Collecte des photos et buveur de cafés : Kinoroute
L’ entreprise de transports Bouvarel a été créée en 1933 par Mr Gaston Bouvarel. Le départ de l’activité transports s’est fait par l’acquisition d’une remorque bétaillère pour l’acheminement du bétail. Gaston Bouvarel conduisait lui-même son véhicule. Il embaucha pour l’aider divers conducteurs, dont Mr René Robert qui lui resta fidèle toute sa carrière puisqu’il prit sa retraite au delà de 65 ans, après avoir travaillé près de 40 ans au sein de l’entreprise.
Gaston Bouvarel, fondateur des transports Bouvarel
Jean Bouvarel et son Latil
Avec le développement de l’industrie, le transport s’est développée avec elle. C’est alors que sont apparues les semi-remorques. Avec l’arrivée de son fils Jean dans la société, l’entreprise a prospéré. Avec l’apport d’industries dans les régions Valentinoise et Romanaise, de représentants travaillant pour diverses sociétés qui l’alimentait en fret, les axes de transport se sont portés sur la région Parisienne, le Nord, et surtout la Bretagne (spécialité à cette époque de l’entreprise) qui comptait à ce moment là bon nombre de conserveries alimentaires. Les véhicules chargeaient dans la région, livraient et rechargeaient en conserves pour alimenter les grossistes, qui eux-mêmes approvisionnaient les commerces de proximité nombreux en ce temps là. Les grandes surfaces n’existaient pas.
Les chargements et déchargements se faisaient à la main, les moyens modernes tels qu’élévateurs ou transpalettes électriques étaient très peu répandus. Les entretiens des véhicules s’effectuaient sur la Place St Pierre où Gaston Bouvarel possédait un café, ou dans la rue par Mr Romanat (les bureaux de l’entreprise se trouvaient à côté du dit café). L’entretien carrosserie s’effectuait chez Mr Descombes Rue Victor Faisant, où pour pouvoir rentrer avec un ensemble routier, il fallait être un conducteur chevronné.
Mme Romanat, la femme du mécano, monte dans un Berliet en panne, pendant que les chauffeurs vont le pousser pour le faire démarrer
Le tout premier dépôt, Rue Chevalier Bayard, photographié en 2007. Petite rue étroite au centre du village. Les camions se garaient dans la rue.
Marcel Collin et son beau Berliet tout neuf
Ce Berliet vient de finir sa vie
Tracteur à capot et semi un essieu étaient la norme à cette époque
Magnifique ensemble, mais difficile à manoeuvrer dans les petites rues
Les premières cabines avancées et les premières deux essieux
Jean Bouvarel, son fils Jean-Loup, et le chauffeur Gilbert devant son camion
Michel Pasquier devant son 4 roues tout neuf. Les noms des chauffeurs étaient peints sur tous les camions.
On manoeuvre dans la cour
Mr Flouret, dit « Père Flouret », manutentionnaire
Jean et Gaston Bouvarel, avec Robert le chauffeur. C’est au dépôt de la gare, dans les années 70.
René pose devant son splendide Berliet. Il partira en retraite à 65 ans, après plus de de 40 ans d’ancienneté.
Jean-Loup Bouvarel tout môme, rêve de conduire un jour les camions de l’entreprise familiale
Le travail est dur, mais la bonne ambiance règne dans la cour au dépôt de la gare
Michel Ginot devant la porte du garage, « à la gare »
Marcel Collin et René Robert partent en retraite, Ce dernier a 65 ans et 40 ans d’ancienneté. On lui remet la médaille du travail. Sur la photo sont présents tous les chauffeurs et leurs épouses, Gaston et Jean Bouvarel, et les enfants Christophe et Jean-loup. Tout ce petit monde fêtera ça au restaurant comme il se doit
Coupure du journal du lendemain pour relater l’évènement
Décembre 1970, il tombe entre 70 cm et 1 mètre de neige dans la Drôme en quelques heures. L’activité de l’entreprise sera arrêtée pendant 1 semaine.
Un chauffeur devant son Magirus-Deutz tout neuf
Le parking du lieu-dit La Gare
Un chauffeur devant son Magirus-Deutz tout neuf
L’acquisition d’un bâtiment servant de garage et d’un autre servant de petit dépôt succint (se situant où se trouve actuellement l’usine Vuitton ont servi d’outil de travail pour déposer les marchandises et faire l’entretien des véhicules un peu plus confortablement (si on peut le dire ainsi). Le travail mécanique était assuré toujours par Mr Romanat et son fils Bernard qui exploite depuis toujours à la suite de son père un garage automobile Rue Danthony à St Donat.
