Carnet de bord 2021 – Phil26 – Semaine 11

Salut les amis, la semaine 11 bien frisquette est en ligne, couvrez vous, on a vite fait d’attrapper un rhûme !
Bon ça sera pas la semaine la plus exotique de ma vie, mais il y a du palmier quand même, alors, l’honneur est sauf, OUF !!!
Alors bon week-end, bon repos et merci pour vos commentaires toujours amicaux. ❤❤❤❤
C’est à lire ici : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=17

 

Carnet de bord 2020, Pierre70 #38

Pas de Madrid cette semaine pour ce pauvre Pierre70 qui s’est rabattu sur du régional dans le grand EST, Pologne, Tchéquie, Ukraine !

C’est à lire ici, on rigole bien aussi : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=20

Carnet de bord 2020, Samu88 #22

Une semaine 22 pleine de rebondissements pour Samu88, du Jura aux Pennines qu’il aime tellement qu’il les a traversé 3 fois, un vrai montagnard !

C’est à lire, et commenter ici bien sûr : https://www.fierdetreroutier.com/carnet/index.php?id_chauffeur=38

Essai du Volvo F16 grumier

Un 16 litres qui a toujours sa place sur nos routes!

En mars 2018, mon père et moi, négociants en bois à Mont Sous Vaudrey (39) avons acquis ce camion d’exception.

Destiné au transport de bois, ce Volvo en 6×4 avec lames de ressorts renforcées et un PTAC de 33t n’a pourtant que 3 essieux et tient toujours debout.

Malgré ses 955 000km et ses 28 ans (#plusvieuxquemoi), il reste increvable . Il dégage un couple impressionnant que certains d’entre vous ont bien remarqué quand je les doublais en côte ( sur autoroute) chargé au Max (55t).

C’est un camion très agréable à conduire, la direction n’a aucun jeu (même à presque 1 000 000 de km) sans compter les heures de grue (inconnues) qui ne sont pas un moment de plaisir pour la vie d’un camion.

Pour aborder son seul point faible qui est sa consommation, on tourne dans les environs de 50 à 60l/100km selon le type de routes empruntées, ce qui, je trouve reste raisonnable pour un véhicule de presque 30 ans et roulant en fort tonnage.

Il est passé comme une lettre à la poste à son dernier contrôle technique (le nouveau). La seule panne que j’ai eu depuis qu’il nous appartient , est le ressort qui permet de faire remonter la pédale d’accélérateur (sur la pompe à injection) quand on relâche la pédale cassée. Mais on lève la cabine, on le remplace par un tendeur (provisoirement) et c’est reparti comme ci cela n’était pas arrivé.

Je monte assez souvent pour les connaisseurs «La Faucille », avec sa boîte à 12 rapports (6+demi) et ces 485cv, Je suis même parfois obligé de relâcher le pied pour ne pas verser le chargement. Bon, après pour la descente c’est autre chose. N’étant équipé que d’un ralentisseur sur échappement (qui reste tout de même assez efficace) le frein de service est toujours le bienvenu.

Comme il est écrit sur les bavettes à l’avant, ce modèle de Volvo est un titan de la route et le restera sûrement un moment.
Si vous nous croisez, n’hésitez pas à nous faire des appels si vous le souhaitez.

Côté habitabilité, la cabine du F16 accuse un peu le poids des ans, mais les materiaux de qualité qui le composent ont resisté, et il devrait facilement atteindre ses 30 ans, sans une ride ! Tout fonctionne !!

Et pour finir, une bonne vidéo !!

 

 

Transports JPV

Par Seb01

Remerciements à Laurent, Dominique, tous anciens chauffeurs pour les photos.

JPV, cela ne veut pas dire je pars le vendredi ou j’ai pas de vacances ou je peux verser ou je passe vite.

Non, JPV, c’était transports Jean-Pierre Vincent à Moirans en Montagne dans le Jura. Voici un petit retour en arrière sur cette folle épopée.

L’entreprise est née dans les années 1975 et Jean-Pierre roulait avec un autre chauffeur.
Dans les années 1980, il déposa le bilan. Mais il repartit avec sa femme étant donné l’interdiction de gérer. JPV fut alors née.
Jusqu’en 1990, JPV compta une cinquantaine de chauffeurs.

