Il est bien connu que les routiers deviennent souvent des aigris ronchons. Mais il en est tout autrement quand ils racontent leur premier jour, seul au volant d’un camion !






Un souvenir






Moi qui avait déjà l’habitude de partir seul en voiture,même à l’étranger…J’avais la même sensation en beaucoup plus grand et l’avantage de faire ce métier de la route,en totale liberté…Heureux et fier, même avec du vieux matériel. C’était mon outil de travail, comme un enfant, avec son premier grand jouet qui ne voulait plus le lâcher…Extraordinaire à l’époque de faire comme les anciens,rouler, s’arrêter, manger, discuter et même draguer…Que du bonheur et c’était mon premier jour.Certainement de la chance d’attaquer tout de suite la longue route…Portugal, Espagne, Italie…Comme les grands.

J’ai commencé en 1982 on roulait beaucoup et ont s’arrêtait quand ont voulais et où ont voulais pas d’obligation









18 ans et quelques mois je commence en interim chez transport gardon à sarras en camion remorque, je n’en avait jamais conduit… je viens le vendredi pour voir le chargement et apprendre à gérer les tiroirs et gerbeur.








Allez vendu !! Toujours rêvé de ces gros engins de la route. Petit j’imposait de passer devant le dépôt NDentressangle à St vallier quand on passait pas loin. Un papa parfois routier qui m’emmenais en camion. Puis je sais pas trop pour quoi, étude dans l’horticulture, 17 ans commercial à voir le paysage de France défiler au ras du sol !! Puis la crise de la quarantaine arrivant, des envies de changements. Septembre 19 : permis C, juin 20 : Fimo, Septembre 20 : permis CE, entretien d’embauche façon
, et me voici le 12 octobre 2020 au volant du Scania de parc parti attelée une remorque déposé chez le client. Le grand chef qui me dit : c’est à Sonnay tu veux l’adresse !! Mdr mon 1er voyage dont je rêve depuis longtemps durera 20 min à tout casser et m’emmène dans mon ancienne boîte Le destin. Et depuis king de la ligne Anjou- Diemoz – Anjou dixit Philippe Fournet, Sous sous chef de quai, chauffeur intercommunal, je kiffe ma nouvelle vie au milieu des camions et surtout au volant.







Alors, lundi 21/11/1977, à 15h00, je passe mon permis poids lourds « catégorie C » sur un Hotchkiss boîte 4 vitesses Fuller. 16h30, feuille rose en poche, heureux comme tout. A 20h00, je monte dans le Mercedes 11-13 nez de cochon, direction Strasbourg chargé en primeurs pour livraison à 4h00 du mat’, tout par la nationale car pas d’autoroute ( A31, A36, A39 n’existaient pas) à l’époque. 2h00 du mat’, j’arrive au marché Gare de Strasbourg » Kronenbourg ». Le chef de quai me dit : « Va dire à ton papa de mettre le camion au quai plus loin ». Je le regarde les yeux ébahis et lui réponds : » Pourquoi mon papa ? Le chauffeur, c’est moi ! ». Cet Alsacien me dit : » Hopla, c’est toi le chauffeur ? ». Je lui répondis fièrement que je venais d’obtenir mon permis de conduire. Je me mets donc à quai. Ses collègues et lui dechargèrent mon camion. Je suis reparti ensuite à vide direction Dijon tout fier de moi. 1er voyage réussi mais petit coup de fatigue à la sortie d’Héricourt et paf, je tape le panneau de sortie de village. Le rétroviseur est cassé et ma jolie caisse primeur en aluminium bouchonné fit rayée. Je n’ai pas eu les