Les Transports Bouvarel utilisaient en complément à Charmes / Herbasse un quai prêté par un conducteur, Mr Jean-Pierre Ginot, ce qui facilitait grandement la manutention des marchandises puisqu’il y avait la possibilité d’y faire rouler des chariots, d’abord à main, puis plus tard électriques.
Le temps passant, l’entreprise personnelle s’est transformée en société et a continué doucement son développement. Les axes ont changés, la Bretagne petit à petit a disparue de son champ d’action pour laisser place à d’autres destinations, définies par de nouveaux clients.
En 1980, l’acquisition d’un terrain en zone artisanale a permis la construction de locaux neufs comprenants un garage, un quai de déchargement ainsi qu’une station de lavage et a donné la possibilité de regrouper tous les véhicules sur un même site.
La famille Bouvarel au grand complet : Jean-loup, Jean, Christophe, ainsi qu’un R310 et un TR 280
1980 : tous les chauffeurs sont là pour inaugurer le nouvel entrepôt en zone artisanale. L’ambiance familiale et humaine a toujours été la règle.
Le parc des camions au grand complet dans les années 80
Berliet et Renault seront de loin les plus présents chez Bouvarel
Un TR propre comme un sou neuf
Jean-Luc Teppa, Claude Ravinel et Jean-Pierre Ginot complètent un voyage
La manutention est de rigueur, les chauffes-eaux se chargent en vrac
On prends la pose après le concours annuel de boules
Remise des prix du concours
Mars 1997 : Pierrot Clément s’en va en retraite …
…. Il est entouré des fils Bouvarel, Jean-loup et Christophe
En Septembre 1997, l’entreprise a rejoint le groupe Bert basé à St Rambert D’Albon d’où est gérée l’exploitation, toujours par Christophe et Jean-Loup.
Le dépôt de St Donat reste en activité, les quais et le parking sont toujours utilisés, alors que l’atelier est lui fermé, ainsi que la piste de lavage et le bureau.
En 2007, les Transports Bouvarel comptent 31 chauffeurs : 12 en zone longue, 7 en zone courte, et 12 en relais sur une ligne.
Le parc en Mai 2007
Le parc en Mai 2007
Une vieille tautliner aux anciennes couleurs est toujours présente
Une vieille tautliner aux anciennes couleurs est toujours présente
Un Eurostar tout seul semble défier le reste du parc !
Désormais seul témoin du temps jadis, un valeureux Berliet à museau
Les 3 flexibles d’air jaune, rouge, et bleu sont les symboles du passé
Le poids des ans commence à se faire cruellement sentir
Jean-Loup Bouvarel
A gauche, les quais encore utilisés, au centre le portail de l’ancien atelier, sur la droite et derrière, le parking
Les quais du dépôt
Autre vue du batiment, l’entrée du bureau et du quai
Anciens bureaux innocupés, l’exploitation est à St Rambert maintenant
Les quais
Dommage que vous ne puissiez pas sentir l’odeur du garage … Il ne sert plus depuis quelques années, mais les effluves d’huile, de graisse, de freins, de gasoil, sont toujours là Un savant mélange qui s’est formé tout seul, au fil des années, et qui sent merveilleusement la mécanique, la vraie
OLD SCHOOL Le tableau de suivi et de prévisions d’entretien des véhicules est là, prêt à servir…
Ici la fosse de 16 mètres, à côté à droite, se trouve une petite fosse pour tracteur. Ainsi, on peut travailler sur plusieurs véhicules si nécessaire.
Tout est là, ou presque. Avec un peu d’attention, on peut encore entendre ronronner un R310, le frein de parc d’un TR260, ou le bruit métallique d’une clé de 19 qui tombe par-terre …
L’ancien parc en 2007, là où se garaient jadis Berliet et Magirus
Le garage du fils de Mr Romanat aujourd’hui. C’est son père Bernard qui faisait la mécanique et l’entretien sur la petite place du village, juste en haut de là.
On prépare les papiers des voyages et des lots chargés au quai
Jean-Loup et Christophe devant le doyen de l’entreprise
Jean-Loup Bouvarel.