Avec le rachat d’Uniroute (21), Vega Carrier (TO), 100 puis 150 personnes seront employées jusqu’en 1998.

Un dépôt à Milan (Corbetta) JPV Spedizioni et un dépôt à Turin (Orbassano) la GET, Gruppo Europeo di Trasporti.

En ce qui concernait le parc avant 1995, il y avait pratiquement toutes les marques de camions. DAF, Renault, Scania, Mercedes, Iveco et Volvo. Deux types de camion composaient le parc. La semi qui possède l’avantage de décrocher afin de passer le relais et le camion remorque qui lui, présente l’avantage de charger 120m3. Le vrac occupait une grosse part de marché de l’entreprise notamment pour les jouets, la luserne, les pneus… JPV opta pour l’option pigeonnier pour beaucoup de ces camions.

Des clients dans toute l’Europe. Essentiellement l’Italie et l’Angleterre mais aussi l’Espagne, le Portugal, Allemagne, Bénélux, Suisse et quelques voyages sur la Grèce et le Danemark.

Les principaux clients étaient:

– Iveco Torino qui chargeait trois à quatre semis par jour à livrer le lendemain chez Iveco France (Trappes).

– Firestone Bari, trois à quatre camions par jour pour le Nord de l’Europe (GB, DE, DK, NL, B).

– Armstrong, une fabrique de plafonds à Pontarlier (25), trois à quatre camions par jour pour l’Europe du Sud (Italie, Espagne et Portugal).

– Decathlon Italia Brescia, articles de sport pour livrer les magasins de la marque dans toute l’Italie.

– Thermal Ceramique Wissembourg (67) deux à trois camions remorques par jour pour l’Italie.

– Les jouets Smoby (39) sur toute l’Europe.

– Et aussi Merloni (Ancona), les cartonneries de Gondardennes (59), les canapés Nattuzzi (Bari), Grosfillex (01), Michelin etc etc…

JPV sera même le seul transporteur étranger à rentrer chez Iveco, l’usine de fabrication à Turin, marché réservé auparavant aux transporteurs italiens.
Après ce marché décroché, JPV changea tout son parc. Environ 70 Iveco , 50 Renault et 3 Man, tous en grandes cabines et toutes options de l’époque.
Le déclin arriva dans les années 1997-2000. Quand les premiers chauffeurs italiens arrivèrent. Puis les Polonais…
Dès lors, les conditions de travail changèrent pour les chauffeurs français. Petits tours du style national ou Italie du nord pour les Français et grands tours pour les Polonais. Ceci eu pour conséquence de faire énormément de casse avec le matériel et avec la clientèle.
Un associé italien (DG de la GET) qui s’envolera dans la nature avec la caisse et la catastrophe du Mont-Blanc avec la fermeture du tunnel achèveront les transports Jean-Pierre Vincent. Le détour par le tunnel du Fréjus n’étant pas pris en compte par certains clients au niveau tarifaire..
Un certain Coquelle du 62 rachètera l’entreprise en faillite.

Après une association de transports en Italie, Jean-Pierre Vincent a remonté avec son fils une petite entreprise à Moirans dans les anciens locaux.: IFT . Le parc se compose d’une vingtaine de véhicules.
Le virus du transport ne s’arrète pas à 60 ans, malgré un parcours pourtant pas facile….(Madame Vincent).
En conclusion, si je devais faire une synthèse de ces six années passées chez JPV, je dirais qu’on avait un patron qui savait nous transmettre ses passions. L’amour des camions et de l’Italie. Pratiquement tous les chauffeurs parlaient italien et tous roulaient avec fierté.

Mes regrets: C’est qu’il n’est pas poussé les frontières un peu plus loin e t que le numérique n’avait pas la place qu’il a aujourd’hui parce qu’il me manque beaucoup de photos superbes comme les Scania 143-470 tracteur et camion-remorque, les Mercedes 1948 EPS, Volvo F16 , MAN 19-464, et tous les paysages qui vont avec.

Mais toutes ces photos sont gravées à jamais dans ma mémoire…

Les photos de Bouc59