mi-homme, mi-cheval et qui symbolise l’image du cavalier.

Pour leur camion mythique, ils décident de modifier l’un des camions les plus préstigieux du moment, un Berliet TR350 à moteur V8 turbo.

Une réhausse de toit de 60 cm a été rajoutée à la cabine du Berliet, à l’intérieur de celle-ci qui a aussi, et c’est une première une vertu « économique », a été logé un climatiseur qui assure le confort intérieur, et grâce à cette réhausse, pour la première fois, le conducteur tient debout dans sa cabine.

4 trompes, et 5 feux de gabarit viennent couronner le tout, inspiré des cars de tourisme et des voitures de luxe, les glaces sont teintées, et les rétros dégivrants sont commandés depuis l’interieur de la cabine.

Coté éclairage, le Centaure n’a rien a envier à ses descendants puisque 4 longues portées ainsi que 2 antibrouillards logés dans un superbe pare chocs chromés sont installés, au désespoir des automobilistes.

Le Centaure est en outre équipé de 2 gros reservoirs, soit 800L de carburant, ainsi que du blocage de différentiel, du Telma et d’un magnifique tuyau d’échappement, à l’américaine à l’arrière de la cabine, chromé avec le petit volet obtrueur au sommet, le nec le plus ultra! L’ensemble des équipements sont bien sur prévus pour les températures extrèmes le circuit de freinage et de Gas-Oil peut être dégivré en moins de 7 minutes, le Centaure aura été avant tout conçu pour les routiers au long cours.

Mais c’est avant tout l’équipement interieur qui marquera le plus, aujourd’hui encore, bien des chauffeurs reveraient d’être ainsi équipés. Si le siège réglable dans toutes les positions et chauffant est quasi généralisé de nos jours, il est déjà plus rare de tenir un « cerceau » gainé de cuir.

Depuis le siège passager, le chauffeur a accés à une véritable cuisinière avec 2 feux, par sécurité la bouteille de gaz est à l’exterieur de la cabine, et un frigo de 50litres de capacité permet d’embarquer un bon nombre de produits frais. Il prend son repas sur une table escamotable logée au dessus du lavabo (et si!).

Bien entendu, une fois l’homme repu, il peut à loisir écouter la radio, ou même des cassettes, et se reposer en programant la température souhaitée, mais aussi, l’heure à laquelle il souhaite enclancher le préchauffage du bloc moteur, car, le chauffeur du Centaure a du savoir-vivre.

Non seulement le Centaure est équipé d’un lavabo, mais aussi, d’un WC, et d’une douche extérieure alimentée par un reservoir de 60 litres.

Présenté au salon Solutrans, la fondation Berliet a refait une réplique du TR350 Centaure sur la base d’un Renault R390

la vidéo du Centaure, par MOTOR TV